Poème 40: Le Chemin


C’est un chemin montant bordé de fleurs sauvages,
Un chemin caillouteux que longe un clair ruisseau.
Ses eaux sont le miroir du ciel bleu, des nuages,
Qui courent dans l’azur vers des pays nouveaux.

Et le chemin s’élève au-dessus des alpages,
Où paissent les brebis, les moutons, les agneaux,
Vers les sommets abrupts, et les nus paysages,
Les rochers qui affleurent, la source du ruisseau.

Dans le fond d’une grotte, du rocher sourd l’eau,
Et au creux de la pierre, en cascade elle tombe.
Les siècles ont formé là une nappe profonde,
Dont l’onde pure et claire donne vie au ruisseau.

Tout près, j’ai découvert, une grotte cachée,
Une caverne étroite où j’aime m’installer,
Par les chaleurs d’été et leurs nuits étoilées,
Pour dormir, loin de tout, réfléchir et prier.

Fut-elle le refuge d’hommes préhistoriques
Au temps des dinosaures, des ours effrayants ?
La présence de l’eau est un choix stratégique
Pour qui veut survivre, à travers les temps.

Au seuil de la caverne, qu’un rayon d’or éclaire,
Je domine la plaine, les monts et les coteaux.
Ma vue s’étend au loin, de la terre à la mer
Qui recueille en son sein l’eau claire du ruisseau.

Il fait bon être ici, dans la paix que Dieu donne,
La confiance en celui qui nous a rachetés.
Abreuvé à sa source, heureux se trouve l’homme
Comme un arbre, auprès d’un cours d’eau, planté.

Lorsqu’arrive le soir, que la lumière décline,
Quand le soleil couchant plonge derrière les cimes,
Tandis que je bois l’eau fraîche du clair ruisseau,
Un bonheur qui m’étreint descend des lieux très hauts.

-Annick Markmann

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