Observations du front de la guerre contre la famille

Je ne le savais pas

J’avais pris l’habitude, au temps où j’enseignais,
de m’occuper d’abord, de toute ma maison.
Et le soir venu, lorsque tous dormaient,
je préparais mes cours, faisais les corrections.

Ce soir-là, cette nuit, car très tard il était,
j’avais enfin fini tout ce qui m’incombait,
mon cartable était prêt, ma journée prenait fin,
je pouvais me coucher, dormir jusqu’à demain.

J’étais lasse à l’extrême de cette vie terrible,
sans jamais une pause, sans atteindre une cible.
Les jours se succédaient et j’étais épuisée.
Je me sentais si seule et tellement chargée.

Je n’avais plus la force de lutter pour survivre.
J’aspirais à partir vers un lieu de repos
où je serais comprise, déchargée des fardeaux.
C’était trop lourd pour moi, je ne voulais plus vivre.

Mais j’étais partagée, car j’aimais mes enfants.
Ils étaient fragiles, jeunes encore, ils m’aimaient.
Et que deviendraient-ils si je disparaissais ?
Il y avait mon mari et aussi mes parents.

Vue de l’extérieur, seule je n’étais pas.
Et pourtant je l’étais au plus profond de moi.
Quelqu’un sonde nos cœurs et nos reins, il nous voit.
Quelqu’un me connaissait, je ne le savais pas.

Avant de me coucher, mes enfants j’embrassais.
Dans sa chambre chacun paisiblement dormait.
Un baiser sur le front et puis je ressortais.
Un désespoir sans nom, ce soir-là m’étreignait.

Malgré tous ceux que j’aime, ai-je alors pensé,
je me sens seule au monde, ça ne peut pas durer.
Quittant la chambre de mon fils, je pleurais,
alors sur mon épaule, une main se posait.

Une main irradiant courage, amour réel.
Et une voix très douce à mon cœur parlait :
« Tu n’es pas seule, moi je suis là. », dit-elle.
Peine et pensées de mort, à l’instant, s’enfuyaient.

Une douce présence de paix m’enveloppa.
Qui était près de moi, qui me parlait ainsi ?
Sans hésiter, c’était le Prince de la Vie,
Je n’en ai pas douté, Jésus-Christ était là.

J’ai retrouvé des forces et un sens à ma vie.
Il est intervenu à de nombreux instants.
Je me souvins qu’Il est la Parole et je lis,
la Bible chaque jour, depuis ces doux moments.

Il est comme un ami, Jésus, mon Rédempteur.
Je ne suis jamais seule, son Esprit me conduit.
Dans les jours difficiles, il est mon sûr appui.
Il est fidèle et bon, en Lui est le bonheur.

– Annick Markmann

La famille unie dans la prière sera unie pour la vie…

Voici un article paru sur le site www.christianismeaujourdhui.info. J’ai vraiment apprécié son contenu, qui concorde avec mes convictions au sujet de la prière et de l’adoration en famille. Je pense que tout anabaptiste serait d’accord avec ces propos. C’est pourquoi j’ai cité l’article en entier. Je sais que ce n’est pas très original, et j’aurais quelques commentaires à apporter, mais je n’ai pas le temps ces jours-ci. J’essaie d’avoir une bonne variété d’articles sur mon blog. J’écrirai mes idées un peu plus tard. Patience!

 

– Invité de la rédaction – Détenteurs du bon modèle conjugal, les chrétiens, dans la pratique, ne sont pas forcément les meilleurs ambassadeurs du mariage. Nancy Decorvet donne dix raisons à cet état de fait. Parti pris.

1. Négligence du culte en couple
Le regard des évangéliques est quasi méprisant envers ce qui a fait la force des Juifs et des Camisards au travers des persécutions: le culte de famille journalier. Il était comme la pierre angulaire d’un univers familial où maîtres, enfants, domestiques, ensemble à genoux ou autour d’une table, apprenaient les grandes vérités bibliques par cœur ou par imprégnation.

2. Les abus de l’égalité
Une bourrasque idéaliste, une tornade d’ignorance promouvant l’égalité, souffle sur nous. Alors, même si l’on peut déclarer l’égalité des créatures créées par Dieu, il n’en demeure pas moins qu’il y a des moches bêtes et méchants, des intelligents beaux ou conquérants et des différences entre riches et pauvres. Or le mythe de l’égalité va jusqu’à nommer inégalité les différences biologiques entre hommes et femmes. Que d’hérésies ne cautionnons-nous pas aujourd’hui au nom de l’égalité, dans des cercles bien pensants, au sein même de nos Eglises! Monde évaporé, monde de fiction et surtout monde de confusion, qui sape les fondations des familles chrétiennes.

3. Où est la responsabilité de l’homme?
On prétend aujourd’hui vouloir abolir, au sein d’une famille, la responsabilité première du mari et père, bienheureux de justifier son manque de présence et de dialogue avec chacun de ses enfants, bienheureux de déléguer l’autorité à sa femme, professionnellement active et dans un épuisement total. D’où moult conflits conjugaux et intergénérationnels en perspective.
A force de proclamer que nous avons tous en nous un élément masculin et un élément féminin, nous interchangeons les rôles, le flou s’installe et les modèles familiaux deviennent ceux des avatars qui envahissent nos écrans. Il reste donc parent 1 et parent 2…

4. La tolérance à tout prix
L’idéologie de la tolérance fait office de brouillard anesthésiant. Tolérance à soi-même et pas forcément à son conjoint. La liturgie de mariage a disparu. Chaque conjoint crée sa propre promesse, au point que j’ai entendu: «Je promets de te rester fidèle et de rester fidèle à moi-même». Quelques mois plus tard, ces conjoints chrétiens, respectivement à leur deuxième et troisième mariage, divorçaient. Reprenons en mains les fondements bibliques de notre couple et cessons d’être passifs face aux autorités politiques qui s’arrogent le droit d’imposer leurs propres normes, par exemple par l’enseignement de la sexualité à l’école maternelle. Restons fermes dans nos convictions que Dieu n’est pas un dieu du bien et du mal, mais le Dieu saint, unique et sans ténèbres.

5. Un féminisme excessif
Je ne me reconnais plus dans le féminisme post-moderne, qui sape de plus en plus la maternité envisagée comme un frein à l’épanouissement de la carrière. Comment des jeunes femmes aujourd’hui pourraient-elles apprivoiser et laisser jaillir ce qui est enfoui en elles, la fantastique force créatrice de la maternité? Est-ce si épanouissant de travailler dans un laboratoire avec des éprouvettes plutôt que de se consacrer pour un temps à ses enfants tout petits?

27/01/14 Christianisme aujourd’hui

 

Proverbes 6.20 Mon fils, garde le commandement de ton père, et n’abandonne point l’enseignement de ta mère.

Colossiens 4.2 Persévérez dans la prière, y veillant avec actions de grâces;

Jacques 5.16 Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris; car la prière fervente du juste a une grande efficace.