Le jardin de nos pensées

La maison était un bungalow blanc ordinaire, entouré d’une clôture de bois blanchi à l’ancienne. J’étais passé par là de nombreuses fois, mais cette fois-ci, je marchais plus lentement et en jetant un coup d’œil dans la cour arrière, j’ai aperçu une vieille tonnelle recouverte de roses. De l’autre côté de la tonnelle, j’ai pu entrevoir des éclats de couleurs scintillantes, illuminés par le soleil matinal. C’est ainsi que je me suis rendu compte qu’il y avait un paradis caché derrière la maison, que je n’avais jamais remarqué. J’avais parfois salué le vieil homme qui vivait là, mais je n’avais jamais remarqué son jardin. Tandis que je me tenais debout, hypnotisé, le vieil homme apparut dans l’embrasure de la tonnelle et m’a fait signe de la main. Je l’ai salué en retour, gêné qu’il m’ait surpris en train de regarder dans son jardin.

« J’admirais votre jardin », lui ai-je dit.

 « J’en profitais aussi ! » répondit-il en souriant. « Voulez-vous que je vous le montre ? »

J’ai traversé la pelouse couverte de rosée. Le vieillard m’a chaleureusement tendu la main et ses yeux scintillaient en souriant. Ses mains étaient calleuses et rugueuses. Les mains d’un jardinier, me suis-je dit. Bien que l’homme fût silencieux, ce n’était pas un silence gênant. J’ai eu le sentiment qu’il était à l’aise avec le calme. Alors que nous marchions vers la tonnelle, il s’est mit à parler.

« Je l’appelle mon jardin des pensées », dit-il. « Quand j’ai acheté cet endroit, il y a des années, la cour arrière était un enchevêtrement de mauvaises herbes. À cette époque de ma vie, mon esprit était aussi plein de mauvaises herbes. C’est en travaillant à nettoyer tout ce gâchis que j’ai compris les similitudes, et j’ai décidé à ce moment-là que je me consacrerais à nettoyer les deux. C’était il y a de nombreuses années, et maintenant, dans ma vieillesse, je peux vous dire que le résultat a été bien meilleur que je ne l’aurais jamais imaginé. Mais je ne m’attribue pas le mérite. Il va au Maître Jardinier. »

J’ai vu que nous approchions d’un chemin fait de pierres posées ici et là et qui menaient à la tonnelle. « C’est une partie importante du voyage », m’a-t-il dit. J’ai lu le message écrit sur chaque pierre en avançant lentement vers le jardin.

« Détruire les raisonnements » (2 Corinthiens 10.5), c’était l’inscription sur la première pierre. « Une étape très importante dans la croissance d’un bon jardin de la pensée, » dit le vieil homme. « Les imaginations ou les raisonnements peuvent être très dommageables. Il est important de les emmener en captivité. »

« Pas de plus haute opinion » (Romains 12.3), pouvait-on lire sur la pierre suivante. « Qu’est-ce que ça veut dire ? » ai-je demandé.

« Ne te crois pas meilleur que tu ne l’es », répondit-il. Si on s’estime trop bon, on ne peut pas se mettre à genoux pour arracher les mauvaises herbes, et on ne sera pas assez humble pour donner une fleur à un passant. »

« Observe les lis » (Matthieu 6.28) était l’inscription suivante. « Le maître jardinier nous rappelle, dit le vieil homme, que les lis fleurissent dans les champs, non pas par leurs propres efforts ou par l’inquiétude, mais simplement en trempant dans la pluie et le soleil qu’on leur envoie. »

Maintenant, nous étions arrivés jusqu’à la tonnelle. J’ai levé les yeux, et j’ai vu qu’il y avait aussi une inscription au-dessus de ma tête. « Toute chose belle en son temps » (Ecclésiaste 3.11). J’ai regardé le vieil homme, et il a hoché la tête. « J’étais découragé au début ; quand j’ai vu le désordre terrible, dans ce jardin, dans mon cœur et dans mon esprit, je ne savais pas comment j’arriverais jamais à le nettoyer. Je suis tombé à genoux ici. J’ai vu les mauvaises herbes, la douleur, les années de mauvais ensemencements qui avaient conduit à cela, et cela semblait impossible. À ce moment-là, il m’a semblé que le Maître Jardinier est apparu. J’ai vu une vision d’épines, de chardons et de sueur sur le front. J’avais l’impression de voir ces épines tordues dans un cruel appareil de torture, alors que le Maître Jardinier se chargeait de faire l’impossible. J’ai su alors que j’avais raison. Je n’y arriverais jamais. Mais lui, il le pourrait. Il faudrait que je m’implique activement, mais ce sont ses mains abîmées par les épines qui me donneraient la force d’arracher ces mauvaises herbes et de planter de nouvelles graines. C’est alors que j’ai pu croire que tout deviendrait beau en son temps. »

J’ai essuyé une larme sur ma joue, et en marchant à travers la tonnelle, j’ai remarqué de nouveau les roses qui la recouvraient. Elles fleurissaient d’un rouge vif, et comme j’admirais la couleur et l’odeur, les épines attirèrent mon regard, et j’ai incliné la tête.

Lorsque nous avons franchi la tonnelle et pénétré dans le jardin lui-même, c’était comme si j’étais dans un rêve. La rosée du matin était encore sur les fleurs, et la lumière du soleil les faisait briller d’un éclat qui semblait céleste. Le vieil homme resta silencieusement avec moi un moment, inspiré par tant de beauté. Il s’est approché d’un banc à proximité, et nous nous sommes assis.

« Parlez-moi du jardin », lui ai-je demandé. « Vous m’avez parlé du début du processus de nettoyage. Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ? »

« Puis vint la rupture du sol », répondit-il. Les racines étaient dures et certaines étaient profondes. Je voulais creuser assez profondément pour m’assurer de les éliminer toutes. Le sol devait être brisé et amolli. Au fur et à mesure que je travaillais, les analogies continuaient de m’apparaître. Je savais que le même processus devait se produire dans mon esprit et dans mon cœur. Mon cœur avait besoin d’être adouci, et j’avais besoin de creuser jusqu’au fond pour éradiquer les racines des mauvaises herbes. Chaque fois que les mauvaises herbes commençaient à repousser, je les arrachais immédiatement et je les détruisais. Je savais que les mauvaises habitudes de ma vie étaient comme ces mauvaises herbes, et avaient besoin du même traitement. »

Je me suis déplacé sur le banc, et je me suis retourné pour regarder le vieil homme. « Dans votre vie, les mauvaises habitudes étaient des mauvaises herbes. D’où viennent ces mauvaises herbes ? »

« Des semences », a-t-il dit. « Toutes les plantes poussent à partir de graines. Dans les jardins de notre esprit, les pensées sont les graines. »

« D’où viennent ces graines de mauvaises herbes ? »

Il s’est penché vers le bas, a arraché une petite pousse de sarrasin et me l’a donnée. « Celle-ci provient probablement du champ, m’a-t-il suggéré en faisant un geste vers la vaste prairie qui s’étendait au-delà de son arrière-cour. Les vents de la vie soufflent les graines, bonnes et mauvaises, et certaines de chaque type vont atterrir dans notre sol. Cela exige de l’entretien et de la vigilance. Nous pouvons aussi acheter des semences. Je vois les choses de cette façon. Aller dans des lieux de bonne influence, c’est comme aller dans un stand de marché qui vend de bonnes semences. Il peut s’agir d’aller chez votre ami, de sortir dans le champ de blé pour méditer, ou d’aller à l’église et de recevoir des semences de qualité pour votre âme.

Aller dans des lieux de mauvaise influence, c’est comme aller dans un stand de marché qui vend des graines de mauvaises herbes. Ces kiosques de marché sont souvent très attrayants et ont beaucoup plus de publicité que les kiosques qui vendent de bonnes semences. Les vendeurs de graines de mauvaises herbes sont très persuasifs, et bien que leurs produits semblent attrayants, les plantes qui poussent de ces graines sont très toxiques. D’après mon expérience, les graines de mauvaises herbes que j’ai volontairement achetées sur le marché sont très dangereuses.

De plus, les graines apparemment inoffensives qu’un ami bien intentionné me donne peuvent en fait être nocives et devenir des mauvaises herbes laides. Quand je rentre d’une visite ou d’un voyage avec une poche pleine de graines, je dois les trier avant de les planter. J’appelle mon processus de tri le processus “tout ce qui est”. Il s’agit d’un processus séculaire, appris par de nombreux jardiniers avertis au fil des ans, et qui se déroule comme suit : toutes les choses qui sont véritables, honnêtes, justes, pures, aimables, de bonne réputation, vertueuses, et dignes de louange ; que toutes ces choses occupent vos pensées. (Philippiens 4.8) Ce processus est la meilleure garantie pour le développement d’un jardin de la pensée sain et beau. »

Une douce brise a commencé à souffler du champ, et un colibri est passé tout près. J’avais tant de questions, et tandis que le soleil montait plus haut dans le ciel, réchauffant le sol sous nos pieds, il me semblait que le sol dans mon cœur se réchauffait aussi.

Le vieil homme s’est levé et m’a fait signe. « Viens avec moi vers l’eau ».

Je l’ai suivi le long du sentier étroit où des pétunias et des plants de pommes de terre fleurissaient au soleil. Des coquelicots et des lys brossaient les jambes de mon pantalon, et tous semblaient avoir été traités avec tendresse et amour. « Rester sur une pensée, c’est comme fertiliser une graine », m’a dit le vieil homme, alors qu’il s’arrêtait pour ramasser une pierre et la jeter sur un tas dans un coin du jardin. À l’ombre d’un saule, où les hostas et les fougères tapissaient le sol, le vieil homme s’est agenouillé. Ne sachant pas quoi faire d’autre, je me suis agenouillé aussi. Il a soulevé une feuille d’hosta, découvrant un robinet. Il lui a donné un tour, et bientôt, un léger jet a commencé à tomber sur tout le jardin. « J’ai installé ce système d’arrosage dès le début, » dit-il. « J’aurais pu mettre ce robinet près de la maison, à un niveau facile d’accès, mais j’ai décidé de le mettre ici. Dans nos jardins de pensées, nous avons besoin de la pluie de Dieu pour arroser nos cœurs. En faisant le voyage jusqu’au lieu de prière, et en nous agenouillant dans un coin tranquille du jardin, nous pouvons accéder au robinet de la grâce de Dieu, le maître jardinier. La pluie douce de son Esprit adoucit le sol et étanche notre soif. Les précieuses graines de pensée qu’il nous a données peuvent alors devenir de belles plantes. »

Il a mis sa main sur mon épaule pendant que nous marchions sans un mot, de retour le long des chemins, jusqu’à la tonnelle, par-dessus les pierres, et de retour dans le monde réel. J’ai tendu la main, et il l’a bien serrée. J’ai ouvert la bouche pour le remercier, mais il a levé la main pour m’arrêter. Il a mis la main dans sa poche et a sorti un paquet de semences. J’ai hoché la tête, j’ai pris le paquet, et comme je me suis tourné pour partir, je savais au fond de mois que les graines dans ce paquet allaient devenir quelque chose de beau.

  • écrit par le frère Karlos Isaac pour une soirée d’encouragement chrétien à Montréal

La volonté – quelques clés pour réussir

À quoi pensez-vous lorsque vous voyez ce titre?

Est-ce que la volonté a une image positive ou négative pour vous? Quelle sont vos raisons?

Je vais citer quelques pensées d’un sermon prêché dans notre assemblée par un ministre de passage, il y a environ 2 mois.

« C’est une condition paisible et reposante lorsqu’on abandonne sa volonté et qu’on désire être un disciple de Dieu. Il faut lâcher prise de nos propres raisonnements, et il faut une soumission inconditionnelle à la vérité »

Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Galates 5.16-17

Mais est-ce qu’il est facile de faire tout cela? Bien-sûr que non! Pas de nous-même. Paul nous parle en peu de cet état désespéré:

En effet, nous savons que la loi est spirituelle; mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis! qui me délivrera de ce fardeau de mort? Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. Romains 7.14-25

Je n’écris pas un sermon ce soir, avec plein de réponses, mais seulement quelques écritures et citations, et j’espère que le Saint-Esprit pourra vous édifier à partir de cela, car de moi-même, je n’ai pas grand-chose à enseigner, et tout cela me vient de Dieu.

Voici une dernière citation pour clore. Elle est également tiré de ce sermon.

LA VOLONTÉ

Dieu a donné une volonté à l’Homme, afin qu’il fasse des choix et des décisions. La volonté tient la place la plus importante dans la hiérarchie de notre âme. L’Homme est libre de choisir parmi plusieurs options, mais ne peut pas exercer de contrôle sur les conséquences de ses choix, et souvent n’a même pas le pouvoir de défaire ou d’annuler ses décisions. L’Homme doit simplement accepter les résultats de ses choix et de ses actions, qu’ils soient bons ou mauvais.

L’obéissance ou la désobéissance de l’Homme à Dieu est un acte de volonté: elle n’est pas simplement basée sur des émotions. Le degré d’obéissance de l’Homme affecte sa relation avec Dieu, il en découle que cette relation est liée à la volonté plutôt qu’à l’émotionnel.

La volonté a été créée pour être soumise à une autorité plus élevée. Notre volonté n’est pas une autorité absolue et ne peut pas d’elle même créer un étalon de référence du bien et du mal. La volonté ne possède pas d’elle-même une solution pour s’élever au-dessus de sa condition présente.

Dieu a créé l’Homme doué d’une volonté qui lui donnait un pouvoir de choix sans restriction entre le bien et le mal. La volonté de l’Homme n’était pas subjuguée par le péché, mais avait la possibilité d’exercer le plus haut degré d’intelligence dans ses décisions. L’Homme aurait pu utiliser cette faculté pour en mangeant plutôt du fruit de l’arbre de vie, et il aurait alors continué de vivre à jamais dans un état de perfection.

Ministre Donald Koehn

Que Dieu vous bénisse cette semaine.

Hugues

Le porte-bonheur du vieux soldat

Mon Dieu comblera tous vos besoins selon ses richesses en gloire dans le Christ Jésus.

Philippiens 4. 19

Au temps des pionniers, un homme âgé mendiait dans un village des États-Unis. Il frappe à la porte d’une maison, demande du pain. Le propriétaire ouvre et remarque qu’il porte autour du cou un étui attaché à un ruban. Le vieillard explique qu’il s’agit d’un porte-bonheur qu’il a reçu il y a bien des années quand il a quitté l’armée. Il l’ouvre et en sort un papier froissé qu’il tend à son interlocuteur. Celui-ci découvre qu’il s’agit d’un certificat de libération de l’armée fédérale signé par le général Georges Washington lui-même. Ce papier lui donne droit à une pension à vie. Le vieux soldat consterné apprend qu’il a pendant près de trente ans porté sur lui la promesse d’une rente qui aurait satisfait tous ses besoins! Parce qu’il ne l’avait pas réclamée, il avait vécu comme un démuni, en mendiant pour survivre.

Histoire incroyable, mais vraie, qui ressemble à celle de beaucoup de chrétiens. Dieu nous a fait tant de promesses dans la Bible! Il nous dit que celui qui croit en son Fils a la vie éternelle. Pourtant, de nombreuses personnes restent dans le doute, elles ne savent pas si elles seront sauvées. Jésus nous dit qu’il va nous préparer une place dans le ciel, afin que là où il est, nous y soyons aussi. Si nous le croyons, ce sera un vrai sujet de louange; quel dommage si nous restons dans l’incertitude! Jésus nous dit: “Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne” (Jean 14. 27). “Paix à vous”, a-t­-il dit aux disciples le jour de sa résurrection.

La clé

La clé de la porte d’entrée

Il était plus de minuit. Sans bruit Raymond sortit une clé de sa poche, ouvrit la porte et entra dans la maison. Tout était silencieux. Il monta l’escalier et pénétra dans sa chambre d’autrefois: rien n’avait changé depuis qu’il avait quitté la maison familiale cinq ans plus tôt.

Après la mort de sa mère, il n’avait tenu aucun compte de toutes les promesses qu’il lui avait faites. Il était parti vivre sa vie. Son père avait essayé plusieurs fois de reprendre contact avec lui, mais en vain. Les lettres lui étaient renvoyées avec la mention: Inconnu à cette adresse. Pour finir, son père avait tout de même découvert où il habitait, et un jour Raymond avait reçu un petit paquet de sa part, contenant… la clé de la maison, celle dont Raymond venait maintenant de se servir.

Son père n’avait rien entendu. Le matin, comme il le faisait chaque jour depuis qu’il lui avait envoyé la clé, il ouvrit la porte de la chambre de son fils et entendit: “Papa, j’ai tellement mal agi! Est-ce que tu peux me pardonner? – Oui, Raymond, mais est-ce que tu as demandé à Dieu de te pardonner? – Oui, papa, et Dieu m’a pardonné.”

La Bible nous parle d’une autre maison, la “maison du Père”, la demeure de Dieu. C’est lui qui en détient la clé. Dieu est juste et saint, et ne peut y recevoir aucun pécheur. Toutefois, il offre la clé à chacun: cette clé, c’est la repentance et la foi dans le sacrifice de Jésus sur la croix, puni à notre place. Utilisez cette clé. Vous connaîtrez alors Dieu comme un Père plein d’amour.

Aimer les choses matérielles plus que la vie éternelle

Quel profit y aura-t­-il pour un homme s’il gagne le monde entier et fait la perte de son âme?

Marc 8. 36

La piété, avec le contentement, est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter.

1 Timothée 6. 6, 7

L’or ou la vie

C’était en 1859. Un bateau, surchargé de passagers, naviguait sur le Mississippi. Beaucoup d’entre eux étaient des mineurs qui revenaient des mines d’or du nord-ouest des États-Unis. Tout à coup le bateau heurta un grand tronc à moitié immergé et se mit à enfoncer. Les passagers se précipitèrent dans les canots de sauvetage. Quelques-uns se jetèrent à l’eau. Mais l’un d’eux coula au fond du fleuve comme une pierre. Quand on retrouva son corps, on découvrit que toutes ses poches étaient pleines de pépites d’or, des pépites que les mineurs avaient abandonnées pour se sauver du naufrage. En quelques instants cet homme, avant de se jeter à l’eau, s’était emparé de toutes les richesses qu’il pouvait saisir. Cela lui avait coûté la vie.

Le comportement de cet homme peut nous paraître insensé, mais ne jette-t­il pas une grande lumière sur le nôtre? Est-ce le but de ma vie d’avoir le monde entier à ma disposition, avec ses richesses, ses plaisirs, éventuellement assortis de quelques bonnes œuvres pour me donner bonne conscience?

Tout cet acquis, sans valeur pour Dieu, ne peut que me charger quand je comparaîtrai devant lui, et me conduire, non pas au fond du fleuve, mais dans les tourments éternels (2 Thessaloniciens 1. 9). Dieu ne veut pas la perte de notre âme. Il a payé le prix pour la sauver. Jésus, son Fils, a porté le châtiment que méritaient nos péchés. Dieu peut alors décharger pour toujours de sa culpabilité celui qui croit en lui, il le couvre de sa justice qui lui donne accès au ciel. Hésiterions-nous à faire le bon choix?

Il nous faut tous naître de nouveau

Si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu.

Jean 3. 3

Mais à tous ceux qui l’ont reçu (Jésus) , il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom.

Jean 1. 12

Une heure avant de naître, que savions-nous du monde ? Si quelqu’un nous avait expliqué que nous allions devoir respirer, qu’un jour nous marcherions, que le monde est bien plus vaste que le sein maternel, à supposer que nous ayons pu le comprendre, qu’aurions-nous pu croire ? Or entre notre monde et le royaume de Dieu, il y a encore plus de différence qu’entre le sein maternel et notre présence dans ce monde.

Et comme pour venir au monde il nous a fallu naître, il nous faut une naissance nouvelle, une naissance d’en haut, pour entrer dans le royaume de Dieu. Peut-être vous demandez-vous comme Nicodème, à qui Jésus a révélé cette nécessité de naître d’en haut : «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?» (Jean 3. 4). Alors écoutez la réponse de Jésus : «Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau» (Jean 3. 6, 7). Cette naissance d’en haut dont parle Jésus est spirituelle. Elle tire son origine de la Parole de Dieu, de la foi en Jésus, et de l’action de l’Esprit Saint en nous. C’est pour cela qu’il nous faut lire les évangiles avec ouverture d’esprit et humilité en priant le Seigneur :

“Seigneur, donne-moi de naître de nouveau. Seigneur, à toi j’abandonne ma vie pour la retrouver élargie dans un monde nouveau”. (R. Saillens)

Un peu plus tard, il déclare à ses disciples: «Si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux» (Matthieu 18. 3). Le Seigneur Jésus présente à ses interlocuteurs un but et une condition:

– le but: entrer dans le royaume de Dieu.

– la condition: naître de nouveau, y entrer comme un petit enfant.

Tout être humain se trouve par naissance dans le domaine naturel dont Dieu est exclu par la prétention humaine à la connaissance. Incapable de sortir lui-même de ce domaine, il est invité par Dieu à mettre sa confiance, sans résistance et sans raisonnement incrédule, dans le salut que Christ lui propose. C’est en quelque sorte trouver la fraîcheur de la confiance que manifeste si spontanément un enfant. « Père, Seigneur du ciel et de la terre,… tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et… tu les as révélées aux petits enfants. » Luc 10. 21

« Le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas connu Dieu. » 1 Corinthiens 1. 21

Remarquons bien que retrouver l’esprit d’un enfant ne consiste pas à abdiquer l’intelligence, à affecter la naïveté ou à jouer les adultes immatures. C’est tout à la fois beaucoup plus simple et beaucoup plus difficile: c’est faire confiance à Dieu simplement, croire ce qu’il a donné dans sa Parole. Avons-nous su faire taire en nous cette voix de la sagesse humaine pour écouter la sagesse de Dieu? Sommes-nous venus à Jésus avec la simplicité et la confiance d’un enfant pour entrer dans ce domaine divin: le royaume de Dieu?

À la recherche de la vraie vie

[Cet article est tiré du calendrier 2015 de La Bonne Semence. Son auteur est un lecteur de ce cybercarnet qui commande et distribue des traités de la SEBT en France]

“Élevé dans le catholicisme, je me posais pourtant des questions: “Pourquoi existe-t-on? Où va-t-on après la mort?”

Alors, je me suis mis à lire des livres “existentialistes” qui incitent à se poser des questions, mais n’offrent aucune réponse. Voulant connaître d’autres religions, j’ai vécu, entre autres, avec des moines bouddhistes.

Finalement, en lisant le Nouveau Testament, j’ai été de plus en plus impressionné par la personne de Jésus Christ. D’abord par ses miracles, ensuite par la sagesse, par l’amour et par la liberté d’expression qu’il avait face aux religieux. J’ai donc décidé de lire la Bible. Personne ne m’a influencé, j’étais seul! J’ai compris tout d’un coup qu’il n’y avait pas d’autre chemin que Jésus. Dieu m’a montré qu’il me fallait choisir. J’ai brûlé alors tous les autres livres religieux que je possédais. Mais je restais encore troublé.

J’ai prié Dieu: “Fais quelque chose pour moi; j’ai lu dans ton Livre que tu avais des disciples. Si tu en as encore aujourd’hui, permets-moi d’en rencontrer au moins un qui puisse m’aider”. Je n’en ai parlé à personne, mais deux jours après, alors que je faisais de l’auto-stop, un homme m’a pris dans sa voiture et m’a dit: “Je suis chrétien, je crois en Jésus Christ, il est mon Sauveur”, et il m’a annoncé l’évangile. Heureux de voir que Dieu répondait à ma prière, j’ai compris qu’il ne m’en voulait pas, mais que, bien au contraire, il s’intéressait à moi.”

“Au cours du trajet, j’ai expliqué au chrétien qui m’avait accueilli dans sa voiture que je connaissais un peu la Bible mais que mes questions étaient encore sans réponse. En me citant des textes de la Bible il m’a parlé du problème du péché et m’a montré ce qui m’empêchait de trouver le chemin de la vie éternelle: “Entre toi et Dieu, il y a un mur, c’est tout le mal que tu as fait. Dieu te demande de te repentir”. Alors j’ai commencé à confesser mes péchés à Dieu, cela a duré une semaine. Cependant j’avais entendu parler de condamnation et cela m’angoissait à cause de tout le mal que j’avais fait… je ne serais pas pardonné! Peu après, j’ai revu ce chrétien qui m’a annoncé la bonne nouvelle du salut: Jésus Christ a été crucifié pour nos péchés, il est ressuscité, celui qui croit en lui est pardonné et reçoit la vie éternelle gratuitement… De joie, je n’arrivais pas à le croire.

Le lendemain, après avoir lu un passage des Écritures, j’ai prié et me suis confié au Seigneur. Je me suis emparé par la foi des promesses divines, notamment de celle-ci: “Celui qui croit en moi a la vie éternelle” (Jean 6. 47). C’est à ce moment-là que je suis né de nouveau (Jean 3. 7), c’est-à-dire que, à partir de là, j’ai commencé une nouvelle vie, avec le Seigneur Jésus dans mon cœur. Je sais que Dieu est mon Père et que rien ne peut me séparer de lui. Je passerai l’éternité avec lui, dans le bonheur parfait, en compagnie de tous ceux qui auront également fait confiance à Jésus, notre seul Sauveur.”

d’après Pierre Danis