Liberté (poème #20)

Le soleil, qui se couche au-delà des bois sombres,
Embrase d’écarlate les cirrus dans la nue.
Un épervier s’élève sur-le-champ qui s’obombre.
Le soir s’installe vite en douceur gris ténu.

Et je ne sais pourquoi la lumière diffuse,
La lumière qui décline et disparaît soudain,
Illumine en mon âme des images confuses
D’un soleil couchant, des pierres d’un chemin.

Un sentier sinueux qui ma ville surplombe.
On le trouve au sommet d’un escalier sans fin,
Il est moussu, herbeux et déjà la nuit tombe.
J’y marche entre papa et maman, les tenant par la main.

Nous venons du grand pré, aux portes de la ville,
Car c’est là que les cirques plantent leurs chapiteaux
Pour offrir le spectacle des jongleurs habiles,
Des clowns, équilibristes et dresseurs d’animaux.

C’est leur ménagerie, objet de la visite
Dont nous venions, heureux, parlant sur le chemin.
Marchant d’un même pas dans la nuit qui hésite,
Des animaux captifs, évoquant le destin.

Maman avait cité les éléphants très lourds,
Forts et puissants de la savane africaine.
On attache à un pieu au moyen d’une chaîne,
L’éléphanteau âgé seulement de quelques jours.

Il est trop faible encore, ne peut ses liens briser.
Il acquiert la conscience qu’il ne peut se sauver
S’il ressent à son pied, le poids du lien fixé.
Et l’éléphant trompé, n’a plus sa liberté.

Les hommes, disait père, se laissent aussi tromper,
Par ce qu’on leur suggère, s’y croyant limités.
Il parla des voisins qui s’étaient séparés
Sans avoir fait l’effort, pour chacun de changer.

Il parla de la guerre, de la France occupée,
Certains collaboraient au lieu de résister ;
Du poids de l’influence des slogans répétés,
D’utiliser la peur pour soumettre et régner.

Maman avait alors raconté une histoire,
Sur un marché d’esclaves et la traite des Noirs.
Un vieil homme est vendu pour un prix dérisoire,
Un jeune homme l’achète, rentre avec lui le soir.

Le vieil homme est usé par sa vie de labeur,
Le jeune homme le voit, c’est un homme de cœur.
« Si je t’ai racheté dit-il avec bonté,
C’est pour te rendre libre. Va, tu es libéré. »

« Mais où veux-tu que j’aille, je n’ai pas de maison?
Je choisis de rester, tu es un maître bon. »
Sortir d’un esclavage, ce n’est pas si facile,
Avoir un maître bon ne rend jamais servile.

La menace de mort en nos jours fait rage,
Utile pour dominer, réduire en esclavage.
Tous les dés sont pipés, où est la vérité ?
Il faut bien réfléchir, garder sa liberté.

Le soir qui décline, de sa douceur m’inonde.
Étrangère à la peur qui sévit dans le monde,
Et fondée sur Dieu seul, je demeure à jamais,
Dans la douceur suprême, d’une parfaite paix.

-Annick Markmann

La famille unie dans la prière sera unie pour la vie…

Voici un article paru sur le site www.christianismeaujourdhui.info. J’ai vraiment apprécié son contenu, qui concorde avec mes convictions au sujet de la prière et de l’adoration en famille. Je pense que tout anabaptiste serait d’accord avec ces propos. C’est pourquoi j’ai cité l’article en entier. Je sais que ce n’est pas très original, et j’aurais quelques commentaires à apporter, mais je n’ai pas le temps ces jours-ci. J’essaie d’avoir une bonne variété d’articles sur mon blog. J’écrirai mes idées un peu plus tard. Patience!

 

– Invité de la rédaction – Détenteurs du bon modèle conjugal, les chrétiens, dans la pratique, ne sont pas forcément les meilleurs ambassadeurs du mariage. Nancy Decorvet donne dix raisons à cet état de fait. Parti pris.

1. Négligence du culte en couple
Le regard des évangéliques est quasi méprisant envers ce qui a fait la force des Juifs et des Camisards au travers des persécutions: le culte de famille journalier. Il était comme la pierre angulaire d’un univers familial où maîtres, enfants, domestiques, ensemble à genoux ou autour d’une table, apprenaient les grandes vérités bibliques par cœur ou par imprégnation.

2. Les abus de l’égalité
Une bourrasque idéaliste, une tornade d’ignorance promouvant l’égalité, souffle sur nous. Alors, même si l’on peut déclarer l’égalité des créatures créées par Dieu, il n’en demeure pas moins qu’il y a des moches bêtes et méchants, des intelligents beaux ou conquérants et des différences entre riches et pauvres. Or le mythe de l’égalité va jusqu’à nommer inégalité les différences biologiques entre hommes et femmes. Que d’hérésies ne cautionnons-nous pas aujourd’hui au nom de l’égalité, dans des cercles bien pensants, au sein même de nos Eglises! Monde évaporé, monde de fiction et surtout monde de confusion, qui sape les fondations des familles chrétiennes.

3. Où est la responsabilité de l’homme?
On prétend aujourd’hui vouloir abolir, au sein d’une famille, la responsabilité première du mari et père, bienheureux de justifier son manque de présence et de dialogue avec chacun de ses enfants, bienheureux de déléguer l’autorité à sa femme, professionnellement active et dans un épuisement total. D’où moult conflits conjugaux et intergénérationnels en perspective.
A force de proclamer que nous avons tous en nous un élément masculin et un élément féminin, nous interchangeons les rôles, le flou s’installe et les modèles familiaux deviennent ceux des avatars qui envahissent nos écrans. Il reste donc parent 1 et parent 2…

4. La tolérance à tout prix
L’idéologie de la tolérance fait office de brouillard anesthésiant. Tolérance à soi-même et pas forcément à son conjoint. La liturgie de mariage a disparu. Chaque conjoint crée sa propre promesse, au point que j’ai entendu: «Je promets de te rester fidèle et de rester fidèle à moi-même». Quelques mois plus tard, ces conjoints chrétiens, respectivement à leur deuxième et troisième mariage, divorçaient. Reprenons en mains les fondements bibliques de notre couple et cessons d’être passifs face aux autorités politiques qui s’arrogent le droit d’imposer leurs propres normes, par exemple par l’enseignement de la sexualité à l’école maternelle. Restons fermes dans nos convictions que Dieu n’est pas un dieu du bien et du mal, mais le Dieu saint, unique et sans ténèbres.

5. Un féminisme excessif
Je ne me reconnais plus dans le féminisme post-moderne, qui sape de plus en plus la maternité envisagée comme un frein à l’épanouissement de la carrière. Comment des jeunes femmes aujourd’hui pourraient-elles apprivoiser et laisser jaillir ce qui est enfoui en elles, la fantastique force créatrice de la maternité? Est-ce si épanouissant de travailler dans un laboratoire avec des éprouvettes plutôt que de se consacrer pour un temps à ses enfants tout petits?

27/01/14 Christianisme aujourd’hui

 

Proverbes 6.20 Mon fils, garde le commandement de ton père, et n’abandonne point l’enseignement de ta mère.

Colossiens 4.2 Persévérez dans la prière, y veillant avec actions de grâces;

Jacques 5.16 Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris; car la prière fervente du juste a une grande efficace.