Le Temps

Il naît, existe, s’égraine
Dans l’infini, le temps présent.
Et la durée d’une semaine,
Est goutte d’eau dans l’océan.

Dans le souffle soutenant nos vies,
Une année n’est qu’un court instant
Qui se déroule, expire, s’enfuit,
Emporté par le vent d’autan.

Au fil des printemps qui passent,
Fluctuent nos sentiments aussi.
On est léger, coquet, fugace,
C’est la jeunesse puis on mûrit.

L’arbre fleurit, ses fortes branches
Vers un ciel serein sont levées.
La moisson blondit, c’est dimanche,
Sur Dieu tu peux te reposer!

Finissent un jour les grands je t’aime,
Un peu, beaucoup, passionnément,
Les ans où l’on s’appuie, s’entr’aime,
Sont bienvenus dans l’air des temps.

Au jardin embaument les roses,
D’un parfum doux, rose d’antan.
Volent leurs pétales déclos
Dans l’automne des grands vents.

Soufflent les vents, passent les choses,
Tournent les pages de nos vies.
Le temps s’enfuit, l’amour dépose
Un souvenir qui vainc l’oubli.

Et quand viendra l’heure dernière
Sur le cadran des temps finis,
Quand les livres seront ouverts,
Que nos noms s’y trouvent inscrits.

Qu’est-ce qu’une vie dans le mirage,
Des ères, des siècles, des années?
Un brin d’herbe, une fleur sauvage
Devant l’immense éternité.

  • Annick Markmann

Les instruments de musique

Historiquement, la religion chrétienne s’est opposée à la musique instrumentale. Cela est basé sur les mots de Jésus : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande » (Jean 4.23).

L’utilisation commune de la musique instrumentale dans l’Ancien Testament est en contraste avec le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament ne fait pas mention de la musique instrumentale dans l’église. Cependant, il y a des références et des exhortations à chanter avec la voix comme moyen d’adoration et d’édification. En voici quelques-unes :

« Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers » (Matthieu 26.30).

« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce » (Colossiens 3.16).

« Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur » (Éphésiens 5.19).

Une explication probable pour le contraste entre les deux testaments sur ce sujet est évidente : le don du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament et son inspiration dans le cœur du croyant ont aboli le besoin pour la musique produit mécaniquement. 

Justin Martyr, l’un des pères de l’Église primitive de la génération après les apôtres, a dit : « Le chant simple n’est pas puéril, seulement le chant avec les organes sans vie… C’est pourquoi l’emploi de tels instruments et d’autres choses dignes des enfants sont mis de côté et seul le chant simple [a capella] est employé. »

Heinrich Bullinger, un ennemi des anabaptistes du seizième siècle, dit d’eux : « ils évitent toutes les noces mondaines, les festivals, les fêtes, la débauche, les chorales et les instruments de musique. » (Il est remarquable que même plusieurs protestants, les calvinistes et les puritains, refusèrent tout instrument de musique dans le culte pendant leur premier siècle d’existence.)

La musique produite par un instrument est au mieux une pauvre imitation du chant. Elle n’a pas de cœur comme source, comme le chant produit par la voix humaine. Donc, c’est un substitut sans vie de la mélodie du cœur.

L’emploi par David des instruments de musique est souvent cité pour justifier leur emploi dans la dispensation de l’Évangile. Mais le reproche fait par le prophète Amos en Amos 6.1-5 donne raison de douter si cela a plu à Dieu : « Malheur à ceux qui… divaguent au son du luth ; comme David, ils inventent des instruments de musique ».

La musique instrumentale émeut les émotions, mais n’est pas capable d’inspirer l’âme. Par contraste, chanter avec la voix est la réponse spontanée d’un cœur qui est fervent dans l’Esprit.

Notons que l’acceptation des instruments musicaux pour le culte ouvre souvent la porte à la musique sensuelle et impie. De cette manière, la musique instrumentale contribue à corrompre le cœur. Les paroles impies et le rythme qui excite les passions de la musique rock ont asservi beaucoup de jeunes gens. Ce genre de musique crée une dépendance, mais est aussi extrêmement dépressif, en amenant beaucoup au désespoir et à la destruction. Les chrétiens devraient l’éviter à tout prix. De plus, plusieurs confessent que la musique country était l’appât qui les a capturés au début. Donc, elle doit être considérée comme quelque chose qui ne convient pas à un chrétien (Éphésiens 5.4).

[Extrait du livre Doctrines et pratiques bibliques, pp. 259-261, Éditions de l’Évangile, 2015.]

Le culte sans instrument de musique

Avant l’époque de Christ, les enfants de Dieu l’adoraient en observant des lois, des jours de fête, des sacrifices et des offrandes. De nombreux types et symboles étaient utilisés. Ce culte incluait parfois l’utilisation d’instruments de musique. Leur utilisation est fréquemment mentionnée dans l’Ancien Testament, et plus particulièrement dans les Psaumes. David était un chanteur qui savait les utiliser.
Dans l’ère évangélique, les offrandes, les sacrifices, les types et les symboles ont été remplacés par Jésus, l’Agneau de Dieu. Jésus a accompli la loi. Les sacrifices et les rituels si importants pour les adorateurs de l’Ancien Testament ont été abolis, et l’adoration du cœur est devenue la seule adoration acceptable. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature : les choses anciennes sont passées, et toutes sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17). Le salut est dans le cœur. C’est du cœur que l’on adore et qu’on loue Dieu.
Il n’y a aucune preuve dans le Nouveau Testament que l’Église apostolique utilisait des instruments de musique. Il n’en est guère fait mention dans le Nouveau Testament, si ce n’est à titre de comparaison (1 Corinthiens 13:1 ; 14:7) et dans l’Apocalypse, où il est question de musique au ciel (Apocalypse 14:2 ; 15:2).
Paul, dans son sermon aux Athéniens, a déclaré que Dieu n’est pas « servi par les mains des hommes, comme s’il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses » (Actes 17:25). Le chant vocal est illustré ou ordonné à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament. Jésus a chanté un cantique avec ses disciples. « Et après qu’ils eurent chanté le cantique, ils partirent pour la montagne des Oliviers » (Matthieu 26:30, Marc 14:26). « Sur le minuit, Paul et Silas étant en prières, chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient » (Actes 16:25). Jacques a écrit : « Quelqu’un est-il dans la joie ? qu’il chante des cantiques » (Jacques 5:13). Paul a demandé aux chrétiens de chanter des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels (Éphésiens 5:19 ; Colossiens 3:16 ; 1 Corinthiens 14:15).
Dieu tient à ce que le cœur et l’esprit de l’adorateur soient purs et qu’il soit disposé à faire la volonté de Dieu à tout prix. Jésus a dit : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs » (Jean 4:23).

Épitaphe

Je marchais auprès de mon père
En ajustant mon pas au sien,
Dans les allées du cimetière,
Attentive aux plus petits riens.

J’avais dix ans, c’était l’hiver
Et nous allions poser des fleurs,
Sur la tombe de mon grand-père,
Pour que son souvenir demeure.

Mon père avait fait un détour,
S’arrêtant près d’un monument.
C’était le plus riche alentour,
Et de loin le plus imposant.

Papa alors de m’expliquer,
Qu’il avait été apprenti,
Chez l’homme reposant ici,
Sans en partager les idées.

Il a été pour moi un maître,
Attentif, sérieux, appliqué.
Je lui dois aujourd’hui d’être,
Un tourneur sur bois qualifié.

Je lisais alors l’épitaphe
Qui dans la pierre était gravée:
C’était, pensais-je, un beau paraphe,
« Ici se trouve l’égalité. »

Moi je trouvais que c’était fort
Les hommes égaux devant la mort.
Père dit alors « Tu lis le texte,
Examine aussi le contexte. »

Mon regard devint critique,
Il y avait des dessins de fleurs.
J’en connaissais la symbolique,
L’homme était un libre penseur.

Quand je repense à ces instants,
Merci à Dieu pour mes parents.
Ils m’ont préparée à la vie,
Pas un instant je ne l’oublie.

Pour revenir à l’inscription,
Je la sais maintenant erronée.
La porte de la mort passée,
L’âme atteint sa destination.

Le corps est placé en terre,
L’âme du juste va vers Jésus.
L’âme du pécheur au contraire,
Vers une souffrance continue.

Un jour Jésus viendra régner
Les justes seront ressuscités
Dans un corps de perfection;
Ce sera notre résurrection.

Les injustes vont ressusciter
Pour être jugés, condamnés
Et jetés dans l’étang de feu
À jamais séparés de Dieu.

Ce n’est donc pas l’égalité,
Que l’on trouve dans la mort,
Mais l’accomplissement d’un sort
Dicté par la voie empruntée.

Il y a devant tout humain,
Un carrefour et deux chemins:
Se soumettre, obéir à Dieu
Ou bien faire ce que l’on veut.

Le premier chemin est étroit,
Mais c’est un chemin de vie.
Spacieuse est la seconde voie,
C’est à la mort qu’elle conduit.

Il est écrit: « Choisis la vie. »
Ce n’est pas une obligation.
Dieu ne contraint ni n’asservit.
C’est cependant une condition.

Choisis! Enfer ou Paradis?
Ô, je t’en prie, choisis la vie!

– Annick Markmann

Le culte solennel

Le culte et le lieu de culte ont toujours semblé importants pour les hommes de tous âges. De nombreuses églises attrayantes, de grands temples et de magnifiques cathédrales ont été construits pour exprimer l’intérêt de l’homme pour le culte religieux. Mais la conversation de Jésus avec la Samaritaine nous apprend qu’à l’ère de l’Évangile, le lieu de culte n’est pas aussi important que l’attitude avec laquelle l’homme adore Dieu. Jésus a dit que les vrais adorateurs de Dieu sont ceux qui adorent en Esprit et en vérité (Jean 4:23). L’expression « adorer en Esprit et en vérité » suggère que l’adorateur n’est pas régi par des règles ou des pratiques extérieures, par des rites cérémoniels ou traditionnels comme dans les temps anciens, ni par la participation à des services dans un bâtiment magnifique, mais par un service venant du cœur — avoir un cœur nouveau, exprimer sa reconnaissance à Dieu pour sa grâce abondante, ainsi que l’implorer pour qu’il le guide et le soutienne dans sa grâce. Cela se fait par le chant et la prière, par la prédication et le témoignage. Il s’agit d’un service du cœur et de l’esprit, qui dit toute la vérité à partir d’un cœur nouveau, au lieu d’un service du bout des lèvres et d’une démonstration de forme que l’on entend et que l’on voit souvent de la part de certains adorateurs.

« L’homme regarde à ce qui paraît aux yeux ; mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

En général, une église ou un lieu de réunion pour le culte a été consacré au Seigneur. Cela signifie qu’elle est mise à part à des fins religieuses. Elle est dédiée au Seigneur et donc considérée comme sacrée. C’est un lieu où Dieu doit être honoré. Le lieu et le bâtiment doivent être respectés, et une révérence pieuse doit remplir le cœur de ceux qui s’en approchent. Cela est agréable au Seigneur.

Jésus nous dit que certaines coutumes et traditions cultuelles sont inappropriées et devraient être évitées (Matthieu 6:1-8,16-18). Examinons attentivement ce qui suit : les tambours, la musique, les battements de mains et les danses, la position debout fréquente pour certains services, l’agenouillement public pour les prières personnelles, les « Amen » bruyants et souvent répétés, et d’autres comportements bruyants ou distrayants qui ont pour but principal « d’être vus des hommes ». Jésus a indiqué qu’une telle démonstration religieuse est traditionnelle et relève d’une motivation égoïste et de la recherche de l’honneur. Jésus a dit une fois : « Comment pouvez-vous croire, quand vous tirez votre gloire les uns des autres, et que vous ne recherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ? » (Jean 5:44).

Le Seigneur a ordonné à Israël de lui construire un sanctuaire afin qu’il puisse habiter au milieu d’eux (Exode 25:8). Le sanctuaire était un lieu spécialement consacré et saint dans le temple. C’est à partir de ce lieu sacré et secret que Dieu s’est révélé par l’intermédiaire des chefs et des prophètes d’Israël, par des commandements et des conseils (Amos 3:7).

Dieu est Esprit et ne peut être vu par des yeux mortels (Exode 33:20). C’est pourquoi l’homme pécheur et mortel ne peut impressionner Dieu par un affichage religieux extérieur de cérémonies et de rites traditionnels (Luc 16:15).

Jésus est venu nous révéler le Père (Jean 14:9-10). « Car en lui (Jésus) toute la plénitude de la divinité habite corporellement. » (Colossiens 2:9). Jésus a promis à ses disciples que là « où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles » (Matthieu 18:20). Le nombre de personnes présentes au culte n’est pas aussi important que l’humilité du cœur. Bien que la présence du Seigneur ne soit pas visible, il est néanmoins présent en Esprit. Ceux qui ont l’Esprit du Seigneur reconnaîtront sa présence (1 Corinthiens 2:10-12). En présence de Dieu, l’adorateur « en esprit et en vérité » attend avec révérence et hâte la direction et la bénédiction du Seigneur. Il peut s’émerveiller en contemplant comment il était un pécheur perdu et comment il a trouvé le salut par la prédication de l’Évangile ou par un autre canal de la miséricorde et de la grâce de Dieu.

Le simple plan de « la repentance envers Dieu, et la foi en Jésus-Christ notre Seigneur » (Actes 20:21) a complètement changé sa vie, lui donnant une espérance nouvelle et vivante. Il est une nouvelle créature en Christ Jésus avec de nouveaux désirs, de nouveaux goûts, de nouveaux appétits, de nouveaux intérêts, de nouveaux amis, de nouvelles opinions, de nouveaux jugements, de nouvelles craintes et de nouveaux espoirs. Il a appris à s’abandonner et à accepter la vie chrétienne. Cela a entraîné un autre problème qui le préoccupe beaucoup : l’ancien moi doit être renié et soumis à la nouvelle vie. Ce n’est pas une mince affaire, car il découvre que cette nouvelle vie s’oppose à la chair et que la chair s’oppose à cette nouvelle vie. Une bataille constante se déroule à l’intérieur de lui-même. Il a trouvé dans le sanctuaire un lieu merveilleux de lumière et d’instruction. C’est là qu’il trouve la source de ses inspirations et de ses victoires : la nourriture qui alimente l’âme. C’est pourquoi il s’assoit avec une grande attention, dans une attitude solennelle, pour recevoir chaque mot prononcé par le pasteur. Ces paroles sont pour lui lumière et vie, et elles nourrissent son âme. Après le sermon, les frères sont invités à ajouter leurs témoignages. Si le Seigneur le convainc, le chrétien se lève d’un cœur joyeux pour proclamer : « Vous tous qui craignez Dieu, venez, écoutez, et je raconterai ce qu’il a fait à mon âme » (Psaume 66:16).

Les saintes Écritures suivantes peuvent vous éclairer quant à l’attitude correcte à adopter lors de l’adoration.

« Éternel des armées, que tes tabernacles sont aimables ! Mon âme languit, même elle se consume après les parvis de l’Éternel ; mon cœur et ma chair crient vers le Dieu vivant. » (Psaume 84 : 1-2).

« Éternel ! j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire habite. » (Psaume 26:8)

« Louez l’Éternel ! Je célébrerai l’Éternel de tout mon cœur, dans le conseil des justes, et dans l’assemblée. » (Psaume 111 : 1)

« J’ai demandé une seule chose à l’Éternel, et je la rechercherai : c’est d’habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté de l’Éternel, et pour visiter son palais. » (Psaume 27:4)

« Je me réjouis lorsqu’on me dit : Allons à la maison de l’Éternel ! Nos pieds s’arrêtent dans tes portes, ô Jérusalem ! Jérusalem, qui es bâtie comme une ville aux édifices pressés. C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Éternel, ce qui est un témoignage en Israël, pour célébrer le nom de l’Éternel. C’est là que sont dressés les trônes pour la justice, les trônes pour la maison de David. Priez pour la paix de Jérusalem ! Que ceux qui t’aiment jouissent de la paix ! Que la paix soit dans tes murs, et le repos dans tes palais ! À cause de mes frères et de mes amis, je prierai pour ta paix. À cause de la maison de l’Éternel notre Dieu, je demanderai pour toi le bonheur. » (Psaume 122)

« Quand tu entreras dans la maison de Dieu, prends garde à ton pied, et approche-toi pour écouter, plutôt que pour offrir le sacrifice des insensés ; car ils ne savent pas le mal qu’ils font. » (Ecclésiaste 5:1)

« Pour moi, le pied m’a presque manqué, et peu s’en est fallu que mes pas n’aient glissé ; Car j’ai porté envie aux insensés, voyant la prospérité des méchants. […] Jusqu’à ce qu’entré dans les sanctuaires de Dieu, j’aie pris garde à la fin de ces gens-là. » (Psaume 73:2-3,17)

« Éternel, qui séjournera dans ton tabernacle ? Qui habitera sur la montagne de ta sainteté ? C’est celui qui marche dans l’intégrité, et qui pratique la justice ; qui dit la vérité telle qu’elle est en son cœur » (Psaume 15:1-2).

« Si j’eusse pensé quelque iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté. » (Psaume 66:18)

« Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, Laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère ; et après cela viens, et présente ton offrande. » (Matthieu 5:23-24)

« Voici, oh ! qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères demeurent unis ensemble ! » (Psaume 133:1)

« Oui, les biens et la miséricorde m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel pour l’éternité. » (Psaume 23:6)

« En effet, s’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un vêtement magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre avec un méchant habit ; Et qu’ayant égard à celui qui porte l’habit magnifique, vous lui disiez : Toi, assieds-toi ici honorablement ; et que vous disiez au pauvre : Toi, tiens-toi là debout, ou assieds-toi ici au bas de mon marchepied ; Ne faites-vous pas en vous-mêmes des différences, et n’êtes-vous pas devenus des juges qui avez de mauvaises pensées » (Jacques 2:2-4).

« Que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre. » (1 Corinthiens 14:40)

On a dit des premiers chrétiens qu’ils « n’étaient qu’un cœur et qu’une âme » (Actes 4:32). Ils étaient nés du même Esprit de Dieu. Ils avaient fait l’expérience du pardon des péchés et de la plénitude de l’Esprit saint. Ils avaient reçu ce à quoi leurs âmes aspiraient. Ils s’aimaient les uns les autres, s’entraidaient en cas de besoin, priaient les uns pour les autres et parlaient à des amis non convertis pour qu’ils acceptent le Seigneur Jésus comme Sauveur. Ils étaient une lumière pour Jésus, brillant partout où ils allaient. Et chaque jour, des âmes étaient sauvées.

Comme le dit si bien un cantique :
Silence ! Silence ! Révérons ce lieu,
Oh ! Que nulle offense N’y soit faite à Dieu !
Silence ! Le Maître Parle avec amour
Et nous fait connaître Sa paix en ce jour.

(Paul Badaut)

Qu’y a-t-il dans la bouteille?

Père et Fils

Un homme avait un fils qu’il aimait tendrement.
C’était son fils unique, un fils né sur le tard.
Le père se faisait vieux, mais son fils maintenant,
Était tout comme lui, expert en œuvres d’art.

Car l’homme était très riche et il collectionnait,
Des pièces inestimables dans sa grande demeure.
Son fils manifestait un œil, un goût parfait,
Des qualités d’homme d’affaire et d’acheteur.

Le vieil homme était veuf, cet enfant le comblait.
Entre ses mains expertes, l’héritage prospérait.
Il se réjouissait de le voir triompher
D’achats fort difficiles, sans jamais renoncer.

Au début de l’hiver, éclata un conflit,
Et le fils dû partir pour servir son pays.
Après quelques semaines, arrive la nouvelle,
Que le fils bien-aimé n’était pas à l’appel.

Le père très inquiet, chaque jour attendait,
Plus d’informations, espérant malgré tout
Que son fils vivait, qu’on le retrouverait.
La mort confirmée lui porta un grand coup.

Le jeune homme décéda, tentant de secourir
L’un de ses camarades blessé dans un combat.
Le père s’en remit mal et Noël arriva.
Un bien triste Noël, sans fils, sans avenir.

Sur le coup de midi, quelqu’un sonne à la porte.
Il s’agit d’un soldat, un paquet dans les mains.
Ami de votre fils, je reste le témoin
De son abnégation et de son âme forte.

Il m’a porté secours, par lui je fus sauvé.
Il en sauva plusieurs, il leur donna sa vie.
Puis-je entrer un instant, et vous montrer ceci.
Touché par ces paroles le père le fait entrer.

Ce fut l’occasion pour le jeune homme de dire
Au vieillard, que son fils parlait souvent de lui,
De leur amour commun pour l’art, de son plaisir
À progresser avec son père pour appui.

Je suis moi-même un peu artiste et j’aimerais
Vous donner cet objet, ouvrage de mes mains.
Le père découvre alors, dessiné au fusain,
Le visage charmant de l’enfant qu’il aimait.

Ce tableau n’était pas une œuvre de valeur,
Mais après que le jeune soldat fût parti,
Le père décrocha de leurs places d’honneur,
Les peintures de Monet, Picasso et Dali.

Et puis il accrocha le portrait de son fils,
De façon à pouvoir souvent le contempler.
Et cet humble dessin faisait tous ses délices,
Éclipsant à ses yeux les œuvres de musée.

Le vieil homme, au printemps, soudain tombe malade,
Plus rien ne le retient sur la terre des vivants.
Il est très bien soigné, mais meurt en peu de temps,
Et le monde de l’art, prépare ses escouades.

La collection de l’homme est vendue aux enchères,
Et elle recelait maint’ œuvres d’exception,
Recherchées, convoitées, souhaitées avec passion,
Qu’on prévoyait atteindre des prix spectaculaires.

Les enchères commencent par un tableau hors liste.
Il s’agissait de vendre un portrait au fusain.
Le commissaire-priseur était entré en piste,
Pour démarrer l’enchère à un prix anodin.

Les minutes passèrent, personne ne bougeait.
Quand, au fond de la salle, un homme s’exclama:
« C’est un portrait du fils, qui se soucie de ça?
Entrons vite dans les choses sérieuses, s’il vous plaît ! »

« Non, nous devons vendre ce tableau en premier.
Qui veut du fils? » Demande l’adjudicateur.
« Je n’ai que cent euros, pouvez-vous accepter?
Je connaissais le fils, faites-moi cette faveur. »

« J’ai là une offre de cent euros, qui dit mieux?
Après un long silence, la décision fût prise,
Une fois, deux fois, trois fois, adjugé à monsieur ! »
Soulagement de tous ces chefs d’entreprises.

« Maintenant, aux trésors ! » s’exclame l’un d’entre eux.
Le commissaire-priseur annonce très sérieux
Que les enchères sont achevées. Jugez du choc.
Les collectionneurs furieux, protestent en bloc.

« Nous venions acquérir des œuvres remarquables.
Ce que vous annoncez nous est inacceptable,
Expliquez-vous. »

L’homme interpellé répondit:
« Le fils mort, un nouveau testament fut écrit
Où selon les dernières volontés de son père,
Quiconque, se serait décidé pour le fils,
Aurait acquis ainsi, tout le reste, gratis. »

-Annick Markmann