J’ai pris la main d’un éphémère
Et nous avons longtemps dansé,
Sous un ciel bleu, sous un ciel clair,
Sur de vieux airs du temps passé.
Airs de nos jours d’adolescence,
Ces jours qui ne reviennent plus,
Car l’éphémère est inconstance,
Le passé à jamais révolu.
Donne-moi ta main et prends la mienne,
Nous marcherons vers l’infini.
Et l’amour que nos mains soutiennent,
Résistera malgré les pluies.
Main dans la main sur cette terre,
Ensemble on a vécu la vie.
Ce qu’on construit reste éphémère,
On a victoires, défaites aussi.
Mais nos deux mains dans les épreuves,
Toujours sont demeurées unies.
Nos mains ridées portent la preuve,
Que le temps use et qu’il détruit.
Puis ta main a lâché la mienne,
Vers l’au-delà tu es parti.
Nos efforts jamais ne retiennent
L’éphémère qui un jour s’enfuit.
J’ai pris la main d’un éphémère,
Ensemble nous avons marché
En passagers sur cette terre,
Le regard vers l’éternité.
-Annick Markmann