Sauvée !

Monique m’avait dit, je ne savais pourquoi,
Je vais voir une amie, viens donc avec moi,
Elle est à l’hôpital et ses jours sont comptés.
Eh bien, j’avais dit oui, je l’ai accompagnée.

Nous sommes arrivées, la femme était âgée,
Elle parut heureuse de pouvoir nous parler.
Elle était agitée et fréquemment pleurait.
La mort n’était pas loin et elle le savait.

Elle nous parla de religion, de son enfance,
Elle avait fait sa communion, sans assurance.
Foutaise que tout cela, nous avait-elle dit.
Elle redoutait la mort comme son ennemie.

Madame, pardonnez-moi, lui ai-je demandé,
Lorsque vous mourrez, où pensez-vous aller?
Elle nous disait n’avoir ni tué, ni volé,
Et pensait que le ciel lui était réservé.

Elle était sans reproche, elle avait fait du bien,
Des œuvres, des attentions, des petits riens.
Elle n’était cependant pas du tout rassurée.
La peur de l’inconnu, une peur inexpliquée.

Vous avez fait du bien, cela a plu à Dieu,
Vos œuvres cependant n’ouvriront pas les cieux.
Car ce sont nos péchés qui nous séparent du ciel,
Bien plus, ils nous condamnent à l’enfer éternel.

Mais Dieu dans son amour a envoyé Jésus,
Et son sang répandu procure le salut.
Il paya mes péchés par la mort de la croix.
Et son expiation fait justice pour moi.

Monique lui disait, je me suis vue perdue,
Mais j’ai mis ma confiance dans la croix de Jésus.
La grâce du salut, Dieu peut vous la donner,
Voulez-vous, lui dit-on, être par lui sauvée?

Et elle avait dit oui, et elle avait pleuré,
Pleuré sur ses péchés, sur la grâce accordée.
Alors dans sa prière, elle avait demandé,
À Dieu de l’accepter et de lui pardonner.

Elle faisait de Jésus son sauveur personnel,
Et un bonheur immense s’était emparé d’elle.
Quand nous sommes parties, elle était rassurée,
Elle nous a souri, nous lui avons souhaité

Bonne route vers le ciel
Et la vie éternelle!

Et quelques jours plus tard, elle s’en était allée.

-Annick Markmann

« Je suis croyant mais non pratiquant »…

Quel profit y a-t-­il… si quelqu’un dit qu’il a la foi, et qu’il n’ait pas d’œuvres?… Montre-moi ta foi sans œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi.

Jacques 2. 14, 18

Pour moi, vivre, c’est Christ.

Philippiens 1. 21

Pratiquer ou vivre?

«Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête», disait Gandhi.

(Il y a beaucoup à retenir des préceptes des penseurs et philosophes de ce monde, même si nous ne sommes pas d’accord avec leur vie ou leur message global. Cependant, il faut prendre garde de ne pas se laisser attirer par la part de vérité dans leurs discours pour accepter le reste, c’est pourquoi, d’habitude je m’abstiens de les citer, mais je fais parfois des exceptions.)

Nous voilà avec des amis en train d’échanger sur le sujet, religion et foi, souvent débattu. Plusieurs reconnaissent «croire et ne pas pratiquer». Puis l’un d’entre eux, après réflexion, ajoute: «Soyons honnêtes, si je ne pratique pas, c’est parce que cela ne m’intéresse pas!» Voilà un point de vue honnête pour une fois, et lucide. Malheureusement, ce jeune homme n’est pas intéressé par le salut, probablement parce qu’il n’a jamais réellement connu de vrais chrétiens «pratiquants»; mais au moins il le reconnaît. Hélas, il y en a beaucoup, même parmi ceux qui se disent nés de nouveau, qui croient pouvoir croire en Dieu, mais ne pas vivre comme il nous le demande, ce qui revient à ne pas être régénéré (en passant, vous avez vu tous ces accents sur ce mot??? ça m’épate!) . Ne pas être faire de notre mieux pour suivre Dieu alors que nous disons chrétien, c’est un reproche pour l’Église et le message de Jésus, mort sur la croix pour nous rendre purs. Nous avons tous commis ce péché, mais lorsque nous nous en repentons, Dieu nous pardonne. Cependant, à ceux qui y retombent sans cesse ou à ceux qui ne se repentent pas de cela, Dieu retire sa grâce et ne les reconnaît plus comme ses fils et ses filles. Il est miséricordieux pour les aider à revenir, mais seulement lorsqu’ils se rendent compte du blasphème et du péché que cette vie constituait.

Une foi de façade n’est pas la foi. La Bible nous fait comprendre que la foi qui ne se pratique pas est «morte» (Jacques 2. 17), elle n’a ni vie ni valeur. On ne peut séparer la foi de son application à la vie pratique. Si j’ai accepté Jésus pour mon Sauveur personnel, c’est afin de vivre en relation avec lui.

«Pratiquer», cela veut-il dire se plier chaque jour à des obligations, obéir à des lois? Au contraire, pour le croyant vivant sa vie avec Christ, c’est un choix du cœur, librement consenti. Il est question, non pas de pratiquer une religion, mais de vivre une relation, une communion avec une personne vivante, Jésus, que Dieu m’a donné pour Sauveur et Seigneur. Être chrétien, c’est vivre avec Dieu et pour Dieu. «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles», que nous les accomplissions (Éphésiens 2. 10).