La Parole de Dieu nous suffit

[Article paru récemment sur le site Témoin anabaptiste. J’apprécie cette vision. Je me permets d’ajouter quelques pensées. Trop de chrétiens aujourd’hui sont fascinés par les prophéties et les rêves, mais se soucient peu de l’essentiel: la vie quotidienne. Dans l’Église de Dieu, c’est le contraire. On se soucie peu des choses à venir sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir, mais plutôt, nous cherchons à vaincre le péché dans nos vies aujourd’hui et être un témoignage pour Jésus. Au sein de l’Église, nous ne parlons pas souvent des prophéties, néanmoins, ce soir il y aura un sermon qui aura pour thème « Les prophéties ». Ce mot évoque ces écritures qui témoignent des communications de Dieu aux humains à travers les prophètes, les apôtres et les écrivains de la Bible.

Lesquelles de ces écritures sont pertinentes pour l’Église aujourd’hui ? Les prophéties de l’Ancien Testament qui se sont accomplies nous semblent tout à fait évidentes. D’autres qui impliquent des choses encore à venir ne sont pas aussi compréhensibles, et nous ne voulons pas présumer concernant des choses qui ne sont pas claires. Depuis l’époque de Jésus, les faux prophètes et leurs prophéties abondent de plus en plus. Cependant, l’Ancien et le Nouveau Testament contiennent des écrits qui parlent des temps qui précèdent le dernier jour. Ils sont à la fois réconfortants et donnent à réfléchir, et devraient nous encourager à mettre notre maison spirituelle en ordre, faire confiance aux soins et à l’amour providentiels du Tout-Puissant, et attendre avec impatience le moment de la délivrance ! Nous espérons pouvoir passer une heure enrichissante à recevoir de l’inspiration et des instructions sur ce sujet.

Pour écouter la traductions française en simultané:
lien streaming (en direct) : http://www.listentochurch.com/listen/roxton
Le numéro de téléphone pour écouter est le : +1 450-305-0482

Cette prédication aura lieu aujourd’hui, dimanche 7 mars 2021 à 20h00, heure du Québec et d’Haïti (UTC-5). À titre indicatif, il sera 1h du matin le 8 mars en Côte d’Ivoire (UTC+0), et 2h du matin en France (UTC+1) à ce moment-là.]

Un lecteur de ce blogue a récemment mentionné le livre Le roi des derniers jours, l’exemplaire et très cruelle histoire des rebaptisés de Münster (1534-1535), écrit par Barret et Gurgand, publié pour la première fois par Hachette en 1981.

J’ai obtenu un exemplaire du livre et je l’ai trouvé un compte rendu méticuleux, presque au jour le jour, de la façon dont les courants de pensée luthérienne et anabaptiste sont entrés dans une ville catholique jusqu’à ce que ses citoyens optent pour une forme d’anabaptisme qui se conformait d’abord assez étroitement à l’anabaptisme biblique.

La première divergence des Münsterites par rapport à l’anabaptisme traditionnel était de prendre le contrôle politique de la ville. Cela les a conduit à de nouvelles étapes, se voyant alors comme la Nouvelle Jérusalem qui se préparait au retour du Christ pour régner, ils s’armant pour résister à l’armée réunie par l’évêque catholique romain. Ils font de Jean de Leyde leur roi, puis ils ont décret la communauté de biens et la polygamie. Des rêves et des visions ont servi d’inspiration pour toutes ces étapes. Une fin horrible est arrivée au supposé royaume du Christ des derniers jours en juin 1535.

Un traité de Menno Simons sur le blasphème de Jean de Leyde parut plus tôt en 1535, possiblement occasionné par la mort de son frère qui s’était retrouvé pris dans ce mouvement. Menno était encore un prêtre catholique romain au moment où il a écrit ceci, mais il a renoncé à cette foi au début de 1536 et s’est uni aux anabaptistes paisibles.

Dans cet écrit contre Jean de Leyde, il déclare que les chrétiens n’ont qu’un seul roi, Jésus-Christ et que son royaume est un royaume spirituel d’amour et de paix. Les chrétiens ne peuvent ni porter les armes, ni se battre, ni infliger de punition aux malfaiteurs. Le juge ultime de tous sera Jésus-Christ quand il reviendra et que ce jour n’est pas encore venu.

Quelques années plus tard, il a inclus les pensées suivantes dans un autre écrit :

«Frères, je vous dis la vérité et je ne mens pas. Je ne suis pas Hénoc, je ne suis pas Élie. Je ne suis pas de ceux qui voient des visions, je ne suis pas un prophète qui puisse enseigner et prophétiser autrement que ce qui est écrit dans la Parole de Dieu et compris dans l’Esprit. (Quiconque essaie d’enseigner autre chose quittera bientôt la piste et sera trompé.) Je ne doute pas que le Père miséricordieux me gardera dans sa Parole afin que je n’écrirai ou ne dirai rien d’autre que ce que je peux établir par Moïse, les prophètes, les évangélistes et d’autres Écritures et doctrines apostoliques, expliquées dans le vrai sens, Esprit et intention du Christ. Jugez vous qui avez la pensée spirituelle.»

«Une fois de plus, je n’ai pas de visions ni de visites angéliques. Je ne les désire pas non plus de peur d’être trompé. La Parole du Christ seule me suffit. Si je ne suis pas son témoignage, alors en vérité tout ce que je fais est inutile, et même si j’avais de telles visions et inspirations, ce qui n’est pas le cas, même alors il faudrait que ce soit conforme à la Parole et à l’Esprit du Christ, ou sinon ce ne serait qu’imagination, tromperie et tentation satanique. Car Paul dit : prophétisons selon la proportion de la foi. Romains 12. 6.»

« Je suis croyant mais non pratiquant »…

Quel profit y a-t-­il… si quelqu’un dit qu’il a la foi, et qu’il n’ait pas d’œuvres?… Montre-moi ta foi sans œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi.

Jacques 2. 14, 18

Pour moi, vivre, c’est Christ.

Philippiens 1. 21

Pratiquer ou vivre?

«Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête», disait Gandhi.

(Il y a beaucoup à retenir des préceptes des penseurs et philosophes de ce monde, même si nous ne sommes pas d’accord avec leur vie ou leur message global. Cependant, il faut prendre garde de ne pas se laisser attirer par la part de vérité dans leurs discours pour accepter le reste, c’est pourquoi, d’habitude je m’abstiens de les citer, mais je fais parfois des exceptions.)

Nous voilà avec des amis en train d’échanger sur le sujet, religion et foi, souvent débattu. Plusieurs reconnaissent «croire et ne pas pratiquer». Puis l’un d’entre eux, après réflexion, ajoute: «Soyons honnêtes, si je ne pratique pas, c’est parce que cela ne m’intéresse pas!» Voilà un point de vue honnête pour une fois, et lucide. Malheureusement, ce jeune homme n’est pas intéressé par le salut, probablement parce qu’il n’a jamais réellement connu de vrais chrétiens «pratiquants»; mais au moins il le reconnaît. Hélas, il y en a beaucoup, même parmi ceux qui se disent nés de nouveau, qui croient pouvoir croire en Dieu, mais ne pas vivre comme il nous le demande, ce qui revient à ne pas être régénéré (en passant, vous avez vu tous ces accents sur ce mot??? ça m’épate!) . Ne pas être faire de notre mieux pour suivre Dieu alors que nous disons chrétien, c’est un reproche pour l’Église et le message de Jésus, mort sur la croix pour nous rendre purs. Nous avons tous commis ce péché, mais lorsque nous nous en repentons, Dieu nous pardonne. Cependant, à ceux qui y retombent sans cesse ou à ceux qui ne se repentent pas de cela, Dieu retire sa grâce et ne les reconnaît plus comme ses fils et ses filles. Il est miséricordieux pour les aider à revenir, mais seulement lorsqu’ils se rendent compte du blasphème et du péché que cette vie constituait.

Une foi de façade n’est pas la foi. La Bible nous fait comprendre que la foi qui ne se pratique pas est «morte» (Jacques 2. 17), elle n’a ni vie ni valeur. On ne peut séparer la foi de son application à la vie pratique. Si j’ai accepté Jésus pour mon Sauveur personnel, c’est afin de vivre en relation avec lui.

«Pratiquer», cela veut-il dire se plier chaque jour à des obligations, obéir à des lois? Au contraire, pour le croyant vivant sa vie avec Christ, c’est un choix du cœur, librement consenti. Il est question, non pas de pratiquer une religion, mais de vivre une relation, une communion avec une personne vivante, Jésus, que Dieu m’a donné pour Sauveur et Seigneur. Être chrétien, c’est vivre avec Dieu et pour Dieu. «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles», que nous les accomplissions (Éphésiens 2. 10).