QUATORZE PERSONNES, DONT LE PLUS ÉMINENT S’APPELAIT ÉTIENNE, BRÛLÉES COMME HÉRÉTIQUES À CAUSE DU TÉMOIGNAGE DE LA VÉRITÉ, PAR LES PAPISTES, À ORLÉANS EN FRANCE, VERS LA FIN DE L’AN 1022 apr. J.-C.
En l’an 1022 apr. J.-C., vers la fin de l’année, semble-t-il, ou, au plus tard, en l’an 1023 apr. J.-C., des personnes furent arrêtées et brûlées publiquement en France, en présence du roi Robert II Le Pieux, pour cause d’hérésie (selon les papistes) ; quatorze personnes, dont les unes étaient des gens ordinaires, tandis que les autres étaient d’origine noble[1], et dont le plus éminent s’appelait Étienne. Elles étaient accusées d’avoir parlé en mal de Dieu et des saints sacrements, c’est-à-dire du saint baptême (à savoir du baptême des nourrissons, car c’était ce que pratiquaient généralement les papistes et au sujet duquel les disputes étaient fréquentes), et du corps et du sang du Seigneur (c’est-à-dire le sacrement de l’autel, que les romanistes avaient coutume d’appeler le corps et le sang du Seigneur) ; aussi du mariage, etc.
« Cela apparaît, dit l’écrivain, avoir été la première exécution (à savoir par le bûcher) de personnes accusées d’hérésie dans l’Église romaine. » En poursuivant, il dit : « Dans un vieux livre, nous trouvons un récit selon lequel cette hérésie fut apportée dans ce pays depuis l’autre côté de la mer, c’est-à-dire depuis la Bulgarie, et que de là elle se répandit dans d’autres provinces, où elle fut par la suite très en vogue, principalement dans le Languedoc, autour de Toulouse et en Gascogne. »
Il y déclare aussi que les gens qui maintenaient cette doctrine étaient appelés albigeois, et aussi bougres, parce qu’ils venaient de Bulgarie. Nicolas Vignier, Recueil de l’Histoire de l’Église, pour l’an 1022 apr. J.-C., ex Glabro et Massonius in Annalibus, et alio Antiquo Authore, comparé à Abr. Mell., fol. 381, col. 2, et fol. 436, col. 1.
Quant aux accusations portées contre les quatorze personnes citées plus haut, elles étaient, tel que rapporté : Qu’ils avaient parlé contre l’article concernant Dieu ; contre les saints sacrements, le baptême et le sacrement de l’autel ; contre le mariage, etc. ; en raison desquelles leur fut infligée une mort par le feu très cruelle, épouvantable et misérable.
Mais ce qu’ils croyaient et maintenaient à propos desdits points, conformément au récit d’écrivains impartiaux, sera amplement expliqué par la suite, dans la Confession des albigeois et des vaudois, qui tenaient la même croyance ; puisque ces personnes sont tenues pour avoir été les premiers-nés de ceux qui maintenaient la doctrine des albigeois (bien avant leur essor général). Voir les auteurs cités ci-dessus, surtout le dernier.
Alors on verra qu’ils ne croyaient et ne parlaient que ce que nous croyons et disons aujourd’hui ; aussi, en ce qui concerne le baptême, qu’ils baptisaient les croyants et s’opposaient au baptême des nourrissons ; et, touchant la Cène, qu’ils l’observaient conformément à l’institution de Christ, mais rejetaient la messe et la transsubstantiation ; encore, qu’ils étaient opposés à la vengeance, au serment, à la confession auriculaire, à l’invocation des saints défunts, au purgatoire, etc.
14 personnes brûlées pour hérésie à Orléans en l’an 1022, Jan Luyken, p. 266 du Miroir anglais.
PLUS D’OBSERVATIONS CONCERNANT LESDITS QUATORZE MARTYRS, SELON LES RÉCITS DE DIVERS ÉCRIVAINS PAPISTES ET AUTRES, NOTÉES DANS LE DEUXIÈME LIVRE D’A. MELLINUS SUR LES PERSÉCUTIONS, FOL. 437, COL. 3, 4
« Robert d’Auxerre déclare desdits martyrs d’Orléans qu’ils étaient parmi les meilleurs ou les plus éminents laïcs d’Orléans, et que pour cette raison, un concile y fut convoqué contre eux, dans lequel ils furent unanimement jugés et condamnés au bûcher comme hérétiques ; et qu’ils furent ainsi brûlés vifs. »
Ce témoignage est confirmé par Jean de Ripoll, moine à Fleury, qui donne un récit un peu plus complet de l’affaire, dans sa lettre à Oliba ou Olivarius, abbé de l’église d’Ausone, en disant : « En attendant, je vais t’informer de cette hérésie (ainsi appelle-t-il la vraie foi de ce peuple), qui se manifesta le jour des Saints Innocents [le 28 décembre] dans la cité d’Orléans ; car, si tu en as entendu parler, c’est la vérité. Le roi Robert fit brûler vifs quatorze des laïcs les plus remarquables ou les plus noblement nés de ladite ville ; qui, (Oh ! quel grand mensonge !) abominables devant Dieu et haïs du ciel et de la terre, ont totalement nié la grâce du saint baptême (il veut dire le baptême des nourrissons, car alors la grâce du salut était promise aux enfants, ce que ces hommes niaient) ainsi que la consécration du corps et du sang du Seigneur, et niaient que quiconque puisse ainsi obtenir la rémission des péchés, après avoir commis un crime. » Masson Annal. Franc., lib. 3, dans Hugo et Robert.
Raoul Glaber (dans Hist. Gall., lib. 3, cap. 8), donne un récit beaucoup plus circonstancié de ces martyrs, rapportant non seulement comment cette (prétendue) hérésie fut découverte, mais aussi comment elle fut amenée à Orléans et propagée ; ce dont nous passons outre, pour être brefs.
Il mentionne nommément, entre autres, deux de ces personnages, à savoir Héribert et Lisoie, qui furent très estimés et aimés du roi et des seigneurs du royaume, tant que leur condition n’était pas connue. Glaber rapporte en outre comment ils ont été découverts. À Rouen, ils cherchèrent à rallier un certain prêtre à leur croyance, par l’intermédiaire de quelques-uns qu’ils avaient probablement envoyés expressément à ce prêtre, pour lui exposer le mystère de leur doctrine, et qui s’efforcèrent de le persuader en disant que très bientôt tout le peuple se rallierait à eux.
Lorsque le prêtre comprit cela, il se rendit immédiatement chez Richard, le comte de cette ville, et lui raconta toute l’affaire. Ce dernier envoya aussitôt des lettres par messagers express au roi, l’informant de cette peste secrète (ainsi appelle-t-il la vraie foi). Le roi Robert, très affligé de cela, convoqua sans tarder un concile de nombreux évêques, abbés et autres religieux (c’est ainsi qu’il appelle ce conseil assoiffé de sang), et, par son intermédiaire, fit faire des enquêtes très strictes, tant sur les auteurs et les adhérents de ladite hérésie. Lorsque l’enquête fut faite parmi les laïcs sur ce qu’étaient les croyances et la foi de chacun, lesdits Héribert et Lisoie se sont immédiatement découverts, qu’ils différaient dans leur croyance de l’Église romaine, et ensuite d’autres déclarèrent également qu’ils adhéraient à Héribert et Lisoie, et qu’ils ne pouvaient en aucun cas être détournés de leur foi. Étant interrogés de plus près pour savoir d’où et par qui cette présomption avait pris naissance, ils donnèrent cette réponse : « C’est ce que vous avez longtemps appelé une secte, que vous reconnaissez maintenant, bien que tardivement. Mais nous avons attendu depuis longtemps que vous, ainsi que tous les autres, quelle que soit la loi ou l’ordre, puissiez venir et vous unir à cette secte ; ce qui, nous le croyons aussi, aura encore lieu ».
Ils présentèrent alors immédiatement leur croyance, sans doute à la manière des albigeois et des vaudois, comme cela sera démontré plus loin.
Lorsque le roi et tous ceux qui étaient présents virent qu’ils ne pouvaient pas être détournés de leur croyance, il commanda qu’un très grand feu de bois soit allumé non loin de la ville, afin que peut-être, terrifiés par cela, ils puissent renoncer à leur croyance. Mais, au moment où ils allaient être conduits au feu, ils crièrent à haute voix, disant qu’ils le désiraient ardemment, et ils se livrèrent entre les mains de ceux qui devaient les attirer au feu. Ils furent livrés aux flammes, au nombre de treize, et tous ceux qui, par la suite, ont été reconnus être leurs adhérents furent mis à mort par le même moyen.
De même, dans les archives de l’église paroissiale d’Orléans, appelée église Saint-Maxime, la date est précisée à laquelle cela a eu lieu. Il y est déclaré que cela se produisit publiquement à Orléans, en l’an 1022 apr. J.-C., dans la vingt-huitième année du roi Robert II, lors de la cinquième intronisation, lorsque l’hérésiarque Étienne et ses compagnons furent condamnés à Orléans et brûlés.
Les citations ci-dessus sont tirées des écrits des papistes ; c’est pourquoi le lecteur est exhorté à juger charitablement à l’égard des accusations que ces adversaires invétérés ont si amèrement portées contre ces pieux témoins de Jésus-Christ.
NOTE. — Nous avons rapporté plus haut que ces quatorze martyrs ont été considérés, par les anciens, comme les premiers-nés des vaudois ; mais les papistes les appelaient hérétiques. Cependant, cela n’a rien d’étonnant ; car, au fil du temps, ils prirent l’habitude d’appeler les hérétiques et les vaudois du même nom. Nous en présenterons quelques exemples. Le prêtre Reinerius a écrit un livre qu’il a intitulé Summa contra Haereticos, c’est-à-dire « Un résumé contre les Hérétiques. » Les jésuites donnèrent ensuite à ce livre le titre Contra Valdenses, ou « Contre les vaudois » ; comme si toutes les erreurs opposées dans ledit livre étaient particulières aux vaudois, ce qui est aussi faux que le mensonge lui-même. Comparez le livre de Reinerius avec Abraham Mellinus, 2e livre, fol. 437, col. 4.
Évrard de Béthune a donné à son livre le titre, Antihaeresis, ce qui équivaut à dire Antihérésie, etc. ; mais le jésuite Jacob Gretser, lorsqu’il publia ledit livre, l’intitula, Everhardus contra Valdenses ; comme si Évrard avait écrit uniquement contre les vaudois, alors que seule une infime partie milite contre eux. On cherchait néanmoins, par ce titre, à accuser les pauvres vaudois de toutes les hérésies mentionnées dans ce livre.
Par la suite, un certain Ermegard écrivit un livre contre les esprits grossièrement égarés qui soutenaient dans leur confession que le monde et toutes les choses visibles n’avaient pas été créés par Dieu, mais (Oh, quel horrible mensonge !) par Satan ; laquelle croyance est imputée, par la plupart des écrivains anciens, aux manichéens ; cependant, le dernier falsificateur mentionné, à savoir Gretser, n’a pas hésité à intituler une telle page dudit livre, Ermergard contre les vaudois ; alors que l’auteur réfutait spécialement les manichéens, avec lesquels les vaudois n’avaient rien en commun. Voir les auteurs et les livres mentionnés ci-dessus, ainsi que les commentaires de Balthasar Lydius sur les discussions desdites personnes. Il s’ensuit donc de ce qui précède qu’il ne doit pas paraître étrange au lecteur que les papistes appellent les vaudois orthodoxes, ou du moins ceux qui s’opposent à la doctrine romaine, ainsi que les prêtres et les moines, du nom odieux de manichéens ou hérétiques, comme c’était fréquemment le cas, et nous le démontrerons maintenant, en ce qui concerne des bons martyrs qui, par la méchanceté des papistes, furent pendus à Goslar.
Autre image trouvée en ligne concernant cet événement.
UN VIEILLARD DE QUATRE-VINGT-DIX ANS, APPELÉ POTHIN, MISÉRABLEMENT MALTRAITÉ
À CAUSE DU TÉMOIGNAGE DE JÉSUS-CHRIST, DEVANT LE TRIBUNAL, À LYON, EN FRANCE ;
QUI MOURUT ENSUITE EN PRISON, VERS L’AN 179
Dans l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe, ainsi que chez plusieurs autres auteurs anciens, il est fait mention d’un certain vieillard de plus de quatre-vingt-dix ans, appelé Pothin, docteur de l’Église de Lyon, en France [appelée Gaule à l’époque, province de l’empire romain]. Il est indiqué qu’en raison de son grand âge, il ne pouvait pas marcher, mais, ayant un désir si ardent de mourir à cause du nom de Christ, il se fit, comme l’a rapporté A. Mellinus, porter devant le tribunal pour être condamné à mort avec les autres martyrs. Lorsqu’il fut amené au tribunal par les soldats, le magistrat de la ville de Lyon se mit à crier qu’il était chrétien, avec beaucoup de calomnies et un langage abusif, et toute la multitude du peuple le suivit. Eusèbe dit que, tandis que ce vieil homme se tenait devant le juge du tribunal, les gens ordinaires se mirent à crier : « Ceci est Christ Lui-même ». Lorsque le juge lui demanda alors, qui était le Dieu des chrétiens, il répondit avec une candeur remarquable : « Si tu en es digne, tu le sauras ». Cela déplut tellement au juge, qu’il commanda que ce pieux témoin de Jésus soit frappé au visage à coups de poing. Sur ce, il fut impitoyablement poussé, frappé, tiré et cogné par les badauds, qui lui jetèrent tout ce qui leur tombait sous la main, sans égard à la faiblesse de son âge ; oui, ils considéraient que ceux qui n’avaient pas fait preuve d’assez de diligence en agressant et en maltraitant de toutes les manières ce vieil homme étaient ses complices. Pothin, ayant été ainsi maltraité, oui, presque battu à mort, au point que la vie semblait presque éteinte, fut ramené du tribunal en prison, où, après deux jours de grande souffrance, ayant remis son âme entre les mains de Dieu, il mourut, et atteignit ainsi une fin bienheureuse. Comparez Eusèbe, 5e livre, 2e chapitre, fol. 83, col. 1, 2 avec Joh. Gys., fol. 17, col. 1, sous le nom de Photinus. Aussi, A. Mell., 1er livre, fol. 46, col. 2, de divers autres auteurs. Aussi, Introduction, fol. 38, col. 1, appelé par erreur Photimus.
[Contexte: ce poème a été écrit en 2021 par une chrétienne âgée habitant en France, comme vous le savez probablement déjà, si vous suivez la série depuis le début. J’habite au Québec, je m’efforce de ne pas m’impliquer dans la politique et avec le recul d’aujourd’hui peut-être écrirait-elle autre chose, mais je le laisse ici pour sa valeur spirituelle sans nécessairement entièrement partager son analyse.]
La plage était déserte et le vent soufflait fort, La mer rugissait dans un violent effort, Les vagues déferlaient et moussaient sur le sable. Nicolas marchait seul dans l’embrun redoutable.
C’était un temps terrible qui se revêtait d’ombre. L’avenir se fermait sous des pièges sans nombre. Il allait de l’avant résistant malgré tout, La marée qui montait lui mouillait les genoux.
Nicolas connait bien le rythme des marées, En dépit de la nuit, son pas reste assuré. Encore quelques minutes et il allait atteindre La plage et son voilier que le vent faisait geindre.
Il marchait sur le gué qu’envahissaient les eaux, Le passage caché balisé de poteaux. Il allait traverser, atteindre l’amarrage Sans que soit submergé le chemin d’étiage.
Ses pensées vers Jésus alors se portaient : Comme le seul chemin pour aller vers le Père, Ainsi en était-il du sentier solitaire, Conduisant au bateau qu’alors il atteignait.
C’est fou se disait-il, comme tout a changé Et comme peu à peu s’enfuient nos libertés. Diviser pour régner, voilà la solution. Le village mondial se pointe à l’horizon !
De cette pandémie, on ne sortait pas vite, Elle avait engendré un effroi sans limites. Il y avait eu des morts, n’était-ce pas voulu ? On n’avait pas soigné, alors qu’on l’aurait pu.
S’étaient manifestés des hommes de combat Disant pouvoir traiter et guérir bien des cas. Mais on les a exclus, appelés charlatans. Et l’opinion trompée suivit ce mouvement.
Les infos diffusées avaient pour but inique, De troubler les consciences et créer la panique. Les nombres avancés étaient souvent faussés, Les esprits scientifiques contestés, condamnés.
Il fallait vacciner. Ce fut la politique De nos gouvernements, on bouscula l’éthique. Sans recul, à tout bras, on a fait des rappels Une fois, deux fois puis trois, et c’était sans appel.
On lave les cerveaux, on arrive à ses fins. Il faut être injecté pour rester citoyen. Les vaccinés pourtant, tombent malades aussi, Ils sont contaminants, où est la tromperie ?
Un esprit de mensonge, esprit d’aveuglement, Souffle sur le pays, comme souffle le vent Qui persiste et finit par amener la pluie. Mais Nicolas n’est pas dehors sans abri.
Dans son voilier solide, comme il se sent bien Malgré les pandémies, l’avenir incertain. Sa vie reste fondée sur ce que dit la Bible, La parole d’un Dieu qui demeure invincible.
Et bien que la folie sévisse dans le monde, Il est ici paisible. Dehors le tonnerre gronde. Son cœur se réjouit quand l’orage prend fin, Il réglera ses voiles et partira demain.
Le soleil, qui se couche au-delà des bois sombres, Embrase d’écarlate les cirrus dans la nue. Un épervier s’élève sur-le-champ qui s’obombre. Le soir s’installe vite en douceur gris ténu.
Et je ne sais pourquoi la lumière diffuse, La lumière qui décline et disparaît soudain, Illumine en mon âme des images confuses D’un soleil couchant, des pierres d’un chemin.
Un sentier sinueux qui ma ville surplombe. On le trouve au sommet d’un escalier sans fin, Il est moussu, herbeux et déjà la nuit tombe. J’y marche entre papa et maman, les tenant par la main.
Nous venons du grand pré, aux portes de la ville, Car c’est là que les cirques plantent leurs chapiteaux Pour offrir le spectacle des jongleurs habiles, Des clowns, équilibristes et dresseurs d’animaux.
C’est leur ménagerie, objet de la visite Dont nous venions, heureux, parlant sur le chemin. Marchant d’un même pas dans la nuit qui hésite, Des animaux captifs, évoquant le destin.
Maman avait cité les éléphants très lourds, Forts et puissants de la savane africaine. On attache à un pieu au moyen d’une chaîne, L’éléphanteau âgé seulement de quelques jours.
Il est trop faible encore, ne peut ses liens briser. Il acquiert la conscience qu’il ne peut se sauver S’il ressent à son pied, le poids du lien fixé. Et l’éléphant trompé, n’a plus sa liberté.
Les hommes, disait père, se laissent aussi tromper, Par ce qu’on leur suggère, s’y croyant limités. Il parla des voisins qui s’étaient séparés Sans avoir fait l’effort, pour chacun de changer.
Il parla de la guerre, de la France occupée, Certains collaboraient au lieu de résister ; Du poids de l’influence des slogans répétés, D’utiliser la peur pour soumettre et régner.
Maman avait alors raconté une histoire, Sur un marché d’esclaves et la traite des Noirs. Un vieil homme est vendu pour un prix dérisoire, Un jeune homme l’achète, rentre avec lui le soir.
Le vieil homme est usé par sa vie de labeur, Le jeune homme le voit, c’est un homme de cœur. « Si je t’ai racheté dit-il avec bonté, C’est pour te rendre libre. Va, tu es libéré. »
« Mais où veux-tu que j’aille, je n’ai pas de maison? Je choisis de rester, tu es un maître bon. » Sortir d’un esclavage, ce n’est pas si facile, Avoir un maître bon ne rend jamais servile.
La menace de mort en nos jours fait rage, Utile pour dominer, réduire en esclavage. Tous les dés sont pipés, où est la vérité ? Il faut bien réfléchir, garder sa liberté.
Le soir qui décline, de sa douceur m’inonde. Étrangère à la peur qui sévit dans le monde, Et fondée sur Dieu seul, je demeure à jamais, Dans la douceur suprême, d’une parfaite paix.
« La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle; mais Lui le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez les siens; et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » (Jean 1.9-14)
Faisons-nous partie de ceux qui ont reçu la Lumière? Sommes nous nés de Dieu? Est-ce que la Parole de Dieu habite en nous? Avons-nous contemplé sa gloire? Si notre réponse est « oui » à toutes ces questions, alors qu’attendons-nous pour adorer et servir Dieu chaque minute de notre vie et répandre la Bonne Nouvelle?
Merci au passage pour tous les commentaires, les témoignages, les lettres et les commandes de documentation évangélique que je continue à recevoir personnellement plusieurs fois par jour. C’est toujours encourageant !
Quoi de neuf au niveau des traités ?
J’ai arrêté de travailler pour la SEBT en septembre (sauf quelques projets à boucler comme vous pouvez le lire ci-dessous). J’enseigne maintenant à temps plein dans un petit centre éducatif chrétien au Québec.
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Traités au format audio
Dans mes moments libres, je travaille à l’enregistrement de traités audio. Il y en a déjà 14 de faits, dont 10 sont disponibles sur le site. Ils sont destinées aux enfants, aux personnes illetrées et aux malvoyants notamment. Si vous connaissez une personne qui aimerait écouter ces histoires, il suffit de chercher les symboles « casque audio » ou de vous rendre sur la page suivante: https://www.traitesevangeliques.org/audio
Traductions en malgache et en lingala
Nous continuons de traduire de plus en plus de traités, pour toucher plus de 100 langues à ce jour (notre site web en a maintenant 40, je crois). https://www.traitesevangeliques.org/language
Il y a eu 6 traités traduits en malgache il y a environ 1 an. Ils sont maintenant utilisés pour l’oeuvre à Madagascar car cette langue est plus utile que le français pour toucher toute la population de l’île.
9 traités viennent d’être traduits en lingala et nous espérons que d’autres suivront l’an prochain. Nous espérons être en mesure d’imprimer les traités en lingala en janvier ou février.
Nous remercions Dieu, car il continue de nous fournir des ouvriers pour l’oeuvre (mais il en faudrait toujours plus) et il donne aussi les fonds nécessaires (certains d’entre vous ont fait des dons, merci !) et nous avons confiance que la majorité des traités que nous envoyons partout dans le monde sont utilisés pour la gloire de Dieu et que leur contenu parle à des centaines de milliers et probablement des millions de gens chaque année. Vous pouvez continuer d’en commander et de diriger d’autres évangélistes vers nous.
Là où la SEBT a envoyé des représentants officiels, elle ne s’occupe pas uniquement de distribuer des traités et des petites bibles, mais aide aussi à soutenir des orphelinats, des maisons de retraite, des personnes en difficulté, des prisonniers, des personnes souffrant d’addictions diverses, des villageois pauvres dans des situations critiques. Ce n’est pas notre mission numéro 1 en tant qu’organisation d’évangélisation, mais cela fait partie de l’œuvre que Jésus nous a enseigné de faire pour notre prochain, et nul chrétien, quelle que soit sa profession ou sa vocation principale, ne peut ignorer ceux qui sont dans le besoin matériel ou émotionnel autour de lui.
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Missionnaires en France (à la frontière de la Belgique)
Une famille de missionnaires de la SEBT s’est enfin installée à Lille début novembre. Ces missionnaires sont un couple d’Américains dans la quarantaine, avec leurs deux enfants. Ils sont occupés à apprendre le français, mais accomplissent déjà l’oeuvre du Seigneur. Priez pour eux SVP.
Autres missions
D’autres missionnaires de la SEBT et, plus largement, de l’Église de Dieu en Christ sont actifs depuis des années dans plusieurs pays francophones: le Canada, Haïti, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Burundi, le Rwanda, le Vietnam et le Cambodge. Si jamais vous désirez contacter l’un d’entre eux, je peux vous aider à établir le contact.
Nouveaux livres des Éditions de l’Évangile
Marcher sur le chemin du Seigneur
Ce livre d’étude biblique contient dix-huit leçons destinées aux adolescents et conçues pour les aider à comprendre que la vie chrétienne est une route qui traverse ce monde. Les leçons couvrent des sujets tels que l’acceptation de soi, le respect des autres, le travail volontaire, fuir des passions de la jeunesse, l’engagement, la reconnaissance de l’orgueil, la foi, la crainte de Dieu, et plus encore. Chaque leçon contient des exercices et des questions de discussion.
52 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 7,95 $
La vie victorieuse
John Coblentz. Avez-vous lutté dans la défaite en tant que chrétien ? Vivez-vous dans l’esclavage de la peur, de l’orgueil, de la convoitise, de la colère ou de l’apitoiement sur vous-même ? Dans ce livre, vous trouverez des conseils pratiques tirés de la Parole de Dieu qui vous montreront comment vivre dans la victoire sur le péché. Les étapes de la victoire ne sont pas toujours faciles. Mais elles sont justes et s’appuient sur toutes les ressources du Père céleste. Et elles mènent au ciel même !
L’Église immuable (devrait paraître en janvier/février)
Ben Giesbrecht. Ce livre historique rigoureux de 234 pages parcourt l’histoire de l’Église sur près de 2000 ans, en éclairant au passage des époques assez obscures de l’histoire chrétienne. L’auteur s’appuie sur plus de 50 auteurs différents pour raconter l’histoire des vrais chrétiens souvent persécutés au fil des siècles.
Éditions de l’Évangile
La famille Andries vous souhaite Joyeux Noël et bonne année 2024 dans le Seigneur
Pour nous, nous rendons grâce à Dieu, car malgré quelques brêves maladies, nous nous portons très bien.
Louis grandit très bien. Il aura deux ans en février. Il commence à parler beaucoup quoique nous ne comprenions qu’une partie de ce qu’il dit.
Ma mère continue son combat contre le cancer. Après une quasi-disparition, une tumeur est réaparue cet automne près de la précédente. Maman a de plus en plus de mal à parler, mais en général son état de santé semble stable. SVP continuez de prier pour elle, elle a aussi des maux de tête.
Merci d’avoir pris le temps de lire cette infolettre. Vos commentaires, questions et conseils sont les bienvenus !
Que Dieu vous bénisse tous ! S’il nous accorde une année 2024, puisse-t-elle être une année de croissance pour chacun d’entre vous.
Dans un souffle d’automne, la forêt frémissait. Des dix coups que l’horloge abbatiale sonnait, Le son me parvenait dans un bruit de feuillage, Les arbres s’agitaient, je cherchais un passage.
Je trouvais à l’orée un creux chemin moussu Dont le sol pierreux, entre deux hauts talus, Était tout recouvert par un tapis de feuilles, Qui bruissant à mes pieds, fit fuir un écureuil.
Les peupliers frileux perdaient leur apparat, Tout l’or de leur feuillée était là sous mes pas. Des grands chênes tombaient multitude de glands, Coiffés de leurs cupules, en bordure des champs.
Je marchais retrouvant les bonheurs de jeunesse, Chantant « Ma douce France », le cœur plein d’allégresse. Je cherchais au sentier l’immense châtaignier Où j’étais si souvent venue m’avitailler.
Il était bien ici, comme en mon souvenir Et tombées à son pied, cinq-cents bogues à ouvrir. Des marrons tout brillants j’ai choisi les plus gros Pour remplir une poche de mon vieux sac à dos.
Le vent m’a chuchoté : « Viens voir la cité. Après soixante-dix ans, que vas-tu retrouver ? » Parvenue sur la place, de surprise étourdie, Je découvre une foule avançant à grands cris.
« Liberté, liberté ! » proclamaient leurs bannières. Je me suis réfugiée sous une porte cochère. Un vieil homme toussant, crachant, m’a murmuré : « Ma liberté à moi, c’est de pouvoir fumer. »
Esbaudie, je me suis glissée par une impasse Hors des tumultes coléreux de la grand-place, Cherchant à retrouver, mais sans y parvenir, Les boutiques d’antan dont j’avais souvenir.
Plus de mercière, plus de marchand de tissus. Vitriers, horlogers et tripiers, disparus ! Effacée la cité du meuble au grand renom. Plus de tourneur ni de vernisseur au tampon.
Où sont diversité, richesse des talents ? Les banques ont la maîtrise du règne de l’argent, Récoltant le juteux fruit de la convoitise. Sous le nom liberté, l’influence se déguise.
J’ai croisé des obèses, des vêtus dénudés, Des femmes en hidjab, nombre de tatoués. Tous se pensaient libres, ayant les ceps aux pieds. Ils étaient sous emprise, se croyant libérés.
Je disais à l’enfant d’une élégante femme : « Quelle chance d’avoir cette belle maman. » « C’est pas maman, c’est mon frère », qu’on me blâme ! Tout m’était étranger, j’étais d’un autre temps.
La liberté nouvelle n’était pas pour me plaire, Elle tue les innocents dans le sein de leur mère, Elle marche sans limites dans l’immoralité, Brise les fondements de notre humanité.
En elle je retrouvais la faute originelle, Où le bien n’était plus notion universelle. Le mensonge devenait relatif au moment, Et le bien et le mal pouvaient changer de camp.
C’est un monde brisé que j’avais découvert, Et dont la liberté cachait bien des travers. Je me dis qu’une pomme vient encore d’un pommier, Que d’un gland naît un chêne et non un châtaigner.
Et lorsque les marrons, sur le feu rissolaient, Que leur brune enveloppe entre mes doigts livrait Une chaire blonde et tendre, chaudement parfumée, En moi vibrait l’enfance et la vraie liberté.