Monique m’avait dit, je ne savais pourquoi,
Je vais voir une amie, viens donc avec moi,
Elle est à l’hôpital et ses jours sont comptés.
Eh bien, j’avais dit oui, je l’ai accompagnée.
Nous sommes arrivées, la femme était âgée,
Elle parut heureuse de pouvoir nous parler.
Elle était agitée et fréquemment pleurait.
La mort n’était pas loin et elle le savait.
Elle nous parla de religion, de son enfance,
Elle avait fait sa communion, sans assurance.
Foutaise que tout cela, nous avait-elle dit.
Elle redoutait la mort comme son ennemie.
Madame, pardonnez-moi, lui ai-je demandé,
Lorsque vous mourrez, où pensez-vous aller?
Elle nous disait n’avoir ni tué, ni volé,
Et pensait que le ciel lui était réservé.
Elle était sans reproche, elle avait fait du bien,
Des œuvres, des attentions, des petits riens.
Elle n’était cependant pas du tout rassurée.
La peur de l’inconnu, une peur inexpliquée.
Vous avez fait du bien, cela a plu à Dieu,
Vos œuvres cependant n’ouvriront pas les cieux.
Car ce sont nos péchés qui nous séparent du ciel,
Bien plus, ils nous condamnent à l’enfer éternel.
Mais Dieu dans son amour a envoyé Jésus,
Et son sang répandu procure le salut.
Il paya mes péchés par la mort de la croix.
Et son expiation fait justice pour moi.
Monique lui disait, je me suis vue perdue,
Mais j’ai mis ma confiance dans la croix de Jésus.
La grâce du salut, Dieu peut vous la donner,
Voulez-vous, lui dit-on, être par lui sauvée?
Et elle avait dit oui, et elle avait pleuré,
Pleuré sur ses péchés, sur la grâce accordée.
Alors dans sa prière, elle avait demandé,
À Dieu de l’accepter et de lui pardonner.
Elle faisait de Jésus son sauveur personnel,
Et un bonheur immense s’était emparé d’elle.
Quand nous sommes parties, elle était rassurée,
Elle nous a souri, nous lui avons souhaité
Bonne route vers le ciel
Et la vie éternelle!
Et quelques jours plus tard, elle s’en était allée.
-Annick Markmann