Aujourd’hui, dans notre école du dimanche, nous avons étudié les dix commandements. Il y en a un qui a été particulièrement examiné : le sabbat. Je crois que le principe est toujours là, mais la pratique a fort changé depuis la venue de Jésus. Je me suis souvenu que la SEBT a un traité à ce sujet, mais seulement en anglais. Je l’ai traduit en français aujourd’hui. J’espère que ceci sera utile à ceux qui se demandent pourquoi nous n’observons plus le sabbat, ni le samedi comme les Juifs le faisaient et le font toujours, ni le dimanche comme certains voudraient le faire. Les lois du sabbat ne s’appliquent plus. Mais nous nous rassemblons aussi souvent que possible pour adorer Dieu, surtout le dimanche.
Ce traité n’est pas exhaustif, je conseille donc de lire les articles suivants également si le sujet vous trouble ou vous intéresse. Il y a aussi des conversations intéressantes dans les commentaires.
Le principe du jour de repos est mentionné pour la première fois dans la Genèse, où Dieu donne l’exemple du repos après une semaine de travail. « Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle Dieu avait créé » (Genèse 2.3).
Dieu a précisé cet enseignement dans les dix commandements. « Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier ; Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre ; Mais le septième jour est le repos de l’Éternel ton Dieu ; tu ne feras aucune œuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes » (Exode 20.8-10). Le peuple juif, privé de l’Esprit saint, a souvent considéré ce quatrième commandement comme un fardeau. Les prophètes de l’Ancien Testament ont dû à plusieurs reprises les avertir de leur infidélité quant à l’observance du sabbat.
Cette loi a été donnée comme un symbole de l’ère de grâce à laquelle Dieu préparait le monde. Ce commandement, ainsi que d’autres, désignait et caractérisait Christ. Dieu les utilisait pour enseigner et rappeler aux hommes, encore et encore, que le Messie viendrait et accomplirait le développement ultérieur du royaume spirituel. Des sacrifices devaient être offerts en cas de désobéissance, rappelant ainsi à l’auteur de la transgression qu’il avait besoin d’un rédempteur. Certaines offrandes étaient quotidiennes, d’autres hebdomadaires ou mensuelles. Il y avait des fêtes et des offrandes annuelles. Tous ces rituels prescrits avaient ceci en commun qu’ils avaient pour but d’exemplifier Christ et son royaume, sa rédemption et sa grâce. Il est magnifique de reconnaître l’harmonie de la Parole de Dieu et de constater que, dès le début, Dieu a préparé le terrain de multiples façons pour la venue du Messie. Le Nouveau Testament nous éclaire encore davantage à ce sujet. Il nous dit que la loi était une « ombre » de cette voie plus parfaite qui devait venir. « Que personne donc ne vous condamne au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’un jour de fête, ou de nouvelle lune, ou de sabbats ; C’était l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps en est en Christ » (Colossiens 2.16-17). Lisez aussi Hébreux 10.1-4, 9-10.
Lorsque Jésus est venu, l’intention de ces lois est devenue claire. Le commandement « Tu ne tueras point » est la loi de Dieu, mais Christ nous a appris que celui qui hait son frère est un meurtrier. Il nous a enseigné que l’amour doit naître dans nos cœurs, rendant ainsi le meurtre impensable. La loi de l’amour remplace et rend la loi mosaïque caduque. [La loi donnée à Moïse sert toujours, en ceci qu’elle nous enseigne ce qu’est le péché et à quel point Dieu est saint. Elle n’est pas abolie, mais accomplie. Luc 16.17 ; Romains 10.4 ; Matthieu 5.17, Luc 10.26,27] Nous en voyons un exemple dans la fête de la Pâque qui a été instituée. Elle a été instituée pour annoncer l’Agneau de Dieu qui serait immolé pour les péchés du monde. Lorsque Jésus est effectivement venu mourir sur le mont du Calvaire, sa mort a éliminé la nécessité de la fête qui était observée avec un agneau du troupeau. Le véritable sacrifice surpassait de loin l’ombre qui avait été commandée bien des années auparavant. Ainsi, en apportant le vrai repos au cœur des hommes, Jésus a accompli pleinement ce que la loi ne pouvait pas faire en exigeant l’observance du sabbat.
L’une des autres grandes fêtes prévues par la loi était la fête des semaines ou Pentecôte. Cette fête était liée à la Pâque. C’est à cette occasion spéciale que Dieu a choisi d’envoyer le don du Saint-Esprit, qui a achevé la transition vers la nouvelle dispensation. La résurrection de Jésus et l’effusion du Saint-Esprit sont sans conteste deux des événements les plus significatifs de la foi chrétienne. Ils se sont tous deux produits, selon le plan parfait de Dieu, le premier jour de la semaine. C’est ainsi qu’est née la nouvelle dispensation de l’offrande volontaire des premiers fruits, plutôt que les offrandes obligatoires de la fête de la moisson, comme on appelait aussi la Pentecôte.
Comme nous l’avons déjà noté, Dieu s’est reposé le septième jour après la création. Il a sanctifié ce jour et ce principe. Il a voulu que tous les sept jours, l’homme se rappelle son besoin de repos. L’homme a besoin de repos physique, mais plus encore d’un profond besoin de repos de l’âme. L’aspiration profonde de chaque âme est de trouver la paix. Nombreux sont ceux qui la recherchent de différentes manières, mais rares sont ceux qui trouvent une réelle satisfaction. Nous lisons que « les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer » (Ésaïe 57.20). « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, il n’y a point de justice dans leurs voies ; ils se font des sentiers tortueux ; tous ceux qui y marchent ne connaissent point la paix ! » (Ésaïe 59.8) Dieu connaissait parfaitement le besoin de paix de l’homme. Il savait aussi qu’il y avait quelqu’un (Jésus) qui pouvait apporter ce repos à l’âme. De même que les sacrifices et les offrandes ont été ordonnés pour rappeler à l’homme son besoin du sang salvateur de l’Agneau, de même le jour du repos a été ordonné pour rappeler aux hommes leur besoin d’un repos spirituel. Cependant, au cours des siècles, l’homme a perdu cette vision et a commencé à ajouter de plus en plus de règles jusqu’à ce qu’il se concentre sur les règles plutôt que sur Dieu.
Jésus est venu et a trouvé les hommes religieux de l’époque très occupés à appliquer la lettre de la loi concernant le sabbat, mais manquant l’objectif visé par ce jour de repos. C’est pourquoi Jésus a déclaré : « Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat » (Marc 2.27). Jésus voulait que l’homme considère l’observation de ce jour comme un privilège qui lui permettait de répondre au cri de son âme qui voulait s’approcher de Dieu.
Hébreux 4.1-10 clarifie davantage la question du repos que Dieu a voulu pour l’homme par l’intermédiaire de Jésus. L’homme est poussé à faire quelque chose pour son salut, dans l’espoir de trouver le repos. En Jésus, l’homme doit trouver le repos du labeur de la loi. Il est l’accomplissement des commandements. Le verset 10 dit : « Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes ». Jésus a satisfait à toutes les exigences de la loi. C’est quelque chose qu’aucun homme ne pouvait faire. Par la foi en cette œuvre de Jésus, nous trouvons le repos.
Le message prêché par Jésus était le suivant : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai » (Matthieu 11.28). Ce repos, c’est la libération de la culpabilité et du fardeau du péché. C’est le repos de l’effort pour accomplir la loi. Jésus apporte la grâce qui produit l’amour et le dévouement dans la vie du croyant. Le bénéficiaire de la grâce se consacre néanmoins volontiers au service du Christ. Par ses actions et ses enseignements, Jésus a violé les règles juives concernant leurs activités le jour du sabbat. Étant l’accomplissement du jour de repos, il n’a pas ordonné son observation ; cependant, il a assisté à des cultes et a fait du bien ce jour-là.
Il est important de noter comment les disciples de Jésus se rassemblaient pour adorer après sa mort et sa résurrection. La venue de Jésus signifiait que la loi n’avait plus d’emprise sur les hommes. Il offrait un véritable repos, au lieu d’exiger l’observation d’un jour. Dans la joie et la reconnaissance, les disciples se réunissaient souvent le premier jour de la semaine, en souvenir du triomphe du Christ sur la mort en ce jour-là. Cette pratique de ceux qui étaient les plus proches de Jésus a permis d’établir une orientation pour le culte le premier jour de la semaine. Il nous est enjoint de ne pas abandonner « l’assemblée » (Hébreux 10.25).
Pour la personne qui a expérimenté la paix avec Dieu et le repos intérieur, il est juste qu’elle consacre le jour du Seigneur à adorer Dieu et à s’exercer dans la voie de la vérité. Il est triste que des personnes appelées chrétiens se livrent à des activités frivoles et égoïstes en ce jour où l’on se souvient de la puissance de sa résurrection. Le peuple de Dieu a toujours eu pour habitude d’observer le jour du culte. Cette pratique est bénéfique pour l’édification de l’homme spirituel et constitue un exemple du repos total futur pour tous les rachetés.
Le repos que chaque chrétien peut connaître n’est qu’un avant-goût du repos éternel qui viendra. Là, dans la félicité du ciel, l’âme sera totalement en repos avec le Père, Jésus, tous les rachetés et les saints anges. Le plus beau, c’est que l’on peut avoir et jouir de cette paix de l’esprit et du cœur dans cette vie déjà et pendant toute l’éternité (Jean 11.25, 26). « Ils se reposent de leurs travaux » (Apocalypse 14.13).