Les excès de la photographie

Souvent, je reçois des photos de personnes qui veulent faire ma connaissance. Ils se présentent eux-mêmes ou encore ils me montrent des membres de leur famille ou encore leur maison, leur église ou des lieux où ils ont voyagé. C’est intéressant pour moi, car cela me donne une meilleure image de leur réalité. Je vois aussi de telles photos sur les profiles WhatsApp ou Telegram de ces gens.

Pour ma part, je ne leur envoie pas de photos, car c’est contraire à mes convictions.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi:

Je crois que la photographie de personnes n’est pas bénéfique, sauf dans un cadre officiel, car c’est presque toujours relié à l’orgueil ou à un désir d’accumuler des « souvenirs » terrestres qui ont pour effet de nous attacher plus que nécessaire à cette terre.

Je ne prends pas non plus de photos de beaux paysages ou beaux bâtiments que j’ai vus, car j’ai le sentiments que j’aurais ensuite envie de les partager pour me faire valoir.

J’utilise toutefois la caméra et des photos pour plusieurs choses:

  • Pour vendre des choses. Dans le monde d’aujourd’hui, tout le monde s’attend à voir des photos de votre voiture ou de votre chiot si vous le mettez en vente en ligne. Je trouve cela raisonnable et ce n’est pas relié à l’orgueil en général. C’est simplement pour permettre à l’acheteur de se faire une idée du produit avant de l’acheter.
  • J’aime les paysages que Dieu a créés et j’ai un intérêt pour l’histoire et la géographie, alors je mets quelques images libres de droits que je trouve sur internet dans l’en-tête de ce site ou encore comme image de profil sur les applications de messagerie. Mon sentiment personnel et que si je n’ai pas pris les photos et si ce ne sont pas des images d’hommes, elles peuvent être utiles pour rendre le site web plus accueillant sans pour autant nourrir mon orgueil ou constituer de l’idolâtrie.
  • Je n’ai aucun problème avec les photos pour les pièces d’identité officielles. Je n’ai jamais vu quelqu’un exposer leur permis de conduire ou passeport dans leur salon pour que tous puissent l’admirer.
  • Parfois (peut-être pas toujours avec discernement), j’utilise des photos pour des raisons pratiques, par exemple lorsque je vais à l’épicerie et que je ne sais pas quelle sorte d’huile, d’épice ou d’ampoule électrique ma femme voulait exactement, je lui envoie des photos des options, ce qui lui permet de rapidement m’indiquer quel produit exact elle aimerait que j’achète. Là encore, c’est strictement pratique: il n’y a pas d’idolâtrie, de grossièreté ou d’orgueil dans ces actions à mon avis.

Je ne condamne pas ceux qui m’envoient ces photos. Je crois que souvent leurs motifs sont innocents et purs, surtout s’ils n’ont pas cherché la volonté du Seigneur quant à cet aspect de la vie.

Toutefois, je vous encourage tous à méditer à ce sujet. Si vous prenez un égoportrait (selfie), croyez-vous que c’est de l’humilité? Croyez-vous que cela rend gloire et hommage à Dieu, votre Créateur? Ou est-ce plutôt la créature qui essaie de s’élever et de « s’immortaliser »?

Voici quelques textes qui étayent les raisons bibliques pour lesquelles nous, les chrétiens, avons ces convictions:

Le principe de simplicité exige que la vie ne soit pas encombrée de choses qui ne sont pas nécessaires.  La photographie soustrait à la ferveur chrétienne plutôt que d’en ajouter.  Il y a quelques raisons pourquoi les chrétiens non conformés au monde devraient rejeter la photographie pour l’usage personnel :

(1) C’est l’orgueil de la vie (1 Jean 2.16) qui est au fond de son attrait.  Que l’on photographie quelque chose ou que l’on soit photographié, c’est généralement l’orgueil de l’homme qui est le facteur déterminant.  Jésus a enseigné qu’un chrétien doit renoncer à lui-même pour être son disciple ; la photographie fait plutôt la promotion de soi-même (Matthieu 16.24).

(2) Elle est prisée parmi les hommes (Luc 16.15).  Dans beaucoup de foyers, si on juge par le grand nombre de photographies en vue, elle constitue une forme d’idolâtrie.  Les photographies de paysages sont aussi très élevées parmi les hommes.  Souvent, les photographies constituent des «trésors sur la terre» (Matthieu 6.19-20).

(3) La photographie peut coûter cher et exige qu’on dépense de «l’argent pour ce qui ne nourrit pas» (Ésaïe 55.2).

(4) Elle se prête à la folie et aux poses inconvenantes.

(5) L’esprit et les mobiles qu’accompagnent souvent la photographie seraient inclus sous la prohibition trouvée dans Deutéronome 5.8 et Exode 20.4 : «Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.»  Romains 1.25 aussi nous avertit de ne pas adorer ni servir la créature au lieu du Créateur.

Cependant, la photographie peut être utile, nécessaire et n’est pas forcément accompagnée d’orgueil lorsqu’elle est utilisée à des fins d’affaires ou pour des documents légaux (identité).

(Tiré du livre: Doctrine et pratique bibliques)

Voici un traité qui résume une vision biblique de la photographie:

Infolettre printemps 2021 des Éditions de l’Évangile

Éditions de l’Évangile

Courriel : orders@gospelpublishers.ca

Infolettre printemps 2021 (pour la version PDF avec images, rendez-vous sur sur la page les-editions-de-levangile ou sur : t.me/editionsdelevangile) et abonnez-vous!

Nouveaux Livres

Les Trente-trois articles de foi

Ces articles, écrits au 16e siècle et tirés du Miroir des Martyrs (Martyrs Mirror), incarnent et expliquent la foi historique pour laquelle des milliers de martyrs ont donné leur vie.

145 pages ; broché ; Les Éditions de l’Évangile. 9,50$

L’Église ignorée

Edmond Broadbent. Ce livre cite de nombreuses sources historiques et est aussi cité par plusieurs auteurs de l’Église. Il intéressera tous ceux qui étudient et chérissent l’histoire de l’Église de Dieu.

449 pages ; broché ; Éditions Impact. 32,75 $

Un capitaine pour Hans

Rebecca Martin. (Pour adolescents) Le tumulte de la Réforme a balayé la Suisse, et l’Église réformée de Zwingli a arraché à l’Église catholique le contrôle de plusieurs cantons. Un capitaine pour Hans nous fait revivre dans le monde des anabaptistes persécutés dans les années 1630. Découvrez comment des gens ordinaires comme les fermiers et les fromagers sont devenus prêts à tout abandonner pour vivre la vraie foi.

230 pages ; broché ; Éditions Lampe et Lumière. 6,25 $

Au pays du soleil

Christine Roy. Palko, confié à des étrangers et ne sachant rien de ses vrais parents, trouve la paix et la sécurité dans le Seigneur Jésus. Dans sa « vallée du soleil » en Tchécoslovaquie, il éprouve de la joie en dirigeant le père Malina vers le « pays du soleil » là-haut.

163 pages ; broché ; Éditions Lampe et Lumière. 4,95 $

Le voyage du pèlerin

John Bunyan. L’excellente histoire de Chrétien qui quitte la ville de la destruction et part en voyage, abandonnant sa vie terrestre pour affronter les épreuves successives de la vie chrétienne. Ce livre a inspiré d’innombrables croyants depuis qu’il a été écrit dans une cellule de prison il y a de nombreuses années.

221 pages ; légèrement abrégé pour le lecteur moderne. Broché ; Éditions CLC. 19,95 $

Un berger médite le Psaume 23

Phillip Keller. Directement de la plume de celui qui a passé une grande partie de sa vie à développer et à gérer des ranchs de moutons. L’auteur jette un regard inspirant et rafraîchissant sur l’une des portions les mieux aimées de l’Écriture.

160 pages ; broché ; Salvator. 14,95 $

Un berger apprend les leçons d’un chien de berger

Phillip Keller. L’auteur d’Un berger médite le Psaume 23 s’inspire de ses expériences avec son chien de berger pour illustrer la confiance, le dévouement, l’obéissance, la fidélité et la discipline. Une histoire intéressante avec une application édifiante.

96 pages ; broché ; Salvator. 13,95 $

Dans le ventre de la baleine

James Lowry. Des histoires vraies tirées du Miroir des Martyrs (Martyrs Mirror) et racontées par des croyants qui ont été emprisonnés et ont souffert pour leur foi. Le texte est accompagné d’illustrations tirées de livres de l’époque.

130 pages ; broché ; Éditions Lampe et Lumière. 3,50 $

À paraître prochainement…

Voici mon héritage

Facile à lire pour les adolescents et ceux qui ont une connaissance limitée de l’histoire de l’Église. Retrace l’histoire et la lignée de l’Église depuis la Pentecôte jusqu’à nos jours. Vers la fin, une attention particulière est accordée à la croissance et au développement de l’Église de Dieu en Christ, mennonite. Illustré, avec des cartes et des chronologies. Broché. Éditions de l’Évangile

À paraître dans 1-2 ans :

Hymnes Chrétiens

Un recueil de 494 cantiques de tous genres en shape notes. Son élaboration a débuté il y a près de 20 ans. Nous espérons bientôt pouvoir commencer à demander la permission des ayants droit pour les cantiques soumis aux droits d’auteurs. Relié. Éditions de l’Évangile.

L’Église immuable

Ben Giesbrecht. C’est une histoire complète de l’Église qui se lit assez facilement. Ce livre retrace l’histoire des personnes qui ont vraiment cherché à suivre Christ et ses enseignements depuis l’époque de l’Église primitive jusqu’à nos jours. Les quatre sections racontent l’histoire de l’apostasie et de la montée en puissance des Églises d’État, la persécution des vrais chrétiens à travers les âges, la migration de l’Europe vers l’Amérique du Nord et la formation de l’Église de Dieu en Christ (mennonite) telle que nous la connaissons aujourd’hui. Broché. Éditions de l’Évangile.

Livre de recettes des assemblées du Québec

Ce livre de recettes se veut un aperçu du mélange des cuisines canadienne-française, mennonite traditionnelle, tex-mex et autres cuisines internationales que l’on peut déguster dans les différentes maisons de notre assemblée. Premier livre de recettes en français dans l’Église. Reliure spirale.

La publication d’autres livres édifiants ainsi que d’un recueil de chants pour les jeunes est projetée. Si Dieu le veut, il y aura aussi de plus en plus de livres provenant d’autres éditeurs.

Livres déjà publiés (rappel)

Confession de foi et Manuel de la conférence

Pour les ministres ordonnés de l’Église de Dieu en Christ, mennonite.

102 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 10,25 $

Doctrine et pratique bibliques

Une exposition des doctrines de la Bible telles qu’elles sont comprises et pratiquées par l’Église de Dieu. Ce livre explique clairement tous les principes majeurs de notre foi en citant les Écritures qui en sont clairement la base. Il fait aussi référence à certains écrits doctrinaux historiques pour démontrer l’historicité de notre foi. Les articles contiennent un enseignement doctrinal clair ainsi que des explications sur leur pratique actuelle. Cet ouvrage est recommandé à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les doctrines de la Parole de Dieu et leur mise en pratique.

170 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 10,75 $

Sélections d’Hymnes Chrétiens

170 cantiques sans droit d’auteur sélectionnés pour être chantés lors de réunions d’évangélisation, de chants par les jeunes et toute autre occasion d’adorer Dieu. 164 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 2,75 $

Une étude de la doctrine chrétienne

Un bon livre à donner aux personnes qui commencent à se familiariser avec l’Église : les doctrines essentielles sont présentées sous une forme plus lisible que dans le livre Principes de foi.

56 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 3,50 $

Principes de foi

Un livret contenant des explications concises de 37 doctrines et principes de foi. Chaque article est étayé par des références bibliques. Il convient à l’étude de la doctrine et est recommandé pour ceux qui cherchent la vérité, dans nos assemblées ainsi que dans les missions. Pour une lecture doctrinale plus approfondie, privilégier le livre Doctrine et pratique bibliques.

94 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 4,50 $

Le défi de la vie chrétienne

Un cours d’étude biblique pour les jeunes et les adultes. Les leçons sont divisées en trois sections : La croissance chrétienne, le combat chrétien et le défi de la vie chrétienne. Les Écritures sont citées en entier dans le corps de la leçon, ce qui met l’accent sur l’étude de la Bible plutôt que sur une simple étude thématique. Les 25 leçons sont bien présentées et sont pertinentes et édifiantes pour la vie chrétienne.

96 pages ; broché ; Éditions de l’Évangile. 4,25 $

Il y a aussi plusieurs bibles en français en vente chez les Éditions de l’Évangile.

Pour en savoir plus, veuillez nous contacter par téléphone ou texto au 514-984-1005, ou encore visiter les pages suivantes :

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Que Dieu vous bénisse et vous guide dans le choix de vos lectures et dans la méditation de la Parole.

Éditions de l’Évangile (Gospel Publishers)

Le salut peut être perdu

Voici quelques pensées additionnelles tirées d’un livre intitulé Doctrine et pratique bibliques.

Les Écritures enseignent clairement que le salut dépend du fait d’être trouvé dans un état de fidélité quand nous arrivons à la fin de notre vie.

Jésus a dit : « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24.13). À l’ange de l’Église de Smyrne le Seigneur a dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10).

Pierre a écrit : « Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2.21).

L’enseignement de la sécurité éternelle comme enseigné abondamment dans la chrétienté aujourd’hui est très pernicieux. Il y a beaucoup de gens qui mettent leur confiance sur une touche de Dieu ou une expérience, quelque part dans leur vie, qui les a rendus fils de Dieu pour toujours. Ils se croient sauvés, même si coupables de péchés qui sont assez évidents pour les exclure du royaume de Dieu. De telles personnes ont devant eux une déception terrible.

Il y a une sécurité éternelle dont Jésus a parlé lorsqu’il a dit : « Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10.28-29).

Cette sécurité dépend toutefois sur l’obéissance et la fidélité, comme l’apôtre Pierre a enseigné dans 2 Pierre 1.5-16 où il recommande les vertus chrétiennes nécessaires pour la vie spirituelle. Il conclut : « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1.10-11).

Lire aussi: Sécurité ou insécurité éternelle?

Une arme imparable

Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu; Éphésiens 6. 17

Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur; Hébreux 4. 12

Voir un autre bon article au sujet de la lecture de la Bible ici.

César Malan, lors d’un voyage en train de Genève à Paris, partageait son compartiment avec un homme qui, le voyant lire sa Bible, se mit à attaquer avec véhémence la doctrine chrétienne. Chaque argument reçut pour réponse un texte biblique, César Malan ne se risquant même pas à l’expliquer ni à le commenter. Toutes les fois que le contradicteur essayait d’échapper par une autre remarque, Malan répondait par un nouveau verset de l’Écriture.

À la fin, le voyageur exaspéré s’écria: “Est-ce que vous ne comprenez pas que je ne crois pas votre Bible et qu’il est inutile de me la citer?” La seule réponse que donna Malan fut: “Si vous ne croyez pas…, dit Jésus, vous mourrez dans vos péchés” (Jean 8. 24).

Quelques mois plus tard, Malan reçut une lettre dont le nom de l’auteur lui était inconnu. La voici: “Je vous ai enfin retrouvé et me suis procuré votre adresse. Notre rencontre dans le train a été le grand tournant de ma vie. Ce jour-là, vous avez pris l’épée de l’Esprit qui m’a transpercé de part en part; chaque fois que j’essayais de parer, vous me donniez un nouveau coup de son tranchant. Vous m’avez fait sentir que ce n’était pas vous que je combattais, mais Dieu.”

Tandis que Malan lisait cette lettre, il se souvint de l’épisode et comprit que l’épée de l’Esprit avait fait son œuvre.

(Je ne me permets pas de juger si Henri Abraham César Malan a en tout point été un exemple dans la foi. Je sais qu’il avait un caractère fort et qu’il n’était pas entièrement dans la lignée de l’Église de Dieu, mais je crois qu’il a laissé plusieurs bon témoignages, notamment des cantiques. Je me permets donc de citer cette histoire, trouvée sur un site internet auquel je suis abonné. Nous pourrions apprendre beaucoup de cet exemple.)

Les connaissances approfondies d’un simple prédicateur

Une anecdote historique assez intéressante…

[Cette histoire était écrit par Gerhard Roosen d’Altona en Allemagne et reproduit dans l’Origine et doctrine des Mennonites par Benjamin Eby.]

Les Français sont entrés aux Pays-Bas en 1672 avec une armée et ont capturé trois provinces et ne doutaient pas qu’ils pourraient conquérir les quatre restants. Ils semblent avoir l’intention de forcer les réformés, les luthériens et les mennonites à reprendre la religion romaine au moyen de la punition du gouvernement et de la confiscation de leurs biens. Par conséquent, ils voulaient faire un début avec les mennonites qui dans aucune province dans l’ensemble les mondes ne sont si nombreux et en moyenne si riches en possessions qu’aux Pays-Bas ; car les Français avaient des préjugés contre les mennonites et ne connaissaient pas leur doctrine et leurs principes. Ils croyaient qu’ils étaient comme les rôdeurs nocturnes et les Münsterites, pour lesquels le roi donna un ordre spécial au seigneur Remundus Formantine, Docteur en Théologie et Grand Diacre d’Orléans, pour faire un examen précis de la doctrine et des principes des mennonites et pour lui donner un rapport écrit sur tout.

Là-dessus, le seigneur Formantine se rendit dans la province d’Utrecht pour exécuter son commandement et, le 16 juillet, arriva à Emmerick où il se rendit dans une librairie et demanda au propriétaire Cornelius von Breugbam si des mennonites vivaient dans la ville d’Emmerick, auquel le libraire a répondu oui. Puis il a demandé si quelqu’un pouvait peut-être lui parler de leur doctrine. Alors le libraire a mentionné un certain prédicateur mennonite, Heinrich von Voorst, qui était prêt à l’expliquer, à condition qu’il ne soit pas trompé dans sa simplicité, alors il serait prêt et entièrement disposé à rendre compte de sa doctrine et de son culte à tout moment.

Le jour suivant, le 17 juillet 1672, ils se rencontrèrent à la maison du libraire pour une conférence, après quoi peu après le commencement, quand une salutation appropriée fut prononcée, Le seigneur Formantine commença à parler des vêtements simples du prédicateur, et dit que ce n’était pas à la mode française. Le prédicateur, Heinrich von Voorst, n’avait en effet pas étudié à l’université, mais s’occupait seulement de son magasin. Mais, dans sa doctrine et sa religion, il était si bien fondé qu’il pouvait non seulement répondre à toutes les questions posées par le docteur en théologie, mais aussi prouver son opinion par des chapitres et des versets des Saintes Écritures que le docteur cherchait et marquait dans une Bible française.

De plus, il a interrogé le prédicateur sur le péché dont nous avons hérité : baptême, grâce, Sainte Trinité, Incarnation, Saint-Esprit, présence corporelle du Christ dans la sainte communion, purgatoire, pouvoir des gouvernements, célibat, mariage, divorce, châtiment de hérétiques, en priant aux saints, en jurant des serments et d’autres points semblables, à quoi il a reçu une réponse à son plein plaisir et satisfaction, qui, cependant, a surpris le docteur comme une chose inouïe, qu’un citoyen, qui est quotidiennement occupé de son métier, pouvait avoir une connaissance si précise de l’Écriture Sainte, afin de pouvoir se lever et prouver correctement tous les points religieux avec des textes bibliques et des versets aussi bien que le meilleur docteur en théologie.

Après la fin de leur conversation, qui a duré deux jours, le docteur a pris congé avec modestie et politesse et avec beaucoup de satisfaction et de gratitude pour toutes les informations reçues, et l’a assuré qu’il donnerait à son roi un compte honnête et favorable. Les mennonites partout devraient être protégés et avoir toute liberté. En outre, il voulut publier leur conversation, et ajouta qu’il trouvait de telles choses dans leur doctrine et dans leurs principes, ce qui pourrait aussi être souhaitable dans la religion romaine. Il critiqua aussi vivement les calomniateurs, qui se plaignaient si malicieusement auprès du roi au sujet des mennonites, comme s’ils étaient semblables aux rôdeurs nocturnes ou aux Münsterites, et, par conséquent, nullement tolérés.
Finalement, nous remercions Dieu, qu’il a ouvert les yeux du gouvernement français à la compréhension de ses serviteurs, afin qu’ils voient notre innocence et nous permettent d’enseigner et de pratiquer ouvertement, sous leur protection, le saint Évangile selon nos croyances et nos connaissances.

Si vous lisez l’allemand, vous pouvez lire le livre de Benjamin Eby ici: https://play.google.com/store/books/details?id=DtcSAAAAYAAJ&rdid=book-DtcSAAAAYAAJ&rdot=1