La Combe

Le soleil sur le val se couche en oranger,
Et son disque d’or pâle dans le ciel lavé,
Pose mille paillettes sur les feuilles qui tombent,
En nuages d’écus, des saules dans la combe.

Il a plu tout le mois et le sol d’eau gorgé,
Dans ce creux de la terre, accueille en mordoré,
Venant de l’infini où l’astre d’or décline,
Les doux rayons du soir qui en flaques scintillent.

La femme émerveillée traversait avec peine,
Au flanc du mont pentu, le bois sombre des chênes.
Car les pierres mouillées, dans le chemin montant,
Sous les feuilles tombées, rendaient son pas glissant.

Elle portait courbée, comme dans son enfance,
Son vieux sac à dos bleu, bien lourd et bien gonflé
Par la petite tente de ses jeunes vacances,
La toile, les piquets, le duvet du coucher.

Et le sentier s’élève dans le sous-bois qui sombre
Peu à peu dans le soir et qui s’estompe d’ombre.
Elle parvient enfin, après les résineux,
Au pied du roc aride, c’est l’endroit périlleux.

Il faut encore franchir l’étroite cheminée,
Où la roche fendue ménage un escalier.
Son souffle devient court, son cœur bat la chamade,
La nuit tombe, elle est seule, sa voie se fait bravade.

Dans l’escalier de pierre qui la mène au plateau,
Elle affermit ses prises et parvient tout en haut.
Quand le sac tombé, elle lève les yeux,
Quand elle a redressé son vieux dos douloureux,

La terre disparaît, d’obscurité noyée.
Alors à son regard s’ouvre l’éternité.
L’étendue infinie des astres se dévoile,
Le monde en expansion lui offre ses étoiles.

La Grande Ours, la Petite et l’étoile polaire,
Cassiopée, Andromède à tant d’années-lumière!
Constellations, étoiles, le ciel est sans limite.
Dans cette immensité, elle est là si petite!

Elle s’est installée et a passé la nuit,
Son matelas gonflé, loin du monde et du bruit,
Remerciant comblée, le puissant Créateur,
Pour son si grand amour et toute cette splendeur.

-Annick Markmann

Théorie, hypothèse ou erreur?

[Cet article est une traduction libre d’un article paru sur le blog anglophone de Bob Goodnough. http://flatlanderfaith.com/2012/11/18/theory-hypothesis-fallacy/
Je conseille d’en lire plus à ce sujet : « The case of faith » de Lee Strobel pour ceux qui lisent l’anglais. Ou encore « Comment penser l’évolution? » en français, de Philippe Johnson.
http://www.messagerchretien.com/produit-2159-comment-penser-levolution%5D

« Les hommes ont mépris pour la religion. Ils en ont haine et peur qu’elle soit vraie. Pour guérir cela il faut commencer par montrer que la religion n’est point contraire à la raison, Vénérable, en donner respect. La rendre ensuite aimable, faire souhaiter aux bons qu’elle soit vraie, et puis montrer qu’elle est vraie. Vénérable parce qu’elle a bien connu l’homme. Aimable parce qu’elle promet le vrai bien. » Blaise Pascal

Pascal écrivit ces paroles au début de l’aire scientifique moderne. [J’espère bientôt écrire un article au sujet de Pascal] Toutes les tentatives de démontrer scientifiquement la fausseté du christianisme effectuées au cours des années qui se sont écoulées depuis ont été motivées par cette même crainte. Car si le christianisme a raison, s’il existe réellement un Dieu qui créa toutes choses selon un plan divin, nous avons un problème. Comment en effet pouvons-nous concilier notre vie égocentrique et son plan pour notre vie?

On a entraîné le public à avoir foi en la science, au point d’accepter sans l’ombre d’un doute toute formulation qui se présente comme scientifique, tout en se moquant de toute affirmation semblant chrétienne ou inspirée de la Bible. Il faut avouer qu’on a dit de telles bêtises au nom du christianisme, que le public a un peu raison d’être sceptique. Il est nécessaire de pratiquer du discernement dans les deux domaines. Cet article traite les affirmations qui se présentent comme des faits scientifiquement prouvés.

Le premier pas du raisonnement scientifique est d’observer un groupe de faits ou de cas (parfois théoriques déjà) et d’imaginer une explication possible qui puisse être vérifiée par des observations ou des expérimentations supplémentaires. Cette explication possible s’appelle une hypothèse. Si après plus d’expériences ou plus d’observations on trouve que l’hypothèse tient debout, elle devient une théorie. Si l’on parvient à prouver que la théorie reste vraie dans toutes les circonstances possibles, elle devient un fait prouvé scientifiquement.
Malheureusement, le public tient tant à mettre sa foi dans la science qu’il ne fait aucune distinction entre une théorie, une hypothèse, un faux raisonnement et un fait.

La théorie du « Big Bang » ne peut jamais être prouvée scientifiquement, simplement parce qu’il n’y avait pas de témoins dont nous ayons connaissance au moment où l’univers éclata pour commencer son existence. Généralement on l’accepte comme une explication valable des faits que nous observons aujourd’hui. Cette théorie en soit est globalement en accord avec le premier verset de la Bible : (Genèse 1.1). Cependant, les périodes généralement associées à la théorie du « Big Bang » ne sont qu’hypothétiques. Les estimations des durées de ces périodes varient beaucoup, n’ayant que très peu d’indices et aucune évidence pouvant les vérifier.

Après toutes ces années, l’évolution reste une simple hypothèse; séduisante certes, mais aucunement prouvée (je veux dire par là la macro-évolution, puisque la micro-évolution se passe pratiquement devant nos yeux). On pourrait même appeler cela des vœux pieux. Il n’y a jamais eu la moindre preuve qu’une espèce a évolué au point de devenir une espèce différente. Il n’est pas difficile de comprendre qu’un Chihuahua et Terre-Neuve sont tous deux des chiens et qu’ils ont probablement un ancêtre commun. Mais de là à croire qu’un chien puisse devenir une vache ou toute autre créature. Il est inconcevable qu’un poisson puisse devenir un animal terrestre à coup des petites mutations progressives qui sont essentielles à l’évolution. Un poisson à jambes serait asphyxié une fois hors de l’eau. Un poisson doté de poumons se noierait dans l’eau.

L’ADN situé dans chaque cellule du corps contient plus d’information que l’Encyclopédie Universalis. Comment se fait-il que personne ne croie que l’Encyclopédie Universalis puisse résulter d’une série d’événements a priori sans liens et aléatoires, alors que tant de personnes intelligentes croient que l’ADN s’est développé de cette manière? Peut-être que ces gens craignent les conséquences de l’aveu qu’il y aurait eu une force intelligente à l’œuvre lors de la création de l’univers et de ses habitants.

Au cours des dernières décennies, bon nombre de scientifiques hautement qualifiés ont analysé objectivement les informations fournies par la science. La majorité se sont sentis contraints d’avouer qu’il doit y avoir un créateur. Ces savants, connus aujourd’hui sous l’appellation « Mouvement pour le dessein intelligent », ne sont pas partis sur la base de préjudices religieux en cherchant d’adapter les faits à leur conception du monde. Ils n’ont fait qu’émettre la seule conclusion qui semble répondre aux preuves accumulées.

Leurs adversaires sont de ceux qui sont si inconditionnellement engagés auprès des hypothèses matérialistes qu’ils se sentent forcés de tordre la vérité et de sélectionner les faits qu’ils retiennent pour permettre à leur système de croyance préétabli. Une telle attitude ne mérite pas l’étiquette « scientifique ». C’est en réalité une religion humaniste fondée sur la suprématie de l’homme plutôt que sur la science, comme ils le prétendent. Malheureusement, le système d’éducation publique est construit sur et infiltré par cette religion à tous les niveaux.

Clairement, la vérité ne contredit jamais la vérité. La Bible et la science ne sont pas opposées. Il n’existe pas non plus de vérités parallèles de sorte que nous puissions accepter des explications matérialistes de nos origines tout en souscrivant aux explications bibliques de notre destinée.

Le témoignage de la science démontre que tout ce qui existe est d’un tel niveau de complexité qu’on ne peut l’expliquer que par l’action d’un Créateur d’une intelligence bien supérieure à la nôtre. La Bible me donne son identité. Lorsque nous reconnaissons l’existence d’un Créateur Intelligent il suit que nous comprendrons qu’il doit avoir un plan qui nous inclut. La Bible me dit quel est ce plan…

écrit par Bob Goodnough