Poème # 25 Réflexions de Covid


[Contexte: ce poème a été écrit en 2021 par une chrétienne âgée habitant en France, comme vous le savez probablement déjà, si vous suivez la série depuis le début. J’habite au Québec, je m’efforce de ne pas m’impliquer dans la politique et avec le recul d’aujourd’hui peut-être écrirait-elle autre chose, mais je le laisse ici pour sa valeur spirituelle sans nécessairement entièrement partager son analyse.]

La plage était déserte et le vent soufflait fort,
La mer rugissait dans un violent effort,
Les vagues déferlaient et moussaient sur le sable.
Nicolas marchait seul dans l’embrun redoutable.

C’était un temps terrible qui se revêtait d’ombre.
L’avenir se fermait sous des pièges sans nombre.
Il allait de l’avant résistant malgré tout,
La marée qui montait lui mouillait les genoux.

Nicolas connait bien le rythme des marées,
En dépit de la nuit, son pas reste assuré.
Encore quelques minutes et il allait atteindre
La plage et son voilier que le vent faisait geindre.

Il marchait sur le gué qu’envahissaient les eaux,
Le passage caché balisé de poteaux.
Il allait traverser, atteindre l’amarrage
Sans que soit submergé le chemin d’étiage.

Ses pensées vers Jésus alors se portaient :
Comme le seul chemin pour aller vers le Père,
Ainsi en était-il du sentier solitaire,
Conduisant au bateau qu’alors il atteignait.

C’est fou se disait-il, comme tout a changé
Et comme peu à peu s’enfuient nos libertés.
Diviser pour régner, voilà la solution.
Le village mondial se pointe à l’horizon !

De cette pandémie, on ne sortait pas vite,
Elle avait engendré un effroi sans limites.
Il y avait eu des morts, n’était-ce pas voulu ?
On n’avait pas soigné, alors qu’on l’aurait pu.

S’étaient manifestés des hommes de combat
Disant pouvoir traiter et guérir bien des cas.
Mais on les a exclus, appelés charlatans.
Et l’opinion trompée suivit ce mouvement.

Les infos diffusées avaient pour but inique,
De troubler les consciences et créer la panique.
Les nombres avancés étaient souvent faussés,
Les esprits scientifiques contestés, condamnés.

Il fallait vacciner. Ce fut la politique
De nos gouvernements, on bouscula l’éthique.
Sans recul, à tout bras, on a fait des rappels
Une fois, deux fois puis trois, et c’était sans appel.

On lave les cerveaux, on arrive à ses fins.
Il faut être injecté pour rester citoyen.
Les vaccinés pourtant, tombent malades aussi,
Ils sont contaminants, où est la tromperie ?

Un esprit de mensonge, esprit d’aveuglement,
Souffle sur le pays, comme souffle le vent
Qui persiste et finit par amener la pluie.
Mais Nicolas n’est pas dehors sans abri.

Dans son voilier solide, comme il se sent bien
Malgré les pandémies, l’avenir incertain.
Sa vie reste fondée sur ce que dit la Bible,
La parole d’un Dieu qui demeure invincible.

Et bien que la folie sévisse dans le monde,
Il est ici paisible. Dehors le tonnerre gronde.
Son cœur se réjouit quand l’orage prend fin,
Il réglera ses voiles et partira demain.

  • Annick Markmann

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