Entente fraternelle de l’an 1527

Ces sept articles sont souvent appelés la Confession de Schleitheim. Ils sont le résultat d’une réunion de plusieurs ministres chez Michael Sattler à Schleitheim, dans le nord de la Suisse, le 24 février 1527. C’était une période de persécutions intenses et les frères souhaitaient exprimer leur conviction commune sur l’ordre à suivre pour maintenir la […]

Entente fraternelle de l’an 1527

Certaines fausses doctrines de l’Église catholique

Beaucoup de gens ont quitté l’Église catholique romaine pour rejoindre la foi anabaptiste, et ce pendant bien des siècles. Pourquoi? Certainement pas pour mener une vie plus facile! Nombreux furent ceux qui payèrent de leur vie ce changement d’allégeance. Ils avaient vu que l’Église catholique était spirituellement morte, même pis, qu’elle était activement idolâtre et anti Christ. Si les œuvres de certains des fidèles catholiques étaient louables, ont pouvait pourtant facilement discerner dans les Écritures que les pratiques de l’Église de Rome étaient bien loin de la simplicité de l’Évangile.

Pierre Vaudès (ou Valdo) fut l’un de ces ex-catholiques à rejoindre la vraie foi. Menno Simons aussi. Ce dernier était devenu prêtre à l’âge de vingt-quatre ans, il se savait négligent et indulgent, mais n’en faisait rien, voyant les autres membres du clergé faire de même. Il avait des doutes sur la transsubstantiation, et ses recherches le conduisirent à lire certains des écrits de Luther. Pour cette raison, il étudia le Nouveau Testament, qu’il avait auparavant eu peur de lire.

Il remarqua un jour qu’un homme avait été exécuté dans une ville voisine, pour avoir été « re-baptisé ». Il se demanda alors s’il y avait quoi que ce soit dans la Bible qui interdisait un second baptême et qui permettait qu’on tue une telle personne. Il se demandait aussi ce qui pouvait bien pousser des gens à rejeter le baptême catholique au point se faire « anabaptiser ». La recherche de Menno le laissa insatisfait avec des réponses incohérentes qu’il trouva en comparant Luther, Bucer et Bullinger. Il décida alors de se fier uniquement aux Écritures. Après cette décision, il devint prédicateur évangélique au sein de sa paroisse catholique. Il put prêcher la Bible dans cette paroisse pendant trois ans sans être inquiété par les autorités de l’Église de Rome.

Avant même de quitter le catholicisme, il avait rejeté l’enseignement catholique de la transsubstantiation parce qu’il n’avait rien trouvé dans le pain et le vin qu’il distribuait lors de la messe qui puisse suggérer qu’il s’était transformé en corps et sang du Christ. C’est une position qu’il n’adopta pas à la légère, et sa décision ne fut prise qu’après un examen attentif de la question. Il dit: « Finalement, j’ai eu l’idée d’examiner le Nouveau Testament avec diligence. Je n’étais pas allé très loin quand j’ai découvert que nous nous étions trompés, et ma conscience, troublée à cause du pain susmentionné, a été rapidement soulagée ».

Donc voilà les deux erreurs qui ont fait réfléchir Menno Simons. Ensuite, il en a vu bien d’autres.

Je n’ai ni le temps ni la connaissance qu’il faudrait pour exposer entièrement toutes les erreurs que l’on trouve dans l’Église catholique. Je vous propose quelques points qui me viennent à l’esprit en ce moment. Recherchez ce que la Bible dit, elle est l’autorité finale. Si vous n’êtes pas d’accord, vous n’avez pas besoin de lire les lignes qui suivent, je ne vous convaincrai sûrement pas.

(Lorsque j’utilise l’abréviation CEC suivie d’un numéro, c’est pour citer un article du Catéchisme de l’Église Catholique )

  • Le Pape et les évêques sont les seuls capable d’interpréter les Écritures (CEC100: La charge d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée au seul Magistère de l’Église, au Pape et aux évêques en communion avec lui.)

Pourtant, nous avons beaucoup d’Écritures dans la Bible pour démontrer que l’Église sera souillée par des faux prophètes (dont le clergé catholique fait partie), et nous savons que l’Évangile est pour tous: Jésus l’a rendu accessible même aux plus humbles:

Lisez: Actes 20.17, 28-30; 2 Pierre 2.1-3; 1 Timothée 4.1-3; 2 Timothée 4.3-4; 2 Thessaloniciens 2.3-11.

Lisons quelques Écritures, et voyons si les papes et leur Église ont bien interprété ces versets:

  • Le célibat des prêtres

(CEC1579: Tous les ministres ordonnés de l’Église latine, à l’exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat « en vue du Royaume des cieux » (Mt 19, 12). Appelés à se consacrer sans partage au Seigneur et à « ses affaires » (cf. 1 Co 7, 32), ils se donnent tout entier à Dieu et aux hommes.

1 Corinthiens 7.1-2 : Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari.

1 Timothée 3.2-5: Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, prudent, rangé, hospitalier, capable d’instruire; Point adonné au vin, ni violent, ni porté au gain déshonnête, mais doux, éloigné des querelles, exempt d’avarice, Gouvernant bien sa propre maison, tenant ses enfants dans la soumission, en toute honnêteté. Car si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment gouvernera-t-il l’Église de Dieu?

1 Timothée 4.1-5: L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de démons; Par l’hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera cautérisée, Défendant de se marier, commandant de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés, afin que les fidèles et ceux qui ont connu la vérité, en usent avec actions de grâces. Car tout ce que Dieu a créé, est bon, et rien n’est à rejeter, quand on en use avec actions de grâces; Parce que cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière.

Ce dernier passage surtout: il souligne deux traits de l’Église catholique qui sont clairement contraires à la Parole de Dieu: le célibat plus ou moins forcé des prêtres, et la longue tradition (en voie de disparition, il est vrai) de ne pas manger de viande certains jours, par exemple.

  • L’usage de la violence envers d’autres humains

Le refus de porter l’arme ou de renoncer à la simple foi en Jésus, a exposé ces chrétiens anabaptistes à de nombreuses persécutions. Ils se sont alors repliés dans des zones de tolérance : en Hollande et en Allemagne du Nord. Dans certains cas, ils ont été tolérés dans des zones agricoles non défrichées qu’ils mettaient en valeur, en Suisse, en Allemagne du sud ou en Ukraine. En France, dès le 16e siècle, mais surtout depuis le 17e siècle, les mennonites se regroupèrent dans l’est du pays. Éventuellement, un grand nombre d’entre eux émigrèrent vers les États-Unis, puis vers le Canada et les pays d’Amérique latine. Aujourd’hui, il y a des vrais chrétiens dans (presque) tous les pays du monde, bien que nous ne sachions pas combien. Cela est entre les mains de Dieu.

Nous pourrions mentionner d’autres sujets:

  • Le baptême des nouveau-nés
  • La violence faite aux «hérétiques»
  • Le culte voué aux saints
  • Le mariage entre l’Église et le pouvoir étatique
  • etc.

Par manque de temps, je vous laisse entreprendre vos propres recherches à ces sujets, que je développerai peut-être une autre fois, si Dieu le permet.

Avec le temps, Menno Simons s’est rendu compte que les principes bibliques étaient mis en pratique en tous points par les anabaptistes (qu’on appelait aussi Vaudois ou Picards dans les Pays-Bas). Lorsqu’il dut se résoudre à quitter l’Église catholique, parce que le pur Évangile qu’il prêchait commençait à en déranger quelques-uns, il rejoignit une assemblée anabaptiste, en tant que simple laïc. Avec le temps, grâce aux talents de prédicateur et d’apologète que Dieu lui avaient donné, ses frères dans l’Église reconnurent en lui les dons de ministre de l’Évangile, et il fut ordonné pasteur (ou surveillant, ou évêque, selon la terminologie que vous préférez) au sein de l’Église de Dieu, dite anabaptiste. Il devint très connu parce qu’il avait écrit de nombreux ouvrages et lettres apologétiques et sa tête fut mise à prix, de sorte que ses détracteurs commencèrent à appeler les anabaptistes « mennonites », afin de faire croire qu’ils étaient une secte suivant un certain « Menno ». Cependant, il n’avait pas fondé cette Église, qui était en fait issue des vaudois qui eux-mêmes tirent leurs origines de l’Église primitive, et Menno Simons n’en était qu’un dirigeant parmi d’autres (notamment Théodore Philippe).

Question:

Alors, si les anabaptistes s’opposent à la foi des catholiques, sont-ils protestants?

Non, clairement, NON! Les anabaptistes ont existé depuis toujours (sous plusieurs appellations différentes: vaudois, donatistes, pauliciens, etc. ). Lorsque la vraie Église de Dieu a été polluée par de nombreux païens et incroyants (surtout à partir du règne de Constantin), elle s’est bien vite scindée entre les vrais chrétiens (indépendants du pouvoir temporel) et ceux qui ont accepté de suivre un pontife temporel. Bien vite, les vrais croyants ont été persécutés par les dirigeants de l’Église de Rome. Ce n’est que des siècles plus tard, après l’invention de l’imprimerie et la diffusion de la Bible à travers l’Europe, que la Réforme a été déclenchée.

Je vous invite à lire ce court article paru récemment dans un périodique de l’Église, qui explique simplement pourquoi nous ne pourrons jamais être considérés comme protestants.

 – Protestants ou anabaptistes?

Il faut savoir que nous croyons que Dieu a préservé son Église à travers les âges, et non pas qu’il l’a ressuscitée à l’époque de la Réforme. Il y a beaucoup d’écrits qui démontrent qu’il y a eu des vrais chrétiens au cours de chaque siècle. Ils avaient une foi pure et non résistante. Ils ont souffert beaucoup de persécution de la part des Juifs, des païens, des catholiques, des musulmans et des protestants. Lisez le Miroir des martyrs si vous voulez en savoir plus.

Mission au Burkina Faso

Geswende Bamogo était déjà un vieillard lorsque les travailleurs du Service Chrétien International arrivèrent dans son village pour y creuser un puits en 1977. Le puits s’avéra être sec, mais Papa Bamogo vit quelque chose dans ces hommes qui devint une source d’eau vive dans sa vie. En leur parlant souvent, il apprit autant que possible au sujet de leur foi.
Deux ans plus tard, les volontaires du SCI quittèrent la Haute-Volta, laissant à Papa Bamogo du matériel pour enseigner les histoires de la Bible. Il fit bon usage de ce matériel, enseignant les histoires de la Bible tout en faisant part de ses propres convictions.
Vingt-et-un ans après les départ des volontaires du SCI, Papa Bamogo et quelques autre fidèles prière que Dieu leur renvoie les membres de l’Église de Dieu en Christ, mennonite, afin qu’ils leur enseignent mieux le chemin du salut. Quelques semaines plus tard, des visiteurs vinrent le voir, se demandant si le l’Église devait retourner dans ce pays (maintenant appelé Burkina Faso) ou non. Il ne put contenir sa joie à l’idée que sa prière serait exaucée, et bientôt il y avait de nouveau des missionnaires de cette Église dans son pays.
Le 8 décembre 2001, Geswende Bamogo fut baptisé à Tandaaga. Il y eut cinq autres baptêmes l’année suivante, et l’année d’après, encore six de plus, dont la femme de notre frère âgé. Ces baptêmes étaient le fruit avant tout de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, mais résultaient aussi des efforts du vieillard à partager sa foi, plus tard aidé par des missionnaires Nord-Américains.
Geswende Bamogo avait au moins cent-cinq ans lorsqu’il nous quitta en juillet 2005. L’assemblée de Tandaaga reste petite, mais grandit, tant en foi qu’en nombre. En 2012, Souleymane Bamogo devint le premier Burkinabé à être ordonné ministre de l’Église de Dieu en Christ, mennonite.
Il n’y a plus de missionnaires à Tandaaga, cette assemblée est autonome. Il y a des missionnaires de cette Église à trois autres endroits au Burkina Faso, avec quelques membres locaux à chaque endroit.
Le besoin de missionnaires est plus grand aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été. Il en faut tout autant ici en Amérique du Nord qu’en Afrique. Cependant, il y a une limite à ce qu’un missionnaire peut accomplir; ce n’est que lorsque les habitants des régions que nous visons deviennent enracinés et fondés dans la foi, et commencent à vivre selon cette foi, qu’ils l’enseignent et la prêchent, que nous pouvons avoir confiance que la foi a été plantée dans ce lieu et qu’elle endurera.

Traduction libre d’un article de Bob Goodnough, voir lien vers son blogue dans la blogoliste.

Merci chers lecteurs!

Je tiens à remercier les lecteurs de ce site!

Pour ceux d’entre vous qui êtes un peu curieux de géographie, comme moi, je vous laisse voir un peu dans les statistiques de ce site.

Le nombre de pages vues s’élève à 800-1000 pages vues par mois, en moyenne. Soit environ 30 pages vues par jour. Depuis des années, il n’y a pas eu un jour où il n’y avait pas de lecteurs. L’Évangile continue de toucher de plus en plus de vies.

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Les lecteurs proviennent à ce jour de presque tous les pays du monde, mais la majorité des lecteurs viennent des pays suivants (dans l’ordre): France, États-Unis, Canada, Côte d’Ivoire, Cameroun, RD Congo, Belgique, Togo, Haïti, Bénin, Union Européenne, Suisse, Gabon, Allemagne, Burkina Faso, Afrique du Sud, Martinique (France) (tous plus de 500 lectures). Ce site a reçu un intérêt prononcé à partir de ces pays.

Je n’ai pas une très grande audience jusqu’à présent, et là n’est pas mon but. Je n’écris pas assez souvent pour qu’il vaille vraiment la peine de s’abonner.

Mon but, comme je l’ai mentionné sur la page d’accueil, est d’informer au sujet de la vie chrétienne aujourd’hui, de démontrer comment la Bible s’applique dans ma vie en m’apportant du bonheur mais aussi de satisfaire la curiosité de ceux qui se posent des question au sujet de l’anabaptisme, et de ce que la Bible enseigne vraiment.

J’ai aussi plusieurs pages maintenant à l’intention des membres de l’Église, pour les informer au sujet des avancées dans le domaine de la traduction de documentation évangélique et doctrinale, et pour échanger au sujet des besoins et des avancées dans les différentes missions.

J’invite aussi tous ceux qui s’y intéresse à commander des traités et des livres chrétiens par mon intermédiaire. Je travaille pour la SEBT, et vos commandes qui nous parviennent à travers mon site sont traités rapidement.

Je répète que mon but est de satisfaire votre curiosité, pour ceux d’entre vous qui cherchez des informations en français au sujet de l’Église à laquelle j’appartiens, et de piquer la curiosité des autres lecteurs accidentels.

Je suis reconnaissant que tant de gens de différentes nationalités s’intéressent à mon blog. Merci à vous, et merci à Dieu qui m’a donné la grâce de faire cette petite œuvre pour lui!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Église_de_Dieu_en_Christ,_mennonite

Le chemin de l’unité chrétienne

Aujourd’hui les croyants sont troublés, peut-être dirait-on même contrariés, par les divisions entre chrétiens. Il est certain que Dieu n’a jamais voulu qu’il y ait ce genre schismes et de divisions (« Afin qu’il n’y ait point de division dans le corps » I Corinthiens 12.25). Pourtant, les schismes ont fait partie de l’histoire chrétienne depuis ses débuts.

L’étude de tous ces schismes, de leur histoire, de leurs circonstances et de leurs conséquences peut être tout-à-fait fascinante, peut-être même salutaire si elle nous permet d’éviter ces schismes aujourd’hui. Mais si nous cherchons simplement à trouver un bouc émissaire . . . eh bien, c’est chercher le problème, pas la solution. Il faudra autre chose pour surmonter nos sentiments et nous empêcher de perdre la vision de la beauté de l’unité de l’Église.

Voici quelques conseils de la Parole de Dieu pour nous montrer ce qu’il nous faut pour trouver ou garder une véritable unité chrétienne.

Tous les membres de l’Église doivent être nés de nouveau, chrétiens dirigés par l’Esprit Saint.

• Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.5).
• Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui (Romains 8.9).

Baptiser des nourrissons ne créera pas un corps de croyants. Certains se convertiront peut-être plus tard dans la vie, mais nombreux sont ceux qui ne le feront pas. L’évangélisation des enfants n’est pas la solution non plus. Enseigner aux enfants innocents à prier pour le salut avant que Dieu ne les appelle les conduit à la confusion, surtout lorsque Dieu les appelle quelques années plus tard. Ce n’est pas non plus en récitant la prière du pécheur qu’ils seront convertis, à moins que cela ne devienne beaucoup plus profond qu’une simple litanie.

Tous les membres de l’Église doivent se tourner vers la Parole de Dieu comme la source de la vérité

• Vous sondez les Écritures, parce qu’en elles vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5.39).
• À la loi et au témoignage! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui! (Ésaïe 8.20).
• Sachez tout d’abord ceci, que nulle prophétie de l’Écriture ne vient d’une interprétation particulière (2 Pierre 1.20).
• Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous prescris, et vous n’en diminuerez rien; afin d’observer les commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous prescris (Deutéronome 4.2).
• Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu’un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre; et si quelqu’un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre (Apocalypse 22.18-19).

Une des principales tendances humaines est de penser que nous avons besoin de bien comprendre les objectifs et les plans de Dieu. Cela a conduit à l’émergence de courants de pensée contradictoires du point de vue doctrinal, qui peuvent être intellectuellement satisfaisants, mais qui sont en conflit les uns avec les autres et avec la Parole de Dieu. Il est normal de trouver des divergences au niveau de l’application et de l’enseignement de la Parole d’un endroit à l’autre ou d’une époque à l’autre, mais il ne faut jamais accorder de place aux doctrines humaines.

Tous les membres doivent reconnaître que Christ est à la tête de l’Église

• Et c’est lui qui est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses (Colossiens 1.18).
• Et qu’il devait réaliser à l’accomplissement des temps, à savoir de réunir toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre… Et il a mis toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour chef suprême de l’Église (Éphésiens 1.10 et 22).

Afin que les corps des croyants vive et fonctionne correctement, des hommes et des femmes doivent être placés dans des postes de responsabilité. Mais il n’existe aucune disposition dans la Parole de Dieu qui permette à un dirigeant d’exercer la domination sur les autres croyants. (1 Pierre 5.3)

Il doit y avoir un véritable amour fraternel entre tous les membres

• Ayant purifié vos âmes, en obéissant à la vérité, par l’Esprit, pour avoir un amour fraternel et sans hypocrisie, aimez-vous avec constance les uns les autres d’un cœur pur (1 Pierre 1.22).
• Vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns les autres, si l’un a quelque sujet de plainte contre l’autre. Comme Christ vous a pardonné, vous aussi, faites de même (Colossiens 3.13).
• Jésus [parlant de pardonner un frère] lui répondit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois (Matthieu 18.22).
• C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jean 13.35).

La pureté de l’Église doit être maintenue

• Frères, si un homme a été surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté (Galates 6.1).
• Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul: s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Église; et s’il ne daigne pas écouter l’Église, regarde-le comme un païen et un péager (Matthieu 18.15-17).
• Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les (Éphésiens 5.11).
• Vous appliquant à conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix (Éphésiens 4.3).

Quand elles respectent les enseignements de la Parole et la direction du Saint-Esprit, les actions menées dans le dessein de maintenir la pureté de l’Église inspireront confiance à la fraternité. C’est lorsque les querelles et le péché sont tolérés dans un corps de croyants que la suspicion et la méfiance surviennent.

Ce texte est une traduction libre d’un article paru sur le blog de Bob Goodnough (flatlanderfaith.com)

Je pars en voyage…

Bonsoir tout le monde!

Bon je vous laisse un petit message pour que vous ne vous impatientiez pas. Je sais que mon blog est loin d’être complet, j’aimerais ajouter beaucoup d’articles mais le temps me manque. Bon et avec ça, demain je prends le train pour le Manipour, un État du nord-est de l’Inde sur la frontière birmane. Pays peuplé d’ex-chasseurs de têtes Nagas. Je vais y visiter les deux petites assemblées naissantes, fruit d’un appel lancé il y a environ trois ans par un Naga qui avait lu l’un de nos traités évangéliques, ramassé au bord de la route au Kerala, dans le sud de l’Inde. Depuis, deux familles missionnaires sont allés évangéliser dans la région. Il y a eu plusieurs baptêmes en 2013 et un ce printemps. Beaucoup des jeunes étudiants s’intéresse à la foi anabaptiste-mennonite, ce qui est rarement le cas dans d’autres régions du monde. La majorité des Nagas sont de confession baptiste (nominale) mais ne mettent pas tous leur foi en pratique et y mêlent de nombreuses superstitions.

C’est aussi une région très pauvre de l’Inde, je ne prendrai même pas la peine d’emmener mon ordinateur, comme je n’y vais que pour 10 jours environ. Il y a peu d’électricité, et le service internet est de mauvaise qualité. D’ailleurs je sens que je vais tellement m’amuser et passer mon temps à apprendre la culture et la cuisine locale (mais il y aura aussi des discussions plus sérieuses), que je n’aurai pas de temps pour m’adonner à la lecture et l’écriture.

J’aurais plus de détails à ajouter, mais je sens que cela n’intéresserait personne. J’aurai peut-être quelques anecdotes à raconter à mon retour.

 

Je prie pour vous…

A+

Le plan de Dieu pour la famille

Voici la citation de la suite de l’article de Nancy Decorvet, paru dans Christianisme aujourd’hui, dont j’ai cité la première partie de l’article sous le titre « la famille unie dans la prière sera unie pour la vie ». Je suis globalement d’accord avec cet article, bien qu’il ne soit pas à 100% représentatif du concept anabaptiste du mariage. La conviction anabaptiste au sujet du divorce est résumée en Matthieu 5.32. « Mais moi je vous dis que quiconque répudiera sa femme, si ce n’est pour cause d’adultère, la fait devenir adultère; et que quiconque se mariera à la femme répudiée, commettra un adultère ». Le mariage est sacré et est symbolique de la relation entre Jésus et son Église; Dieu nous pourvoira la force de surmonter les défis de notre vie conjugale, car sa volonté est que nul couple ne se sépare. Je signale ici aussi que je ne suis pas marié, n’ayant que 20 ans.

6. Où est passée la loi de Dieu?
Beaucoup se croient au-dessus des lois de Dieu sur la famille en réinterprétant d’une manière psychologisante et symbolique les grandes vérités bibliques. Récemment, à propos de drames qui ont défrayé la chronique, les journaux ont remarqué que ce sont les psychiatres plus que les juges qui ont un avis prédominant. N’en est-il pas de même dans l’Église face à une théologie du couple et de la famille? La démythologisation de la Bible a fait des ravages dans la construction du tissu familial.
Certains psychanalystes à la mode d’autorité que John Stott, qui donnait cette définition du mariage selon la Bible : «Le mariage est une alliance exclusive entre un homme et une femme, instituée et scellée par Dieu, précédée d’une séparation publique d’avec les parents, consommée dans la relation sexuelle, s’épanouissant dans une vie commune et permanente de soutien mutuel et couronnée normalement par le don d’enfants.»

7. L’idolâtrie du moi
Les couples, y compris chrétiens, vivent dans l’idolâtrie du moi, où les enfants sont sacrifiés sur l’autel du bien-être et du narcissisme. En 2000, le sociologue François de Singly se demandait «comment vivre l’individualisme à deux». Quatorze ans plus tard, la question est : «Comment vivre l’individualisme dans la famille à deux, trois ou cinq, voire à 3000 via les réseaux sociaux?». Là encore, ce sont les enfants et les ados qui sont sacrifiés sur l’autel des tablettes, internet et smartphones, prisonniers d’une dépendance déshumanisante.

8. Est-ce le bon?
J’espère bien que l’attirance du sexe opposé a été apprivoisée avant le mariage, dans un cadre sain et chaste, avec confidences à certains membres de la famille élargie. Aujourd’hui, la question qui se pose est celle qui me fut adressée il y a peu de temps : «Comment avez-vous su que c’était le bon?». Rester avec «le bon», c’est bien sûr prendre des risques et être capable d’engagement à long terme. Mon mari répète souvent : «En disant oui à Nancy, j’ai dit non à toutes les autres femmes.»

9. L’impossibilité du pardon?
À ceux qui ont été infidèles, la grâce doit être proclamée. Mais ce n’est pas «une grâce à bon marché», comme dit Bonhoeffer : elle implique une vraie repentance. Il y a la Croix pour tout infidèle qui confesse son péché, que l’adultère soit réel ou virtuel. Certes, les couples en difficulté viennent souvent demander l’aide très tard. Mais avec le Christ, il n’est jamais trop tard.

10. Le divorce, une porte de sortie?
Le divorce, inévitable dans certains cas, est déjà souvent subtilement inclus comme une éventuelle porte de sortie dans un mariage qui est devenu, dans un coin de la tête des conjoints, un contrat à durée limitée. Le divorce est devenu plus facile, la loi s’est tellement adaptée à l’état de la société qu’il est devenu un «démariage», pour reprendre l’expression de la sociologue Irène Théry. Oui, je m’inscris en faux, en tant que médiatrice familiale, contre l’illusion du succès du divorce à l’amiable. Le pourcentage des divorces «réussis» est presque inexistant, tant la haine s’installe dès qu’on touche aux sujets de l’argent, de la répartition des biens, de la pension alimentaire, de l’éducation des enfants, des déménagements ou des remariages. Le divorce est presque toujours un drame, y compris pour les enfants, qui sont de plus en plus impliqués dans la procédure, et donc les premières victimes.
À chacun de nos couples, voici ce que dit Dieu : «Moi, l’Éternel, j’ai appelé votre couple en toute justice et je vous tiendrai fermement par la main. Je vous garderai et je vous établirai.» (Es. 42.5-6)
(Christianisme aujourd’hui, 27/02/14)