Nouvelle naissance au Togo (partie III)


[Voici la continuation du récit d’un Togolais, racontant d’abord comment il a rencontré Dieu, puis éventuellement comment il a cherché une Église qui enseigne et pratique réellement tous les préceptes bibliques. Son témoignage, paru récemment en anglais dans une revue missionnaire de l’Église de Dieu en Christ, m’a semblé assez remarquable pour être partagé sur mon site. L’histoire est assez longue, donc je la publierai en plusieurs articles séparés.pour lire la partie I, cliquez sur ce lien. Pour lire la partie II, suivez celui-ci. Bonne lecture!]

1996 …

Pendant ce temps, j’ai dirigé une assemblée à Kpekpleme et à Salibe.
Les membres avaient formé une chorale pour chanter lors des cultes du dimanche et autres réunions. Quand je me suis rendu compte qu’ils avaient fait le même uniforme pour les hommes que pour les femmes (chemises et pantalons), je me suis opposé à leur projet. Cela a entraîné l’opposition des pasteurs et de nombreux membres qui ont refusé de changer.
Quand ils m’ont demandé pourquoi je leur faisais ainsi du tort, j’ai lu des versets qui confirmaient mes convictions. [notamment Deutéronome 22.5] Même au cours des cultes on me fustigeait à cause de ma conviction. Je leur ai dit que je n’étais pas contre la chorale, mais qu’ils voulaient louer Dieu avec des vêtements que sa Parole rejette. Comment pourrais-je le permettre si je savais que Dieu s’y opposait?

Cette manière de servir Dieu et de vivre selon le monde est devenue un grand fardeau pour moi et finalement j’ai décidé que je ne pouvais pas faire partie de cette Église. Je priais souvent pour que Dieu me dirige et plusieurs fois la question «Où est la vraie Église? » m’est revenue à l’esprit, toujours sans réponse. J’ai terminé mes études au séminaire.

Un des pasteurs qui enseignait au séminaire, sachant que j’étais en désaccord avec l’Église dont j’étais membre, m’a dit qu’il avait trouvé une Église différente, dont les enseignements étaient plus bibliques que ceux de cette Église qui pratiquait le baptême par immersion. Je lui ai tout d’abord demandé un livre de doctrines, en disant que je voulais les lire avant de prendre une décision. Il m’a assuré qu’un ami m’enverrait leur livre de doctrine et confession de foi. Le nom de l’Église contenait le mot « réformée » ce qui (pour moi) signifiait changer quelque chose de mauvais en quelque chose de bon. Mon ami est venu me voir à nouveau, désirant collaborer avec moi, au sein de cette Église. Il m’a appris que mon livre n’était pas venu, mais il m’a cité quelques-uns des points distinctifs et un peu de l’histoire de cette Église, disant qu’elle avait été fondée pendant la Réforme.

Je savais que je ne voulais pas suivre n’importe quelle doctrine récente remplie de corruption, alors j’ai continué dans la prière, mais n’ai trouvé aucune réponse.

Enfin, je suis revenu à Atchakoé. J’ai dit à mon assemblée à Atchakoé que je ne pouvais pas rester avec l’Église dans laquelle j’avais été baptisé, mais qu’ils pouvaient continuer et que je trouverais ma propre voie. Ce n’était pas pour chercher une bonne position que je quittais cette Église, mais plutôt pour que je puisse aller au ciel. Ils m’ont affirmé qu’ils voulaient que je les conduise aussi vers l’Église que je rejoindrais.

Finalement, j’ai déclaré que nous allions nous unir à cette Église qui suivait les enseignements de Jean Calvin depuis le temps de la Réforme tant que je ne trouverais pas d’erreur dans leurs doctrines. Le mot « réformée » dans le nom de l’Église m’attirait aussi personnellement. J’ai continué de diriger l’église d’Atchakoé sous l’égide de l’Église réformée.

Lors d’une réunion, deux ans plus tard, j’ai remarqué la femme d’un pasteur qui portait un pantalon collant. Je ne pouvais pas garder le silence à ce sujet à cause de ma forte conviction au sujet de la différence de tenue vestimentaire entre hommes et femmes, selon la Bible. C’est pourquoi j’ai demandé aux dames près d’elle de lui demander si c’était le plan de Dieu qu’elle porte des pantalons comme ça et si elle se sentait à l’aise parmi les autres femmes. Pendant le culte, j’ai remarqué qu’il y avait plus mondanité dans cette Église que dans la précédente. J’ai eu des doutes au sujet de mon salut. J’ai commencé à dire: «Pourquoi serais-je perdu? » Puis : «Je te connais Jésus. Tu es mon berger. Je ne serai jamais perdu. » Là encore, je n’ai reçu aucune réponse à ma question : « Où est la véritable Église? »

1999 …

En continuant à me questionner à ce sujet, une voix m’a dit: «l’adresse de la véritable Église est dans ta maison. » J’ai demandé, « dans ma maison? » Immédiatement, j’ai commencé à vérifier tous les livres dans ma maison, mais en vain. J’ai prié. Je connaissais la voix de Dieu. Il avait dit que l’adresse était dans ma maison, mais où? Puis je me suis souvenu d’un tract dans ma maison que je suis allé trouver immédiatement et en le retournant j’ai lu : « Église de Dieu en Christ, mennonite ». Je me suis dit : «c’est l’Église! », et enfin la paix s’est installée dans mon cœur. Cette brochure était venue du Ghana. J’ai donc écrit au bureau au Ghana demandant à en savoir plus au sujet de l’Église, des doctrines, et comment les cultes du dimanche se déroulaient.

À suivre…

2 réflexions sur “Nouvelle naissance au Togo (partie III)

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