La foi anabaptiste-mennonite est d’origine très ancienne

Paladru

  1. Paladru

L’horizon a lancé sa courbe au bout du monde,
dans la profondeur bleue de l’infini des nues.
Les rayons du soleil qui plonge là, inondent,
de reflets d’or et d’ambre, le lac de Paladru.

Tout près du ciel, au plat sommet de la colline,
dans les mauves bruyères, le safran des genêts,
trois croix sont élevées. Sombres, elles dominent
le creux vallon que déjà, le crépuscule revêt.

Et ces trois croix qui sur les cieux se dessinent,
rappellent à mon cœur les croix de Golgotha.
La lumière s’y attarde bien que le jour décline
sur la campagne qui s’estompe en contre- bas.

Une brune alouette plane, plonge et se pose
au faîte d’un poteau qui borde mon sentier.
Dans le silence du moment, l’oiseau compose,
un hymne qui s’élève en notes nuancées.

C’est un instant privilégié avant nuit noire,
temps de recueillement, temps mystérieux.
Un temps rempli de paix profonde, d’espoir.
Je m’abandonne, confiante, aux plans de Dieu.

Annick Markmann

Infolettre été 2023 – SEBT, mission en France, etc.

Bonjour à tous !

Enfin j’ai un peu de temps pour vous écrire !

Merci au passage pour tous les commentaires et les commandes de documentation évangélique que je reçois personnellement plusieurs fois par jour. C’est très encourageant !

Quoi de neuf au niveau des traités ?

Au bureau canadien de la SEBT, l’année 2022 a été remplie de bénédictions. Le bureau canadien pour lequel je travaille a distribué environ 6,9 millions de traités cette année. Les principales destinations sont, dans l’ordre : l’Inde, le Canada, la France, la RD Congo, Cuba, la Côte d’Ivoire, le Togo, Haïti, le Burkina Faso et le Sri Lanka. Nous continuons d’essayer de toucher tous les pays du monde, tout en visant tout particulièrement les endroits où l’Évangile n’est pas bien connu. Internet est un outil incroyablement efficace pour cela, et nous n’en avons pas encore maîtrisé l’ampleur.

Nous continuons de traduire de plus en plus de traités, pour toucher plus de 100 langues à ce jour (notre site web en a maintenant 40, je crois).

https://www.traitesevangeliques.org/language

Dieu continue de nous fournir les fonds nécessaires (certains d’entre vous ont fait des dons, merci !) et nous avons confiance que la majorité des traités que nous envoyons partout dans le monde sont utilisés pour la gloire de Dieu et que leur contenu parle à des centaines de milliers et probablement des millions de gens chaque année. Vous pouvez continuer d’en commander et de diriger d’autres évangélistes vers nous.

Vous pouvez en apprendre plus au sujet de la SEBT ainsi que commander des traités gratuits sur la page suivante : https://missionnaireanabaptiste.org/societe-evangelique-de-bibles-et-traites/ ou directement à travers le formulaire ci-dessous.

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Là où la SEBT a envoyé des représentants officiels, elle ne s’occupe pas uniquement de distribuer des traités et des petites bibles, mais aide aussi à soutenir des orphelinats, des maisons de retraite, des personnes en difficulté, des prisonniers, des personnes souffrant d’addictions diverses, des villageois pauvres dans des situations critiques. Ce n’est pas notre mission numéro 1 en tant qu’organisation d’évangélisation, mais cela fait partie de l’œuvre que Jésus nous a enseigné de faire pour notre prochain, et nul chrétien, quelle que soit sa profession ou sa vocation principale, ne peut ignorer ceux qui sont dans le besoin matériel ou émotionnel autour de lui.

Vous pouvez consulter le contenu des traités nouvellement rédigés en français en cliquant sur le titre.

Parus au cours de la dernière année :

  • Les ennuis commencent
  • Le pardon
  • La voie de la paix et de la non-résistance
  • Dieu cherche un homme
  • Êtes-vous sauvé ? Le savez-vous ?
  • La bataille pour votre âme
  • L’espoir
  • La semence du péché

À paraître bientôt :

  • Le merveilleux plan du salut

Vous pouvez vous abonner ici pour recevoir un traité par semaine par voie électronique : t.me/traites.

Il y a aussi des nouvelles publications dans plusieurs autres langues : anglais, espagnol, italien, arabe…

Missionnaires en France et en Belgique

Il semble que Dieu ouvre enfin la porte pour qu’une famille de missionnaires de la SEBT aille s’installer en Europe francophone dans les mois qui viennent (probablement en septembre). Ils envisagent de vivre à Lille, près de notre frère âgé Albert Leroy, qui habite la commune de Mouscron, en Belgique. Ces missionnaires sont un couple d’Américains dans la quarantaine, avec leurs deux enfants. Ils auront d’abord à apprendre le français avant de faire beaucoup de travail missionnaire. Priez pour eux SVP.

Je retourne à l’enseignement à temps plein, je ne travaillerai plus pour la SEBT à partir de septembre

Je suis arrivé à un moment de la vie où j’ai dû faire un petit ajustement au niveau du travail. Après environ 10 ans de collaboration avec la Société évangélique de bibles et traités (2013-2015 en Inde et 2016-2023 comme correspondant ici au Québec), je vais laisser ce poste à un autre.

Au cours de l’année scolaire qui vient de se terminer, je travaillais 2 jours par semaine comme enseignant de français et d’histoire-géo dans notre petite école chrétienne. Les autres jours de la semaine étaient dédiés à la SEBT, à la traduction de traités et de livres et aussi à d’autres menus projets : le champ de camérisiers, aider des frères, etc.

Certaines années auparavant, j’étais enseignant à temps plein et en même temps correspondant pour la SEBT, mais avec le volume des messages qui croît presque constamment et les impératifs d’une vie de famille, je ne trouve plus envisageable de faire les deux en même temps.

On m’a demandé d’enseigner à temps plein de nouveau dans notre école, car il n’y aura plus de poste à temps partiel, vu que l’école comptera moins d’élèves l’an prochain. J’ai accepté après beaucoup de tergiversations.

Ce sera donc notre frère et ministre Keith Wedel qui reprendra le travail chez la SEBT, si dieu le veut. Je remercie aussi le frère Karlos Isaac qui m’a beaucoup assisté dans les derniers mois, et qui continuera sans doute un certain temps jusqu’à ce que nous soyons plus à jour avec les courriels.

Il se peut que je participe encore à certains projets ponctuels (notamment l’enregistrement de versions audio de nos traités) après le début septembre, mais pas régulièrement. Si j’arrête le travail avec la SEBT, ce n’est pas par désamour pour cette oeuvre, qui me tient fort à cœur. J’ai été très béni au cours de mes années de travail avec la SEBT. Mais pour le moment, l’emploi d’enseignant semble être ce que Dieu veut que je fasse. Je continuerai cependant à maintenir ce site, à écrire ou partager des articles et je ferai suivre toutes vos demandes de traités au bureau de la SEBT comme je le fais toujours depuis les 9 ans d’existence de missionnaireanabaptiste.org.

Nous nous portons bien

Sinon, nous allons très bien. Nous nous préparons à être très occupés par la récolte des camerises, je vous en dirai peut-être plus une autre fois. Plus tard cet été, nous comptons voyager à 50h de route d’ici pour assister à la noce du frère cadet d’Amy. Nous espérons rendre visite à de nombreuses connaissances sur la route. Avec un bébé d’un an et demi, le voyage ne sera pas de tout repos, j’imagine.

Louis grandit très. Nous remercions Dieu pour cela et pour la bonne humeur et la sanctification que cet enfant occasionne chez nous.

Ma mère continue son combat contre le cancer mais sa condition s’est nettement améliorée et la tumeur n’est guère visible sur les dernières IRM. Nous louons Dieu pour cela ! SVP continuez de prier pour elle, elle a encore des maux de tête, des étourdissements et aa parfois du mal à s’exprimer.

Conclusion

Merci d’avoir pris le temps de lire cette infolettre. Vos commentaires, questions et conseils sont les bienvenus !

Que Dieu vous bénisse tous ! Je vous souhaite un bel été et à bientôt, j’espère !

Bien chaleureusement en Christ,

Hugues & Amy Andries (et Louis)

Saint-Exupéry, Pilote de guerre : l’humanisme en échec

Récemment, je suis tombé sur « Pilote de guerre – vol sur Arras » d’Antoine de Saint-Exupéry[1] (l’auteur du « Petit Prince », et de plusieurs ouvrages où il raconte son vécu de pilote). L’auteur y raconte un vol de reconnaissance qu’il a fait en 1940, en pleine défaite ou débâcle de la France face à l’Allemagne nazie. Il commence très désillusionné, il est clair que la France perd la guerre, l’armée en retraite est désorganisée, la mission qu’il doit accomplir est presque de l’ordre du suicide, et les renseignements recueillis ne serviront à rien parce qu’ils ne pourront pas être transmis à temps à qui que ce soit qui pourrait en faire quelque chose d’utile. Saint-Exupéry a l’impression qu’on continue à se battre et à mourir pour montrer que la France n’a pas abandonné, parce qu’il faut bien que la défaite fasse des morts. La perspective sur cette période historique par quelqu’un qui la vit est très intéressante – il écrit en 1942, et mourra en 1944 aux commandes de son appareil, dans une mission de reconnaissance en vue du débarquement en Provence.

Mais j’ai surtout été frappé par la fin du livre. Au cours du survol d’Arras, où il est pris pour cible par la DCA allemande, Saint-Exupéry est frappé par une compréhension renouvelée de la situation, et de ce qui donne goût et sens à la vie. Pour lui, un être humain isolé est comme perdu, il n’y a que l’appartenance à un tout plus grand qui donne une valeur et un sens. Et cette appartenance ne se fait que par le sacrifice, c’est lorsqu’on est prêt à se donner pour une cause, une terre, une nation qu’on y appartient réellement et qu’on y trouve une signification. Pour lui, la défaite de la France est le signe d’une défaite ou en tout cas d’un échec de la civilisation à laquelle il appartient. Et le fondement de cette civilisation est pour lui l’humanisme, où l’idée de l’Humain, de l’Humanité, vaut plus que chaque individu. Il répète plusieurs fois l’exemple du mineur enseveli, pour lequel on est prêt à risquer la vie de cent autres mineurs, pas parce que sa vie vaut plus que les leurs, mais parce que c’est le principe de l’humanité qu’on sauve. Ne pas abandonner le mineur est signe de la valeur accordée à l’Humanité. Et pour Saint-Exupéry, c’est cette compréhension de l’Humanité qui justifiait que la France se batte pour les intérêts de la Pologne, fut-ce sans espoir, et cette compréhension qui a manqué chez tous ceux qui se sont démoralisé, qui ont qualifié la guerre d’absurde, qui ont prôné le laissez-faire. Il se qualifie lui-même de « passager clandestin », avec tous ceux qui ont profité de l’existence de cette civilisation sans se donner pour elle.

Mais plus intéressant encore, Saint-Exupéry est très conscient de l’origine et de la fondation de l’Humanisme qu’il prône et auquel il adhère. Il montre très clairement comment ses valeurs découlent de valeurs chrétiennes fondées sur Dieu, sauf que dans l’Humanisme, on a gardé les valeurs en remplaçant Dieu par l’Homme comme valeur suprême. Je cite deux passages où l’on voit bien cette pensée :

« Je connais bien l’origine de ce champ de forces. Durant des siècles ma civilisation a contemplé Dieu à travers les hommes. L’homme était créé à l’image de Dieu. On respectait Dieu en l’homme. Les hommes étaient frères en Dieu. Ce reflet de Dieu conférait une dignité inaliénable à chaque homme. Les relations de l’homme avec Dieu fondaient avec évidence les devoirs de chacun vis-à-vis de soi-même ou d’autrui[2] ».

« Je comprends la signification des devoirs de charité qui m’étaient prêchés. La charité servait Dieu au travers de l’individu. Elle était due à Dieu, quelle que fût la médiocrité de l’individu. Cette charité n’humiliait pas le bénéficiaire, ni ne le ligotait par les chaînes de la gratitude, puisque ce n’était pas à lui, mais à Dieu, que le don était adressé. L’exercice de cette charité, par contre, n’était jamais hommage rendu à la médiocrité, à la bêtise ou à l’ignorance. Le médecin se devait d’engager sa vie dans les soins au pestiféré le plus vulgaire. Il servait Dieu. Il n’était pas diminué par la nuit blanche passée au chevet d’un voleur.

Ma civilisation, héritière de Dieu, a fait ainsi de la charité, don à l’Homme au travers de l’individu. [3]»

Saint-Exupéry suit la même démarche que ce dernier passage sur plusieurs autres sujets : une égalité qui ne justifie ni chaos ni indifférenciation, un respect pour chacun qui ne valorise pas la médiocrité, une fraternité fondée sur une appartenance commune, une humilité qui s’allie au respect de soi, une responsabilité de tous envers chacun, appuyée sur une espérance. Il  montre dans chaque cas ce qui découlait du regard chrétien, et conclut que sa civilisation a fait de même par respect pour l’Homme plutôt que pour Dieu. J’apprécie la transparence de Saint-Exupéry ; il me semble manifeste que l’humanisme est une tentative de vivre sans Dieu bien des valeurs chrétiennes, mais il est réjouissant de lire quelqu’un qui le reconnaît.

Saint-Exupéry écrit en reconnaissant un échec de « sa civilisation », mais en espérant que celle-ci se ressaisisse. À noter que pour lui, l’échec de l’Humanisme arrive lorsque que la somme des individus remplace l’idée de l’Homme. Lorsqu’ au lieu de penser à l’idéal de l’Humanité, on considère chaque personne individuellement, le rêve et les principes qui constituent la civilisation humaniste se meurent. Presque 80 ans plus tard, que peut-on dire de la situation de l’Humanisme ? La civilisation prônée par Saint-Exupéry s’est elle ressaisie ?

Ses idéaux n’ont certes pas entièrement disparu, comme l’ont montré récemment encore les soignants et leur engagement lors de la crise du COVID-19, ou comme les travailleurs humanitaires le démontrent sans cesse. Mais en prenant une vue d’ensemble, les vœux de Saint-Exupéry ne semblent guère s’être accomplis. Il n’y a plus guère d’idéal commun pour lequel chacun soit prêt à se sacrifier, et l’individualisme est la norme, la mesure de toute chose plutôt qu’une exception. Penser qu’un idéal vaut plus que sa propre vie est souvent vu comme du fanatisme plutôt que comme de la vertu. De plus, dans le discours la focalisation sur l’efficacité, le rapport coût-bénéfice et la rentabilité remplacent de plus en plus le principe d’humanité. Par ailleurs, un courant comme l’antispécisme combat radicalement l’idée de faire de l’humain la valeur suprême, puisque cela reconnaît à l’homme une place privilégiée. Et de fait, les antispécistes ont à mon sens raison de dire que dans une vision athée, l’être humain ne peut pas avoir de place privilégiée.

L’Humanisme prôné par un Saint-Exupéry est ainsi à l’agonie, même si par exemple un Luc Ferry prône encore le même genre d’idées, avec son « humanisme de l’homme-Dieu ». Mais l’Humanisme ne peut tenir que sur un fonds de valeurs chrétiennes imprégnant la société, il peut tenter de prolonger la vie de ce capital, mais ne peut pas le revivifier. La valeur accordée à l’humain ne peut éviter de sombrer dans l’individualisme qu’en gardant son ancrage en Dieu, bienveillant créateur du monde, qui fit l’homme à son image. Ce don lors de la création se perçoit suffisamment pour que l’Humanisme reste attirant, mais sans remonter à sa vraie source, il est condamné à disparaître ou au mieux à vivoter. Si donc il y a une nostalgie pour un véritable Humanisme, le temps est venu de se replonger dans le Christianisme qui lui a donné naissance.

Jean-René Moret, Juin 2020

[1]     Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, Folio 824, Gallimard, Paris, 1942.

[2]     P. 200.

[3]     p.202-203.

infolettre – Missionnaire anabaptiste – mars 2019

Bonjour à tous! Comment allez-vous en cette belle journée de printemps? Est-ce que vous sentez l’amour et la paix de Dieu réchauffer votre cœur en vous préparant à lire pendant quelques minutes au sujet des grandes choses qu’il fait partout dans le monde? Est-ce que vous êtes prêt à faire quelque chose pour celui qui a donné sa vie pour vous? Seriez-vous prêt à évangéliser jusqu’au point de risquer le martyre tout comme tant de nos pères dans la foi l’ont fait?

Voilà quelques temps que je me dis qu’il serait bon de vous tenir au courant de ce qui se passe dans ma vie et dans l’oeuvre de la SEBT de manière plus régulière. J’ai donc décidé de publier une infolettre (newsletter) bimestrielle (janvier, mars, mai, juillet, septembre, novembre). J’ai raté janvier cette année, n’ayant pas encore laissé l’idée mûrir à ce moment-là, donc je commence officiellement en mars.

Au cours de l’année 2018, je n’ai pas eu le temps d’écrire beaucoup sur ce site. Je veux en faire un peu plus et je veux garder informés ceux qui ont pris la peine de s’abonner à ce site.

Je propose d’articuler mes infolettres autour de 4 axes (jusqu’à nouvel ordre), proposant ainsi des nouvelles au sujet de trois thèmes:

  • le site Missionnaire anabaptiste lui-même et comment son contenu évolue.
  • quelques nouvelles au sujet de ce qui se passe dans ma propre vie, afin que vous restiez au courant (pour ceux qui demandent) et/ou que vous appreniez à me connaître un peu mieux.
  • des informations au sujet de la Société évangélique de bibles et traités et au sujet de l’évangélisation en général partout dans le monde. J’y signalerai entre autres les nouveaux traités disponibles.
  • Le dernier point traitera plutôt d’inspirations que de nouvelles, offrant quelques pensées au sujet d’un passage dans les Écritures, et peut-être des demandes de prières.

Missionnaire anabaptiste – un blogue multifonction

Dans les dernières années et les derniers mois, j’ai un peu revisité la disposition des pages de mon site. Mon but est d’offrir de la lisibilité tout en aiguillant les différents profils de lecteurs vers leurs centres d’intérêts le plus vite possible. En gros, mon raisonnement est qu’il y a plusieurs profils de lecteurs, qui ne s’intéressent pas nécessairement à TOUT le contenu de ce site, mais qui pourraient revenir régulièrement s’ils y trouvaient quelque chose qui les intrigue ou qui les intéresse.

Voici certains des profils de lecteurs identifiés:

  • Les lecteurs « de passage », arrivés sur le blogue un peu par erreur après avoir fait une recherche Google qui par hasard ressemblait au titre de l’un de mes articles. Ceux-ci ne lisent habituellement pas longtemps sur mon site, et je n’ai pas vraiment l’intention d’essayer de les retenir. Il y en a probablement des dizaines par jour. Ils lisent des articles comme Je dépense donc je suis, Facebook & Cie – un nouveau phénomène, La cigale et la fourmi, El cuarto (pour les hispanophones) ou encore ma page d’accueil.
  • Les « chercheurs », ceux qui ont fait une recherche au sujet de l’anabaptisme, la Société évangélique de bibles et traités, les mennonites ou encore l’Église de Dieu en Christ. Ceux-ci sont vraiment intéressés par ce que mon blogue propose, et lisent souvent 5-10 pages, peut-être même plus. Ils liront souvent des pages comme Une étude de doctrine chrétienne, Société évangélique de bibles et traités ou encore Les Dix-Huit Articles de Foi. Ils me contactent assez souvent.
  • Les « redirigés » depuis Wikipédia ou un autre blogue ayant un lien vers le mien. Certains sont en désaccord avec ce que je dis, parce que ma vision de l’Église ou de l’anabaptisme ne s’aligne pas avec ce qu’ils ont lu ailleurs. Ce qu’ils lisent le plus souvent, c’est Église de Dieu en Christ, mennonite et De l’anabaptisme et des vrais disciples.
  • Les « évangélistes » distributeurs de traités qui ne s’intéressent pas vraiment à mes croyances personnelles, mais surtout au fait qu’en tant que membre de la SEBT, je peux leur donner accès à des brochures évangéliques gratuites. Ils lisent surtout la page d’accueil et cette page de catalogue. Je ne leur tiens pas rigueur de ne pas avoir lu le reste du site, il n’y a pas de mal. Je crois qu’ils sont souvent très occupés. Je vois que souvent ils ne lisent qu’une ou deux pages sur le site, puis m’envoient leur adresse postale sur un formulaire de contact. J’aimerais parfois échanger plus avec eux et connaître leurs convictions, leurs raisons d’évangéliser et comment se passe l’évangélisation. Toutes les commandes de traités sont traitées à partir de mon adresse à la SEBT info@gospeltract.ca. Certains de ces contacts reviennent régulièrement vers nous et d’autres ne se manifestent plus jamais après avoir reçu des traités. Nous aimerions parfois savoir pourquoi pas. Y a-t-il quelque chose que nous pourrions améliorer pour qu’ils continuent d’évangéliser et ne se découragent pas?
  • Dans la dernière catégorie de cette liste non exhaustive, je mettrais les membres de l’Église de Dieu en Christ, mennonite, tant des missionnaires que des frères au Canada, en Haïti, au Congo, au Togo, etc.. J’ai créé quelques pages de réflexions et d’échange d’idées, la plupart de ces pages étant protégées par mot passe, ce qui nous permet de parler en toute franchise de certains aspects souvent problématiques et qui concernent parfois des désaccords doctrinaux avec d’autres chrétiens. Il y a aussi des articles plus pratiques au sujet des difficultés que rencontrent certains évangélistes pour apprendre le français. Finalement, il y a aussi quelques rapports d’activité missionnaire. Cette section est appelée à évoluer beaucoup dans les années qui viennent, mais restera essentiellement ouverte seulement à ceux d’entre vous qui font partie de l’Église de Dieu en Christ, mennonite.

Le lectorat reste majoritairement francophone, mais je reçois parfois des commentaires en espagnol aussi. WordPress recense à ce jour près de 25 000 pages vues depuis 133 pays et territoires autonomes. La plupart des lecteurs lisent les pages francophones et viennent eux-mêmes de pays dits « francophones », toutefois, je suis heureux de compter de plus en plus d’Américains, de Brésiliens, d’Allemands, de Sud-Africains, d’Espagnols, de Chiliens, de Mexicains ou encore d’Italiens parmi les lecteurs. Ce n’est pas moi qui attire tous ces gens. C’est Dieu. Et j’espère que je ne donne pas l’impression de vouloir me glorifier. J’aimerais plutôt tourner toute la gloire pour le succès de ce site vers Dieu, qui dirige chaque personne qui s’y trouve un jour ou l’autre, et qui m’a donné le temps et l’inspiration pour y écrire quelques informations et encouragements pour les chrétiens comme pour les non-chrétiens.

Je deviens quoi, moi?

Pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je rappelle que je suis enseignant dans une petite école chrétienne au Québec. Je travaille aussi pour la SEBT (dont je vais parler un peu plus bas) les soirs et les samedis. Je vis toujours seul à Acton Vale, au Québec (à une heure de route de Montréal, environ), faisant partie d’une assemblée très soudée d’environ 50 chrétiens, dont le lieu de rassemblement se trouve à Roxton Falls. J’aime l’Église de Dieu et je veux faire tout ce que je peux pour mon Sauveur.

Pour ce qui est de mes activités dans la dernière année, il n’y a rien de très particulier: j’ai enseigné, travaillé pour la SEBT, fait quelques petits projets de traduction, rendu visite à des amis à New York et dans l’Ouest canadien, ainsi que visité pour la première fois l’Australie et la Nouvelle-Calédonie, ce qui fut un voyage mémorable. J’ai appris un peu plus de discipline dans ma vie et le bonheur de se donner entièrement à l’oeuvre du Seigneur (non pas que j’y parviens toujours, mais j’y ai goûté plus pleinement dans la dernière année).

Quoi de neuf au niveau des traités?

En 2018, au niveau mondial, la Société évangélique de bibles et traités a imprimé et distribué plus de 30 millions de tracts partout dans le monde. Le bureau canadien de la SEBT (pour lequel je travaille) a connu un regain d’activité par rapport à 2017, qui avait été une année où nous nous étions demandé si l’effort missionnaire s’essoufflait et/ou s’il fallait se concentrer plus sur le numérique. Nous avons expédié près de 6,4 millions de traités depuis notre bureau, en grande partie vers des pays francophones. Les sept pays où nous avons envoyé le plus de traités et d’autres documentations chrétiennes sont dans l’ordre: la Côte d’Ivoire, Cuba, l’Inde, le Canada, la France et ses territoires d’outre-mer, le Togo et la RDC. Ces seuls pays ont reçu plus de 90% des traités que nous avons envoyé. 2019 s’annonce intense pour nous, avec un accroissement de la cadence de commandes depuis quelques mois, au point que dans les deux premiers mois de l’année, nous avons distribué 4 fois plus de documentation en France qu’à la même date l’an passé. Dieu a bien fait les choses lorsqu’il nous a permis de construire de nouveaux locaux l’année dernière.

Malgré le fait qu’il y ait un accroissement de l’activité, Dieu continue de nous fournir les fonds nécessaires (certains d’entre vous ont fait des dons, merci!) et nous avons confiance que la majorité des traités que nous envoyons partout dans le monde sont utilisés correctement et que leur contenu parle à des centaines de milliers et probablement des millions de gens chaque année. Vous pouvez continuer d’en commander et de diriger d’autres évangélistes vers nous.

Vous pouvez en apprendre plus au sujet de la SEBT ainsi que commander des traités gratuits sur la page suivante: https://missionnaireanabaptiste.org/societe-evangelique-de-bibles-et-traites/

Là où la SEBT a envoyé des représentants officiels, elle ne s’occupe pas uniquement de distribuer des traités et des petites bibles, mais aide aussi à soutenir des orphelinats, des maisons de retraite, des personnes en difficulté, des prisonniers, des drogués, des villageois pauvres dans des situations critiques. Ce n’est pas notre mission numéro 1 en tant qu’organisation d’évangélisation, mais cela fait partie de l’oeuvre que Jésus nous à enseigné de faire pour notre prochain, et nul chrétien, quelle que soit sa profession ou sa vocation principale, ne peut ignorer ceux qui sont dans le besoin matériel ou émotionnel autour de lui.

Bon, parlons un peu des nouveaux traités nouvellement rédigés en français, et aussi ceux qui ont subi des corrections majeures récemment.

Vous pouvez consulter le contenu de ces traités en cliquant sur le titre.

Parus au cours de la dernière année:

Corrections majeures:

À paraître dans les mois qui viennent:

  • Quel chemin dois-je prendre?
  • Le christianisme, qu’est-ce que c’est?
  • La réponse à tes problèmes

Livres qui devraient paraître cette année :

  • Voici mon héritage (rédaction terminée, il reste les cartes et la mise en page)

Méditations

« Dis tout à Jésus »

Ce sont les paroles d’un cantique qui me sont venues aujourd’hui alors que je songeais (un peu découragé) à des problèmes qui me semblaient insurmontables, surtout parce qu’ils étaient reliés à de mauvaises habitudes et attitudes dans les vies de non-croyants.

Tout à coup, la pensée m’est venue de donner ces soucis à Dieu. C’est une pensée très simple. Elle me rappelle le verset qui dit: « Vous déchargeant sur lui de tous vos soucis, parce qu’il a soin de vous » (1 Pierre 5.7). Quelle merveilleuse promesse! Pourtant, souvent je n’y pense tout simplement pas! Je m’obstine à vouloir résoudre des problèmes qui me dépassent! Mais cela m’a rappelé que je ne devrais pas seulement donner me gros soucis à Dieu, mais aussi lui dire mes petits soucis, mes incertitudes, mes moments de bonheur, etc. Il veut que nous lui disions tout! Pas seulement quelques prières bien fleuries par jour…

Voici le texte du cantique. À méditer et à mettre en pratique…

Dis tout à Jésus

Es-tu lassé, rempli de tristesse ?
Dis tout à Jésus ! Dis tout à Jésus !
Son cœur est ouvert à ta voix sans cesse.

Refrain

Oh ! dis tout à Jésus !
Dis tout à Jésus !
Oh ! dis-lui tout !
Combien son accueil est doux.
Il peut comprendre,
Il aime à t’entendre :
Dis-lui simplement tout !

Couplet 2

Il voit tes yeux rougis par les larmes :
Dis tout à Jésus ! Dis tout à Jésus !
Il connaît ton cœur, il sait tes alarmes.

Couplet 3

Si ton passé surgit comme une ombre :
Dis tout à Jésus ! Dis tout à Jésus !
Il peut effacer tes péchés sans nombre.

Couplet 4

Et pour demain ce que tu redoutes :
Dis tout à Jésus ! Dis tout à Jésus !
Il est près de toi le long de la route.

À la prochaine!

Merci d’avoir pris le temps de lire cette infolettre. Vos commentaires, questions et conseils sont les bienvenus! Dans la prochaine infolettre je vous compte d’ores et déjà vous proposer (entre autres) des livres chrétiens à lire et des liens vers des articles au sujet des saines habitudes de lecture.

Que Dieu vous bénisse tous!

Hugues Andries

Charles De Gaulle et l’apologétique chrétienne

Ceci est un texte traduit de l’anglais, paru sur le blog de Bob Goodnough. Pou voir l’original, suivez ce lien: https://flatlanderfaith.com/2018/07/23/charles-de-gaulle-and-christian-apologetics-2/

Pourquoi est-ce que je pense que parler de Charles de Gaulle aidera à comprendre le but de l’apologétique chrétienne ? Suivez-moi pendant que j’essaie de m’expliquer.

La Première Guerre mondiale s’est surtout déroulée sur le sol français, ce qui signifie que les Français ont subi le gros des morts, de la destruction et du désespoir qui ont marqué cette guerre. Après cette guerre, l’armée française et le gouvernement français ont décidé qu’ils pourraient se protéger de toute future invasion allemande en construisant des fortifications massives le long de la frontière entre les deux pays : la ligne Maginot.

Charles de Gaulle, jeune officier, s’est rendu compte que cela ne marcherait jamais. Il a averti les généraux qu’ils étaient en train de se préparer pour la guerre précédente, et que la prochaine fois que l’ennemi viendrait, il ne viendrait pas de la même façon que la dernière fois. Il a proposé qu’au lieu de fortifications stationnaires, l’armée se dote de bataillons de véhicules blindés légers : des chars en mouvement rapide qui pourraient réagir rapidement partout où une menace se présenterait. Il a même écrit un livre décrivant sa vision. Les généraux n’ont pas pris celui qu’ils considéraient comme un « arriviste » très au sérieux, mais ils ont reconnu ses capacités et l’ont honoré en formant un bataillon de ce genre, en le promouvant au rang de général et en lui donnant le commandement de celui-ci.

Le Président Lebrun en compagnie du colonel De Gaulle devant l’un des chars de son bataillon blindé

En 1939, des divisions allemandes de panzers équipées d’un nombre écrasant de chars d’assaut ont balayé la Hollande et la Belgique, puis la France. Le bataillon de De Gaulle a fait preuve de vaillance, mais il s’est trouvé en infériorité numérique et, encerclé parce que le reste du front ne tenait pas, il n’a eu que peu d’effet. Néanmoins, il était maintenant évident que de Gaulle avait raison.

Quel est le rapport avec l’apologétique chrétienne ? Considérons 1 Pierre 3.15 : « Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect auprès de tous ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous; ». « Se défendre », ou dans certaines traductions « répondre » sont les termes français utilisés pour traduire le mot grec apologia, d’où nous obtenons le mot « apologétique ». Sommes-nous prêts à donner une réponse n’importe où, n’importe quand, à tout le monde ? Pas une réponse spécialement préparée et répétée, mais une réponse qui répond à la question posée ?

Les chrétiens ont-ils parfois l’impression d’avoir une mentalité de bunker, un peu comme les Français avec la ligne Maginot entre les deux guerres ? Nous nous cachons derrière des slogans et des phrases accrocheuses, et évitons les situations où nous pensons que nous serons peut-être confrontés à des questions embarrassantes ou même ridicules. Comment pouvons-nous nous préparer à faire face à des défis inattendus ?

Notre tâche dans la défense de la foi chrétienne n’est pas d’écarter les critiques avec de longues réponses préparées, ou même de courtes réponses préparées. Notre tâche est de répondre aux questions que les gens se posent vraiment. Tom Skinner, le prédicateur de Harlem, l’a souligné il y a quarante ans dans un livre intitulé If Christ is the Answer – What are the Questions ? (Si Christ est la réponse, Quelles sont les questions?) Tom Skinner a fait remarquer que la première question que quelqu’un pose n’est généralement pas sa vraie question. Nous devrons répondre avec des questions pour nous aider à découvrir les vraies questions que les gens se posent.

C’est la raison pour laquelle j’ai fait la comparaison avec le plaidoyer de De Gaulle en faveur d’une défense souple qui pourrait se déplacer là où le danger était présent. Nous n’utilisons pas les chars d’assaut dans l’apologétique chrétienne, nous utilisons la Bible, l’épée du Seigneur. Nous ne devrions pas l’utiliser comme une arme offensive, en tirant indistinctement sur tout ce qui semble constituer une menace.

Pierre dit de donner une réponse avec douceur et respect. Ces mots impliquent l’humilité. Nous n’essayons pas d’intimider les autres avec nos connaissances supérieures. Ils nous respecteront davantage si nous admettons que nous n’avons pas toutes les réponses. Cela pourrait ouvrir la voie à l’étude de la Bible ensemble.

Quand Dieu a promis pour la première fois la terre de Canaan à Abraham, il lui a dit en Genèse 13.17 : « Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. » La Bible est notre héritage aujourd’hui et nous devrions la lire de fond en comble, nous familiarisant ainsi avec les réalité du terrain, pour pouvoir ensuite montrer les points de repère aux autres.

L’analogie militaire ne peut pas raconter toute l’histoire. Les autres ne sont pas nos ennemis. S’ils agissent comme des ennemis, c’est dû à l’influence des puissances des ténèbres. Ces pouvoirs sont le véritable ennemi, et notre vocation est d’aider les gens à perdre confiance en ces forces spirituelles destructrices et à se détourner d’elles. Nous ne sommes pas engagés dans une bataille où il y aura un gagnant et un perdant, nous ne cherchons pas à marquer des points. Le but de l’apologétique est d’amener les gens à réfléchir à ce que la Bible a à dire et de laisser ensuite la Parole de Dieu et l’Esprit de Dieu faire le lourd travail d’apporter lumière et conviction dans leur cœur.

Et si les dirigeants Français avaient écouté De Gaulle ? Et si les divisions allemandes de Panzers avaient été bloquées par des bataillons de chars français aussi nombreux, bien armés et rapides qu’eux-mêmes? La Seconde Guerre mondiale aurait pu se terminer très rapidement, épargnant des millions de vies.

Et si chaque chrétien né de nouveau aujourd’hui était équipé et disposé à affronter les forces des ténèbres et à « donner une réponse » à leur foi ? Combien de vies pourraient être sauvées ?

Avertissement aux amish

via Avertissement aux Amish

(tiré du blogue Témoin anabaptist de Bob Goodnough)

C’était l’année 1697 ; des Mennonites qui fuient la persécution en Suisse avaient déjà vécu en Alsace pour quelque temps. Il y avait danger au-dehors parce que Louis XIV avait envoyé ses troupes pour annexer l’Alsace à la France. Il y avait danger au dedans la groupe Mennonite parce que Jacob Amman, l’un des ministres, accusait l’église de mondanité et d’apostasie. Il exigeait une stricte conformité à une certaine forme de vêtements et d’autres choses externes. Jacob Amman et ses disciples avaient excommunié la partie des Mennonites en Alsace qui ne voient pas les choses dans la même manière. Ils étaient à leur tour excommuniés par les autres Mennonites. Par la suite, les partisans de Jacob Amman vient d’être connu comme amish.

Au milieu de cette confusion, quelqu’un a écrit à Gerhard Roosen, un ministre âgé de l’église Mennonite d’Altona-Hambourg. Les paragraphes ci-dessous ont été extraits de sa réponse. Roosen avait 85 ans quand il a écrit ces mots et il est resté actif jusqu’à sa mort en 1711 à l’âge de 99 ans.

Il faut noter que les premiers colons Mennonites en Pennsylvanie avaient laissé la Suisse pour la Hollande, puis émigré en Amérique avant la division occasionnée par Jacob Amman. Ils n’avaient donc aucun rôle dans cette triste affaire.
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Je suis de tout cœur désolé que vous avez été troublé par certains qui pensent hautement d’eux-mêmes et qui font des lois sur des choses qui ne sont pas exigés dans l’Évangile. Si les écrits apostoliques avaient indiqué comment et avec quoi un croyant doit se vêtir, et une personne voyageant dans d’autres pays auraient rencontrés des personnes qui vivaient contraire à ces règles, alors cette position pourrait être valide. Mais pour contredire l’Évangile en liant la conscience à une certaine forme de chapeaux, de vêtements, de chaussures, de chaussettes ou des cheveux, qui diffèrent d’un pays à un autre, et de prendre sur lui l’autorité d’excommunier ceux qui n’acceptent pas ces règles et de chasser de l’église comme un levain ceux qui n’évitent pas un tel, est quelque chose que ni le Seigneur Jésus dans les Évangiles, ni les saints apôtres ont commandé, d’être lié par ces choses externes, et n’ont donné ni loi ni règle dans cette question.

Dans toutes les lettres de Paul, nous ne trouvons pas un seul mot qu’il a donné des commandements aux croyants sur la forme ou style de vêtements qu’ils devraient porter, mais plutôt qu’il nous exhorte à nous accommoder aux choses humbles. Je considère qu’il est bien et droit de se comporter comme les coutumes du pays dans lequel on séjourne. Mais il est raisonnable et juste que tout luxe, orgueil et luxure charnelle soit évitée (1 Jean 2), et de ne pas accepter rapidement de nouveaux styles de vêtements, ni les modifier pour se conformer à la mode. Cela est quelque chose d’être discipliné. Mais là où il est devenu l’usage courant dans un pays, il est honorable et bon d’accepter un tel usage, si on le fait dans l’humilité.

Merci à Dieu, je ne veux pas la convoitise des yeux, ni l’orgueil de ce monde, mais j’ai toujours porté à peu près le même style de vêtements. Mais si j’aurais porté un autre style, selon l’usage du pays, devrais-je être excommunié à cause de cela ? Cela serait déraisonnable et contraire à l’Écriture.

Le Seigneur a ordonné, bien sûr, qu’il doive y avoir de la discipline dans l’Église de Dieu pour les membres obstinés et tels que résistent à la loi de Dieu dans l’Évangile. Par conséquent, on doit se demander si ce que nous voulons lier y seront également lié, ou commandé à être lié.

Les Saintes Écritures doivent être notre norme. Nous devons nous y soumettre ; non pas courir en avant, mais les suivre, non pas impétueusement, mais avec prudence, crainte et affliction ; car il est une chose périlleuse dans le jugement de Dieu de lier sur la terre ce qui n’est pas lié dans le ciel.