La dilution homéopathique du christianisme

Article par Robert Goodnough traduit du site : https://flatlanderfaith.com/2023/09/24/homeopathic-dilution-of-christianity-2/

En bref, l’homéopathie est une branche de la médecine alternative qui traite les maladies à l’aide de substances naturelles diluées bien au-delà du point où toute trace de la substance d’origine peut être détectée. Certains la qualifient de charlatanisme, d’autres affirment qu’elle fonctionne là où d’autres méthodes échouent. Elle a ceci de positif que l’on peut affirmer avec certitude qu’elle ne provoque pas d’effets secondaires nocifs. Je ne pense pas que l’on puisse en dire autant du christianisme édulcoré.

Très tôt dans l’histoire du christianisme, certains ont trouvé que le christianisme non dilué était un médicament trop fort à leur goût et ont commencé à l’édulcorer, tout en affirmant qu’il n’avait rien perdu de son pouvoir salvateur. De nos jours, il existe différents niveaux de dilution, qui prétendent tous être bons pour ce qui nous afflige, mais qui sont incapables de prouver leur efficacité.

Martin Luther voyait clairement de nombreux torts de l’Église (catholique) à laquelle il appartenait à l’origine et voulut établir une Église de croyants sincères. Cependant, en 1522, il se rendit compte que les choses ne se passaient pas comme il l’avait prévu et il exprima l’espoir plutôt désespéré que « nous, qui sommes actuellement presque des païens sous un nom chrétien, puissions encore organiser une assemblée chrétienne ». Il commença à envisager de former un cercle restreint de croyants sincères au sein de l’Église luthérienne, qui confesseraient l’Évangile par leur vie autant que par leur langue. Il finit par abandonner ce projet, se rendant compte qu’il ne trouverait pas suffisamment de personnes pour le mettre en œuvre.

Pourtant, les anabaptistes ne rencontraient aucune difficulté à trouver de telles personnes. Ils prêchaient et vivaient un Évangile rigoureux, intransigeant et non dilué qui transformait réellement les vies. La réputation des anabaptistes était telle que, pendant les persécutions du XVIe siècle, une personne qui menait une vie honnête et morale, ne jurait pas et ne se querellait pas pouvait facilement se trouver accusée d’être anabaptiste simplement à cause de sa vie irréprochable.

Le baptême est le point clé sur lequel les anabaptistes se distinguent des catholiques et des protestants. Nous comprenons que la Bible enseigne que le baptême ne peut être proposé qu’à ceux qui ont l’âge et la compréhension nécessaires pour conclure une alliance volontaire avec Dieu et l’Église. C’est le moyen de rassembler une Assemblée de rachetés. À cette fin, le converti doit pouvoir se présenter devant l’assemblée avec un témoignage de repentance et de nouvelle naissance, et l’assemblée doit pouvoir témoigner qu’elle a observé le fruit de la repentance et une vie transformée. Le baptême est donc le symbole que le converti ne marche plus dans les voies du monde mais qu’il s’est uni au peuple de Dieu.

J’ai fréquenté de nombreuses Églises dans mes jeunes années et j’ai rencontré beaucoup de personnes merveilleuses. Je rencontre encore certaines d’entre elles de temps en temps et je les considère comme des ami(e)s. Cependant, toutes ces Églises étaient une assemblée mixte de vrais croyants, de ceux qui essayaient de se faire croire qu’ils étaient croyants et de beaucoup de ceux qui ne savaient pas vraiment ce qu’ils croyaient. Il y avait peu de preuves du pouvoir de transformation des vies.

J’ai écouté beaucoup de prédicateurs différents, j’ai même assisté à de puissantes campagnes de réveil. Des parties de l’Évangile ont été prêchées, mais certains sujets étaient soigneusement évités pour ne pas offenser. De telles tactiques n’ont pas le pouvoir de rassembler une Église de rachetés. La signification du baptême et les conditions du baptême y étaient édulcorées, ce qui a abouti à un évangile édulcoré qui n’offrait pas de directives claires aux âmes malades du péché pour qu’elles trouvent la source de la guérison.

Le salut vient de Dieu, pas de l’Église. Néanmoins, le discernement spirituel est nécessaire pour rassembler uniquement des croyants dans l’Église et pour révéler clairement la voie du salut aux autres.

« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Il n’existe pas de chrétien invisible ; si aucun fruit visible n’apparaît dans la vie d’une personne, il n’y a aucune raison de la soupçonner d’être chrétienne. Il y a des chrétiens faibles, mais ce n’est pas la même chose. En vérité, nous sommes tous faibles, mais ceux qui font vraiment confiance à Dieu se reconnaissent à leurs fruits.

-Bob Goodnough

Confession de foi des vaudois, datée de l’an 1120

CONFESSION DE FOI DES ANCIENS VAUDOIS

DATÉE DE L’AN 1120.
[Notez bien : 50 ans avant la conversion de Pierre Valdo (ou Vaudès)]

1° Nous croyons et tenons fermement tout ce qui est contenu dans les douze articles du Symbole, appelé des Apôtres, tenant comme une hérésie tout ce qui y est en désaccord et ne convient pas avec les (dits) douze articles.

2° Nous croyons en un Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

3° Nous reconnaissons pour saintes Écritures canoniques, les livres de la sainte Bible.

Moïse, autrement la Genèse.
Moïse, dit l’Exode.
Moïse, dit le Lévitique.
Moïse, dit les Nombres.
Moïse, dit le Deutéronome.
Josué, les Juges, Ruth.
1 Samuel. – 2 Samuel.
1 des Rois. – 2 des Rois.
1 des Chroniques. – 2 des Chroniques.
1 Esdras. – Néhémie. – Esther. – Job. Le livre des Psaumes. – Les Proverbes de Salomon.
L’Ecclésiaste autrement dît, le Prédicateur.
Le Cantique de Salomon. Les Prophéties d’Esaïe, de Jérémie. Les Lamentations de Jérémie, Ezéchiel, Daniel, Osée. Joël, Amos, Abdias, Jonas. Michée, Nahum. Habacuc, Sophonie, Aggée. Zacharie, Malachie.

Maintenant suivent les livres apocryphes, qui ne sont pas reçus par les Hébreux. Mais nous les lisons, comme dit saint Jérôme dans son prologue sur les Proverbes, pour l’enseignement du peuple, et non pour confirmer les doctrines de l’Église ; savoir :
Le troisième livre d’Esdras.
Le quatrième livre d’Esdras.
Tobie, Judith, la Sapience. L’Ecclésiastique, Baruc, avec l’Épître de Jérémie.
Esther, depuis le dixième chapitre jusqu’à la fin.
Le cantique (le chant) des trois enfants dans la fournaise. L’histoire de Susanne.
L’histoire du Dragon.
Le premier (livre) des Machabées.
Le second des Machabées.
Le troisième des Machabées.

Maintenant suivent les livres du Nouveau Testament

L’Évangile de saint Matthieu.
L’Évangile de saint Marc.
L’Évangile de saint Luc.
L’Évangile de saint Jean.
Les Actes des Apôtres. Épître de saint Paul aux Romains.
1 Aux Corinthiens.
2 Aux Corinthiens.
Aux Galates.
Aux Ephésiens.
Aux Philippiens.
Aux Colossiens.
La 1 aux Thessaloniciens.
La 2 aux Thessaloniciens.
La 1 à Timothée.
La 2 à Timothée.
À Tite.
À Philémon.
Aux Hébreux.
Épître de saint Jacques.
La 1 Épître de saint Pierre.
La 2 Épître de saint Pierre.
La 1 Épître de saint Jean.
La 2 Épître de saint Jean.
La 3 Épître de saint Jean.
Épître de saint Jude.
L’Apocalypse de saint Jean.

4° Les livres susdits enseignent ceci. Qu’il y a un Dieu tout puissant, tout sage, tout bon, qui par sa bonté a fait toutes choses. Car il a formé Adam à son image et ressemblance ; mais que, par l’envie du diable et par la désobéissance dudit Adam, le péché est entré dans le monde, et que nous sommes pécheurs en Adam et par Adam.

5° Que Christ a été promis aux pères (patriarches) qui ont reçu (accepté) la loi, afin que (à ce que) connaissant par la loi leurs péchés, leur injustice et leur insuffisance, ils désirassent l’avènement de Christ pour satisfaire à leurs péchés et pour accomplir la loi par lui-même.

6° Que Christ est né au temps ordonné de Dieu son Père, c’est à savoir, à l’heure que toute iniquité abondait, et non pas pour (opérer) les bonnes oeuvres seulement. Car, tous étaient pécheurs, mais afin qu’il nous fît grâce et miséricorde comme (celui qui est) véritable.

7° Que Christ est notre vie, et vérité, et paix, et justice, et pasteur (berger), et avocat, et victime, et sacrificateur (prêtre), lequel est mort pour le salut de tous les croyants, et ressuscité pour notre justification.

8° Et semblablement nous tenons fermement qu’il n’y a aucun autre médiateur et avocat auprès de Dieu le Père, sinon Jésus-Christ. Mais que la vierge Marie a été sainte, humble et pleine de grâce, et de même nous croyons de tous les autres saints qu’ils espèrent dans le ciel la résurrection de leurs corps au (jour du) jugement.

9° De même nous croyons qu’après cette vie il y a seulement deux lieux, un pour les sauvés lequel nous appelons du nom de paradis, et l’autre pour les damnés lequel nous appelons enfer, niant tout-à-fait ce purgatoire, rêve de l’Antichrist et imaginé contre la vérité.

10° De même, nous avons toujours cru que c’est une abomination qu’on ne doit pas proférer devant Dieu que toutes les choses trouvées (inventées) par les hommes, comme sont les fêtes et les vigiles des saints, et l’eau qu’on appelle bénite, (comme) de s’abstenir certains jours de viande, d’autres aliments (mangers), et choses semblables, principalement les messes.

11° Nous avons en abomination les inventions (trouvailles) humaines, comme antichrétiennes par lesquelles nous sommes troublés et qui portent préjudice à la liberté d’esprit.

12° Nous croyons que les sacrements sont des signes ou des formes visibles de grâce invisible, pensant (tenant) qu’il est bon que les fidèles en usent quelquefois (de ces dits signes, ou formes visibles), si cela peut se faire. Et cependant nous croyons, et nous tenons que lesdits fidèles peuvent être sauvés, en ne recevant pas lesdits signes, quand ils n’ont ni le lieu, ni le moyen (la manière) de pouvoir en user (desdits signes).

13° Nous n’avons connu d’autres sacrements que le baptême et l’eucharistie.

14° Nous devons honneur au pouvoir séculier, en soumission, en obéissance, en zèle (promptitude), et en paiement.

Voir les sites suivants :

https://temoinanabaptiste.com/2017/01/22/confession-de-foi-des-vaudois-de-lan-1120/

https://www.info-bible.org/livres/Histoire.Eglise.Vaudoise.2/16.htm

Cliquer pour accéder à waldensian_confession_1120.pdf

Une autre confession vaudoise datant de 1541 se trouve ici : https://www.jstor.org/stable/24282260

Cependant, il faut garder à l’esprit que la foi de ces vaudois commençait peut-être déjà à dériver, étant donné que peu de temps après on les voit prendre les armes pour se défendre et ensuite se fondre avec les protestants, alors que leurs origines étaient très différentes.

Notre héritage

L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ. Romains 8. 16, 17

Beaucoup de chrétiens ont été persécutés par l’Église d’État au cours de l’histoire de France. Voici le récit d’une jeune chrétienne (protestante, semble-t-il) qui a rencontré un soldat catholique. Je pense que beaucoup de protestants de cette époque étaient des chrétiens sincères, mais je déplore qu’ils aient souvent pris les armes pour combattre les armées catholiques. Mais le message de ce récit est centré sur Christ, pas sur une dénomination, donc passons.

Une jeune fille qui allait à l’une de ces réunions fut arrêtée par un soldat du roi: “Où vas-tu si tard?” La jeune fille craignait, en disant la vérité, de provoquer de nombreuses arrestations. Elle ne voulait pourtant pas mentir. “Mon frère est mort, répondit-elle avec beaucoup de présence d’esprit. Nous avons une réunion de famille et nous allons lire son testament.” Elle put continuer son chemin mais, à son retour, la voilà de nouveau arrêtée par le même “dragon” du roi. “Alors, est-ce que ton frère a été généreux pour toi? – Oui, il m’a tout donné.”

Le Nouveau Testament (deuxième partie de la Bible) qu’on avait lu à cette réunion lui avait rappelé que le Fils de Dieu venu sur la terre avait donné sa vie pour elle. Elle croyait cette bonne nouvelle et était devenue une enfant de Dieu, selon la promesse que nous lisons au début de l’Évangile: “À tous ceux qui l’ont reçu (Jésus comme Sauveur), il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom” (Jean 1. 12). Et si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi… héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ.

Protestant ou anabaptiste?

Aujourd’hui, la majorité des groupes aux origines anabaptistes n’hésitent pas à s’appeler protestants et s’associent de plus en plus librement avec diverses Églises évangéliques qui n’ont pourtant pas les mêmes préceptes ni les mêmes racines. Si la plupart de ces groupes ont en commun la croyance à la nouvelle naissance, qui est bien sûr l’élément le plus important dans la vie du chrétien, beaucoup de ces groupes ne pratiquent pas une séparation du monde correcte et se permettent facilement l’usage de la violence. Ceci est en train d’affecter les groupes anabaptistes (mennonites) qui ont renié leurs origines primitives et distinctes.

Voici un bref exposé à ce sujet, sans toutefois remonter dans les détails de l’histoire.

Ces deux courants ont une compréhension et une approche différentes, par rapport à la vie chrétienne. Si nous retournons à l’époque des martyrs chrétiens (principalement entre le règne de Néron en 37 après J.-C. et la fin de la première vague de guerres de religion en Europe, en 1598), nous voyons une grande différence entre les anabaptistes et les protestants (qui n’apparurent qu’après 1517). Le nom « protestant » vient du mouvement de protestation contre la religion principale de l’époque: L’Église catholique romaine, qui était aussi un ennemi acharné de l’Église anabaptiste. Pour dire les choses de manière simple, ces « protestants » voyaient la folie, le péché et la corruption de la religion d’État. Le péché et la désobéissance à la Parole de Dieu qu’ils percevaient étaient très réels. Plusieurs dirigeants (dont Luther, Calvin, de Leyde) pensaient qu’une réforme était grandement nécessaire et ils se firent virulents, parfois même physiquement violents. Beaucoup de gens pensaient que tous ceux qui n’étaient pas fidèles à la religion d’État (la religion catholique) étaient des protestants, et qu’il n’y avait donc que deux groupes de soi-disant chrétiens.

Ils oubliaient que les dissidents à la religion catholique ont toujours existé. À vrai dire, c’est cette religion d’État qui était sortie de la vraie Église, devenant ainsi la Grande Prostituée, et donc ce sont les anabaptistes qui sont les héritiers légitimes de l’Église primitive, et non des bâtards rebelles comme Rome a si souvent voulu les dépeindre.

L’histoire anabaptiste voit les choses d’un tout autre oeil que l’histoire protestante. Alors que les protestants combattaient souvent les catholiques par la force, il y avait aussi beaucoup de vrais chrétiens qui vivaient paisiblement et discrètement, tout en pratiquant « la foi transmise aux saints une fois pour toutes ». Leur témoignage fidèle et paisible toucha de nombreuses vies, et la vraie Église grandit continuellement malgré le fait que beaucoup perdaient la vie pour la cause de l’Évangile. (Certains chrétiens de l’époque rapportent des estimations surprenantes au sujet du nombre es anabaptistes dans certaines régions. Dans les années 1500, la ville de Strasbourg aurait compté environ 10% d’anabaptistes dans sa population. Et au siècle suivant, certains historiens estiment qu’il y avait environ 5% d’anabaptistes dans toute la population des Pays-Bas.)

C’est au sein de ce groupe-ci, et non aux protestants, que la vraie foi a été transmise, même si les protestants ont attiré bien plus d’attention. Cela ne veut en aucun cas dire que ce sont seulement les anabaptistes (mennonites) qui peuvent être sauvés: la nouvelle naissance est pour chacun de nous, mais cela veut dire que c’est ce groupe qui a perpétué la foi de l’Église primitive, et qui la pratique au mieux aujourd’hui. L’oeuvre est dans les mains de Dieu, c’est lui qui crée l’accroissement, pas nous, les hommes. Les vrais disciples de Jésus n’ont jamais été des protestants.

Et aujourd’hui? Dieu est encore et toujours le même Dieu, et il oeuvre encore de la même manière. Si nous désirons lui être fidèles et travailler pour lui dans son royaume, nous devrons lui abandonner notre volonté et vivre paisiblement dans la foi qui a été transmise aux saints. Ainsi, Dieu peut nous utiliser pour accomplir ses desseins.

Lorsque nous regardons autour de nous et que nous commençons à prendre en note les faiblesses et les désobéissances au sein de l’Église, et que nous militons de manière critique pour éradiquer ces torts, nous adoptons un esprit protestant. Souvenez-vous que la vraie foi n’a jamais été portée par de telles personnes et ne le sera jamais. Notre chair essaie de nous persuader qu’il s’agit là d’une tâche noble et très utile. Cependant, ce qui se passe en réalité lorsque nous prenons de telles positions charnelles, c’est que nous devenons un obstacle pour Dieu, qui veut s’occuper du problème à sa manière. Lorsque nous acceptons l’esprit du protestantisme, nous mettons notre foi en nous-mêmes plutôt qu’en Dieu. Il est bien plus capable de s’occuper de ces problèmes que nous ne le sommes: faisons-lui donc confiance pour les résoudre. Il veut que ma volonté lui soit entièrement soumise.

 

[Texte partiellement tiré d’un article de Elwon Wilson (Montezuma, KS, É-U).]

 

Nouvelle naissance au Togo (partie I)

[Voici le début du récit d’un Togolais, racontant d’abord comment il a rencontré Dieu, puis éventuellement comment il a cherché une Église qui enseigne et pratique réellement tous les préceptes bibliques. Son témoignage, paru récemment en anglais dans une revue missionnaire de l’Église de Dieu en Christ, m’a semblé assez remarquable pour être partagé sur mon site. L’histoire est assez longue, donc je la publierai en plusieurs articles séparés. Bonne lecture!]

Ma nouvelle naissance et comment Dieu m’a conduit à l’Église de Dieu en Christ, mennonite.

Frère Yovo Abalo

1984 …
Au cours des vacances scolaires d’Akpade, j’étais allé rendre visite à un ami du village qui s’était installé à Atakpamé. Un mercredi après-midi, tout en marchant, nous nous sommes approchés de l’église de mon ami.
Il m’a dit qu’ils avaient une réunion de prière et que nous devrions y aller. Je lui ai dit alors que j’avais l’intention d’être un chrétien un jour, mais pas dans l’Église qui baptise des nourrissons et adore les saints. À une époque, j’habitais chez quelqu’un qui allait à ce genre d’Église à Atakpamé; lorsque le culte était terminé, les gens continuaient dans leurs pratiques païennes et idolâtres. Je me suis rendu compte que leur raison d’aller à l’église n’était pas pour changer leur cœur, mais pour être enterré dans un cimetière. Je ne voulais pas mélanger le christianisme et l’idolâtrie. Mon ami m’a dit que leur Église, qui se ressemblait le septième jour, était différente de l’Église dont je parlais et qu’ils pratiquaient les commandements de Dieu. Il n’acceptait pas que je refuse d’entrer et me persuada finalement de venir me rendre compte moi-même de leurs pratiques.
En entrant dans l’église, j’ai remarqué qu’on chantait sans instrument de musique, même pas un tambour! Presque immédiatement, j’ai ressenti un grave mal de tête, ce qui m’a troublé.
Ce soir-là, les fidèles ont prié à propos de beaucoup de choses, mais mon cœur n’était pas à l’église en raison de la douleur causée par mon mal de tête; je voulais partir. Le culte, qui dura environ une heure, me semblait s’éterniser. Je me suis demandé, « pourquoi dois-je avoir ce mal de tête maintenant, quand je viens au temple de mon Créateur? Est-ce que tous les autres ont aussi des maux de tête? » Je ne pouvais pas répondre à ces questions. À la fin du service, le pasteur m’a donné un Nouveau Testament.
L’amour que j’ai observé et ressenti parmi les membres et envers moi était très précieux pour moi. Quand je suis rentré chez moi, j’ai lu le Nouveau Testament. Le mal de tête a continué et j’ai arrêté de lire pour la soirée. Puis vint le temps où je voulais aller dormir.
Beaucoup de questions traversaient mon esprit. Je savais que Dieu m’avait créé, mais alors pourquoi ce mal de tête avait-il commencé dès que j’étais allé à l’église. J’ai dit, «puisse mon mal de tête se dissiper ». Après avoir dormi pendant un moment, je me suis réveillé sans mal de tête. Dans la nuit, j’ai lu un peu dans le Nouveau Testament de la Bible. J’ai lu comment Jésus a commencé son ministère de prédication et de guérison. Quand j’ai lu comment il prêchait et guérissait avec autorité, ça m’a donné une grande joie. Quand j’ai lu comment ils l’ont persécuté, j’ai été troublé. Enfin, j’ai lu comment il chassa les mauvais esprits. J’ai dit, « Il peut me guérir de cette même façon et rejettera tous les mauvais esprits dans ma vie. » J’avais une maladie spirituelle; je me mettais parfois très en colère. Quand j’étais à l’école, j’avais lu beaucoup de livres sur la colère afin de trouver une solution, mais je n’en avais trouvé aucune. J’ai dit « Que Jésus me guérisse comme il guérissait tous ceux qui venaient à lui. Puisse-t-il chasser les mauvais esprits dans ma vie comme je lis qu’il l’a fait dans la Bible. » J’ai trouvé qu’en lisant la Bible et en parlant de cette manière, je ressentais un vrai bonheur et que cela m’attirait très proche de la Parole de Dieu. Je crois que c’est à ce moment-là que je suis né de nouveau; d’autres ont également témoigné du changement dans ma vie.

En continuant d’aller à l’église de mon ami, j’ai finalement décidé de devenir membre de celle-ci. J’ai demandé plus de livres d’étude et enfin je me suis inscrit à un programme d’étude par correspondance de cette Église. À travers ces études, on m’a appris que ni Jésus ni ses apôtres n’avaient jamais transgressé le jour du sabbat et que ceux qui le transgressent iront en enfer. Mais en lisant le Nouveau Testament, j’ai lu dans l’Évangile de Jean que c’était parce que Jésus avait transgressé le sabbat que les Juifs voulaient le tuer. J’ai aussi lu que Jésus avait guéri un homme le jour du sabbat, puis lui avait dit de porter son lit et de marcher. C’était aussi contraire à la loi des Juifs. J’ai commencé à remettre en question l’enseignement qui préconisait tant d’honorer le septième jour. Un dimanche, j’ai vu beaucoup de gens qui rentraient chez eux de l’église et je me suis demandé
« Est-ce que tous ces gens sont perdus parce qu’ils n’adorent pas le jour du sabbat? Une voix en moi me dit : « Non ». Encore une fois j’ai demandé, «Où est la vérité? » La voix m’a répondu:« Dans la Bible. » J’ai décidé de continuer à lire la Bible pour trouver et suivre la vérité. Quand je suis arrivé chez moi, j’ai dit à mon ami que je n’irais plus à son église parce qu’ils n’enseignaient pas la vérité concernant le jour du sabbat. Plus tard, d’autres membres de l’église m’ont demandé où j’avais lu dans la Bible que ce n’est pas obligatoire d’observer le sabbat. Ils me lisaient des Écritures de l’Ancien Testament. Je leur ai dit que j’avais seulement lu le Nouveau Testament que le pasteur m’avait donné, et j’y avais trouvé que les Juifs haïssaient Jésus parce qu’il n’avait pas respecté le jour du sabbat. Paul a également enseigné au sujet du sabbat. Ils ont acquiescé lorsque je leur ai dit que la vérité est dans la Bible. Je leur ai dit que je voulais juste suivre la vérité, pas une Église. Ils m’ont répliqué de ne pas arrêter de venir. Cette semaine-là, quelqu’un m’a donné un livre qui parlait d’une Église qui pratiquait le baptême par immersion des adultes. Je lui ai raconté mon expérience et mes déceptions dans les faux enseignements de mon ancienne Église et de ma décision de simplement rester à la maison, afin de ne plus être à nouveau déçu.
Il m’a dit que leur Église enseignait seulement la Bible et que si j’arrêtais d’aller à l’église pour y entendre la parole de Dieu, je deviendrais faible et le diable se saisirait de moi. Il m’a dit que si je ne voulais pas aller avec lui à son Église que je devrais certainement choisir une autre Église, mais surtout pas rester à la maison.

À suivre …

(partie II)

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À la recherche de la vraie vie

[Cet article est tiré du calendrier 2015 de La Bonne Semence. Son auteur est un lecteur de ce cybercarnet qui commande et distribue des traités de la SEBT en France]

“Élevé dans le catholicisme, je me posais pourtant des questions: “Pourquoi existe-t-on? Où va-t-on après la mort?”

Alors, je me suis mis à lire des livres “existentialistes” qui incitent à se poser des questions, mais n’offrent aucune réponse. Voulant connaître d’autres religions, j’ai vécu, entre autres, avec des moines bouddhistes.

Finalement, en lisant le Nouveau Testament, j’ai été de plus en plus impressionné par la personne de Jésus Christ. D’abord par ses miracles, ensuite par la sagesse, par l’amour et par la liberté d’expression qu’il avait face aux religieux. J’ai donc décidé de lire la Bible. Personne ne m’a influencé, j’étais seul! J’ai compris tout d’un coup qu’il n’y avait pas d’autre chemin que Jésus. Dieu m’a montré qu’il me fallait choisir. J’ai brûlé alors tous les autres livres religieux que je possédais. Mais je restais encore troublé.

J’ai prié Dieu: “Fais quelque chose pour moi; j’ai lu dans ton Livre que tu avais des disciples. Si tu en as encore aujourd’hui, permets-moi d’en rencontrer au moins un qui puisse m’aider”. Je n’en ai parlé à personne, mais deux jours après, alors que je faisais de l’auto-stop, un homme m’a pris dans sa voiture et m’a dit: “Je suis chrétien, je crois en Jésus Christ, il est mon Sauveur”, et il m’a annoncé l’évangile. Heureux de voir que Dieu répondait à ma prière, j’ai compris qu’il ne m’en voulait pas, mais que, bien au contraire, il s’intéressait à moi.”

“Au cours du trajet, j’ai expliqué au chrétien qui m’avait accueilli dans sa voiture que je connaissais un peu la Bible mais que mes questions étaient encore sans réponse. En me citant des textes de la Bible il m’a parlé du problème du péché et m’a montré ce qui m’empêchait de trouver le chemin de la vie éternelle: “Entre toi et Dieu, il y a un mur, c’est tout le mal que tu as fait. Dieu te demande de te repentir”. Alors j’ai commencé à confesser mes péchés à Dieu, cela a duré une semaine. Cependant j’avais entendu parler de condamnation et cela m’angoissait à cause de tout le mal que j’avais fait… je ne serais pas pardonné! Peu après, j’ai revu ce chrétien qui m’a annoncé la bonne nouvelle du salut: Jésus Christ a été crucifié pour nos péchés, il est ressuscité, celui qui croit en lui est pardonné et reçoit la vie éternelle gratuitement… De joie, je n’arrivais pas à le croire.

Le lendemain, après avoir lu un passage des Écritures, j’ai prié et me suis confié au Seigneur. Je me suis emparé par la foi des promesses divines, notamment de celle-ci: “Celui qui croit en moi a la vie éternelle” (Jean 6. 47). C’est à ce moment-là que je suis né de nouveau (Jean 3. 7), c’est-à-dire que, à partir de là, j’ai commencé une nouvelle vie, avec le Seigneur Jésus dans mon cœur. Je sais que Dieu est mon Père et que rien ne peut me séparer de lui. Je passerai l’éternité avec lui, dans le bonheur parfait, en compagnie de tous ceux qui auront également fait confiance à Jésus, notre seul Sauveur.”

d’après Pierre Danis