Liberté (poème #20)

Le soleil, qui se couche au-delà des bois sombres,
Embrase d’écarlate les cirrus dans la nue.
Un épervier s’élève sur-le-champ qui s’obombre.
Le soir s’installe vite en douceur gris ténu.

Et je ne sais pourquoi la lumière diffuse,
La lumière qui décline et disparaît soudain,
Illumine en mon âme des images confuses
D’un soleil couchant, des pierres d’un chemin.

Un sentier sinueux qui ma ville surplombe.
On le trouve au sommet d’un escalier sans fin,
Il est moussu, herbeux et déjà la nuit tombe.
J’y marche entre papa et maman, les tenant par la main.

Nous venons du grand pré, aux portes de la ville,
Car c’est là que les cirques plantent leurs chapiteaux
Pour offrir le spectacle des jongleurs habiles,
Des clowns, équilibristes et dresseurs d’animaux.

C’est leur ménagerie, objet de la visite
Dont nous venions, heureux, parlant sur le chemin.
Marchant d’un même pas dans la nuit qui hésite,
Des animaux captifs, évoquant le destin.

Maman avait cité les éléphants très lourds,
Forts et puissants de la savane africaine.
On attache à un pieu au moyen d’une chaîne,
L’éléphanteau âgé seulement de quelques jours.

Il est trop faible encore, ne peut ses liens briser.
Il acquiert la conscience qu’il ne peut se sauver
S’il ressent à son pied, le poids du lien fixé.
Et l’éléphant trompé, n’a plus sa liberté.

Les hommes, disait père, se laissent aussi tromper,
Par ce qu’on leur suggère, s’y croyant limités.
Il parla des voisins qui s’étaient séparés
Sans avoir fait l’effort, pour chacun de changer.

Il parla de la guerre, de la France occupée,
Certains collaboraient au lieu de résister ;
Du poids de l’influence des slogans répétés,
D’utiliser la peur pour soumettre et régner.

Maman avait alors raconté une histoire,
Sur un marché d’esclaves et la traite des Noirs.
Un vieil homme est vendu pour un prix dérisoire,
Un jeune homme l’achète, rentre avec lui le soir.

Le vieil homme est usé par sa vie de labeur,
Le jeune homme le voit, c’est un homme de cœur.
« Si je t’ai racheté dit-il avec bonté,
C’est pour te rendre libre. Va, tu es libéré. »

« Mais où veux-tu que j’aille, je n’ai pas de maison?
Je choisis de rester, tu es un maître bon. »
Sortir d’un esclavage, ce n’est pas si facile,
Avoir un maître bon ne rend jamais servile.

La menace de mort en nos jours fait rage,
Utile pour dominer, réduire en esclavage.
Tous les dés sont pipés, où est la vérité ?
Il faut bien réfléchir, garder sa liberté.

Le soir qui décline, de sa douceur m’inonde.
Étrangère à la peur qui sévit dans le monde,
Et fondée sur Dieu seul, je demeure à jamais,
Dans la douceur suprême, d’une parfaite paix.

-Annick Markmann

Liberté, liberté chérie !

Dans un souffle d’automne, la forêt frémissait.
Des dix coups que l’horloge abbatiale sonnait,
Le son me parvenait dans un bruit de feuillage,
Les arbres s’agitaient, je cherchais un passage.

Je trouvais à l’orée un creux chemin moussu
Dont le sol pierreux, entre deux hauts talus,
Était tout recouvert par un tapis de feuilles,
Qui bruissant à mes pieds, fit fuir un écureuil.

Les peupliers frileux perdaient leur apparat,
Tout l’or de leur feuillée était là sous mes pas.
Des grands chênes tombaient multitude de glands,
Coiffés de leurs cupules, en bordure des champs.

Je marchais retrouvant les bonheurs de jeunesse,
Chantant « Ma douce France », le cœur plein d’allégresse.
Je cherchais au sentier l’immense châtaignier
Où j’étais si souvent venue m’avitailler.

Il était bien ici, comme en mon souvenir
Et tombées à son pied, cinq-cents bogues à ouvrir.
Des marrons tout brillants j’ai choisi les plus gros
Pour remplir une poche de mon vieux sac à dos.

Le vent m’a chuchoté : « Viens voir la cité.
Après soixante-dix ans, que vas-tu retrouver ? »
Parvenue sur la place, de surprise étourdie,
Je découvre une foule avançant à grands cris.

« Liberté, liberté ! » proclamaient leurs bannières.
Je me suis réfugiée sous une porte cochère.
Un vieil homme toussant, crachant, m’a murmuré :
« Ma liberté à moi, c’est de pouvoir fumer. »

Esbaudie, je me suis glissée par une impasse
Hors des tumultes coléreux de la grand-place,
Cherchant à retrouver, mais sans y parvenir,
Les boutiques d’antan dont j’avais souvenir.

Plus de mercière, plus de marchand de tissus.
Vitriers, horlogers et tripiers, disparus !
Effacée la cité du meuble au grand renom.
Plus de tourneur ni de vernisseur au tampon.

Où sont diversité, richesse des talents ?
Les banques ont la maîtrise du règne de l’argent,
Récoltant le juteux fruit de la convoitise.
Sous le nom liberté, l’influence se déguise.

J’ai croisé des obèses, des vêtus dénudés,
Des femmes en hidjab, nombre de tatoués.
Tous se pensaient libres, ayant les ceps aux pieds.
Ils étaient sous emprise, se croyant libérés.

Je disais à l’enfant d’une élégante femme :
« Quelle chance d’avoir cette belle maman. »
« C’est pas maman, c’est mon frère », qu’on me blâme !
Tout m’était étranger, j’étais d’un autre temps.

La liberté nouvelle n’était pas pour me plaire,
Elle tue les innocents dans le sein de leur mère,
Elle marche sans limites dans l’immoralité,
Brise les fondements de notre humanité.

En elle je retrouvais la faute originelle,
Où le bien n’était plus notion universelle.
Le mensonge devenait relatif au moment,
Et le bien et le mal pouvaient changer de camp.

C’est un monde brisé que j’avais découvert,
Et dont la liberté cachait bien des travers.
Je me dis qu’une pomme vient encore d’un pommier,
Que d’un gland naît un chêne et non un châtaigner.

Et lorsque les marrons, sur le feu rissolaient,
Que leur brune enveloppe entre mes doigts livrait
Une chaire blonde et tendre, chaudement parfumée,
En moi vibrait l’enfance et la vraie liberté.

-Annick Markmann

Pardonner

La maîtresse se lève, il est l’heure de partir.
Vite se dit l’enfant, qui s’apprête à sortir.
Cartable sous le bras, elle court empressée.
Elle a vu au bazar un service à café.

Six tasses, six soucoupes qu’elle veut pour sa Maman,
Un décor japonais dans un coffret charmant.
Elle a compté ses sous. Si ce n’est pas trop cher,
Quel merveilleux cadeau pour la fête des Mères !

Elle pousse la porte, le timbre carillonne.
Oui, elle peut acheter, l’enfant s’en émotionne.
On le met de côté pour elle jusqu’à jeudi.
Maintenant il lui faut rattraper ses amis.

Elle a peur, l’enfant, de rencontrer Germaine,
Sa voisine de classe qui la traite avec haine.
Et qui, sans qu’on la voie, à l’aide d’un crochet
Déchire ses vêtements, l’enferme aux cabinets.

L’enfant court, vole, afin de pouvoir rattraper
Sa chère amie Andrée et ses frères plus âgés.
Elle veut se joindre à eux jusques à sa maison.
Germaine dépitée l’injurie sans raison.

Ses bons amis l’ont protégée, sa joie est vive.
Merci, Andrée, Luc et Vincent, l’enfant arrive.
Voici la porte, laquelle n’est pas fermée à clé,
Il suffit de pousser, la serrure est cassée.

On entre ainsi dans la cuisine, pièce de vie.
La tapisserie aux tons passés reste fleurie.
Rien n’est précieux dans ces lieux désuets,
De vieux meubles cirés en gardent les secrets.

Le trésor de l’endroit, ce sont ses habitants.
Il n’y a rien à prendre lorsqu’ils sont absents.
Un poste de radio sur un buffet sculpté
Y côtoie une boîte faite de bois doré.

Ce coffret, qu’on appelle la boîte à offenses,
Est plus simple d’emploi que ne l’est la vengeance.
À l’intérieur, de quoi écrire rapidement,
Un briquet à molette ; une longueur de ruban.

L’enfant en sort feuille et crayon puis écrit :
« Germaine, en classe, a tout déchiré mes habits.
À la récré, dans les toilettes, elle m’a bloquée »
« Le grand-père de Josette voulait m’humilier. »

Elle signe ce dépôt de son simple prénom,
Le place dans la boîte avec le crayon.
Le dernier jour de la semaine, le samedi,
On se lave le corps et l’on pardonne aussi.

Lorsque tous sont propres et avant le dîner
Son père met sur la table la boîte concernée.
Il ajoute une assiette, et le ruban noué.
Chacun prend le papier qu’il a un jour signé.

Et devant la famille qui s’est rassemblée,
Les offenses vécues sont alors exposées.
La mère de l’enfant redoutant la violence
Ira voir la maîtresse pour plus de vigilance.

Le Grand-père de Josette, eh bien, qu’avait-il dit ?
L’enfant porte à Josette ses devoirs par écrit,
Car Josette est malade. Et l’enfant écrit bien.
« Belle écriture, science des ânes », dit le doyen.

C’est un temps solennel, et l’enfant va parler :
« À Germaine qui m’a, à l’école attaquée,
Je choisis librement d’accorder mon pardon.
Un choix irrévocable et signé de mon nom. »

« Et je pardonne aussi au grand-père de Josette. »
Elle fait alors brûler son papier dans l’assiette.
Puis elle défait le nœud dans le ruban formé,
« Je libère maintenant tous ceux qui m’ont blessée. »

Autour de la table, successivement on pardonne.
Offenses effacées, la liberté est bonne.
Il est l’heure de dîner, le repas est si bon
Quand le cœur est léger par l’accord du pardon.

-Annick Markmann

La volonté – quelques clés pour réussir

À quoi pensez-vous lorsque vous voyez ce titre?

Est-ce que la volonté a une image positive ou négative pour vous? Quelle sont vos raisons?

Je vais citer quelques pensées d’un sermon prêché dans notre assemblée par un ministre de passage, il y a environ 2 mois.

« C’est une condition paisible et reposante lorsqu’on abandonne sa volonté et qu’on désire être un disciple de Dieu. Il faut lâcher prise de nos propres raisonnements, et il faut une soumission inconditionnelle à la vérité »

Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez. Galates 5.16-17

Mais est-ce qu’il est facile de faire tout cela? Bien-sûr que non! Pas de nous-même. Paul nous parle en peu de cet état désespéré:

En effet, nous savons que la loi est spirituelle; mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens pas à l’accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi en moi; c’est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable homme que je suis! qui me délivrera de ce fardeau de mort? Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! Je suis donc assujetti moi-même, par l’esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché. Romains 7.14-25

Je n’écris pas un sermon ce soir, avec plein de réponses, mais seulement quelques écritures et citations, et j’espère que le Saint-Esprit pourra vous édifier à partir de cela, car de moi-même, je n’ai pas grand-chose à enseigner, et tout cela me vient de Dieu.

Voici une dernière citation pour clore. Elle est également tiré de ce sermon.

LA VOLONTÉ

Dieu a donné une volonté à l’Homme, afin qu’il fasse des choix et des décisions. La volonté tient la place la plus importante dans la hiérarchie de notre âme. L’Homme est libre de choisir parmi plusieurs options, mais ne peut pas exercer de contrôle sur les conséquences de ses choix, et souvent n’a même pas le pouvoir de défaire ou d’annuler ses décisions. L’Homme doit simplement accepter les résultats de ses choix et de ses actions, qu’ils soient bons ou mauvais.

L’obéissance ou la désobéissance de l’Homme à Dieu est un acte de volonté: elle n’est pas simplement basée sur des émotions. Le degré d’obéissance de l’Homme affecte sa relation avec Dieu, il en découle que cette relation est liée à la volonté plutôt qu’à l’émotionnel.

La volonté a été créée pour être soumise à une autorité plus élevée. Notre volonté n’est pas une autorité absolue et ne peut pas d’elle même créer un étalon de référence du bien et du mal. La volonté ne possède pas d’elle-même une solution pour s’élever au-dessus de sa condition présente.

Dieu a créé l’Homme doué d’une volonté qui lui donnait un pouvoir de choix sans restriction entre le bien et le mal. La volonté de l’Homme n’était pas subjuguée par le péché, mais avait la possibilité d’exercer le plus haut degré d’intelligence dans ses décisions. L’Homme aurait pu utiliser cette faculté pour en mangeant plutôt du fruit de l’arbre de vie, et il aurait alors continué de vivre à jamais dans un état de perfection.

Ministre Donald Koehn

Que Dieu vous bénisse cette semaine.

Hugues

Les connaissances approfondies d’un simple prédicateur

Une anecdote historique assez intéressante…

[Cette histoire était écrit par Gerhard Roosen d’Altona en Allemagne et reproduit dans l’Origine et doctrine des Mennonites par Benjamin Eby.]

Les Français sont entrés aux Pays-Bas en 1672 avec une armée et ont capturé trois provinces et ne doutaient pas qu’ils pourraient conquérir les quatre restants. Ils semblent avoir l’intention de forcer les réformés, les luthériens et les mennonites à reprendre la religion romaine au moyen de la punition du gouvernement et de la confiscation de leurs biens. Par conséquent, ils voulaient faire un début avec les mennonites qui dans aucune province dans l’ensemble les mondes ne sont si nombreux et en moyenne si riches en possessions qu’aux Pays-Bas ; car les Français avaient des préjugés contre les mennonites et ne connaissaient pas leur doctrine et leurs principes. Ils croyaient qu’ils étaient comme les rôdeurs nocturnes et les Münsterites, pour lesquels le roi donna un ordre spécial au seigneur Remundus Formantine, Docteur en Théologie et Grand Diacre d’Orléans, pour faire un examen précis de la doctrine et des principes des mennonites et pour lui donner un rapport écrit sur tout.

Là-dessus, le seigneur Formantine se rendit dans la province d’Utrecht pour exécuter son commandement et, le 16 juillet, arriva à Emmerick où il se rendit dans une librairie et demanda au propriétaire Cornelius von Breugbam si des mennonites vivaient dans la ville d’Emmerick, auquel le libraire a répondu oui. Puis il a demandé si quelqu’un pouvait peut-être lui parler de leur doctrine. Alors le libraire a mentionné un certain prédicateur mennonite, Heinrich von Voorst, qui était prêt à l’expliquer, à condition qu’il ne soit pas trompé dans sa simplicité, alors il serait prêt et entièrement disposé à rendre compte de sa doctrine et de son culte à tout moment.

Le jour suivant, le 17 juillet 1672, ils se rencontrèrent à la maison du libraire pour une conférence, après quoi peu après le commencement, quand une salutation appropriée fut prononcée, Le seigneur Formantine commença à parler des vêtements simples du prédicateur, et dit que ce n’était pas à la mode française. Le prédicateur, Heinrich von Voorst, n’avait en effet pas étudié à l’université, mais s’occupait seulement de son magasin. Mais, dans sa doctrine et sa religion, il était si bien fondé qu’il pouvait non seulement répondre à toutes les questions posées par le docteur en théologie, mais aussi prouver son opinion par des chapitres et des versets des Saintes Écritures que le docteur cherchait et marquait dans une Bible française.

De plus, il a interrogé le prédicateur sur le péché dont nous avons hérité : baptême, grâce, Sainte Trinité, Incarnation, Saint-Esprit, présence corporelle du Christ dans la sainte communion, purgatoire, pouvoir des gouvernements, célibat, mariage, divorce, châtiment de hérétiques, en priant aux saints, en jurant des serments et d’autres points semblables, à quoi il a reçu une réponse à son plein plaisir et satisfaction, qui, cependant, a surpris le docteur comme une chose inouïe, qu’un citoyen, qui est quotidiennement occupé de son métier, pouvait avoir une connaissance si précise de l’Écriture Sainte, afin de pouvoir se lever et prouver correctement tous les points religieux avec des textes bibliques et des versets aussi bien que le meilleur docteur en théologie.

Après la fin de leur conversation, qui a duré deux jours, le docteur a pris congé avec modestie et politesse et avec beaucoup de satisfaction et de gratitude pour toutes les informations reçues, et l’a assuré qu’il donnerait à son roi un compte honnête et favorable. Les mennonites partout devraient être protégés et avoir toute liberté. En outre, il voulut publier leur conversation, et ajouta qu’il trouvait de telles choses dans leur doctrine et dans leurs principes, ce qui pourrait aussi être souhaitable dans la religion romaine. Il critiqua aussi vivement les calomniateurs, qui se plaignaient si malicieusement auprès du roi au sujet des mennonites, comme s’ils étaient semblables aux rôdeurs nocturnes ou aux Münsterites, et, par conséquent, nullement tolérés.
Finalement, nous remercions Dieu, qu’il a ouvert les yeux du gouvernement français à la compréhension de ses serviteurs, afin qu’ils voient notre innocence et nous permettent d’enseigner et de pratiquer ouvertement, sous leur protection, le saint Évangile selon nos croyances et nos connaissances.

Si vous lisez l’allemand, vous pouvez lire le livre de Benjamin Eby ici: https://play.google.com/store/books/details?id=DtcSAAAAYAAJ&rdid=book-DtcSAAAAYAAJ&rdot=1

Le Gange ou le Calvaire?

« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres. » Jean 8.36

Tous les trois ans, des vagues fantastiques d’hindous viennent se plonger dans le Gange, fleuve majestueux du nord de l’Inde. Chaque fois que je vais à Calcutta, ce que je fais toujours en train, mes pensées se tournent vers la religion hindoue en franchissant le long pont qui enjambe cette étendue d’eau brunâtre. Tant de gens à bord du train récitent des prières à leurs dieux ou se précipitent pour vois ce fleuve lorsque nous commençons sa traversée. C’est un spectacle qui fait toujours un peu mal au cœur. Ils croient que les eaux jaillies des sources pures de l’Himalaya, mais déjà devenues boueuses, laveront tous leurs péchés. Ils ont confiance que l’accomplissement de ce rituel les aidera à atteindre le « nirvana », c’est-à-dire la libération du cercle de la mort et de la réincarnation, l’une des particularités de la croyance hindoue.

Des dizaines de millions d’êtres humains, empruntant des routes noires de monde, se réunissent dans quatre « villes saintes » comme la ville de Haridwar, afin de se baigner dans les eaux du grand fleuve. Ceux qui s’y attardent trop longtemps sont retirés de l’eau par la police afin de faire place aux autres. Selon la légende, il arriva que lors d’un combat entre dieux et démons pour la possession d’un pichet contenant le nectar de l’immortalité, quelques gouttes du précieux liquide tombèrent en ces quatre endroits le long du Gange.

Contrairement à cette triste et trompeuse croyance, la vérité des Écritures nous libère (voir Jean 8.32) et le Sauveur peut rendre chaque homme et chaque femme entièrement libre (Jean 8.36).

1. Nous avons besoin de purification, mais l’absolution n’est pas l’œuvre des eaux du Gange, mais s’accomplit par la foi en Jésus qui a versé son sang pour cette seule raison. « En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce » (Éphésiens 1.7).
2. Il y aura bien un bonheur suprême, mais ce n’est pas seulement le nirvana, c’est le ciel. En outre, une personne pécheresse ne sera pas réincarnée (sous la forme d’un corbeau, d’un babouin, d’une vache ou d’une salamandre), mais trouvera la damnation éternelle. Plutôt, l’admission au ciel par le Chemin, c’est-à-dire Jésus-Christ, libère l’homme du jugement et de la damnation éternelle.
3. La porte du salut ne sera pas ouverte éternellement, mais ne se fermera pas au terme du festival, mais plutôt à la fin de notre vie, ou lors du retour de Christ. Nous n’aurons aucune deuxième chance sous la forme d’un éléphant, d’un lion ou d’un rat. Paul nous écrit en Hébreux 9.27 : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela vient le jugement ».
4. La vie éternelle est atteignable, pas à Haridwar, mais au Calvaire. Ce n’est pas le nectar de l’immortalité qui fut versé, mais le sang de Jésus.
5. Il y a de la place pour tous au pied de la croix. Comme il est écrit en Romains 10.13 : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé ».

Lisez aussi Hébreux 9.11-28

Nombreux sont ceux qui pensent que c’est l’athéisme ou plutôt la croyance en la politique, en l’écologie ou en les droits de l’homme qui les affranchira. Je ne commencerai pas une dispute ici, mais je leur dirai une chose : avant de parler, essayez le chemin de la Bible. Ne suivez pas une Église particulière, il y a tant d’erreurs dans le monde, mais choisissez de vivre selon la Bible pendant un certain temps, en cherchant la paix avec Dieu, par la nouvelle naissance. Si vous le faites de manière sceptique, il y a peu de chances que vous rencontriez Dieu, faites-le donc avec ouverture d’esprit. Qu’avez-vous à perdre? Dans votre religion athée, vous n’avez rien à perdre ni à gagner sauf sur terre. Dans la religion de la Bible, vous avez une promesse du ciel et du bonheur sur terre si vous vous soumettez à Dieu, ou du désespoir et de l’enfer si vous désobéissez et ne croyez pas en Dieu. S’il n’y pas de Dieu, vous n’encourez aucun risque en croyant à un dieu, mais si Dieu existe, vous mourrez si vous n’avez pas cru en Lui. Vous éprouverez certes des pressions sociales immenses si vous vous convertissez, mais ce n’est rien à côté du réconfort qu’offre le Saint-Esprit. Et dans la plupart des pays, si vous suivez la bible, vous n’aurez pas de problèmes face à la loi, car les principes de la Bible sont encore très utilisés dans la législation, bien que de moins en moins dans les pays occidentaux.

Roi, libère-toi toi-même

Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous dis: Quiconque pratique le péché est esclave du péché.

Jean 8. 34

Si donc le Fils (de Dieu) vous affranchit, vous serez réellement libres.

Jean 8. 36

Roi, libère-toi toi-même

Un roi vint un jour voir Épictète, le philosophe esclave qu’il admirait, et lui offrit de le libérer. “Libère-toi toi-même”, répliqua Épictète. Son visiteur protesta: “Mais je suis roi!” Le philosophe répondit: “Un roi, dominé par ses passions, est en esclavage; un esclave qui domine ses passions est libre. Roi, libère-toi toi-même!”

Le philosophe avait ainsi l’intuition que la vraie liberté est d’abord intérieure. Et cela, c’est un des messages de la foi chrétienne, bien qu’elle soit souvent perçue comme un ensemble de règles, de frustrations, d’interdits. L’évangile est bien plutôt un message de liberté! Une libération qui n’est pas à acquérir par nos propres efforts, comme le pensait Épictète, mais à recevoir comme un don de Dieu.

C’est une affaire de confiance. Nous recevons cette liberté en croyant au Seigneur Jésus qui, par sa mort sur la croix, nous apporte le pardon de toutes nos fautes et nous libère de notre asservissement au mal.

Cette liberté nouvelle est à vivre chaque jour. Et là se manifeste pleinement le paradoxe énoncé par Jésus: “Quiconque voudra sauver sa vie la perdra; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera” (Matthieu 16. 25). En d’autres termes: qui veut à tout prix défendre sa liberté la perdra, mais qui accepte de la “perdre” en se plaçant avec confiance entre les mains de Dieu, trouvera la vraie liberté, comme un merveilleux cadeau de l’amour de Dieu.