La clé

La clé de la porte d’entrée

Il était plus de minuit. Sans bruit Raymond sortit une clé de sa poche, ouvrit la porte et entra dans la maison. Tout était silencieux. Il monta l’escalier et pénétra dans sa chambre d’autrefois: rien n’avait changé depuis qu’il avait quitté la maison familiale cinq ans plus tôt.

Après la mort de sa mère, il n’avait tenu aucun compte de toutes les promesses qu’il lui avait faites. Il était parti vivre sa vie. Son père avait essayé plusieurs fois de reprendre contact avec lui, mais en vain. Les lettres lui étaient renvoyées avec la mention: Inconnu à cette adresse. Pour finir, son père avait tout de même découvert où il habitait, et un jour Raymond avait reçu un petit paquet de sa part, contenant… la clé de la maison, celle dont Raymond venait maintenant de se servir.

Son père n’avait rien entendu. Le matin, comme il le faisait chaque jour depuis qu’il lui avait envoyé la clé, il ouvrit la porte de la chambre de son fils et entendit: “Papa, j’ai tellement mal agi! Est-ce que tu peux me pardonner? – Oui, Raymond, mais est-ce que tu as demandé à Dieu de te pardonner? – Oui, papa, et Dieu m’a pardonné.”

La Bible nous parle d’une autre maison, la “maison du Père”, la demeure de Dieu. C’est lui qui en détient la clé. Dieu est juste et saint, et ne peut y recevoir aucun pécheur. Toutefois, il offre la clé à chacun: cette clé, c’est la repentance et la foi dans le sacrifice de Jésus sur la croix, puni à notre place. Utilisez cette clé. Vous connaîtrez alors Dieu comme un Père plein d’amour.

Jésus fait grâce aujourd’hui… mais demain?

Là où le péché abondait, la grâce a surabondé.

Romains 5. 20

Maintenant… la justice de Dieu est manifestée…, la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient.

Romains 3. 21, 22

Aujourd’hui Jésus pardonne

On raconte qu’un prince parcourait les rues de sa ville, en Inde, lorsqu’il aperçut un attroupement. On lui amena alors un homme surpris en flagrant délit de vol afin qu’il le punisse. Le prince répondit simplement: “Je ne suis pas au tribunal, je fais grâce à cet homme”. Puis il conseilla au voleur de changer de conduite. Cet homme, heureux d’être laissé en liberté, avait une belle occasion de devenir honnête, mais il préféra continuer à voler et finit même par tuer. Arrêté et emprisonné, il fut à nouveau conduit devant le prince, mais au tribunal cette fois-ci. Il avait espéré encore le pardon, mais il fut condamné à la pendaison. Peut-être comprit-il, malheureusement trop tard, qu’il avait abusé de la grâce dont il avait bénéficié.

La Bible déclare que nous sommes tous injustes et pécheurs devant le Dieu saint (Romains 3. 10, 23). Mais Dieu est aussi amour (1 Jean 4. 8) et il nous révèle sa grâce merveilleuse accordée par Jésus, mort pour nos fautes et pour nos péchés (1 Corinthiens 15. 3). Ne méprisons pas sa bonté. Dieu nous assure que celui qui entend sa parole, et qui croit en Jésus le Sauveur, a la vie éternelle. Il ne viendra pas en jugement, mais il passe de la mort à la vie (Jean 5. 24). Jésus Christ est aujourd’hui le Sauveur; un jour il sera le Juge de ceux qui auront refusé son pardon. “Méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longue attente, ignorant que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?” (Romains 2. 4)

Le souvenir enfoui de notre enfance

L’Éternel répondit à Job:… Mènes-tu la grande Ourse avec ses filles? Connais-tu les lois des cieux?

Job 38. 1, 32, 33

Job répondit à l’Éternel:… Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu: C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre.

Job 42. 1, 5, 6

Souvenir enfoui

Toute la famille s’est convertie à Jésus, mais Marc, le fils aîné, résiste. Il est même violent. Sa famille prie pour lui, mais les années passent sans apporter aucun changement…

Devenu musicien, Marc est connu et très sollicité. Alors qu’il rentre, après une soirée tardive, à l’orée de la forêt il lève les yeux. Il est alors saisi par la beauté d’un ciel étoilé. Il a toujours aimé la nature… Devant la grandeur du spectacle, il réalise soudain sa petitesse, son néant. Il pense aux mauvais traitements qu’il fait subir à sa mère, et se met à pleurer. Il prie: “Seigneur, tu es un grand Dieu, et moi je suis un pauvre type. Il faut que ça change, Seigneur”. Alors, dans la nuit solitaire, Marc joue à la trompette un air de cantique que sa mère affectionne. Il chante aussi.

Tout à coup, il entend un léger bruit. À quelques pas, un homme sanglote, tenant à la main un nœud coulant. Il explique: “J’allais mettre fin à mes jours, lorsque vous avez chanté un air que ma mère me chantait lorsque j’étais petit. Je suis un homme désespéré”. Marc invite alors l’homme à le suivre. Ils se rendent ensemble à la maison paternelle. Il est trois heures du matin, mais la chambre des parents est encore éclairée. Marc frappe à la porte. Les jeunes gens pénètrent dans la chambre où les parents de Marc étaient en prière pour leur fils. Tous les quatre se mettent à genoux, et Marc et son compagnon se tournent vers le Sauveur…

Parents chrétiens, ne désespérons pas. “La fervente supplication du juste peut beaucoup” (Jacques 5. 16).