Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier


Traduction d’un article en anglais de Bob Goodnough paru en 2012 sur son site en anglais: https://flatlanderfaith.com/2012/09/22/remember-the-sabbath-day-to-keep-it-holy/

« Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier; Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton oeuvre; Mais le septième jour est le repos de l’Éternel ton Dieu; tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes; Car l’Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout ce qui est en eux, et il s’est reposé le septième jour; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. » (Exode 20.8-11).

Ces paroles ont été prononcées par Dieu depuis le mont Horeb. Nous ne pouvons pas les rejeter comme s’il s’agissait d’un autre peuple, d’une autre époque et d’un autre lieu. Mais n’est-ce pas à peu près ce que nous faisons lorsque nous appelons le dimanche le sabbat et que nous disons que nous observons le sabbat en nous abstenant de tout travail rémunéré et en allant au culte (à l’église) ?

Tout d’abord, lisons-nous quoi que ce soit dans le commandement au sujet du culte ? La Loi ordonnait que tous les hommes se présentent devant le Seigneur à Jérusalem trois fois par an, lors des fêtes de la Pâque, de la Pentecôte (également appelée Semaines ou Premiers Fruits) et des Tabernacles. Point final. Aucun autre culte public régulier n’était ordonné dans l’Ancien Testament.

Le principe de la célébration hebdomadaire du sabbat dans une synagogue n’est pas ordonné dans l’Ancien Testament. Il s’est développé pendant la captivité babylonienne et a sans doute été la pratique générale après le retour de la captivité, bien qu’il ne soit jamais décrit. Synagogue est un mot grec qui signifie assemblée ou lieu de réunion, et c’est le terme qui était utilisé à l’époque du Nouveau Testament. Le terme « synagogue » n’apparaît pas dans l’Ancien Testament.

Ce commandement interdit au croyant d’effectuer un travail quelconque ou de profiter du travail d’autrui, qu’il s’agisse de serviteurs, d’animaux ou de non-Israélites. Pouvons-nous prétendre faire cela aujourd’hui ? Nous attendrions-nous à ce que Dieu se satisfasse d’une obéissance partielle à l’un des autres commandements ?

Pourtant, dans le Nouveau Testament, nous trouvons Jésus qui semble faire tout ce qui est en son pouvoir pour violer le commandement du sabbat. Lors de la guérison de l’aveugle de naissance, relatée dans le neuvième chapitre de l’Évangile de Jean, Jésus crache sur le sol, fait de la boue et l’étale sur les yeux de l’homme. Il demande ensuite à l’aveugle de travailler en allant à la piscine de Siloé et en se lavant les yeux. Il aurait pu guérir les yeux de l’homme simplement en parlant, comme il l’a fait en d’autres occasions. Mais c’était un jour de sabbat et un moment propice à l’enseignement. L’homme est guéri, exclu de la synagogue et devient un disciple de Jésus. Tout cela parce qu’il a travaillé le jour du sabbat.

Dans l’épître aux Colossiens 2.16-17, l’apôtre Paul nous donne des instructions : « Que personne donc ne vous condamne au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’un jour de fête, ou de nouvelle lune, ou de sabbats; C’était l’ombre des choses qui devaient venir, mais le corps en est en Christ. »

Si le sabbat est l’ombre des choses à venir, quelles peuvent bien être ces choses ? Je pense que le livre d’Ésaïe contient la meilleure description de la véritable signification du sabbat : « Si tu retiens ton pied au jour du sabbat, pour ne pas faire ta volonté dans mon saint jour; si tu appelles le sabbat tes délices, et honorable ce qui est consacré à l’Éternel; si tu l’honores plutôt que de suivre tes voies, de faire ta volonté et de dire des paroles vaines: Alors tu trouveras des délices en l’Éternel; je te ferai passer par-dessus les hauteurs du pays, et je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l’Éternel a parlé. » (Ésaïe 58.13-14).

Honorer Dieu: « ne pas suivre ses propres voies, ne pas trouver son propre plaisir, ne pas dire ses propres paroles », cela ne ressemble-t-il pas à une description de la vie chrétienne ?

« Afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu; Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions. » (Éphésiens 2.7-10).

Nous ne sommes plus contraints d’accomplir certaines œuvres et de nous abstenir d’autres pour gagner notre salut. Les œuvres que nous accomplissons maintenant ne sont pas les nôtres, mais l’œuvre du Saint-Esprit de Dieu en nous. Nous sommes libres.

Telle a toujours été la conception anabaptiste-mennonite du sabbat. Menno Simons pensait apparemment que cela était suffisamment bien compris pour qu’il n’ait pas besoin d’en dire plus. Il n’y a que deux brèves déclarations dans ses écrits : « … le vrai sabbat est observé en Christ en se dépouillant du corps pécheur de la chair… » et « Ils gardent et sanctifient le sabbat du Seigneur (qui n’est plus littéral, mais spirituel, et qui ne prend jamais fin avec les vrais chrétiens)… par la crainte de Dieu, par une conscience claire et une vie irréprochable, dans l’amour de Dieu et de leurs prochains ».

Heinrich Funk, le premier évêque mennonite d’Amérique du Nord, décédé en 1760, l’a résumé de manière très succincte et claire. Il a écrit :

« Jésus, qui était le fondement et l’auteur du sabbat, est venu restaurer le sabbat dans toute sa puissance et sa signification, afin de rendre à l’humanité le repos de l’âme. Il a offert son propre corps pour le péché commis dans le jardin d’Eden et qui s’est abattu sur toute l’humanité, apportant ainsi le repos de l’âme à toute l’humanité (Ésaïe 53 ; 1 Pierre 2.24). C’est pourquoi le corps du sabbat ou le vrai sabbat a été accompli en Christ (Colossiens 2.16,17), de sorte que l’homme jouit maintenant du vrai repos sabbatique pour l’âme en Christ ». (Restitution, page 244).

2 réflexions sur “Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier

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