Infolettre décembre 2020

Bonjour à tous! Et Joyeux Noël à vous tous! en retard =(

Comment allez-vous?

Voici un petit résumé de l’année que Dieu nous a donné.

Que devenons-nous?

Je vous écris depuis la maison de ma belle-famille, en Ontario. Il y a 1 an et un 1 jour exactement, le 29 décembre 2019, une jeune femme du nom d’Amy a accepté d’être ma femme. Nous nous sommes mariés le 22 mars dernier. Après un voyage de noces dans les Rocheuses canadiennes en début du confinement, nous sommes revenus à mon appartement au Québec. Cela fait donc environ 9 mois que nous vivons ensemble au Québec. En avril et mai, j’ai donné des cours à distance. Début juillet, nous avons acheté une maison d’un autre frère de l’assemblée, et nous sommes maintenant bien installés, grâce à l’aide de l’Église, tout près de mon travail, de l’église et de ma famille. Dieu a été très miséricordieux envers nous, ce pourquoi je suis très reconnaissant.

Ma sœur Astrid s’est mariée le 22 août à un de mes amis du Kentucky (É-U), Jesse Johnson. Nous n’avons pas pu les voir depuis ce temps, vu les restrictions de voyage.

En octobre dernier, la famille d’Amy a déménagé du Manitoba à l’Ontario. Amy les a aidés. Nous sommes heureux qu’ils habitent maintenant à 8 heures de route de chez nous, plutôt que 25h…

La pandémie a changé nos vies un peu, mais nous retournons à la normale. La rentrée scolaire s’est faite le 11 septembre pour notre école. Il y a des restrictions quant aux interactions entre les classes et entre les enseignants et leurs élèves. De la fin septembre jusqu’à novembre, nous avons eu des ennuis avec le ministère de l’Éducation qui a envoyé des agents pour chercher des failles dans notre cursus et nos méthodes d’enseigenment et ainsi nous obliger à fermer notre école privée et vraisemblablement nous obliger à quitter la province, puisque nous ne voulons pas que nos enfants soient éduqués dans le système public, et la majorité d’entre nous ne sont pas en mesure de pratiquer l’éducation à domicile selon les critères exigeants du Québec.

Plusieurs parmi la vingtaine de familles que notre assemblée compte ont songé à quitter la province à la hâte, plutôt que d’exposer leurs enfants à une possible intervention de la DPJ (la direction de la protection de la jeunesse du Québec). Nous avons eu plusieurs réunions de frères et des prières spéciales. Nous avons demandé les prières des frères de l’Église ailleurs dans le monde. Nous avons aussi parlé avec le maire de Roxton Falls, qui est intervenu en notre faveur, et nous a donné sa parole que l’affaire serait classée sous peu, nous enjoignant de l’avertir s’il y avait le moindre ennui à l’avenir. Nous sommes reconnaissants pour cela. Nous savons que le Seigneur nous protège, ainsi que nos enfants, même si Satan et le monde veulent nous empêcher d’élever nos enfants dans l’amour et la pureté. C’est aussi un beau témoignage que de voir nos voisins prendre notre défense auprès des autorités. Il vaut vraiment la peine d’entretenir de bonnes amitiés avec tout le monde, même s’ils ne sont pas nos frères dans la foi. Merci donc, à tous mes voisins qui liraient cette lettre!

Pour Noël, à cause du confinement, nous n’avons pas pu organiser toutes les rencontres habituelles, mais nous avons quand même pu témoigner à travers quelques chants. Puis, le 25, Amy et moi sommes partis pour passer la dernière semaine de cette année inhabituelle avec ses parents, en Ontario.

Quoi de neuf au niveau des traités?

Au bureau canadien de la SEBT, l’année 2020 a été pour le moins différente, avec un accroissement de la cadence de commandes dans les premiers mois de l’année, puis un ralentissement dans la suite, à cause de la pandémie et des difficultés des services postaux. Les services ne sont toujours pas rétablis avec certains pays. Nous avons distribué beaucoup plus de traités au Canada par contre, et le commandes pour la France et la Côte d’Ivoire n’ont pas diminué fortement . Nous continuons d’essayer de toucher tous les pays du monde, tout en visant tout particulièrement les endroits où l’Évangile n’est pas bien connu. Internet est un outil incroyablement efficace pour cela, et nous n’en avons pas encore maîtrisé l’ampleur. Surtout depuis la covid-19, nous avons trouvé qu’internet était devenu pratiquement le seul moyen de toucher les gens, parce que nous étions tous confinés chez nous. J’ai été moins impliqué avec la SEBT cette année, en partie à cause de la baisse des commandes mais c’est aussi une conséquence d’être nouvellement marié :).

Nous continuons de traduire de plus en plus de traités, pour toucher presque 100 langues à ce jour (notre site web en a maintenant 33, je crois).

https://www.traitesevangeliques.org/language

Dieu continue de nous fournir les fonds nécessaires (certains d’entre vous ont fait des dons, merci!) et nous avons confiance que la majorité des traités que nous envoyons partout dans le monde sont utilisés pour la gloire de Dieu et que leur contenu parle à des centaines de milliers et probablement des millions de gens chaque année. Vous pouvez continuer d’en commander et de diriger d’autres évangélistes vers nous.

Vous pouvez en apprendre plus au sujet de la SEBT ainsi que commander des traités gratuits sur la page suivante: https://missionnaireanabaptiste.org/societe-evangelique-de-bibles-et-traites/ ou directement à travers le formulaire ci-dessous.

FORMULAIRE DE COMMANDE DE DOCUMENTATION ÉVANGÉLIQUE

** L’option Chronopost n’est disponible que pour l’Europe en ce moment. Les colis Chronopost arrivent en 5-10 jours, mais il se peut (environ 1 chance sur 4) que les douanes vous réclament 35 euros de TVA.  Pour les grosses commandes du Canada et les commandes urgentes venant d’Europe, nous utilisons des services permettant d’acheminer les colis en 1-2 semaines sans problème. Les colis allant aux Caraïbes mettent aussi 1 mois ou 2, habituellement. Les colis allant en Afrique ou en Asie sont acheminés en 2-6 mois en général, car nous ne pouvons utiliser Chronopost dans ces cas-là. Merci pour votre patience !

Là où la SEBT a envoyé des représentants officiels, elle ne s’occupe pas uniquement de distribuer des traités et des petites bibles, mais aide aussi à soutenir des orphelinats, des maisons de retraite, des personnes en difficulté, des prisonniers, des drogués, des villageois pauvres dans des situations critiques. Ce n’est pas notre mission numéro 1 en tant qu’organisation d’évangélisation, mais cela fait partie de l’œuvre que Jésus nous a enseigné de faire pour notre prochain, et nul chrétien, quelle que soit sa profession ou sa vocation principale, ne peut ignorer ceux qui sont dans le besoin matériel ou émotionnel autour de lui.

Vous pouvez consulter le contenu des traités nouvellement rédigés en français en cliquant sur le titre.

Parus au cours de la dernière année :

Il y a aussi des nouvelles publications dans plusieurs autres langues: anglais, espagnol, italien, arabe…

Livres qui devraient paraître dans la prochaine année, si Dieu le veut (il y a eu des retards) :

  • Voici mon héritage (Petit livre d’histoire de l’Élise. Rédaction terminée, il reste les cartes et la mise en page)
  • Hymnes chrétiens (494 cantiques pour le culte, corrections presque terminées, reste à contacter les ayants droit et négocier)
  • Trente-trois articles de foi (texte terminé, prêt à être imprimé. Articles de foi historiques anabaptistes des années 1600)

Méditations

Comment évangéliser le monde musulman?

Je viens de terminer la lecture de À la recherche d’Allah, j’ai trouvé Jésus, de Nabeel Qureshi.

C’est un très bon récit qui détaille le cheminement (qui a duré 4 ans) d’un musulman vivant aux États-Unis qui a fait des recherches et participé à de nombreux débats cherchant à prouver que le christianisme était faux et que l’islam était le vrai chemin vers Dieu.

Au cours de son livre, il parle d’une athée et d’un bouddhiste qui deviennent chrétiens avant lui-même. Bien que l’islam semble avoir plusieurs points communs avec le christianisme, c’est en fait un système tellement autoritaire basé sur l’honneur et sur une foi aveugle, qu’il est très difficile de le quitter.

Pourtant, aujourd’hui, un quart de la population de la terre adhère à cette croyance d’une manière ou d’une autres (il y a beaucoup de formes d’islam, presque autant qu’il y a de formes de christianisme). Dieu veut qu’ils soient sauvés. Dans le cas de Nabeel, un de ses amis, David Wood, l’a accompagné (relativement) patiemment tout au long de son cheminement, disponible lorsque Nabeel avait des questions, intéressé dans sa vie, ne parlant pas uniquement de la foi mais aussi de tout et de rien, prêt à débattre quand c’était nécessaire.

Nabeel avait été formé avec beaucoup d’arguments anti-chrétiens et anti-Jésus, et avant de rencontrer David, il n’avait jamais rencontré de chrétien qui puisse lui tenir tête dans un débat. En lisant ce livre j’ai pu voir l’utilité (et les limites) de l’apologétique, d’étudier la Bible et de la lire quotidiennement, de vivre humblement avec la joie du Seigneur dans notre cœur, de laisser Dieu diriger nos conversations avec ceux qui ont une foi et une culture radicalement différente, malgré le fait que nous ne soyons pas toujours dans notre zone de confort.

Je recommande ce livre à tous. Lisez des livres qui vous permettent de comprendre la vie et le point de vue des autres et de mieux étendre la main vers eux et leur proclamer la Bonne Nouvelle d’une manière qui ne les repousse pas.

À la prochaine!

Merci d’avoir pris le temps de lire cette infolettre. Vos commentaires, questions et conseils sont les bienvenus!

Que Dieu vous bénisse tous! Je vous souhaite une très riche et belle année 2021.

Bien chaleureusement en Christ,

Hugues et Amy Andries

A sermon about the end of time

[Voici une transcription d’un sermon prêché il y a quelques mois par un frère. Je compte le traduire bientôt, mais je veux le rendre disponible en anglais déjà pour les internautes anglophones. Je pense que sa lecture peut être une réelle bénédiction et une révolution de pensée pour certains.]

Introduction: Good evening, I’d like to welcome you as the congregation here, as well as all of you around the conference who are listening tonight. I think we are enthused to hear what God has for us tonight on the biblical teaching of the end of time and the return of the Lord Jesus. I think we will listen to minister Sam Shirk give us a lecture on that, and before we do that we will just have a prayer here at the beginning of the service and after Sam ends and has a prayer we’ll finish up with a few songs that will end this service; so let’s just bow our heads for a word of prayer.

Our all-wise, righteous God in heaven, we bow before you this evening, we thank you for this day, we thank you for the inspiration of the day, we thank you for this opportunity that we can again listen to what you have for us, to your inspiration; we pray especially tonight for this service, we pray that your will can be spoken and we especially pray for brother Sam that he can have an open way tonight to just simply bring the thoughts that you have for him to bring, just move within him that his words can be your will to your people. We just pray for each heart that’s listening tonight, we pray that you would be with us, one and all, help us so we can have courage and inspiration on the journey through life and that someday we can be with you, in Jesus’ name, Amen.

Sam: Good evening to everyone. I see a congregation here at Fairview, I’m going to speak to them, and the rest of you can listen in. You know, the reason that we are at Fairview: we spent almost a year and a half here and then we were back home for three and a half months, we decided to come back and visit, and as we were driving out here is when I received this assignment, so tonight I’m an Okie.  

This teaching, this biblical teaching, Daniel Kaufman, in doctrines of the Bible, he called it the doctrine of the future, and I guess I’ll probably bounce back and forth a little bit from “in time” to prophetic teaching (or if you want to use big words, we could say “eschatology”, which is the study of future things). I’m not deep into eschatology because I don’t need a word that size, but there’s a lot here. I’d like to start out with a scripture in Revelation 10. This is more of an end-time scripture. Revelation 10. I’ll go down to verse 5: “And the angel which I saw stand upon the sea and upon the earth lifted up his hand to heaven, And sware by him that liveth for ever and ever, who created heaven, and the things that therein are, and the earth, and the things that therein are, and the sea, and the things which are therein, that there should be time no longer”.

That Angel has not yet declared this, but the time is closer than ever, even if we look at signs of the times, no man knows the day or the hour, this is very clear. But the signs of the times we’re living in point us very clearly for the fact that this is going to come to pass. And I have heard of old preacher who used to say that they believed that it would come to pass before they before they left this earth, and it didn’t. But they believed in it. And for us in the day we live in, brothers and sisters, that we could be conscious that this is coming and we can be alive and awake spiritually. So that it doesn’t totally catch us unawares, because we’ve been looking towards the future.

Now in 2nd Timothy 3[:1-5], a very well-known scripture here: “This know also, that in the last days perilous times shall come. For men shall be lovers of their own selves, covetous, boasters, proud, blasphemers, disobedient to parents, unthankful, unholy, Without natural affection, trucebreakers, false accusers, incontinent, fierce, despisers of those that are good, Traitors, heady, high-minded, lovers of pleasures more than lovers of God;” Now here’s the next verse, the one that we want to pay attention to: “Having a form of godliness, but denying the power thereof: from such turn away.” I would like to encourage everyone that’s listening that you would examine your hearts as we are approaching the last days and we are already in the perilous times, that we could be involved in a number of these sinful conditions, selfish conditions, and we could still be coming to church every Sunday and even saying the right words when the revival ministers come to see us, and so on. But if that’s all we have, then we only have a form of godliness and we’re pushing the power away; so, brothers and sisters, in the last days in which we find ourselves without choosing here upon the earth, may we realize that there’s power to be had. If we want to be lukewarm, keep up an outward show so that we get the respect of people that know us, but we know inside, like Jesus told the Pharisees, It is like whited sepulchres: on inside they’re full of dead men’s bones; or like a cup that’s washed on the outside but is filthy on the inside. In the last days that we live in, where that Angel is going to be sent forth with one foot on the land and one on the sea and he’s going to declare time is now finished; You know, I’ve often tried to grasp the meaning of eternity compared to time, and I realize that eternity comes without an end to one end and it’s heading without an end to the other end and we can’t know where it starts or stops because it doesn’t start or stop. We think in terms of time; we find ourselves tonight in a little sliver of eternity that God set aside and called “time”. That’s where he put us and called us to serve Him. He loved us and He does love us, and we want to be careful that the perilous times that we are living in don’t get a hold of us.

There are so many things lying in wait to snare God’s people today that weren’t years ago. Some of them come through the telephones that we carry and people get tempted not to have filters on their phones and get involved with porn and things like that. I’m finding more lately that I’m running into people that very audaciously declare that this is all (what kind of adjective should I use?) just made up by Christians to try to govern over other people, but everyone that is saying that is going to become aware one of these days, that they were wrong, that it is true and it is real; and we are going to stand before God.

Daniel Kaufmann, when he was writing in Doctrines of the Bible about what he called the doctrine of the future, he said this about what we’re going to speak about tonight: “In the study of that portion of God’s Word which throws light upon the future, let us not lose sight of the fact that some things are entirely hidden from us, some things partly revealed, and some things clearly shown. We get the most out of our investigation if we do not assume to know too much, but meekly take our place as humble learners and diligent students, in faith receiving what God sees fit to reveal”. I thought those were wise thoughts. It doesn’t mean that we shouldn’t read about future things, or study about future things and understand what we can; but it means that we need to be careful that we don’t come to the point where we say “I’ve got it down pat now, anyone that doesn’t understand it the way I do, well they’re just poor souls off course”.

Ann and I were part of a Church for a number of years where this topic was sort of a front and centre topic, and the premillennial view dominated, but there were some very devout believers in the amillennial view.

[Now, I want to keep this simple and plain tonight; I don’t want to make it studious and deep. I see young people sitting in front of me and I don’t want to bore you, I want to bring it in a way that you can follow.]

Well, there’s a number of views that revolve around the thousand-year reign.

Millennial means a thousand years. Premillennialists used to not be found among Anabaptists, or very few. Premillennial means we’re yet waiting for the 1000-year reign to come.

Then there’s amillennial. Amillennial means “we’re in it now and the thousand-year reign is figurative and it means a reign of time or an era of time when Jesus is reigning in our hearts and it’s a spiritual and figurative reign”.

Then there’s postmillennialists yet too. They kind of are getting left behind in the dust now because one of their beliefs led to this thinking that things are going to get better and better and better as we wait for the Lord’s return, and how many of you can testify that that’s happening in our country, in our land? I see no hands raised. Things are not getting better; things are getting worse. So, the postmillennials have retreated and we’re not hearing too much from them. There are some churches that would still hold to that, but I’m not here to talk for or against churches tonight; I just want to talk about how we believe and also some other ways that other people believe.

Along with 1000-year reign teaching, is the thought of the Great Tribulation that we read about in Matthew 24, I believe, “such as was not since the beginning of the world to this time”.

I’ve listened to a lot of these discussions, where some said “the great tribulation will be 7 years”, that reaches back into Daniel where it says “a time, times and a half-time”, which equals 42 months. And then there’s another 42 months, and so there’s seven years of tribulation. Some believe that before this tribulation starts, the Church, the believers are all going to be raptured off the earth and they won’t face any of it. That’s premillennials.

Another premillennial teaching is that the Christians will face the first “time, times and a half-time”, then the rapture will come, and the last half of the tribulation will be worse yet, but the Christians won’t be in it, they’ll have been lifted out.

And then there’s another view that’s called post-tribulation.

I remember people saying: “are you a pre-trib or a mid-trib? Or a post-trib?” They were just shortening [the word] tribulation. So, there are many ways to believe in the literal thousand-year reign among churches in our day.

The amillennial view has been favoured by Anabaptists throughout history. About 100 years ago, there were some very prominent Mennonite leaders (I could say their names, you would recognize several of them, but right now it seems wiser not to. Because some of their descendants might be listening). These were influential leaders in the old Mennonite church, and they went to Moody Bible Institute who advance their knowledge of the scriptures, and they picked up the premillennial view there. They came home and taught it among their people, and today there are some conservative Mennonites (not old order conservative) who can’t even fathom that anyone ever believed differently than this. “Everyone knows that we’re living before the thousand-year reign, Jesus is going to come, and then the thousand-year reign starts.”

I noticed when I was worshiping among Mennonites who were strongly opinionated in one way or the other, that there was a lot of debate. In fact, one Sunday, a group from another state came in to see if they could get together on that doctrine. If we could, they wanted to fellowship with us in that Church setting. So, they had lunch at a certain place, and after lunch was over they gathered in the living room and they started dialoguing, some could have possibly called it arguing, but it lasted till 10:00 o’clock that evening; when they separated, both sides were saying “what you believe borders on unbelief. And the other side was saying the same thing, and each side had scripture to back it up.

Since we’ve been in the Church and I have understood… (well, I don’t want to make a lot of jokes here tonight, but there was another version of millennialism that I embraced back then [when we were attending this other church], because I thought, “if these wise men can’t get together, what hope is there for me?” There was a visitor in church one time and they always liked to approach the visitors and ask: “are you a premillennial or amillenial?” This one visitor said, “I’m a panmillenial”.

Well, I had never heard of that one! What does a panmillenial believe? “A panmillenial believes that it will all “pan out” the way God wants it to.” So I concluded “That one is for me, because I can’t follow all this debating”.

But, as we came into the Church and I realized what the Holdeman Mennonites believed, and I realized that it was very similar to a lot of the conservative Amish and Mennonite churches (they still have that amillenial view), I realized that I had embraced the Church that believes it that way. So, little by little is settled in my heart that I agree with this Church, that there’s a lot of figurative writing in the Book of Revelation, and that this part of the thousand-year reign, we believe is meaning an era of time without a precise calendar definition at each end and it will be the time when Christ Jesus is reigning on earth in the hearts of men and women and converted boys and girls.

That’s where we are today. Now somewhere here I have a confession of faith. I want to read about the Dordrecht Confession of Faith, what they put together hundreds of years ago. It was put together on April 21st, 1632. In article 18, it says: “Of the Resurrection of the Dead and the Last Judgment: Finally, concerning the resurrection of the dead, we confess with the mouth and believe with the heart, according to Scripture, that in the last day all men who shall have died and fallen asleep shall be awakened and quickened and shall rise again through the incomprehensible power of God and that they together with those who then will still be alive and who shall be changed in the twinkling of an eye at the sound of the last trump shall be placed under the judgment seat of Christ, the good be separated from the wicked and that everyone shall receive in his own body according to that he had done, whether it be good or evil, that the good and the pious, as the blessed, shall be taken up with Christ and shall enter into life eternal and obtain that joy which eye hath not seen, nor ear heard, neither hath entered into the heart of man, to reign and triumph with Christ forever and ever; [Then it gives quite a few Scriptures here, I’ll touch on some of them in a while] And that on the other hand, the wicked or the impious, as the cursed, shall be cast into outer darkness, yea into everlasting pains of hell, where the worm shall not die nor the fire be quenched and where they, according to the Holy Scripture, can never more expect any hope, comfort or redemption. May the Lord through his grace make us all worthy and meet (it means fit, in this setting) that this may befall none of us, but that we take thus heed unto ourselves and use all diligence, that on that day we may be found of Him unspotted and blameless in peace, Amen.”

Then I noticed a little more of the wrapping together of this statement, something that I hadn’t really noticed before. “These then, as has been briefly stated before, are the principal articles of our genuine Christian faith as we teach and practise the same throughout in our churches and among our people, which in our judgment is the only true Christian faith.”

Some people have been spreading the story around that thought of a “united visible church” was invented by John Holdeman, but this was many hundreds of years before and they already testified to that.

Now in the Articles of faith that were written by the Church, it says in article 26: “Resurrection of the dead – we believe in a general bodily resurrection of the just and the unjust…” You know, pre-millennials run into this: the dead in Christ shall rise first and then they put many years (some of them only put seven years some of them put a thousand years) between that and when the evil, those who died not in the Lord, shall rise from the dead, but it says that we believe in a general bodily resurrection of the just and the unjust. “…in the great day when the Lord himself shall descend from Heaven to raise the dead and transform the living, consequently this incorruptible shall put on incorruption and this mortal shall put on immortality like unto the transfigured body of our Lord Jesus Christ whereunto the glorified saints shall enter into eternal glory. We hold the amillenialist view of the Kingdom of Christ and we do not believe in another kingdom of glory, except that of the new heaven and new earth after this earth and the sea with all its visible elements have passed away. Therefore, we maintain that those looking for a personal reign of Christ in a literal Kingdom on earth for a thousand years are misled and will be disappointed.  We set no time in regards to the day of the Lord’s return for his written “of that day and hour knoweth no man” (Matthew 24.36), therefore be ye also ready.”

That’s the important part. We don’t need to know when He will come, but if we realize and believe with our heart that we see the signs and evidence that we are coming closer and closer to that, it behooves us to make our calling and election sure, to know where we stand. Then it doesn’t matter what year he comes, what month or what day, or even one hour. Because if Jesus is in our heart, when the trumpet sounds and we see Him, there’s going to be joy and glory in our hearts. This is my Redeemer, my friend, the one who died so that I could live!

“Therefore, be ye also ready; whether it be for the message of death or for his personal glorious appearing in that day. Even so come, Lord Jesus.” There’s a number of other scriptures there.

So, the Church believes, and we believe, that the thousand-year reign is not a future event. That’s where the word “premillennial” comes from. “Pre”, we’re living before…  And there’s tremendous variations in how that is believed. Some would almost believe that there’s going to be a second chance during the thousand-year reign. Others would see that their churches are not living up to what the Bible says, so they can think: “well that’ll be in thousand-year reign when the lion and the ox shall eat straw together, and so on, then it will all be a glorious time.” I sensed that that might be an error even when I heard that, and that God wants that in the Church today. For those of us who were lions before we got converted, our life has changed so dramatically that we can lie with the ox and the lamb and we’re all at peace together. I don’t know, if we would go through the congregation here (I’ve learned to know many of you), well I don’t know for sure which ones of you were lions before you got converted and which ones of you or calves or lambs, but the important part is that you did get converted and that made it, if you were a former lion, that you can lie down with the ox, the calf, the lamb, and you can eat straw together with them.

 How do you remember it? I remember I was not a pious young man when I went through most of my youth and when I got converted, I was not prepared for what God was going to do in my heart. The things that I was very stubbornly clinging to become unimportant to me, the things that came from pride and so on became unimportant to me, because I had now changed into a lamb.

So, in our Confession of Faith, it tells us that we believe the dead shall arise, and then there will be those who died in the Lord and those who died not in the Lord.

Maybe we should go back to Matthew 24 for a little more on that. I know there are people listening tonight who can easily understand every flaw that I make in my talk here, so I’ll try to keep it as flawless as possible. Matthew 24 verse 21, there’s the great tribulation. “For then shall be great tribulation, such as was not since the beginning of the world to this time, no, nor ever shall be.” Even there, that tribulation being part of the End of time, it says there was no tribulation like that since the beginning of the world to this time, nor ever shall be. “And except those days should be shortened, there should no flesh be saved: but for the elect’s sake those days shall be shortened. Then if any man shall say unto you, Lo, here is Christ, or there; believe it not. For there shall arise false Christs, and false prophets, and shall shew great signs and wonders; insomuch that, if it were possible, they shall deceive the very elect.” That word “deceive” in some other versions is called “seduce” which is another word for deception, draw men. Now it says here: “Behold, I have told you before. Wherefore if they shall say unto you, Behold, he is in the desert; go not forth: behold, he is in the secret chambers; believe it not. For as the lightning cometh out of the east, and shineth even unto the west; so shall also the coming of the Son of man be.” There’s no one going to be able to say “oh the Lord has returned, He’s over there on the other side of Oklahoma City” or “He is back in Pennsylvania”, because it shall be like lightning in the east. That lightning flashes across to the west and every eye will see it. So, it says in verse 31:  “And he shall send his angels with a great sound of a trumpet, and they shall gather together his elect from the four winds, from one end of heaven to the other.” Now this applies to us in our day. “Now learn a parable of the fig tree; When his branch is yet tender, and putteth forth leaves, ye know that summer is nigh:” because it is budding, leaves are starting to come. “So likewise ye, when ye shall see all these things, know that it is near, even at the doors.” And brothers and sisters, I’d like to emphasize that. It is not that far away anymore. There’s too many of the things that are falling in place for the last days, and that leads the true believers to understand that it won’t be long and Jesus will be coming out of the sky. Just the same way as he ascended, He will descend and we shall see Him and we will be happy people if our heart is right and will be ready to meet Him.

So, it is near even at the door. “Verily I say unto you, This generation shall not pass, till all these things be fulfilled. Heaven and earth shall pass away, but my words shall not pass away.” When we are grounded on the Word of God and maybe in a spiritual sense we could say it thunders and there’s lightning and 83-mile an hour gusts of wind all around us; but we know, we have that assurance in our hearts, that we are on the solid rock and we will be safe.

So, brethren, there’s going to be scary things come to pass, but if we are complete in Him, they don’t need to scare us, we can stand in awe and say “this is tremendous”. “But of that day and hour knoweth no man, no, not the angels of heaven, but my Father only. But as the days of Noe were, so shall also the coming of the Son of man be. For as in the days that were before the flood they were eating and drinking, marrying and giving in marriage, until the day that Noe entered into the ark, And knew not until the flood came, and took them all away; so shall also the coming of the Son of man be. Then shall two be in the field; the one shall be taken, and the other left. Two women shall be grinding at the mill; the one shall be taken, and the other left. Watch therefore: for ye know not what hour your Lord doth come.” That part of “one taken and the other left” in the vision of the future that’s not the faith we embrace, they would say “well the rapture came” and the one was ready to go so…”

I don’t know if you have ever seen a car ahead of you with a bumper sticker on it that said “warning! in case of rapture, this car will be driverless.” Because they believe that when the rapture comes, they’re going to be taken right out of that car even though the car might be in the Cimarron Turnpike going 75 or 80 mph. So, they’re warning us to take heed.

But in the amillennialist view, this verse is just simply stating the difference between the one that is ready and the one that is not ready; they could be working side by side on the same job. The one that’s ready will go with the Lord and the one that’s not ready will… I want to get to that here shortly in Matthew 25, there’s more scripture there. It talks about the foolish and the wise virgins and how the foolish ones didn’t make sure they had oil in their lamps. And when the cry went out “the Bridegroom is here!” and they wanted to trim their lamps and get their flame nice and cheery the oil, and they found out that the oil was gone and so they quick ran out to buy more oil in desperation, probably. While they were out, the Bridegroom came and he took those who were ready with him. The foolish said “Lord, Lord, open to us. But he answered and said, Verily I say unto you, I know you not.” Then Jesus’ words to us are: “Watch therefore, for ye know neither the day nor the hour wherein the Son of man cometh.”

OK, now about the General Resurrection versus the First and Second Resurrection (that could be 42 months apart or 7 years apart or 1000 years apart depending on which version you were taught), but it is taught clearly that there will be another resurrection. Here is Matthew 25, it makes it pretty clear, in verses 31-33: “When the Son of man shall come in his glory, and all the holy angels with him, then shall he sit upon the throne of his glory: And before him shall be gathered all nations: and he shall separate them one from another, as a shepherd divideth his sheep from the goats: And he shall set the sheep on his right hand, but the goats on the left.”

This is sometimes called the Great White Throne Judgment, but whatever you want to call it, it is the judgment where Jesus comes with all the holy angels and everyone is going to be gathered before the judgment seat of Christ, each one to receive according to what we lived for; and he’s going to see those sheep and goats in this line coming up. I don’t know how that will look. I’ve sometimes imagined that we would see a long line of people just slowly advancing. Some, as they were getting nearer and they were hearing the words of Jesus, they were starting to tremble, and others, maybe their hearts were calm and they said, “thank God we’ve prepared for this!”

All nations! I heard a minister say one time that that includes all the pharaohs of Egypt, all the kings of Europe that rule according to their own good pleasure, and the Caesars, and this preacher would say, “and lo and behold, in that line, comes a little man named Hitler, he will also receive his judgement.” But all nations shall come together before that.

And this, brothers and sisters, let it not scare us, but let it make us stand in awe and determine in our hearts that we want to be ready; even if Hitler is right behind me in that line up to the Judgment Seat, we know that God is going to see my heart and he’s going to pronounce according to that.

“Then shall the King say unto them on his right hand, Come, ye blessed of my Father, inherit the kingdom prepared for you from the foundation of the world:”[verse 34] This is God’s plan from the very creation days, his plan was that his children should be gathered in there, inherit the Kingdom that was prepared for them. It was prepared for us! (… I was just thinking of an illustration but maybe it’s too earthy, so I’ll leave it…) But when God has prepared Heaven’s best for us and we are distracted and we follow our pride, our self-will or lust of the flesh, whatever else, our lust of money, covetousness… and we might get filthy rich, and we might even be able to say: “well I’m one of those Holdemans over there southeast of town”.

Then God will say “but I’m looking into your heart, and what I see in your heart will not fit into my Kingdom”. That part needs to be very sobering to us: that we cannot hide anything from the Judge.

“For I was an hungred, and ye gave me meat: I was thirsty, and ye gave me drink: I was a stranger, and ye took me in: Naked, and ye clothed me: I was sick, and ye visited me: I was in prison, and ye came unto me. Then shall the righteous answer him, saying, Lord, when saw we thee an hungred, and fed thee? or thirsty, and gave thee drink?  When saw we thee a stranger, and took thee in? or naked, and clothed thee? Or when saw we thee sick, or in prison, and came unto thee? (this is an interesting verse) And the King shall answer and say unto them, Verily I say unto you, Inasmuch as ye have done it unto one of the least of these my brethren, ye have done it unto me.” (verses 35-40)

So what good we do for someone, our heart is touched with their plight and so we reach out, we help them and do what we can. Earlier, I stopped if I saw cars broke down along the road, I would always stop. I said, “this is an opportunity God gave me”. And here I found out they had run out of gas. So I said, “well, I’ll go down to Clarks Ferry and I’ll get some gas and I’ll come back and then you can drive down there”. I had to buy a jug of gas and everything and when I came back, guess what? They were gone. So, I was feeling so good about doing this good deed for them, and then it sort of fell flat for me. They were already on their way, someone else probably had gas in their trunk or something. But I like doing that. Sometimes it’s not appropriate. I picked up hitchhikers when I had my family along; I probably wouldn’t do that so much anymore unless I had a real revelation from the Lord. But when I had a hitchhiker with me in the car, I had a captive audience and I could testify to him about the Lord and what the Lord has in store for him. And sometimes miraculous things happen… but I don’t want to get too far into the storytelling mode…

“Then shall he say also unto them on the left hand,” listen to these words these are scary words “Depart from me, ye cursed, into everlasting fire, prepared for the devil and his angels:” there’s a place that I didn’t prepare for you, but you’re going to need to go there… “For I was an hungred, and ye gave me no meat: I was thirsty, and ye gave me no drink: I was a stranger, and ye took me not in: naked, and ye clothed me not: sick, and in prison, and ye visited me not. Then shall they also answer him, saying, Lord, when saw we thee an hungred, or athirst, or a stranger, or naked, or sick, or in prison, and did not minister unto thee? Then shall he answer them, saying, Verily I say unto you, Inasmuch as ye did it not to one of the least of these, ye did it not to me. And these shall go away into everlasting punishment: but the righteous into life eternal.” [verses 42-46]

Brethren, can you… (sisters too)… can you, for one moment, fathom that desperate, hopeless feeling that those poor souls had? Maybe there were some of those that had a form of godliness. And they would say: “Well, surely God knows that I went to get gas for that man, he just wasn’t there anymore?” or so on … But they hear those words: “Depart from me, ye cursed, into everlasting fire, prepared for the Devil and his angels”.

These are the words of our Lord Jesus to help us understand how we should be thinking and acting and doing and believing. So, Jesus is going to return. Let’s turn back to 1st Thessalonians chapter 4, if you have your Bible… Oh by the way, while I’m looking for this scripture, I want to thank everyone that is either listening in or sitting here, who used WhatsApp to encourage me, saying that they would be praying for me. I was feeling the need of prayer very keenly… OK, 1st Thessalonians, chapter 4 verses 13-15: “But I would not have you to be ignorant, brethren, concerning them which are asleep, that ye sorrow not, even as others which have no hope. For if we believe that Jesus died and rose again, even so them also which sleep in Jesus will God bring with him. For this we say unto you by the word of the Lord, that we which are alive and remain unto the coming of the Lord shall not prevent them which are asleep.”

I get kind of confused in my sense of direction here, but I think there’s a Cemetery somewhere in this neighbourhood, called Cedar Cemetery, I believe. And everyone that died in the Lord, will arise in the Lord. We which are alive and remain shall not prevent them which have already died. “For the Lord himself shall descend from heaven with a shout, with the voice of the archangel, and with the trump of God: and the dead in Christ shall rise first:” [verse 16] I have sometimes thought that I’d like to get a job maintaining a cemetery so that I could be right there when it happened and see what a mighty miracle is going to take place here. But whether I’m watching or not, the dead in Christ shall rise first. “Then we which are alive and remain shall be caught up together with them in the clouds, to meet the Lord in the air: and so shall we ever be with the Lord. Wherefore comfort one another with these words.” [verses 17-18]

These are sobering words but also comforting words for us to take. The ones who believe in a rapture that comes way ahead of the next coming of the Lord (I’m not sure how many comings of the Lord that will make for them) They will be comforted by these words. Can you fathom being comforted by these words? If not, then draw nigh unto Him and He will draw nigh unto you and that comfort will comfort your hearts. That’s God’s plan. He’s going to come back with all the holy angels with him.

The judgment day: I already touched on that a little bit. Second Corinthians 5:10 and 11. Let’s look at that again… This is again about the Judgment. “For we must all appear before the judgment seat of Christ; that every one may receive the things done in his body, according to that he hath done, whether it be good or bad. Knowing therefore the terror of the Lord, we persuade men; but we are made manifest unto God; and I trust also are made manifest in your consciences.” We must all appear. But it says here: “knowing the terror of the Lord”, when God’s wrath is kindled. The essence of God, [according to] my understanding of the Scriptures, is love. He loves us. He sent His only begotten Son because He so loved the world. And to this day, no matter how many wrong things we’ve done, He is still longing to be reunited with us and we could have a loving relationship with Him.

But, knowing the terror of the Lord, how hard is it for us as brothers and sisters to say a word for the Lord? I remember a time in my life when I spoke for the Lord because I felt a compulsion that “I have to do this” and I always felt uptight and I couldn’t speak just calmly. One day the Lord came to me and made that clear: “You don’t need to be uptight if you’re witnessing for me. Just follow the open door, and I will give you the words to speak.” That really put my heart to rest, and I would encourage you all to believe that, and if God shows you an open door, for you to witness for Him, knowing the terror of the Lord we persuade men. Go ahead and persuade them or do what you can to persuade them! If you do that with the spirit of Christ you are not going to be very offensive to them, but you are going to be used of the Lord and you’re going to be rewarded for it… (I see the clock has been going faster than me) …

I think I might have read this here before, but this is a little business card-sized printing, it’s pretty old and tattered. A brother in Michigan gave it to me once, he was a descendant of the notable Frank Haynes, and I think he has some descendants here in the audience even.

He passed these out. He is quoting William Booth from the Salvation Army and he said: “the chief danger of the 20th century will be a religion without the Holy Spirit, Christianity without Christ, forgiveness without repentance, Salvation without regeneration, politics without God, [need I say more on that one?] heaven without hell…” Just preach, like Lyle said this morning, that word easy believism: that everyone is going to go to heaven, God wouldn’t send anyone to hell… And he wouldn’t! It’s us that make the decision that will end up earning us those words “depart from me”.

So, brethren, sisters, let the Lord revive your heart. You know, we got that letter the other year about some brethren that made a plea for a revival? The essence of the first part of that letter is very correct. We need a revival. People need to be able to see the inspiration of the Holy Ghost in our lives so it doesn’t give them a question: “yeah he’s a Mennonite, but you better not try to do business with him because you’ll get the short end of the stick…” I hear things like that back East sometimes. And the Mennonites that give the other man the short end of the stick they would say “No! I’m honest.” But I told one brother “Well, how come is it that so many people are not sure that you are?…”

Well, if we detect things like that about us and about our influence in the neighbourhood where we live, let’s apply at heaven’s door for revival and be revived again so that people can sense and we can know that the power of God is living within my heart and soul and He is leading and guiding. May God bless everyone.

Let’s bow our heads to pray.

Dear Heavenly Father, we thank you this evening for your Word, we thank You for the teaching it gives us, and we thank You for the witness of our forefathers and how they believed too, dear Father.  Help us to firmly believe what You teach in your Word and not cast about seeing if we could find an easier way. Dear Father, bless everyone that’s listening tonight. If there are those that need revival and don’t really realize it, just speak to them. If there’s those that need revival and they know full well that they do, dear Father, help them to draw nigh so that You could be nigh unto them too. But dear Father, as the Church is living in the last times, be present among us, guide us, inspire us, so that the witness that goes out might be heavenly and might not be a double-tongued witness. Dear Father, bless everyone that’s listening, bless us all with good rest tonight. In Jesus’ name, Amen.

infolettre du missionnaire anabaptiste – août 2020

Bonjour à tous! Nous je ne vous ai pas (complètement) oublié!

Merci pour votre patience. Depuis que je suis marié, je n’ai pas beaucoup de temps pour ce site. Je crois que les infolettres ne vendront qu’une ou deux fois par an.

Missionnaire anabaptiste – au sujet du site

Peu de choses ont changé sur le site dans la dernière année. Je n’ai presque rien publié, à part quelques articles reblogués.

J’ai aussi travaillé à mettre à jour et améliorer les pages de mon site qui sont réservées au soutien linguistique et spirituel des missionnaires de l’Église de Dieu en Christ (mennonite) établis dans les pays francophones.

Je deviens quoi, moi? (ou nous, plutôt)

Pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je rappelle que je suis enseignant dans une petite école chrétienne au Québec. Pendant l’année scolaire, je travaille aussi pour la SEBT (dont je vais parler un peu plus bas) les soirs et les samedis.

En été, je n’ai pas besoin d’étudier beaucoup pour l’école, bien que j’essaie d’y accorder quelques heures par semaine, ce qui est plus difficile qu’il ne pourrait y paraître! Je puis donc m’adonner plusieurs jours par semaine au travail de correspondant pour la Société évangélique de bibles et traités. Une fois que j’ai rattrapé le courrier en français venant d’Europe ou du Canada, ce qui est normalement déjà beaucoup pour moi, j’ai souvent le temps d’aider le ministre qui s’occupe du courrier venu d’Afrique francophone ou des Antilles, car il est justement plus occupé en été qu’en hiver, étant producteur maraîcher. Il y a aussi un livre d’histoire de l’Église et un recueil de cantiques qui sont presque terminés depuis près d’un an et qui demandent un peu d’attention pour être bouclés et peut-être publiés cet automne.

Donc, je réponds à des lettres, je fais de la traduction, de la révision/édition, je cultive des baies de camerise et je me rends disponible pour aider ici et là si quelqu’un a besoin d’aide.

Je me suis marié à Amy Friesen (du Manitoba) le 22 mars dernier. Cela fait donc environ 5 mois que nous vivons ensemble ici au Québec. Début juillet, nous avons acheté une maison d’un autre frère de l’assemblée, et nous sommes maintenant bien installé, grâce à l’aide de l’Église, tout près de mon travail, et de ma famille. Dieu a été très miséricordieux envers nous, ce pourquoi je suis très reconnaissant.

Ma soeur Astrid vient de se marier le 22 août à un de mes amis du Kentucky (É-U), Jesse Johnson. Je suis content pour eux aussi.

Dieu est si bon envers sa création. Nous recevons tellement de choses que nous ne méritions pas.

La pandémie a changé nos vies un peu, mais nous retournons à la normale. La rentrée scolaire s’annonce différente à cause de l’aspect sanitaire, mais je sais qu’avec Dieu, tout ira bien. La rentrée est fixée au 10 septembre pour notre école.

Quoi de neuf au niveau des traités?

Au bureau canadien de la SEBT, l’année 2020 prend un tour différent, avec un accroissement de la cadence de commandes dans les premiers mois de l’année, puis un ralentissement dans les 5 derniers mois, à cause de la pandémie et des difficultés des services postaux. Les services ne sont toujours pas rétablis avec certains pays. . Nous continuons d’essayer de toucher tous les pays du monde, tout en visant tout particulièrement les endroits où l’Évangile n’est pas bien connu. Internet est un outil incroyablement efficace pour cela, et nous n’en avons pas encore maîtrisé l’ampleur. Surtout depuis la covid-19, nous avons trouvé qu’internet était devenu pratiquement le seul moyen de toucher les gens, parce que nous étions tous confinés chez nous.

Nous continuons de traduire de plus en plus de traités, pour toucher presque 100 langues à ce jour (notre site web en a maintenant 33, je crois).

https://www.traitesevangeliques.org/language

Dieu continue de nous fournir les fonds nécessaires (certains d’entre vous ont fait des dons, merci!) et nous avons confiance que la majorité des traités que nous envoyons partout dans le monde sont utilisés pour la gloire de Dieu et que leur contenu parle à des centaines de milliers et probablement des millions de gens chaque année. Vous pouvez continuer d’en commander et de diriger d’autres évangélistes vers nous.

Vous pouvez en apprendre plus au sujet de la SEBT ainsi que commander des traités gratuits sur la page suivante: https://missionnaireanabaptiste.org/societe-evangelique-de-bibles-et-traites/ ou directement à travers le formulaire ci-dessous.

FORMULAIRE DE COMMANDE DE DOCUMENTATION ÉVANGÉLIQUE

** L’option Chronopost n’est disponible que pour l’Europe en ce moment. Les colis Chronopost arrivent en 5-10 jours, mais il se peut (environ 1 chance sur 4) que les douanes vous réclament 35 euros de TVA.  Pour les grosses commandes du Canada et les commandes urgentes venant d’Europe, nous utilisons des services permettant d’acheminer les colis en 1-2 semaines sans problème. Les colis allant aux Caraïbes mettent aussi 1 mois ou 2, habituellement. Les colis allant en Afrique ou en Asie sont acheminés en 2-6 mois en général, car nous ne pouvons utiliser Chronopost dans ces cas-là. Merci pour votre patience !

Là où la SEBT a envoyé des représentants officiels, elle ne s’occupe pas uniquement de distribuer des traités et des petites bibles, mais aide aussi à soutenir des orphelinats, des maisons de retraite, des personnes en difficulté, des prisonniers, des drogués, des villageois pauvres dans des situations critiques. Ce n’est pas notre mission numéro 1 en tant qu’organisation d’évangélisation, mais cela fait partie de l’œuvre que Jésus nous a enseigné de faire pour notre prochain, et nul chrétien, quelle que soit sa profession ou sa vocation principale, ne peut ignorer ceux qui sont dans le besoin matériel ou émotionnel autour de lui.

Vous pouvez consulter le contenu des traités nouvellement rédigés en français en cliquant sur le titre.

Parus au cours de la dernière année :

Il y a aussi des nouvelles publications dans plusieurs autres langues: anglais, espagnol, italien, arabe…

Livres qui devraient paraître cette année (ou début de l’année prochaine) :

  • Voici mon héritage (rédaction terminée, il reste les cartes et la mise en page)
  • Hymnes chrétiens (494 cantiques pour le culte, corrections presque terminées, reste à contacter les ayants droit et négocier)
  • Trente-trois articles de foi (articles de foi historiques anabaptistes des années 1600)

Méditations

Faut-il lire des commentaires bibliques?

Les commentaires bibliques sont devenus un outil dont la plupart des pasteurs ne se séparent plus. Nous sommes nombreux à nous tourner vers Matthew Henry, Adam Clarke, Halley, John Gill, Jean Calvin, etc. pour comprendre certains passages de la Bible qui nous semblent mystérieux ou ambigus.

Ces commentateurs nous expliquent souvent comment les gens vivaient à l’époque de l’Église primitive ou dans le temps de Jésus. Ils expliquent comment, selon eux, différents passages des Écritures permettent de mieux comprendre les passages qui ne semblent pas facile à comprendre ou qui semblent aller à l’encontre de ce que disent d’autres passages.

Ils expliquent doctement quelle est la vraie définition des mots grecs (selon eux). Pourtant, même si je crois qu’ils ont souvent raison, je ne crois pas qu’ils soient infaillibles, car nous n’avons aucun dictionnaire du grec ancien qui date de l’époque de Jésus. L’usage de certains mots a probablement changé, tout comme les mots changent de sens en français avec le temps.

Mais est-ce que Dieu a vraiment besoin de ces commentateurs pour nous faire comprendre ce dont nous avons besoin pour vivre? N’est-ce pas mieux de lui demander ce qu’il veux que nous tirions de ces passages plus nébuleux? N’a-t-il pas promis l’aide du Saint-Esprit? Est-il bon que toute la chrétienté se laisse influencer par une douzaine de théologiens?

Il faut peut-être d’abord aller lire qui étaient ces théologiens commentateurs, avant de les lire. Est-ce que tout ce qu’ils croyaient et enseignaient est biblique? Est-ce que leurs disciples, qu’ils soient calvinistes, méthodistes, luthériens, etc., ont démontré qu’ils pratiquaient l’Évangile de Jésus? Est-ce qu’ils avaient de l’amour pour les autres hommes?

Il se trouve que, par exemple, beaucoup de ces théologiens et leurs disciples ne voyaient aucun problème à faire la guerre et tuer son prochain. Pourtant Jésus a enseigné que son Royaume n’est pas de cette terre et qu’il ne faut pas se battre, mais plutôt tendre l’autre joue. Ils ont aussi trouvé plein de raisons pourquoi les femmes n’ont pas besoin de se voiler pour prier, même si Paul a dit le contraire.

Ils ont passé beaucoup de temps à disputer des petits points de doctrine, tout comme les pharisiens, mais est-ce que leur vie a démontré qu’ils avaient l’esprit de Jésus? On a l’impression qu’ils pensaient que pour que Dieu nous approuve, il faut que nous ayons exactement la bonne croyance, la bonne doctrine, mais pas nécessairement la pratique.

Le chrétien doit faire attention à ce qu’il lit. Il ne faut pas que nous nous laissions polluer par des choses qui sont contraires à la simplicité de l’Évangile. Il ne faut pas non plus écouter ceux qui veulent diluer la force des Écritures et dire qu’il est optionnel de pratiquer certains des enseignements clairs de Jésus et des apôtres.

Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité. Mais évite les discours profanes et vains; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété […] Fuis aussi les désirs de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Et repousse les questions folles, et qui sont sans instruction, sachant qu’elles produisent des contestations.  (II Timothée 2.15-16, 22-23) Ce qui s’applique aux discours vains et profanes et aux questions folles s’applique aussi aux livres, je crois.

N’allez pas dans n’importe quelle librairie chrétienne y acheter n’importe quel livre. J’ai entendu une fois qu’un pasteur avait dit qu’« une librairie chrétienne était un bon endroit où aller si on voulait perdre son âme ». C’est vrai, il y a tellement des faussetés dans les librairies chrétiennes qu’on peut aisément s’égarer avec des livres qui s’y trouvent. Prions pour du discernement.  

Au passage, je vous conseille également de lire le blogue d’un frère d’ici (Wes Penner) qui est missionnaire au Togo avec sa famille. Il va bientôt revenir au Canada, et je ne sais pas s’il continuera d’écrire après cela. https://cacheenchrist.com/

Pour pouvoir lire régulièrement de bons articles au sujet de la foi et de l’histoire des vrais chrétiens, je conseille de vous abonner au site d’un autre frère, Robert Goodnough. https://temoinanabaptiste.com/

À la prochaine!

Merci d’avoir pris le temps de lire cette infolettre. Vos commentaires, questions et conseils sont les bienvenus!

Que Dieu vous bénisse tous!

Hugues et Amy Andries

Saint-Exupéry, Pilote de guerre : l’humanisme en échec

Récemment, je suis tombé sur « Pilote de guerre – vol sur Arras » d’Antoine de Saint-Exupéry[1] (l’auteur du « Petit Prince », et de plusieurs ouvrages où il raconte son vécu de pilote). L’auteur y raconte un vol de reconnaissance qu’il a fait en 1940, en pleine défaite ou débâcle de la France face à l’Allemagne nazie. Il commence très désillusionné, il est clair que la France perd la guerre, l’armée en retraite est désorganisée, la mission qu’il doit accomplir est presque de l’ordre du suicide, et les renseignements recueillis ne serviront à rien parce qu’ils ne pourront pas être transmis à temps à qui que ce soit qui pourrait en faire quelque chose d’utile. Saint-Exupéry a l’impression qu’on continue à se battre et à mourir pour montrer que la France n’a pas abandonné, parce qu’il faut bien que la défaite fasse des morts. La perspective sur cette période historique par quelqu’un qui la vit est très intéressante – il écrit en 1942, et mourra en 1944 aux commandes de son appareil, dans une mission de reconnaissance en vue du débarquement en Provence.

Mais j’ai surtout été frappé par la fin du livre. Au cours du survol d’Arras, où il est pris pour cible par la DCA allemande, Saint-Exupéry est frappé par une compréhension renouvelée de la situation, et de ce qui donne goût et sens à la vie. Pour lui, un être humain isolé est comme perdu, il n’y a que l’appartenance à un tout plus grand qui donne une valeur et un sens. Et cette appartenance ne se fait que par le sacrifice, c’est lorsqu’on est prêt à se donner pour une cause, une terre, une nation qu’on y appartient réellement et qu’on y trouve une signification. Pour lui, la défaite de la France est le signe d’une défaite ou en tout cas d’un échec de la civilisation à laquelle il appartient. Et le fondement de cette civilisation est pour lui l’humanisme, où l’idée de l’Humain, de l’Humanité, vaut plus que chaque individu. Il répète plusieurs fois l’exemple du mineur enseveli, pour lequel on est prêt à risquer la vie de cent autres mineurs, pas parce que sa vie vaut plus que les leurs, mais parce que c’est le principe de l’humanité qu’on sauve. Ne pas abandonner le mineur est signe de la valeur accordée à l’Humanité. Et pour Saint-Exupéry, c’est cette compréhension de l’Humanité qui justifiait que la France se batte pour les intérêts de la Pologne, fut-ce sans espoir, et cette compréhension qui a manqué chez tous ceux qui se sont démoralisé, qui ont qualifié la guerre d’absurde, qui ont prôné le laissez-faire. Il se qualifie lui-même de « passager clandestin », avec tous ceux qui ont profité de l’existence de cette civilisation sans se donner pour elle.

Mais plus intéressant encore, Saint-Exupéry est très conscient de l’origine et de la fondation de l’Humanisme qu’il prône et auquel il adhère. Il montre très clairement comment ses valeurs découlent de valeurs chrétiennes fondées sur Dieu, sauf que dans l’Humanisme, on a gardé les valeurs en remplaçant Dieu par l’Homme comme valeur suprême. Je cite deux passages où l’on voit bien cette pensée :

« Je connais bien l’origine de ce champ de forces. Durant des siècles ma civilisation a contemplé Dieu à travers les hommes. L’homme était créé à l’image de Dieu. On respectait Dieu en l’homme. Les hommes étaient frères en Dieu. Ce reflet de Dieu conférait une dignité inaliénable à chaque homme. Les relations de l’homme avec Dieu fondaient avec évidence les devoirs de chacun vis-à-vis de soi-même ou d’autrui[2] ».

« Je comprends la signification des devoirs de charité qui m’étaient prêchés. La charité servait Dieu au travers de l’individu. Elle était due à Dieu, quelle que fût la médiocrité de l’individu. Cette charité n’humiliait pas le bénéficiaire, ni ne le ligotait par les chaînes de la gratitude, puisque ce n’était pas à lui, mais à Dieu, que le don était adressé. L’exercice de cette charité, par contre, n’était jamais hommage rendu à la médiocrité, à la bêtise ou à l’ignorance. Le médecin se devait d’engager sa vie dans les soins au pestiféré le plus vulgaire. Il servait Dieu. Il n’était pas diminué par la nuit blanche passée au chevet d’un voleur.

Ma civilisation, héritière de Dieu, a fait ainsi de la charité, don à l’Homme au travers de l’individu. [3]»

Saint-Exupéry suit la même démarche que ce dernier passage sur plusieurs autres sujets : une égalité qui ne justifie ni chaos ni indifférenciation, un respect pour chacun qui ne valorise pas la médiocrité, une fraternité fondée sur une appartenance commune, une humilité qui s’allie au respect de soi, une responsabilité de tous envers chacun, appuyée sur une espérance. Il  montre dans chaque cas ce qui découlait du regard chrétien, et conclut que sa civilisation a fait de même par respect pour l’Homme plutôt que pour Dieu. J’apprécie la transparence de Saint-Exupéry ; il me semble manifeste que l’humanisme est une tentative de vivre sans Dieu bien des valeurs chrétiennes, mais il est réjouissant de lire quelqu’un qui le reconnaît.

Saint-Exupéry écrit en reconnaissant un échec de « sa civilisation », mais en espérant que celle-ci se ressaisisse. À noter que pour lui, l’échec de l’Humanisme arrive lorsque que la somme des individus remplace l’idée de l’Homme. Lorsqu’ au lieu de penser à l’idéal de l’Humanité, on considère chaque personne individuellement, le rêve et les principes qui constituent la civilisation humaniste se meurent. Presque 80 ans plus tard, que peut-on dire de la situation de l’Humanisme ? La civilisation prônée par Saint-Exupéry s’est elle ressaisie ?

Ses idéaux n’ont certes pas entièrement disparu, comme l’ont montré récemment encore les soignants et leur engagement lors de la crise du COVID-19, ou comme les travailleurs humanitaires le démontrent sans cesse. Mais en prenant une vue d’ensemble, les vœux de Saint-Exupéry ne semblent guère s’être accomplis. Il n’y a plus guère d’idéal commun pour lequel chacun soit prêt à se sacrifier, et l’individualisme est la norme, la mesure de toute chose plutôt qu’une exception. Penser qu’un idéal vaut plus que sa propre vie est souvent vu comme du fanatisme plutôt que comme de la vertu. De plus, dans le discours la focalisation sur l’efficacité, le rapport coût-bénéfice et la rentabilité remplacent de plus en plus le principe d’humanité. Par ailleurs, un courant comme l’antispécisme combat radicalement l’idée de faire de l’humain la valeur suprême, puisque cela reconnaît à l’homme une place privilégiée. Et de fait, les antispécistes ont à mon sens raison de dire que dans une vision athée, l’être humain ne peut pas avoir de place privilégiée.

L’Humanisme prôné par un Saint-Exupéry est ainsi à l’agonie, même si par exemple un Luc Ferry prône encore le même genre d’idées, avec son « humanisme de l’homme-Dieu ». Mais l’Humanisme ne peut tenir que sur un fonds de valeurs chrétiennes imprégnant la société, il peut tenter de prolonger la vie de ce capital, mais ne peut pas le revivifier. La valeur accordée à l’humain ne peut éviter de sombrer dans l’individualisme qu’en gardant son ancrage en Dieu, bienveillant créateur du monde, qui fit l’homme à son image. Ce don lors de la création se perçoit suffisamment pour que l’Humanisme reste attirant, mais sans remonter à sa vraie source, il est condamné à disparaître ou au mieux à vivoter. Si donc il y a une nostalgie pour un véritable Humanisme, le temps est venu de se replonger dans le Christianisme qui lui a donné naissance.

Jean-René Moret, Juin 2020

[1]     Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, Folio 824, Gallimard, Paris, 1942.

[2]     P. 200.

[3]     p.202-203.

Quel genre d’Église est celle-ci?

article original: https://temoinanabaptiste.com/2020/01/26/quel-genre-deglise-est-celle-ci/

Je suis membre de l’Église de Dieu en Christ, mennonite. Quel genre d’Église est-elle?

Il y a trente ans, nous vivions dans le sud-ouest de l’Ontario, une région où il y a 25 sortes d’Églises mennonites. Des gens me posaient des questions comme : votre église autorise-t-elle l’usage des voitures? De l’électricité? Des téléphones? Ils essayaient de placer l’église à laquelle j’appartenais dans une catégorie qu’ils pouvaient comprendre. Mais elle ne correspond vraiment à aucune des catégories qu’ils avaient en tête.

Une missionnaire de l’Église de Dieu en Christ, mennonite en Côte d’Ivoire est confronté à des questions similaires. Les gens lui demandent si cette église est une église évangélique. La réponse est oui, mais. Oui, nous sommes évangéliques; mais nous ne nous conformons pas à l’image que ce terme apporte à l’esprit de la plupart des gens.

Ce fut à Antioche que pour la première fois les disciples furent appelé chrétien. Ces disciples ne correspondaient à aucune catégorie familière aux habitants d’Antioche. Ils avaient cessé d’adorer dans les temples païens, mais ils n’étaient pas devenus juifs. Ils étaient quelque chose de complètement nouveau, des gens qui parlaient souvent de Jésus-Christ. Le peuple d’Antioche inventa donc un nouveau terme : chrétien. C’est toujours le meilleur terme pour nous décrire, vraiment le seul qui compte. Mais beaucoup de bagages ont été attachés à ce nom depuis Antioche. Chrétien signifie beaucoup de choses différentes selon les gens.

Les membres de l’Église de Dieu en Christ mennonite sont comme ces premiers croyants à Antioche. Nous ne prétendons pas simplement connaître Jésus; pour devenir membres de cette Église, nous devons avoir l’assurance qu’il nous connaît. Être un disciple de Jésus signifie que nous évitons tout ce qui ne lui plaît pas et nous soumettons à tout ce qu’il nous demande. Nous ne décidons pas ce qu’il n’attend de nous par le raisonnement ni par ce qui est enseigné par nos prédicateurs. Être un disciple de Jésus signifie avoir une relation réelle avec lui où il nous guide personnellement.

Il y a quelques années, le conseil municipal d’une communauté du nord de la Saskatchewan était préoccupé par les tessons de bouteilles brisés dans leurs rues. Ils essayèrent d’obtenir du gouvernement provincial qu’il interdise la vente de boissons alcoolisées dans des contenants en verre. Un chroniqueur d’un hebdomadaire, un indigène du peuple Cri écrivit dans sa chronique qu’il serait préférable qu’ils se préoccupent davantage de ce qu’il y avait dans les bouteilles. C’était le vrai problème.

Appliquons donc cette même idée à la question de quel genre d’Église est celle où nous sommes membres. Toutes les tentatives pour nous identifier par une étiquette sur notre bouteille — pour nous inscrire dans une catégorie d’église reconnaissable — ne fonctionnent pas. La différence est en ce qu’il y a à l’intérieur. Pour en revenir aux questions qui m’ont été posées il y a des années sur les voitures, l’électricité et les téléphones — avoir ou ne pas avoir ces choses n’est pas ce qui fait de nous des chrétiens. La vraie question est, que faisons-nous de ces choses, où allons-nous avec elles? Et c’est une question de cœur.

Seules les personnes baptisées par le Saint-Esprit peuvent être membres de l’Église de Dieu en Christ, mennonite. La preuve de ce baptême n’est pas des choses extérieures, comme parler en langues. C’est un cœur transformé qui est rempli d’amour, de joie, de paix, de patience, de douceur, de bonté, de foi, de douceur, de tempérance. Les signes extérieurs peuvent être contrefaits, non pas les choses du cœur. Oui, une personne peut conserver une apparence du fruit de l’Esprit pendant un certain temps, mais finalement quelque chose va sortir qui révèle ce qui est vraiment dans le cœur.

J’aimerais qu’il y ait une courte description accrocheuse de l’Église qui répondrait aux questions que les gens posent souvent. Mais elle ne rentre dans aucune des niches dans lesquelles les gens voudraient le placer. J’ai décidé que c’est une bonne chose. Chrétien est la seule étiquette qui décrit cette Église. Mais ce n’est qu’en goûtant ce qu’il y a à l’intérieur que les gens peuvent commencer à comprendre ce qu’il signifie vraiment être chrétien.

Quelques points distinctifs de l’anabaptisme

Nous nous appelons officiellement l’Église de Dieu en Christ (mennonite). Entre nous, nous nous désignons comme frères et sœurs, mais parfois pour clarifier les choses, nous utilisons des termes comme anabaptiste, mennonite ou même holdeman (dans les régions où il y a plusieurs dénominations mennonites). Nous regardons nos origines anabaptistes avec respect et reconnaissance. Malheureusement, plusieurs de ceux qui s’appellent mennonites se sont éloignés des principes et pratiques des anabaptistes et sont devenus comme les groupes protestants. Nous nous efforçons de garder les distinctions anabaptistes. Beaucoup de gens ne comprennent pas la distinction. Lisez la suite pour comprendre :

Cet article est le faible aboutissement d’un effort pour définir ce qui distingue les anabaptistes (ou les mennonites) des autres confessions classées sous le titre de chrétiens.

Nous sommes bénis d’avoir un héritage et une tradition anabaptistes que nous ne voulons absolument pas perdre. Ce n’est pas simplement parce que cet héritage est historique, mais plus que tout, il est biblique.

À l’ère de la Réforme protestante, il y eut un schisme au sein du courant principal du christianisme (catholiques/protestants). Certains disent que le mouvement anabaptiste est issu de la Réforme. Mais la plupart des anabaptistes soutiennent que c’est faux, et que des groupes ayant les mêmes croyances que les anabaptistes actuels ont toujours existé en marge de l’Église catholique ou des autres Églises d’État plus tard. Ces groupes ne portaient pas forcément le nom d’anabaptiste, mais avaient les mêmes croyances et faisaient face à la même persécution. On sait par exemple que ceux qu’on a appelés vaudois et ceux qu’on a appelés anabaptistes communiquaient et s’appelaient frères à une époque (vers les années 1300-1400). Ils n’avaient pour seules différences que la culture (méridionale et alpine pour les uns et Rhénane et germanique pour les autres, en général) et l’époque de leur « apogée » (les vaudois ont presque disparu aujourd’hui et leur foi est diluée). On retrouve beaucoup d’explications à ce sujet dans le livre Miroir des Martyrs (Martyrs Mirror), qui retrace 1600 ans de la foi « qui a été donnée une fois aux saints » (Jude 1.3).

Certains lecteurs s’opposent à l’idée de regarder le caractère distinct anabaptiste et disent que nous devons plutôt regarder le caractère distinct biblique. Je respecte ce souci, puisque nous ne voyons pas dans les anabaptistes un modèle parfait et absolu de la vie dans l’Église. Ils étaient humains.

Plutôt, il est prudent de retourner aux Saintes Écritures et de regarder les enseignements de Christ et le travail des apôtres dans la première Église (Église primitive) pour découvrir un modèle parfait de ce que devraient être la vie chrétienne et la vie dans l’Église. Il est utile de regarder comment les gens, dans le passé, interprétaient et vivaient les Saintes Écritures. C’est pourquoi nous essayons de comprendre les Écritures et de retracer l’histoire des dépositaires de la foi.

Entre autres, j’ai observé que, lorsqu’une personne se sépare de ses racines anabaptistes, il arrive presque invariablement que bientôt elle ne suive plus du tout le chemin biblique. Ainsi nous voulons demeurer bibliques et nous croyons que le plus sûr moyen de le faire est de garder la foi historique.

Nous observons que plusieurs de ceux qui partagent leurs racines avec l’anabaptisme du seizième siècle font maintenant chemin à part. Même si nous pourrions regarder toutes les directions différentes qu’ils ont empruntées, je voudrais concentrer mon attention sur trois mouvances.

  • Les traditionalistes (mennonites conservateurs et amish) : un grand schisme eut lieu parmi les mennonites suisses de l’Allemagne du Sud et d’Alsace entre 1693 et 1698. Jacob Amman, un évêque suisse, commença à enseigner et à pratiquer, parmi d’autres choses, un respect très strict de l’évitement. Il imposa des règles strictes à propos de la coupe des vêtements, plus ou moins selon le style traditionnel des paysans alsaciens. Ceci provoqua une séparation d’avec les mennonites de Suisse. Amman excommunia plusieurs ministres qui n’étaient pas d’accord avec lui, ainsi que des personnes qu’il n’avait jamais vues. Plus tard, le parti d’Amman confessa avoir agi imprudemment en excommuniant sans le consentement des assemblées. On essaya à plusieurs reprises de réconcilier les deux parties, mais en vain. Ce furent surtout les églises mennonites d’Alsace et quelques églises de Suisse qui suivirent Amman. On en vint à les appeler amish.

Certes, les doctrines de l’excommunication et de l’évitement sont bibliques, mais elles devraient être pratiquées avec beaucoup d’amour et en harmonie avec l’œuvre du Saint-Esprit.

Un autre exemple d’erreur plus subtile est celui de la Kleine Gemeinde. En 1814, la Kleine Gemeinde (petite Église, en allemand) fut fondée dans la colonie de Molotchna. Bien qu’ayant raison de s’inquiéter du manque de vie spirituelle dans les églises de la région, il leur manquait un enseignement biblique clair concernant la conversion et l’assurance du salut.

De nos jours, il y a une variété ahurissante de groupes mennonites et amish « plain », chacun avec leur propre ensemble de règles régissant la coupe des vêtements qu’ils peuvent porter. Les différences entre les groupes sont souvent très mineures, mais elles sont strictement appliquées.

  • D’un autre côté, il y a ceux qui ont pris le chemin du piétisme, avec son emphase sur l’expérience personnelle et le témoignage. Les piétistes ont plus de soucis du salut personnel que des œuvres du salut et du maintien d’une Église pure. Ils mettent l’accent sur l’expérience de la conversion et témoignent de combien ils étaient pécheurs, comment ils sont parvenus à une terrible conscience du péché, comment ils ont eu une bataille mentale épuisante et finalement sont arrivés à une conversion critique. Maintenant, ils donnent un témoignage glorieux de paix dans leur cœur parce qu’ils ont été sauvés. Ils mettent l’accent sur la présence et l’œuvre du Saint-Esprit dans leur vie, vous racontant les expériences spirituelles qu’ils éprouvent à l’intérieur. Ils témoignent de comment le Saint-Esprit les guide dans leurs activités quotidiennes. Ils voient l’Église comme un regroupement d’individus régénérés qui ont eu une expérience parallèle en Christ et se rencontrent alors pour partager leurs expériences. Ils estiment la présence et l’œuvre du Saint-Esprit dans leur vie comme l’autorité ultime, ce qui les amène à négliger l’autorité biblique. Ayant l’Esprit de Dieu dans leur cœur, ils affirment posséder personnellement l’entière vérité au-dedans d’eux-mêmes. Ils ne tiennent donc pas compte de l’autorité de la Parole. Les anabaptistes croyaient à la nouvelle naissance. Ils croyaient aussi à la conscience individuelle, à la vie dans l’Église, et à l’habitation par le Saint-Esprit. Mais ce que nous avons décrit est loin de l’anabaptisme.
  • Finalement, il y a un groupe qui a dévié vers le protestantisme. L’idée première du protestantisme est que l’homme est et sera toujours pécheur et qu’une vie victorieuse n’est pas réaliste. Ils disent, « L’Évangile est une demande impossible, » et ils disent que notre seul espoir de vivre est que le Christ est mort pour nous. Ainsi ils prêchent, « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16.31), et ils soulignent que nous sommes « justifiés par la foi » (Romains 3.28 ; 5.1 ; Galates 3.24). D’où l’accent du piétisme sur le travail du Saint-Esprit, et celle du protestantisme sur l’œuvre de Jésus-Christ qui a versé son sang pour notre expiation. Les anabaptistes croyaient à la nature pécheresse de l’humanité, et ils enseignaient la justification par la foi ; mais ils croyaient aussi dans le christianisme pratique où faire la volonté de Dieu était à la fois possible et nécessaire. Alors ce que nous avons décrit du protestantisme est loin de l’anabaptisme.

Maintenant, nous voulons regarder quelques domaines où les anabaptistes sont distincts du traditionalisme, du piétisme et du protestantisme.

1. Les anabaptistes sont distincts dans leur vision des Saintes Écritures. Pour les anabaptistes, les Saintes Écritures étaient la seule autorité. Ils devaient non seulement y croire, mais aussi y obéir. Il est vrai que les réformateurs ont semblé mettre beaucoup d’importance sur les Écritures. Luther a traduit la Bible puisqu’il désirait que chaque personne de langue allemande, même le garçon de ferme, puisse lire les Saintes Écritures. Lorsque Zwingli prêchait dans l’église de Zurich, il est devenu convaincu qu’il devait prêcher à partir de la Bible. Alors, il prêcha directement de la Parole, tout en commençant par Matthieu, et ce, verset par verset. Il parla contre l’hypocrisie, la lâcheté, l’oisiveté et la gloutonnerie. Il insista sur le repentir, l’amour et la fidélité puisqu’il prêchait la Bible. Par contre, lorsqu’il fut confronté à la question, « Quand allez-vous commencer à vivre ce que la Bible enseigne, tant dans l’Église que dans la vie chrétienne ? » Il répondit finalement, « Nous allons attendre que l’État nous en donne le droit. » Alors, pour lui, quelle était l’autorité finale ?

En contraste, les Écritures étaient la seule autorité des anabaptistes. Ils étaient très radicaux dans cette façon de voir les Écritures. Ils donnaient peu d’importance aux crédos classiques. Si quelqu’un demandait aux anabaptistes, « Qu’est-ce qui est saint ? » ils diraient qu’il n’existe rien de tel qu’un objet saint [car Dieu seul est saint]. Ils n’ont jamais accordé de valeur aux reliques. Il n’existe pas non plus d’endroit saint. Ils ne recherchèrent pas la sainteté en faisant des pèlerinages aux lieux sacrés. Leurs habits ne leur conféraient aucune sainteté non plus. Ils croyaient qu’une personne n’est sainte qu’après s’être donnée en obéissance complète au Christ et à sa Parole. Ainsi, afin d’être saints, ils recherchèrent les Écritures pour trouver quelle était la volonté de Dieu dans leur vie et c’est ainsi qu’ils vivaient. Sur cette base, ils pouvaient s’appeler mutuellement saints frères.

Les anabaptistes ne se contentèrent pas de trouver, dans les Écritures, le réconfort pour les hommes déchus. Ils prirent la totalité de la Parole. Ils y trouvèrent le réconfort et l’encouragement pour les pécheurs, mais ils y trouvèrent aussi des commandements à appliquer dans leur vie. Les Écritures leur donnèrent une vie nouvelle. Cette vie, aussi dangereuse soit-elle, était leur seule espérance. Les anabaptistes « mettaient la Parole en pratique et ne l’écoutaient pas seulement » (Jacques 1.22). Les anabaptistes adoptèrent une vision des Écritures centrée sur Christ, ce qui signifie qu’ils ne regardèrent pas la Bible comme étant « plate ». Ils voyaient plutôt l’Ancien Testament comme pointant vers Christ, et ils regardèrent les enseignements de l’Ancien Testament à la lumière de l’Évangile. Ils rejetèrent tout enseignement (même dans la Bible) qui ne concordait pas avec la vie et les enseignements du Nouveau Testament.

En contraste, les réformateurs ont regardé dans l’Ancien Testament et y ont trouvé des raisons pour justifier leur combat contre les catholiques. Les anabaptistes, eux, ont plutôt regardé toutes les Écritures à la lumière de la vie de Jésus et de ses enseignements. Si quelque chose s’appliquait à l’Ancienne Alliance pour laquelle Christ dit, « Mais moi je vous dis…, » ils suivaient Christ. Les anabaptistes étaient distincts dans leur façon d’accepter l’autorité des Saintes Écritures et dans leur obéissance à celles-ci.

2. Les anabaptistes étaient distincts dans leur vision de Christ. Chacun, religieux ou non doit répondre à la question, « Que pensez-vous de Christ ? » (Matthieu 22.42). Les gens peuvent répondre à cette question de plusieurs façons. Une personne peut dire, « Il est un prophète. Il est un messager de Dieu. Il est un maître moral envoyé de Dieu. » Une autre personne peut dire, « Il est Dieu, et il doit être adoré. » C’est là la réponse des catholiques. La messe, le chant, l’aspersion de l’eau bénite, les vénérations, les cérémonies, et les vitraux font tous partie de leurs efforts pour adorer Christ. Nous pouvons aussi dire : « Il est le Sauveur, celui qui a pris nos péchés, en qui nous trouvons le pardon, et sommes justifiés, » car tout cela est nécessaire pour la purification des péchés passés. Mais c’est aussi la réponse que donnent les protestants à la question, « Que pensez-vous de Christ ? » Ils parlent de la grandeur du salut, de l’accès à Dieu et de la communion avec Christ. Ils chantent des cantiques tels que, « Alléluia, c’est accompli ! Je crois au Fils » ou encore « Je suis sauvé par le sang de celui qui fut crucifié. » Pour eux c’est ici l’essence de toute la vie chrétienne. La justification par la foi devient si grande que la sainteté de vie, l’obéissance à Christ, et la transformation à l’image de Christ sont toutes minimisées.

« Que pensez-vous de Christ ? » Pour les anabaptistes, leur vision du Christ était qu’il est toutes ces choses. Christ est un messager. Hébreux 1.1–2 dit, « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils,… » Ils le voyaient comme étant le Sauveur. Romains 5.1 dit, « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » Ils le voyaient comme étant le Sauveur, mais aussi comme étant leur Roi. Ils croyaient que ses disciples devaient suivre son exemple et devaient faire ce qu’il a dit. Aussi, ils croyaient que la volonté de Dieu nous est révélée dans la vie et les enseignements de Christ. La vie et les enseignements de Christ devinrent la base même avec laquelle ils comparaient toutes leurs activités. Sa vie et ses enseignements étaient considérés comme un tout.

Si l’on regarde seulement son exemple, on en vient à la pensée suivante, « Que ferait Jésus ? » Alors les gens imaginent ce que ferait Jésus s’il faisait face à une vie comme la nôtre. Les anabaptistes ne regardaient pas seulement son exemple. Les anabaptistes considéraient aussi son enseignement. Ils ne faisaient pas face à la vie en se posant la question, « Que ferait Jésus ? », mais plutôt avec la question, « Qu’est-ce que Jésus nous a commandé ? » Il est le Roi. Il est le Seigneur. Sa vie est notre exemple. Par sa vie nous voyons la volonté de Dieu, mais par ses enseignements, nous connaissons la volonté de Dieu. Ainsi nous vivons selon les commandements du Christ.

Nous pouvons résumer la vision de Christ des anabaptistes et dire comme Menno Simons a dit, « Quiconque se glorifie d’être chrétien se doit de marcher comme Christ a marché. » Il est notre Seigneur. Il est notre Sauveur. Il est notre messager. Il est le « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs » (1 Timothée 6.15 ; Apocalypse 19.16). Les anabaptistes ont vu en Christ l’autorité de Dieu et lui ont donné leur vie par obéissance. Comme résultat, leur vie était distincte. Ils étaient des chrétiens suivant l’exemple du Christ. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des chrétiens qui suivent cette même voie dans les autres Églises, mais à ma connaissance aucune autre Église n’a de tels préceptes et les met en pratique.

Le salut peut être perdu

Voici quelques pensées additionnelles tirées d’un livre intitulé Doctrine et pratique bibliques.

Les Écritures enseignent clairement que le salut dépend du fait d’être trouvé dans un état de fidélité quand nous arrivons à la fin de notre vie.

Jésus a dit : « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24.13). À l’ange de l’Église de Smyrne le Seigneur a dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10).

Pierre a écrit : « Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2.21).

L’enseignement de la sécurité éternelle comme enseigné abondamment dans la chrétienté aujourd’hui est très pernicieux. Il y a beaucoup de gens qui mettent leur confiance sur une touche de Dieu ou une expérience, quelque part dans leur vie, qui les a rendus fils de Dieu pour toujours. Ils se croient sauvés, même si coupables de péchés qui sont assez évidents pour les exclure du royaume de Dieu. De telles personnes ont devant eux une déception terrible.

Il y a une sécurité éternelle dont Jésus a parlé lorsqu’il a dit : « Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10.28-29).

Cette sécurité dépend toutefois sur l’obéissance et la fidélité, comme l’apôtre Pierre a enseigné dans 2 Pierre 1.5-16 où il recommande les vertus chrétiennes nécessaires pour la vie spirituelle. Il conclut : « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1.10-11).

Lire aussi: Sécurité ou insécurité éternelle?

Sécurité ou insécurité éternelle?

On enseigne aux chrétiens évangéliques d’aujourd’hui une doctrine de sécurité éternelle, mais la plupart ne sont pas conscients du fondement douteux et de l’histoire de cette doctrine. L’Église primitive ne croyait pas ainsi. Voici comment cela a commencé. Si quelqu’un est en désaccord, je le prie de de m’en faire part avec charité, car je ne suis pas à l’abri de l’erreur, mais d’aussi considérer les paroles de Paul : « et si vous pensez autrement en quelque chose, Dieu vous le révélera aussi. Cependant, au point où nous sommes parvenus, marchons suivant la même règle, et ayons les mêmes sentiments. » (Philippiens 3.15b-16)

En 312 apr. J.-C., Constantin affrontait un rival dont l’armée était deux fois plus importante que la sienne. L’histoire raconte qu’à la veille de la bataille, Constantin a eu une vision d’une croix lumineuse et qu’il aurait entendu « En ce signe, tu vaincras ». Le lendemain, ses soldats se battirent avec le signe de croix sur leurs boucliers et sur leurs étendards, et Constantin mit son rival en déroute. Cela allait marquer la fin de l’Église primitive, qui jusqu’à ce temps avait été persécutée de toutes parts et avait préservé la saine doctrine (malgré que plusieurs hérésies aient déjà perverti de nombreux chrétiens) parce qu’elle était un corps de croyants nés de nouveau et guidés par le Saint-Esprit. Maintenant commençait une transition où les chrétiens les plus faibles dans la foi et de nombreux païens allaient se joindre sous la protection de Constantin pour former une religion d’État. Il faut souligner que de nombreux écrits attestent que certains chrétiens ne se joignirent jamais à cette Église d’État, malgré la persécution.

En 313, Constantin publia l’édit de Milan, accordant la liberté de religion aux chrétiens de son empire. En 317, il assura la médiation d’un différend entre l’Église donatiste et l’Église romaine et publia un édit confisquant tous les biens religieux des donatistes et destituant leurs chefs religieux. En 325, il convoqua les dirigeants de l’Église romaine au Concile de Nicée pour établir des normes doctrinales pour l’Église. À un moment donné l’empereur fit promettre une toge et vingt pièces d’or à ceux qui se joindraient à son Église d’État, ce qui attira 12 000 nouveaux fidèles en un an dans la seule ville de Rome. Le paganisme paraissait vaincu, tandis qu’il était réellement vainqueur : son esprit dirigeait à présent l’Église romaine. Des populations entières qui, malgré leur abjuration, étaient païennes par leurs mœurs, goûts, préjugés et ignorance, passèrent sous les étendards chrétiens avec leur bagage de croyances et de pratiques superstitieuses. Le christianisme à Rome adopta et intégra une grande partie du système de l’ancien culte impérial ainsi que ses fêtes qui prirent toutes des couleurs plus ou moins chrétiennes

Constantin a favorisé le christianisme parce qu’il y voyait un moyen d’apporter la stabilité à l’Empire romain, donc il a veillé sur l’Église romaine pour la guider dans la direction qu’il désirait. Il mourut en 337 après J.-C., se faisant baptiser seulement sur son lit de mort, et l’Église catholique romaine, la seule forme de christianisme permise sous Constantin, continua à établir son autorité sur l’Empire, exigeant que tous les citoyens soient baptisés dans l’Église dès l’enfance.

Cela était contraire à la foi apostolique et exigeait qu’un homme de génie établisse un fondement doctrinal pour justifier l’établissement d’une forme de christianisme soumise à l’État. Cet homme était Augustin d’Hippone (dit saint Augustin), qui vécut de 354 à 430 apr. J.-C.  Augustin fut le premier à parler d’une Église invisible, que les vrais chrétiens sont un corps invisible connu seulement de Dieu, et que personne ne peut savoir qui parmi les membres de l’Église visible sont de vrais chrétiens.

La doctrine d’une guerre juste trouve aussi son origine dans Augustin, ainsi que la doctrine selon laquelle l’Église a le droit de contraindre les gens sur son territoire à être baptisés et de les empêcher de quitter l’Église par la force. Tout cela est absolument contraire à la simplicité de l’Évangile de Jésus.

Il a été jugé nécessaire de développer une nouvelle doctrine sur les moyens par lesquels Jésus a obtenu le pardon des péchés de l’homme déchu. La doctrine biblique selon laquelle il était le second Adam, le Fils de Dieu du ciel et l’Agneau impeccable de Dieu dont le sacrifice expié pour nos péchés a été remplacée. Le nouvel enseignement était que Jésus était en partie le fils de Marie et en partie le Fils de Dieu et que c’était le fils de Marie qui était mort sur la croix, puis descendu en enfer et qu’il avait subi des tourments incroyables équivalents au châtiment éternel de tous ceux qui seraient sauvés. C’est à cette époque que l’expression « descendit aux enfers » fut ajoutée au Credo des Apôtres. La version du Credo des Apôtres trouvée dans le Miroir des Martyrs est la version originale, sans cette phrase. Ainsi, la doctrine de la persévérance des saints est basée sur la croyance que le Christ a déjà supporté le châtiment dû aux élus, de sorte qu’il n’y ait aucune chance qu’ils aient jamais à endurer la damnation.

Augustin enseignait que Dieu avait prédestiné avant le commencement des temps ceux qui devaient être sauvés et ceux qui devaient être perdus. Les élus furent alors appelés par la grâce irrésistible, par laquelle ils ne pouvaient refuser l’appel au salut. Et à ceux-là, Dieu a accordé la persévérance, la grâce de rester sauvés tout au long de leur vie. Cette doctrine de la persévérance des saints, provenant d’Augustin, est la base de la doctrine de la sécurité éternelle, ou « une fois sauvé, toujours sauvé ».

Augustin a aussi enseigné la virginité perpétuelle de Marie. C’est pourquoi de nombreux commentateurs ont du mal à déclarer que Jacques, Jude, Simon et Joses étaient les fils naturels de Joseph et de Marie et essaient de trouver d’autres explications sur qui ils pourraient bien être.

Augustin enseignait aussi que les sacrements sont un moyen de grâce, et qu’ils le sont même si le prêtre qui les administre est un pécheur connu.

Jean Calvin était un admirateur et adepte d’Augustin. Il s’est efforcé de réformer l’Église romaine en mettant l’accent sur les doctrines enseignées pour la première fois par Augustin. Les disciples de Calvin ne se trouvent pas seulement dans les Églises réformées et presbytériennes, mais aussi dans les baptistes du Sud et dans d’autres dénominations baptistes et évangéliques. La force de l’enseignement du calvinisme varie selon les Églises, mais l’enseignement le plus simple est le calvinisme en cinq points, parfois résumé sous l’acronyme TULIP en anglais (CEEGP en français) :

– La corruption totale (ou dépravation totale) : l’homme est si complètement dépravé qu’il n’a pas la capacité de choisir d’être sauvé.

– L’élection inconditionnelle (ou double prédestination) : le salut ne dépend pas de la conduite de celui qui est sauvé.

– L’expiation limitée (ou rédemption particulière) : Christ n’est mort que pour ceux qui étaient prédestinés au salut.

– La grâce irrésistible (ou grâce efficace) : l’homme n’a pas le pouvoir de refuser l’appel au salut.

– La persévérance des saints (ou sécurité éternelle) : ceux qui sont prédestinés au salut ne peuvent jamais être perdus.

Beaucoup de chrétiens sincères croient aujourd’hui qu’une personne qui a une fois donné son cœur au Seigneur ne peut plus jamais se perdre. Si l’on aborde la Bible avec une croyance prédéterminée qu’elle enseigne la sécurité éternelle inconditionnelle des croyants, il est possible de choisir des versets pour soutenir cette opinion, mais une telle interprétation n’est pas apparente si l’on adopte une approche impartiale de la Bible dans son ensemble.

Les partisans de ce point de vue sont contraints de se replier sur eux-mêmes lorsqu’ils tentent d’expliquer des exemples réels de ceux qui ont mené une vie chrétienne victorieuse pendant des années et qui ont ensuite fait des choix qui les ont éloignés de Dieu. De telles personnes n’ont jamais vraiment été sauvées en premier lieu, affirment-ils parfois. Si tel était le cas, sur quelle base quelqu’un peut-il savoir qu’il est sauvé ? Il me semble que les gens qui disent de telles choses ont choisi une doctrine d’insécurité éternelle. D’autres disent en gros qu’on peut pécher autant qu’on veut une fois qu’on est sauvé, qu’on souffrira des châtiments sur cette terre pour cela mais que Dieu ne peut pas nous enlever le salut qu’il nous a donné une fois. C’est triste et ridicule, et c’est en partie à cause de cette croyance que beaucoup de chrétiens ne se soucient guère d’avoir une vie victorieuse sur le péché, rendant leur témoignage risible pour les non-chrétiens qui les observent.

Lisons quelques versets pour vois comment ces idées sont mensongères et que l’Esprit puisse vous éclairer si vous n’êtes pas d’accord.

Ézéchiel 3.16-21 : Fils de l’homme, je t’ai établi sentinelle sur la maison d’Israël; tu écouteras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant: « Tu mourras!  » si tu ne l’avertis pas, si tu ne lui parles pas, pour avertir le méchant de se détourner de sa mauvaise voie, afin de sauver sa vie, ce méchant-là mourra dans son iniquité; mais je redemanderai son sang de ta main. Si, au contraire, tu avertis le méchant et qu’il ne se détourne point de sa méchanceté ni de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, mais toi tu sauveras ton âme. De même, si le juste se détourne de sa justice, et fait le mal, je mettrai une pierre d’achoppement devant lui, et il mourra. Et c’est parce que tu ne l’auras pas averti, qu’il mourra dans son péché, et qu’il ne sera plus fait mention des choses justes qu’il avait faites; mais je redemanderai son sang de ta main. Si, au contraire, tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra certainement, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme.

Matthieu 13.20-22 : Et celui qui a reçu la semence dans des endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole, et qui la reçoit aussitôt avec joie; Mais il n’a point de racine en lui-même, il ne dure qu’un moment, et lorsque l’affliction ou la persécution survient à cause de la parole, il se scandalise aussitôt. Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse.

(remarquons comment plusieurs ont reçu la Parole, mais pas tous ont persévéré)

Matthieu 10.22b : mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé.

Romains 11.20b-23 : mais toi, tu subsistes par la foi; ne t’enorgueillis point, mais crains. Car si Dieu n’a point épargné les rameaux naturels, prends garde qu’il ne t’épargne pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu; sa sévérité à l’égard de ceux qui sont tombés, mais sa bonté envers toi, si tu persévères dans cette bonté; autrement, toi aussi tu seras retranché. Et quant à eux, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés; car Dieu a le pouvoir de les enter de nouveau.

Matthieu 24.8-14 : Mais tout cela ne sera qu’un commencement de douleurs. Alors ils vous livreront pour être tourmentés, et ils vous feront mourir; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé. Et cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations; et alors la fin arrivera.

(remarquons ici que plusieurs qui étaient du troupeau se scandaliseront et trahiront les autres)

1 Jean 2.3-6 : Et par ceci nous savons que nous l’avons connu, savoir, si nous gardons ses commandements. Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde point ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais pour celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui, et à cela nous connaissons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit aussi marcher comme il a marché lui-même.

1 Corinthiens 9.24-27 : Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice, courent tous, mais un seul remporte le prix? Courez de telle sorte que vous le remportiez. Tout homme qui combat, s’abstient de tout; et ces gens-là le font pour avoir une couronne corruptible, mais nous pour une incorruptible. Je cours donc, non à l’aventure; je frappe, mais non pas en l’air; Mais je traite durement mon corps, et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé.

Philippiens 2.12-16 : Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement; Car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans disputes; Afin que vous soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une génération dépravée et perverse, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, y portant la parole de vie; En sorte qu’au jour de Christ, je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain, ni travaillé en vain.

1 Timothée 1.18-20 : Mon fils Timothée, ce que je te recommande, c’est que, conformément aux prophéties qui ont été faites précédemment sur toi, tu combattes suivant elles le bon combat, En gardant la foi et une bonne conscience; quelques-uns ayant perdu celle-ci, ont fait naufrage quant à la foi; De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne point blasphémer.

Hébreux 10.26,27 : Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifices pour les péchés, Mais une terrible attente du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer les adversaires.

2 Pierre 2.20-22 : En effet si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier.

1 Jean 5.16 : Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne mène point à la mort, il priera, et Dieu lui accordera la vie de ceux qui ne commettent pas un péché qui mène à la mort. Il est un péché qui mène à la mort; je ne dis pas de prier pour ce péché-là.

Je pourrais ajouter des versets, mais je crois que si ceci ne parle pas de soi-même, il ne servirait à rien de continuer.

Si ceci éclaire quelqu’un que la gloire soit rendue à Dieu seul.

Hugues Andries

Autres sources : Bible Ostervald, Flatlanderfaith.com (en anglais)

Je vous invite aussi à lire: Le salut peut être perdu

D’autres questions au sujet du baptême par immersion

Publié le 12 juillet 2019 par Bob Goodnough

Le pouvoir de la propagande est tel que, quand quelque chose est proclamé assez fort et assez souvent, les gens sont persuadés que la chose doit être vraie, que c’est le seul moyen possible de comprendre les circonstances données. Mais le plupart du temps, lorsqu’on y regarde de près, l’argument semble beaucoup plus fragile qu’il ne le semble en premier lieu.

Prenons par exemple la question du baptême par immersion. Les partisans de l’immersion la font paraître simple et évidente. Ce dont ils ne parlent pas, ce sont les énormes différences d’opinion au sein de leur propre camp.

Un converti devrait-il être baptisé au nom de Jésus ou au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ?

Le converti doit-il aller sous l’eau une fois, ou trois fois, une fois pour chaque personne de la Trinité ?

Le converti doit-il se pencher en avant ou en arrière pour aller sous l’eau ?

Est-il acceptable de baptiser par immersion dans un bassin à l’intérieur, ou faut-il le faire à l’extérieur dans un plan d’eau naturel ?

Si à l’extérieur, un lac est-il correct ou doit-il être fait dans l’eau courante d’une rivière ?

Ce n’est pas mon désir de ridiculiser qui que ce soit. Les personnes dévouées et bien intentionnées sont convaincues d’avoir trouvé des preuves infaillibles dans la Bible pour chacune de ces pratiques, et elles sont également convaincues que ceux qui adhèrent à aucune autre opinion se trompent. Je signale simplement à quel point la question peut devenir compliquée. Ces opinions ont toutes été la cause de divisions entre églises et il existe aujourd’hui des églises qui tiennent fermement à chacune de ces méthodes de baptême.

Peut-être que la vraie question est : sommes-nous sauvés par le baptême ? Je crois que la réponse biblique est oui, mais le baptême qui sauve est le baptême du Saint-Esprit. Il n’y a pas de pouvoir salvatrice dans l’eau appliquée à l’extérieur du corps.

L’immersion était pratiquée à Babylone et en Égypte, basée sur la conviction que l’eau avait un pouvoir de purification spirituel. Les chrétiens croient que ce pouvoir est dans le sang de Jésus et non dans l’eau.

La plupart des synagogues disposent d’un bassin d’immersion rituelle pour se purifier des souillures. Comme un flux de sang est une souillure, les femmes doivent pratiquer cette immersion tous les mois. En général, il s’agit d’un acte personnel, sans témoins. Il n’y a pas de parallèle ici au baptême chrétien.

Le baptême d’eau témoigne du fait que l’église accepte le fait qu’un converti est né de nouveau et baptisé du Saint-Esprit et que la vie qu’il vit maintenant montre la preuve de l’action du Saint-Esprit dans son cœur. Le baptême fondé sur la prétention auto-authentifiée d’une personne d’être né de nouveau ne suffit pas à la faire jouir d’une communion spirituelle avec d’autres chrétiens vraiment nés de nouveau.

Il y a trente ans, j’ai visité un musée à Montréal avec une réplique des catacombes à Rome. En se promenant, il y avait une petite grotte à chaque tournant et à l’intérieur se trouvaient des représentations de la vie des premiers chrétiens qui passèrent une grande partie de leur vie à se cacher dans les catacombes. Une de ces grottes représentait une scène de baptême. Ceux qui étaient en train d’être baptisé étaient des adultes et le baptême se faisait par aspersion. Même si ce musée a été créé par l’Église catholique romaine, je crois que c’était une représentation assez exacte des chrétiens à cette époque. Je crois que le musée n’existe plus aujourd’hui.

POURQUOI JE CROIS AU BAPTÊME PAR ASPERSION

Publié le 7 juillet 2019 par Bob Goodnough

baptême de Jésus

Purification symbolique : Dans l’Ancien Testament, on trouve diverses lois concernant la sanctification et la purification. Dans chaque cas, il y avait une condition qui qualifiait une personne puis une cérémonie se faisait par aspersion de sang, d’huile ou d’eau.

La tribu de Lévi a pris le côté de Dieu au moment où les enfants d’Israël ont fait le veau d’or (Exode 32. 26-28). En raison de leur zèle pour Dieu, il les a choisis pour servir dans le tabernacle et plus tard dans le temple. Avant de commencer à exercer leurs fonctions, ils devaient avoir trente ans (Nombres 4) et se soumettre à un rituel de consécration (Nombres 8. 7) : « Tu leur feras ainsi pour les purifier: Fais sur eux aspersion de l’eau de purification pour le péché; ils feront passer le rasoir sur toute leur chair, laveront leurs vêtements, et se purifieront ».

Aaron était le porte-parole et l’assistant de Moïse, celui qui avait accompli les miracles devant Pharaon. Plus tard, il est devenu le souverain sacrificateur. Exode 29 parle de la consécration d’Aaron et de ses fils. Le verset 7 dit : « Et tu prendras l’huile de l’onction; tu la répandras sur sa tête, et tu l’oindras. ».

David a été choisi par Dieu pour être le roi d’Israël. Quand il inspectait les fils de Jessé (aussi appelé Isaï), Dieu a dit à Samuel : « Ne prends point garde à son visage, ni à la grandeur de sa taille … L’Éternel ne regarde point à ce que l’homme regarde; l’homme regarde à ce qui paraît aux yeux; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16. 7). Finalement, pour indiquer celui qui Dieu avait choisi, « Alors Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères, et depuis ce jour-là l’Esprit de l’Éternel saisit David » (v. 13).

Nombres 19 parle d’une eau de purification contenant de la cendre d’une vache rousse, sans tache ni défaut. La cendre était mélangée avec de l’eau dans un vase et un homme pur prenait de l’hysope et la trempait dans l’eau pour faire l’aspersion sur tout ce qui était impur : tente, ustensiles ou personnes. Ces impuretés étaient un type de péché et la personne impure devait quitter le camp jusqu’à ce qu’elle ne soit plus impure. L’aspersion de cette eau de purification était le moyen de recevoir cette personne dans le camp, une sorte de réintégration.

Ézéchiel 36.25 dit : « Je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. »

Les purifications rituelles de la loi et de la prophétie d’Ézéchiel anticipaient la véritable purification rendue possible par Jésus-Christ. Jésus a dit à la Samaritaine qu’il pourrait lui donner de l’eau vive qui deviendrait une source jaillissant jusqu’à dans la vie éternelle (Jean 4.13,14).

Purification interne : il semble que ceux qui ont consulté des lexiques grecs dans le but d’établir que baptizo a pour seul sens l’immersion ont choisi leur témoignage avec soin. D’autres personnes ont consulté ces mêmes lexiques et ont découvert que la signification fondamentale de baptizo est « laver » ou « nettoyer ». Ils disent que c’est un mot utilisé pour désigner l’effet, pas le moyen utilisé pour obtenir cet effet.

Dans Marc 16.16, Jésus a dit : « Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ». Cela signifie-t-il qu’il existe un pouvoir salvateur dans le baptême extérieur ? Je crois plutôt que le mot baptisé dans ce verset se réfère à une purification interne (lavage) du cœur.

Ce n’est que par le sang versé de Jésus que nos péchés peuvent être pardonnés. Mais les Écritures parlent également de la nécessité de purifier nos cœurs et nos esprits afin que nous ne continuions pas à pécher volontairement. L’eau appliquée à l’extérieur du corps, que ce soit par aspersion ou par immersion, ne peut pas faire cela, pas plus que le sang et l’eau des cérémonies de la loi de l’Acien Testament.

« Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre de la génisse, qu’on répand sur ceux qui sont souillés, les sanctifie quant à la pureté de la chair, 14 Combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert à Dieu, lui-même, sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! » (Hébreux 9.13,14). « Approchons-nous avec un cœur sincère, dans une pleine certitude de foi, ayant les cœurs purifiés des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10.22). L’apôtre Paul dit que l’Église a été lavée par l’eau de la Parole (Éphésiens 5.26). La Parole de Dieu a le pouvoir de nous purifier si nous la laissons agir en nous.

Lorsque le soldat a percé le côté de Jésus avec une lance, du sang et de l’eau y ont coulé (Jean 19.34). L’apôtre Jean dit : « C’est ce même Jésus, le Christ, qui est venu avec l’eau et le sang; non seulement avec l’eau, mais avec l’eau et le sang; et c’est l’Esprit qui en rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité » (1 Jean 5.6). Lorsque nous venons à Dieu pour demander pardon, c’est le sang qui couvre nos péchés. Mais nous ne devons pas ignorer l’autre aspect du salut : la purification du cœur. L’eau qui a coulé du côté de Jésus est la preuve que cette purification nous est également offerte à travers la mort expiatoire de Jésus. Quel avantage y aurait-il à avoir nos péchés passés pardonnés, si c’était simplement pour continuer de vivre dans le péché ? Ou à quoi cela servirait-il de purifier notre cœur si les péchés du passé ne pouvaient être pardonnés ? Mais, grâce à Dieu, il nous offre le salut complet, le pardon et la purification, à condition que nous nous détournions de nos péchés. « Non, vous dis-je; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même » (Luc 13.3).

Quelques doutes sur l’immersion : Jésus était à la fois roi et sacrificateur. À l’âge de trente ans, il vint à Jean-Baptiste pour se faire baptiser. Lorsque Jean a d’abord refusé, Jésus a dit : « Ne t’y oppose pas pour le moment; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir tout ce qui est juste. Alors il ne s’y opposa plus » (Matthieu 3.15). Christ ne faisait-il pas allusion à la nécessité de satisfaire aux exigences de la loi cérémonielle avant d’entrer dans son ministère ?

Lorsque je lis le reste de ce récit dans les évangiles, je ne trouve aucune indication sur la manière dont Jean a exécuté le baptême. Il me semble probable que Jésus et Jean sont entrés dans des eaux peu profondes et que Jean a aspergé Jésus avec un peu d’eau, peut-être avec un bouquet d’hysope qu’il avait plongé dans la rivière, ou peut-être a-t-il versé de l’eau qu’il avait recueillie entre ses mains.

Cependant, je peux comprendre comment on peut imaginer que Jésus a été immergé dans le Jourdain si on est convaincu que le mot grec baptizo a le seul sens de l’immersion. Puisque je ne suis pas convaincu de cela, ce n’est pas une image d’immersion qui me vient à l’esprit lorsque je lis ces récits.

Il est encore plus difficile pour moi de voir une immersion dans certains des autres baptêmes mentionnés dans le Nouveau Testament. Dans le neuvième chapitre des Actes, Saul avait passé trois jours sans manger ni boire quand Ananias vint le baptiser. Les versets 17 et 18 nous disent qu’Ananias est arrivé à la maison, a prié pour que Saul recouvre la vue et l’a baptisé. Alors Saul a eu quelque chose à manger et sa force lui est revenue. Il n’y a aucune mention dans ce récit qu’ils sont partis pour trouver une rivière où Saul pourrait être baptisé, et j’ai du mal à croire qu’ils l’aient fait.

Au seizième chapitre, Paul et Silas étaient en prison et, après un tremblement de terre, le geôlier et sa famille ont cru. Le verset 33 dit : « Et les ayant pris avec lui à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies; et il fut aussitôt baptisé, lui et tous les siens ». Encore une fois, il m’est difficile de voir un moyen d’immerger ces personnes chez eux. Et le baptême de trois mille personnes en un seul jour dans Actes 2.41 : y avait-il une piscine à Jérusalem assez grande pour les immerger tous, même par groupes ?

Quand on a appris à croire que baptizo veut dire immerger, et rien qu’immerger, on est obligé de voir une immersion dans tous ces récits. Si immerger est vraiment le seul sens du mot baptizo, je ne comprends pas comment les prophéties de Jean-Baptiste et de Jésus sur le baptême du Saint-Esprit ont été accomplies par le déversement du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Considérez les versets suivants :

« Pour moi je vous ai baptisés d’eau, mais lui vous baptisera du Saint-Esprit » (Marc 1.8).

« C’est que Jean a baptisé d’eau, mais que vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit dans peu de jours » (Actes 1.5).

« Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d’eux » (Actes 2.3).

« Mais c’est ici ce qui a été prédit par le prophète Joël: Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Et certes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront » (Actes 2.16-18 ; comparez avec Joël 2.28,29).

Les apôtres Paul et Pierre utilisent le mot baptême pour décrire deux événements de l’Ancien Testament. 1 Corinthiens 10.1-4 raconte l’histoire des enfants d’Israël à l’époque de Moïse, affirmant qu’ils « ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer ». Je doute que Paul ait voulu dire qu’ils étaient immergés dans la Mer Rouge. Les Égyptiens ont été immergés et l’apôtre ne dit pas qu’ils ont été baptisés. Mais il dit que « nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer ». Le seul mode de baptême possible ici est par la pluie qui se tombe de la nuée, ce dont parle Psaume 77.18. (Versets 17-21 parlent de la traversée de la Mer Rouge).

L’autre passage se trouve dans 1 Pierre 3.21, où Pierre parle de ceux qui ont été sauvés dans l’arche de Noé. « Et l’image correspondante, le baptême (lequel n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience devant Dieu) nous sauve maintenant par la résurrection de Jésus-Christ ». Ici encore, ceux qui étaient dans l’arche ont été baptisés (par la pluie) mais non pas immergé, tandis que ceux qui étaient en dehors de l’arche étaient immergés (dans le déluge) sans être baptisés.

Dans les deux références, le point essentiel est que certaines personnes ont tourné le dos à leur ancienne vie et à la corruption du monde. L’Égypte et le monde qui a péri dans le déluge sont des types de notre vie antérieure dans les péchés et la corruption de ce monde. Ces Écritures indiquent un changement dans les pensées et les intentions des cœurs de ceux qui choisissent de suivre les commandements de Dieu. Dieu a montré son acceptation de leur décision par l’eau qui tombait du nuage. Ce sont des exemples métaphoriques, bien sûr, mais je ne crois pas que les apôtres auraient choisi le mot baptême pour décrire ces événements s’ils avaient voulu enseigner que le baptême doit se faire par immersion.

Autres utilisations du baptizo : Dans les versets suivants, les mots baptizo et baptismos sont traduits par « lavage » ou « ablutions » : « Et lorsqu’ils reviennent des places publiques, ils ne mangent point non plus sans s’être lavés. Il y a aussi beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues pour les observer, comme de laver les coupes, les pots, les vaisseaux d’airain et les lits » (Marc 7.4).

« Pendant lequel on offre des dons et des sacrifices, qui ne peuvent rendre parfait quant à la conscience celui qui fait le service, Uniquement par des viandes et des breuvages, et diverses ablutions, et des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu’au temps du renouvellement. » (Hébreux 9.9-10).

Baptizo est utilisé dans un sens figuratif dans les prochains versets :

« Et Jésus leur dit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, et être baptisés du baptême dont je dois être baptisé? 39 Ils lui dirent: Nous le pouvons. Et Jésus leur dit: Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé » (Marc 10.38,39).

« Mais je dois être baptisé d’un baptême; et combien ne suis-je pas pressé jusqu’à ce qu’il s’accomplisse! » (Luc 12.50).

Jésus avait été baptisé par Jean il y a longtemps, et maintenant il parle d’un baptême futur. Que veut-il dire ? Évidemment, il faisait allusion à ses souffrances et à sa mort. « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort? » (Romains 6.3) ? Ici, l’apôtre parle d’être uni à Jésus et à ses souffrances.

La signification du baptême : Jésus nous a enseigné qu’il faut naître de nouveau. « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5). Cette nouvelle naissance est un type de baptême (lavage) du cœur, car nous sommes purifiés de nos péchés et le Saint-Esprit est déversé sur nous. « Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, Qu’il a répandu avec richesse sur nous, par Jésus-Christ notre Sauveur; Afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance » (Tite 3.4-7).

Après cela, nous devons être baptisés d’eau, en tant que témoignage public que nous souhaitons désormais être pleinement identifiés à Jésus et à son Église. Je suis persuadé que le baptême par aspersion est en parfait accord avec tous les types et les prophéties de l’Ancien Testament et avec tous les exemples et les enseignements du Nouveau Testament.

« Car nous avons tous été baptisés par un même Esprit, pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres; et nous avons tous été abreuvés d’un même Esprit » (1 Corinthiens 12.13).