Ces sept articles sont souvent appelés la Confession de Schleitheim. Ils sont le résultat d’une réunion de plusieurs ministres chez Michael Sattler à Schleitheim, dans le nord de la Suisse, le 24 février 1527. C’était une période de persécutions intenses et les frères souhaitaient exprimer leur conviction commune sur l’ordre à suivre pour maintenir la […]
Entente fraternelle de l’an 1527
Merci frère Hugues pour votre article. Je vais commenter cela en deux volets : d’abord le contenu de Jean Holdeman, puis le contexte historique/anabaptiste et la question du sabbat.
Commentaire du texte de Jean Holdeman
Vous mentionnez que le texte provient du Spiegel der Wahrheit (Miroir de la vérité), partie 2, pages 127-128, et que Holdeman écrit quelque chose comme : « Si quelqu’un est en Jésus-Christ, il est une nouvelle […] »
Même dans ce fragment, on retrouve des traits caractéristiques de la pensée anabaptiste :
Transformation intérieure : la vie chrétienne est vue comme une « nouvelle création », une conversion intérieure. Cela reflète la perspective biblique du Nouveau Testament (2 Corinthiens 5:17).
Primauté de la relation avec Christ : Holdeman met l’accent sur l’appartenance à Jésus plutôt que sur des observances extérieures.
Pragmatisme spirituel : le texte semble suggérer que ce qui importe, c’est la vie en Christ et la pratique concrète de l’amour et de l’obéissance, plutôt que l’adhésion formelle à des rituels ou à un calendrier précis.
Ainsi, même si le sabbat n’est pas mentionné, la perspective holdemanienne ne semble pas s’intéresser aux prescriptions légales comme une obligation, mais plutôt à la vie transformée par l’Esprit.
La question du sabbat chez les Vaudois et les Anabaptistes
Vous notez : « Je n’ai trouvé aucune confession vaudoise sur le sabbat ». C’est cohérent avec ce qu’on sait de l’histoire :
Vaudois : Leur théologie se concentrait sur la fidélité à l’Évangile, la lecture de la Bible, la simplicité de vie et la séparation du monde. La question du sabbat n’était pas centrale et n’apparaît pas explicitement dans leurs confessions.
Anabaptistes (ex. Menno Simons) : Menno et ses contemporains insistent surtout sur la « nouvelle vie en Christ » et le baptême des croyants, l’amour fraternel, le pacifisme et la discipline communautaire. Le sabbat n’est pas un thème majeur de leur théologie. Menno écrit plutôt sur la sanctification quotidienne et l’obéissance à Dieu en général, sans imposer un jour spécifique de repos.
En résumé, l’absence de mentions du sabbat dans ces écrits reflète une priorité donnée à la vie intérieure et morale du croyant plutôt qu’à des observances rituelles ou légales. Cela ne signifie pas nécessairement un rejet du sabbat biblique, mais plutôt une non-centralité dans la théologie anabaptiste et vaudoise.
Révérend Erik Kumedisa Institut BAA B.P. 10035 Kinshasa 1 +243 81 172 39 37
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Merci pour votre commentaire et votre analyse!
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