Le Martyre d’Étienne


ÉTIENNE, L’UN DES SEPT DIACRES DE L’ÉGLISE DE JÉRUSALEM,
LAPIDÉ À L’EXTÉRIEUR DE LA PORTE DE LA VILLE PAR LES AFFRANCHIS,
EN L’AN 34 apr. J.-C., PEU APRÈS LA MORT DE CHRIST

Étienne, dont le nom signifie « couronne » en grec, était l’un des sept diacres de l’Église de Jérusalem, un homme plein de foi et de la sagesse de Dieu (Ac 6:5).
Il connaissait bien les saintes Écritures de l’Ancien Testament et était très éloquent. Il arriva que certains membres de la synagogue des Affranchis*, des Cyrénéens, des Alexandrins et de ceux de Cilicie et d’Asie, se disputèrent avec Étienne ; et ils ne purent résister à la sagesse et à l’esprit par lequel il parlait. Puis ils subornèrent quelques hommes pour qu’ils disent : Nous l’avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l’emmenèrent au sanhédrin. Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi ; car nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes que Moïse nous a données. Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d’un ange (Ac 6:9-15).
Alors le souverain sacrificateur lui dit : Les choses sont-elles ainsi ? Là-dessus, cet homme pieux s’expliqua et répondit avec plusieurs raisons ; il cita en outre, comme avec une langue céleste et avec des raisons incontestables, de nombreux passages de l’Ancien Testament, pour montrer que Christ est le vrai Messie et que l’Évangile est vrai (Ac 7:1-53).
Mais quand il commença à parler avec une grande ardeur et à dévoiler devant les yeux de ses accusateurs leur propre soif de sang, leur colère s’enflamma encore plus contre lui, car ces choses les blessaient au cœur et ils grinçaient des dents contre lui. Verset 54.
Mais Étienne, rempli du Saint Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. Versets 55 et 56.
Mais ils poussèrent de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. Versets 57 et 58.
À ce moment-là, il cria et dit, Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis, s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! » Et, après ces paroles, il s’endormit. Versets 59 et 60.
Telle fut la fin de cet homme honnête, Étienne, à qui l’honneur de Jésus-Christ était plus cher que sa propre vie. On raconte que cet événement se serait produit en 34 apr. J.-C., pendant la dix-neuvième année du règne de l’empereur romain Tibère, soit sa trente-huitième année. Cela se produisit la septième année après le baptême de Christ. Nico. lib. 2. cap. 3.
Après cela, des hommes pieux s’occupèrent du corps, et le portèrent au tombeau, pleurant grandement ce pieux martyr. Les pierres étaient pour lui comme des rivières de douceur. August. cap. 22. Solil.
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  • Ou « Libertins » — NDLT

(Tiré du Miroir des Martyrs, traduction des p. 70-72 en verson anglaise)

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