Les instruments de musique

Historiquement, la religion chrétienne s’est opposée à la musique instrumentale. Cela est basé sur les mots de Jésus : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande » (Jean 4.23).

L’utilisation commune de la musique instrumentale dans l’Ancien Testament est en contraste avec le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament ne fait pas mention de la musique instrumentale dans l’église. Cependant, il y a des références et des exhortations à chanter avec la voix comme moyen d’adoration et d’édification. En voici quelques-unes :

« Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers » (Matthieu 26.30).

« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce » (Colossiens 3.16).

« Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur » (Éphésiens 5.19).

Une explication probable pour le contraste entre les deux testaments sur ce sujet est évidente : le don du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament et son inspiration dans le cœur du croyant ont aboli le besoin pour la musique produit mécaniquement. 

Justin Martyr, l’un des pères de l’Église primitive de la génération après les apôtres, a dit : « Le chant simple n’est pas puéril, seulement le chant avec les organes sans vie… C’est pourquoi l’emploi de tels instruments et d’autres choses dignes des enfants sont mis de côté et seul le chant simple [a capella] est employé. »

Heinrich Bullinger, un ennemi des anabaptistes du seizième siècle, dit d’eux : « ils évitent toutes les noces mondaines, les festivals, les fêtes, la débauche, les chorales et les instruments de musique. » (Il est remarquable que même plusieurs protestants, les calvinistes et les puritains, refusèrent tout instrument de musique dans le culte pendant leur premier siècle d’existence.)

La musique produite par un instrument est au mieux une pauvre imitation du chant. Elle n’a pas de cœur comme source, comme le chant produit par la voix humaine. Donc, c’est un substitut sans vie de la mélodie du cœur.

L’emploi par David des instruments de musique est souvent cité pour justifier leur emploi dans la dispensation de l’Évangile. Mais le reproche fait par le prophète Amos en Amos 6.1-5 donne raison de douter si cela a plu à Dieu : « Malheur à ceux qui… divaguent au son du luth ; comme David, ils inventent des instruments de musique ».

La musique instrumentale émeut les émotions, mais n’est pas capable d’inspirer l’âme. Par contraste, chanter avec la voix est la réponse spontanée d’un cœur qui est fervent dans l’Esprit.

Notons que l’acceptation des instruments musicaux pour le culte ouvre souvent la porte à la musique sensuelle et impie. De cette manière, la musique instrumentale contribue à corrompre le cœur. Les paroles impies et le rythme qui excite les passions de la musique rock ont asservi beaucoup de jeunes gens. Ce genre de musique crée une dépendance, mais est aussi extrêmement dépressif, en amenant beaucoup au désespoir et à la destruction. Les chrétiens devraient l’éviter à tout prix. De plus, plusieurs confessent que la musique country était l’appât qui les a capturés au début. Donc, elle doit être considérée comme quelque chose qui ne convient pas à un chrétien (Éphésiens 5.4).

[Extrait du livre Doctrines et pratiques bibliques, pp. 259-261, Éditions de l’Évangile, 2015.]

Un rockeur transformé

Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le ROC?

Jérémie 23. 29

Le bruit des bottes ferrées résonne dans les ruelles étroites de la vieille ville. Les blousons noirs arborant des têtes de mort et des os croisés ne sont guère rassurants. Lorsque ces rockeurs arrivent sur la place du marché, ils aperçoivent un stand où des chrétiens offrent bibles, livres et traités évangéliques. Ils se dirigent tout droit dans cette direction et apostrophent les exposants.

À leur grand étonnement, voilà que l’un des chrétiens s’avance, leur parle de l’amour de Dieu, leur explique que Jésus Christ, le Fils de Dieu, est mort sur la croix pour le salut des hommes. Un des rockeurs, au dernier rang, est impressionné par le calme et la fermeté de leur interlocuteur. Sans se faire voir, il prend un tract et le fourre dans sa poche.

Par la suite, il sera amené à croire en Jésus Christ, qui le délivrera de ses addictions, le sauvera de la mort et l’amènera à connaître la paix avec Dieu. Il commencera à faire connaître l’évangile et deviendra un ardent prédicateur.

Trente ans plus tard il prêche l’évangile dans sa ville natale et raconte cet épisode de son histoire. Parmi les auditeurs, il remarque un homme âgé, au premier rang, qui l’écoute attentivement, le visage particulièrement ému. Il le reconnaît tout à coup: c’est ce chrétien qui lui a parlé autrefois de l’amour de Dieu.

“Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours” (Ecclésiaste 11.1).