L’islam radical et le vrai chrétien

Ces derniers jours, il a beaucoup été question de terrorisme et de djihad dans les médias. Il y a eu l’attentat en Tunisie, où un homme a causé la mort de plus de trente touristes et en a blessé une soixantaine de plus. Un musulman français a aussi décapité son employeur et blessé plusieurs personnes en faisant exploser des bouteilles de gaz. Au Koweït, un kamikaze saoudien sunnite a tué plus d’une vingtaine de chiites lors de la prière (et blessé plus de 200 autres personnes). Les chababs somaliens s’en sont pris à des forces de paix burundaises en Somalie et l’État Islamique a attaqué Kobané de plus belle; tout ça le 26 juin. 

http://www.lemonde.fr/international/article/2015/06/27/saint-quentin-fallavier-sousse-kobane-koweit-somalie-vague-d-attaques-djihadistes_4663046_3210.html

Devant l’ampleur de la cruauté de ces gens et en voyant la souffrance infligée au monde à cause de la religion, plusieurs se dégoûtent de la religion, ou plus spécifiquement s’en prennent aux religions qui causent le plus de conflits (comme l’islam). Le chrétien, qui est déjà persuadé que suivre les préceptes de Jésus représente le seul chemin vers le salut, a parfois tendance à lui aussi attaquer l’islam verbalement. Un pasteur en Irlande du nord fait face à la justice britannique pour avoir affirmé que l’islam était une religion satanique et païenne, alors que la loi britannique interdit de dire de telles choses qui pourraient provoquer l’ire des citoyens musulmans.

Examinons donc un peu quelle devrait être l’approche du chrétien face aux musulmans et aussi face à l’islam radical.

Le chrétien se doit avant tout d’aimer tout être humain, quelle que soit sa religion ou sa dénomination (et aussi s’il est sans religion). Jean 13.34,35 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Ceci inclut aussi de ne pas considérer son pays ou son groupe ethnique comme étant supérieur aux autres. S’il est vrai qu’il y ait des différences au niveau du développement des différentes sociétés, devant Dieu les gens qui les constituent sont tous de la même valeur et ont tous le même choix de le louer et de le servir ou de le renier et de le haïr.

Pour moi, je n’ai jamais eu de problème à éprouver de l’amitié pour les musulmans que je connais (ici en Inde aussi bien qu’au Québec). Mais il m’est arrivé de penser que l’on ne devrait pas permettre aux musulmans d’immigrer en masse dans des pays occidentaux ou encore qu’on devrait essayer de mieux les intégrer à la société locale. Ce sont là des opinions politiques que j’ai parfois adoptées parce que je voyais la radicalisation d’une partie des jeunes musulmans en Europe et au Québec. Pourtant, en tant que chrétien pèlerin sur cette terre, je n’ai vraiment aucun droit à une opinion politique, car je ne prends pas part aux élections et au fonctionnement de l’État par conviction. C’est aussi ma conviction que nous ne devrions jamais nous permettre des pensées ou des propos haineux à l’encontre de quelque groupe religieux. Même si tous les musulmans étaient des terroristes (ce qui est TRÈS LOIN d’être le cas), nous n’aurions pas le droit d’en haïr un seul.

Ce dimanche après-midi, mon ami Hamid, fils d’un imam « missionnaire », est venu me voir pour me parler pendant 2 heures. Je lui ai donné une leçon de français, et de culture française, il m’a parlé de certaines prophéties islamiques (dont une concernant la possible fin du monde vendredi prochain), et nous avons discuté de ses projets d’avenir. J’aime bien lui parler, c’est un échange culturel très riche que de lui parler pendant quelques heures. J’ai aussi été chez lui, où son père et lui m’ont enseigné des rudiments de l’écriture nastaliq, de l’arabe et de l’ourdou, tout en s’interrompant pour m’enseigner comment consommer le pain, boire de l’eau ou se couper les ongles selon la tradition musulmane. Je trouve ces échanges d’une valeur inestimable.

Maintenant, aimer des hommes ne revient pas à la même chose que d’aimer leur religion. L’islam est une religion contraire aux préceptes enseignés par Jésus Christ. D’abord, il n’y a aucun concept de nouvelle naissance. Les musulmans croient pouvoir s’assurer une place au ciel par les oeuvres (surtout les fameux « cinq piliers »). Il y a beaucoup de violence commise par les musulmans au nom de Dieu, et ce même par leur prophète Mahomet, contrairement à la foi chrétienne, où notre Seigneur Jésus n’a jamais pris les armes bien que de nombreux soi-disant chrétiens aient fait la guerre en son nom aussi (ce qui est fort regrettable). Le Dieu dont le Coran nous parle ne peut être le même que celui de la Bible, car celui du Coran est un Dieu ambigu qui semble hésiter entre la colère et l’orgueil; alors que celui que nous adorons est amour, bien qu’il lui soit impossible de tolérer le péché, tant il est juste. 1 Jean 4.8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

Je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu un sermon à l’encontre de l’islam, et j’ai confiance que ce n’est pas nécessaire dans l’Église, car je ne vois pas l’utilité de fustiger une idéologie si différente de la nôtre: aucun d’entre nous à ma connaissance n’est tenté de se convertir à l’islam. J’ai par contre parfois discuté de certains aspects de l’islam avec des amis ou même mon ministre (pasteur) qui a encouragé les jeunes gens de l’Église de lire aussi un peu les écritures des autres grandes religions afin de mieux savoir de quoi nous parlions si un jour nous étions confrontés à des gens de telles croyances.  Bien sûr, ceci ne devrait se faire qu’après être persuadé de la véracité de la Bible et bien établi dans les doctrines bibliques.

Je recommande à tous de s’écarter du chemin de la haine à l’encontre de personnes d’autres croyances et aujourd’hui je parle tout particulièrement des musulmans. Je crois que nous avons fort à faire pour attirer ces gens à Christ, mais il y en a plusieurs déjà qui ont été ajoutés à l’Église et j’espère que nous pourrons faire plus afin de reconnaître comment les toucher, quand leur parler et leur témoigner l’amour de Jésus et la vraie joie de vivre pour Dieu. Un quart de la population du monde est de confession musulmane. Ils font partie de ceux que Jésus nous a dit d’évangéliser. Parfois ils nous font peur, mais je crois que cela ne devrait être qu’une raison de plus de prêcher le vrai évangile parmi eux. 

Le diable a réellement trouvé un moyen terriblement efficace d’écarter des millions d’âmes de Dieu à travers cette croyance qui comporte tant de ressemblances aux préceptes bibliques, mais qui donne aussi les clés du pouvoir et du plaisir charnel à bon nombre de ses pratiquants. Cherchons à vaincre Satan sur tous les fronts, par la grâce de Dieu!

Dieu nous aime trop pour nous jeter en enfer… ?

Cette phrase, ou des affirmations similaires, sont monnaie courante aujourd’hui.
Cela est tellement faux qu’il me semble incroyable qu’on puisse croire une chose pareille, mais le Malin est tellement rusé qu’il est capable de prendre l’apparence d’un ange de lumière et de nous dérouter complètement. À nous de sonder nos cœurs pour connaître le chemin de Dieu. Tout ce qui vient de Dieu sera confirmé par la Bible. Mais ce qui vient du diable ne peut tenir lorsque nous nous soumettons entièrement à Dieu, lui demandant de nous diriger par son Esprit et par sa Parole. J’ai quelques pensées au sujet de la justice de Dieu, j’espère que je saurai les exposer assez clairement afin qu’elles puissent servir à semer une semence de vérité dans le cœur de chacun, croyant comme non-croyant.

Luke Troyer, mon instructeur de classes doctrinales et bibliques au Kentucky, m’a un jour raconté la triste fin d’un frère de notre Église. Celui-ci, d’un âge avancé, mais encore sain d’esprit, passa les dernières semaines de sa vie alité, dans un hôpital. Je crois qu’il était atteint d’un cancer.
Son décès fut malheureusement beaucoup plus dramatique que celui de la majorité des chrétiens d’aujourd’hui, qui rendent l’âme sereinement. Lorsqu’on lui apprit qu’il n’avait aucune chance de s’en tirer, il commença à laisser libre cours à son désespoir, sa haine et ses remords. Il passa les derniers jours de sa vie à tordre les draps de son lit, à chercher à les déchirer avec ses dents, et à demander de l’eau. Il était tellement dérangé qu’on ne pouvait même pas lui faire boire l’eau d’un verre : il fallait imbiber la pointe du drap dans l’eau, puis lui tendre le drap, sur lequel il se ruait aussitôt. Bref, il mourut d’en d’affreuses souffrance, troublé, loin de la paix que Dieu donne aux siens, même sur le bûcher ou sur l’échafaud.
Après son décès, en le fouillant, on trouva sur lui un carnet contenant la liste des frères auxquels il n’avait pas pardonné leur offense (avec des indications sur la nature des griefs). S’il ne leur avait pas pardonné leurs péchés, parfois bien petits et involontaires, comment Dieu pouvait-il lui pardonner?
Que dit la Bible? (Matthieu 6.12) « Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Luc 17.3) « Prenez garde à vous. Si ton frère t’a offensé, reprends-le; et s’il se repent, pardonne-lui. » il est clair que Dieu, bien qu’il nous aime d’un amour que nous ne pouvons pas commencer à comprendre, hait le péché à tel point qu’il ne peut pardonner à un pécheur qui ne pardonne pas à un autre pécheur. Bien-sûr, si ce pécheur veut pardonner, mais n’en a simplement pas la force, Dieu est fidèle pour lui donner la grâce de pardonner.

Je veux profiter de cette occasion pour rappeler qu’en aucun cas nous ne prétendons que tous ceux qui font partie de Dieu en Christ seront sauvés au Jugement Dernier. Malheureusement, toutes les Églises du monde ont des membres qui ne sont pas sincères, qui suivent la tradition parce que leurs amis et leur famille le font. Je crois que la majorité de ceux-ci ont vu la beauté de la vie chrétienne, et sont probablement nés de nouveau, mais ont perdu le premier amour qu’ils avaient pour Christ et l’Église, devenant dès lors comme l’Église de Laodicée dans l’Apocalypse. Il est clair que Dieu peut rejeter les âmes de ceux qui ne l’ont pas aimé lorsque la fin du monde viendra. Il est très dangereux d’enseigner qu’il n’y aura pas de punition pour ceux qui n’ont pas obéi. On peut prêcher beaucoup au sujet de l’amour de Jésus, qui est le message majeur de sa vie, mais si l’on nie ou si l’on passe sous silence qu’il vint pour nous sauver du péché et de l’enfer, le pouvoir de notre prédication s’en trouvera vite affaibli.

J’aimerais encore partager un extrait d’un article que j’ai lu récemment dans un livre dévotionnel :

Psaume 96.10 « Dites parmi les nations: L’Éternel règne; aussi le monde est ferme et ne chancelle point; il jugera les peuples avec équité. »
« Jésus ne prit aucun détour lorsqu’il dit ceci : «Mais je vous montrerai qui vous devez craindre; craignez celui qui, après avoir ôté la vie, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne; oui, je vous le dis, c’est celui-là que vous devez craindre. » (Luc 12.5). Les pensées graves concernant la mort et l’enfer peuvent grandement nous aider à considérer la vie sous un angle différent. Cependant, certains théologiens et pasteurs minimisent ces réalités.
Il y a plusieurs années, un pasteur se fit dévaliser par un ancien employé. L’homme fut arrêté et condamné à une longue peine d’emprisonnement. Pensant qu’il toucherait la conscience du condamné, le pasteur lui demanda : « Comment pouvais-tu être vil au point de voler ton bon vieux patron? »
La réponse le laissa complètement bouche bée : « C’est vous-même qui m’avez tenté de commettre une telle offense contre la loi », lui dit-il, « Je vous ai souvent entendu dire, en public comme face-à-face, que tous les hommes vivront le bonheur absolu après la mort, et qu’il n’existe rien de tel que l’enfer ou que la punition éternelle dans le monde à venir. Puisque vous avez écarté ma plus grande crainte, pourquoi devrais-je craindre une peine bien moindre? »

« Du reste, mon fils, prends garde à ces choses. À faire beaucoup de livres, il n’y a point de fin, et tant d’étude n’est que fatigue pour le corps. Écoutons la conclusion de tout ce discours: Crains Dieu, et garde ses commandements; car c’est là le tout de l’homme. Car Dieu fera venir toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. »
(Ecclésiastes 12.14-16)